LeJugeW

1778 votes

  • Chasse à mort

    Dean Koontz

    5/10 Plutôt emballé par les 150 premières pages, je me suis ennuyé pendant le reste de ma lecture. A la moitié du livre on comprend tout (même si je me doutais de pas mal de choses dès le début du livre), et les 200 dernières pages se résument à une course-poursuite entrecoupée de passages mièvres avec Nora et Travis. Je n'ai pas accroché ni à ce duo, ni aux enquêteurs, ni au tueur à gages complètement taré. Seul le chien a eu mon empathie, et encore... En fait, j'ai trouvé toute cette histoire pas crédible. La fin est à l'image du reste, prévisible et pleine de bons sentiments.
    Bref, je m'attendais à un récit horrifique bien flippant, j'ai eu droit à une traque assez insipide et qui traaaaaaaaîne en longueur. Mon premier Koontz, une déception, pas sûr d'en relire de sitôt.

    31/12/2017 à 13:13 3

  • Les Fantômes de la colo

    R. L. Stine

    5/10 D'accord avec Mamboo, Les Fantômes de la colo est un bon cran en-dessous de La colo de la peur et on devine effectivement assez rapidement l'origine des phénomènes inexpliqués dont les deux frères sont témoins (le titre du livre est d'ailleurs assez explicite). La fin a un air de déjà-vu, mais pas de déplaisir non plus pendant la lecture, simplement une absence de surprise, juste de la tension et du suspense, ça fait un peu réchauffé.

    29/12/2017 à 12:54 2

  • Les Larmes noires sur la Terre

    Sandrine Collette

    9/10 Sandrine Collette affectionne le mot "raucité", par ailleurs peu usité dans la littérature et encore moins dans la vie courante. C'est peut-être parce que c'est le terme qui sied le mieux à ses romans, car oui ils sont particulièrement âpres, rudes !
    Si Moe est l'archétype de la "pauvre fille" à qui rien ne réussit, qui échoue dans tout ce qu'elle entreprend, à tel point que ça en devient caricatural, j'ai trouvé que la galerie de personnages qui entourent Moe est excellente, très réussie. Je me suis attaché à ces femmes aux parcours cabossés, à l'image des bagnoles de la Casse, usées par la vie mais encore capables d'accueillir de la chaleur humaine.
    J'ai aimé suivre le destin d'Ada, Poule, Jaja et Marie-Thé (quant à Nini-Peau-de-chien... hum !), avec des flashbacks qui donnent une vraie épaisseur à ces personnages, j'ai trouvé le décor de la Casse crédible (combien de millions de personnes vivent dans des conditions proches dans le monde, sans que cela émeuve les gouvernements concernés ?), décor que j'avais déjà trouvé fort bien décrit dans Une brume si légère, publié dans la série Les petits polars du Monde, préquel aux Larmes noires...
    J'avoue avoir dû reposer le livre à maintes reprises pour reprendre mon souffle, car tout est noir ou presque dans ce roman et l'espoir ne tient qu'à un fil tendu à l'extrême et qui semble pouvoir casser à n'importe quel moment au gré des agressions, violences, vols, viols et toutes les horreurs que vivent les milliers d'habitants de la Casse.
    Quant à la fin... une ENORME claque comme je les affectionne, qui transforme un très bon roman en coup de coeur !

    21/12/2017 à 18:57 18

  • La Mort nomade

    Ian Manook

    7/10 J'ai un poil moins accroché que les deux tomes précédents, j'ai trouvé que Ian Manook en faisait un peu trop, avec des traits d'humour omniprésents dans la première partie du récit, à tel point que j'ai trouvé parfois difficile de prendre au sérieux l'intrigue qu'il l'est pourtant : l'exploitation du sous-sol mongol par des grands groupes canadiens et australiens notamment, au détriment de l'écosystème, du mode de vie des nomades, de la société mongole en général, gangrénée par la corruption et l'appât du gain.
    Un pays un peu à l'image de Yeruldelgger, en retrait dans le roman, qui subit et qui n'a que tardivement les ressources pour dire non.

    21/12/2017 à 18:43 6

  • Le Pic du diable

    Deon Meyer

    8/10 Premier contact avec l'écriture de Deon Meyer et j'ai immédiatement accroché, avec une première scène déchirante qui nous fait comprendre les motivations de Thobela Mpayipheli.
    J'ai trouvé la construction particulièrement habile, les personnages bien campés, l'intrigue très prenante même s'il faut reconnaître que l'hyper violence de la société sud-africaine telle que dépeinte dans le roman est glaçante et nécessite parfois de poser le livre (ou arrêter l'écoute en ce qui me concerne, livre audio oblige) pour souffler un peu. Cette violence sur les enfants et les chiffres cités par l'auteur donnent la nausée. Dire que le pays décrit dans le roman ne donne pas envie de faire le voyage est un euphémisme.
    Je me suis bien fait avoir quant au dénouement, je ne l'ai pas vu venir. J'ai cependant trouvé que la fin traînait un peu en longueur.
    La lecture d'Eric Herson-Macarel est impeccable, tout à fait adaptée au texte.
    Bref, un très bon roman qui me donne clairement envie d'aller plus avant dans l'oeuvre de Deon Meyer, notamment la série dédiée à l'inspecteur Griessel.

    21/12/2017 à 18:36 7

  • Détective Conan Tome 33

    Gosho Aoyama

    8/10 Miwa Sato va t-elle se sortir du O-Miai qui paraît mal engagé ? Encore une fois Conan arrive à la rescousse !
    Gosho Aoyama affectionne les huis-clos dans la montagne, au milieu d'une tempête de neige ; ça tombe bien, moi aussi ! Je me suis régalé avec la 2e intrigue, où une activité chocolatière liée à la Saint-Valentin va se terminer en assassinat sanglant...
    Dans la 3e intrigue, il va falloir toute l'intelligence et le sens de l'observation de Conan pour résoudre un "crime parfait" d'une odieuse femme adepte de séance cinéma privée chez son voisin... gare à la dernière séance !
    Enfin, dans la 4e et dernière intrigue, l'énigmatique professeur d'anglais Jodie va être mêlée indirectement à un crime. Curieux de savoir ce qu'elle cache, il va me falloir ouvrir le tome 34 pour avoir ma réponse !

    21/12/2017 à 18:22

  • Détective Conan Tome 32

    Gosho Aoyama

    7/10 Très prenante intrigue au château d'Osaka où le père d'Hattori va avoir une réaction des plus violentes sur son fils...
    La 2e intrigue est plus classique et ne me laissera pas un souvenir impérissable.
    J'ai davantage apprécié la suivante avec un nouveau personnage très énigmatique, sosie de Randy Hawk, spécialisé dans les spectacles d'animaux. La course-poursuite était réussie.
    Enfin débute dans les toutes dernières pages une intrigue mettant l'inspecteur Satô dans une situation des plus périlleuses...

    21/12/2017 à 18:14

  • Les grandes fêtes

    Craig Johnson

    8/10 Immersion immédiate dans cette nouvelle avec un Walt Longmire particulièrement observateur et très au fait des us et coutumes de la religion juive... Une nouvelle très réussie.
    Merci aux éditions Gallmeister et à Craig Johnson !

    10/12/2017 à 19:46 5

  • Détective Conan Tome 31

    Gosho Aoyama

    7/10 Un tome assez inégal et très marqué par la culture et l'histoire du Japon (les explications apportées à la fin du tome par l'éditeur sont fort éclairantes). J'ai ressenti une certaine lassitude avec les deux premières intrigues, l'une parce qu'ayant un air de déjà-vu, l'autre parce que trop alambiquée à mon goût.
    Les deux suivantes en revanche ont ravivé mon plaisir de lecture des enquêtes de Conan, notamment celle se déroulant lors d'une compétition de kendô avec Heiji Hattori à la baguette.
    Quant à la dernière, avec le même Heiji dans Osaka, elle semble particulièrement alléchante... à confirmer dans le tome suivant.

    30/11/2017 à 13:01 1

  • Les Fils d'Odin

    Harald Gilbers

    8/10 La suite de Germania est tout aussi réussie que le premier opus de la série dédiée à l'ex-commissaire juif Richard Oppenheimer. L'auteur a toujours ce souci du détail historique (il s'appuie pour cela sur des journaux et journaux intimes de l'époque pour coller au mieux avec la réalité passée) et j'aurais pu faire un copier/coller de mon ressenti sur Germania en ce qui concerne l'immersion dans le Berlin bombardé quasi-quotidiennement par les Alliés. L'avancée des troupes russes et la peur immense qu'elle provoque chez les Berlinois(es) sont très bien retranscrites. L'intrigue permet de brasser par mal de thèmes chers aux nazis et d'évoquer (dans quelques pages glaçantes) l'horreur que fut Auschwitz.
    Je ne pensais pas que la fin prendrait une telle tournure et j'espère qu'elle augure d'un troisième "tome" !
    Bref, encore une belle réussite d'Harald Gilbers !

    29/11/2017 à 16:04 5

  • Sans issue

    Lisa Unger

    4/10 Dès le départ, je n'ai pas accroché à cette quête du père biologique. Et pour cause : Sans issue est la suite directe de "Cours ma jolie". Du coup, les (très) nombreuses références au précédent opus m'ont empêché de saisir qui et qui, et pourquoi un tel réagit comme ça, sans compter les pensées de l'héroïne (roman à la première personne) qui renvoient (très) souvent à Cours ma jolie.
    Bref, je me suis ennuyé tout du long malgré l'interprétation plutôt convaincante des acteurs des éditions VDB (livre audio).

    26/11/2017 à 09:23 4

  • Impurs

    David Vann

    6/10 C'est le 3e roman de David Vann que je lis (après Sukkwan Island et Désolations). Autant j'ai beaucoup aimé le premier, et même adoré le deuxième, autant ce troisième roman m'a laissé une drôle d'impression.
    Comme à son habitude, et avec réussite, l'auteur distille dès les premières pages un malaise, qui va aller crescendo à mesure que l'on tourne les pages. On se retrouve dans une sorte de huis clos, enfermé au milieu de cinq personnages : Galen, sa mère, sa tante, sa cousine et sa grand-mère. Entre la grand-mère qui perd la boule, la tante aigrie et visiblement ex-enfant battue, la jeune cousine qui chauffe (dangereux !) son "débile" de cousin, Galen, vierge à 22 ans et enfin la mère de ce dernier, particulièrement mère-poule, on sait, avec David Vann, que les ingrédients sont réunis pour que ça pète. Quand, comment, par qui ? Voilà les questions que l'on se pose.
    Mais alors que les 200 premières pages tiennent bien la route, j'ai trouvé que les 50 dernières étaient particulièrement éprouvantes. Les délires de Galen sont omniprésents, on sait que le jeune homme n'a pas tous les fils qui se touchent mais à ce point... Ca part dans tous les sens, c'est pesant à en devenir lourd et j'ai été finalement soulagé de tourner la dernière page, mais également déçu d'une telle fin, alors que l'auteur avait jusque-là réussi son pari...
    Je ne conseille donc pas à celles et ceux qui veulent découvrir les écrits de David Vann de commencer par ce roman-là. Quant aux autres, qui ont déjà lu l'auteur, je serai curieux d'avoir leur avis...

    23/11/2017 à 22:46 6

  • Quand sort la recluse

    Fred Vargas

    8/10 Je crois qu'il n'y a que Fred Vargas pour nous tisser de telles intrigues, abracadabrantesques lorsqu'elles sont résumées en quelques mots mais qui, sous la plume de la dame, deviennent non seulement crédibles mais captivantes.
    Et que dire d'Adamsberg et son équipe, dont la cohésion va être mise à mal par le pourtant si attachant Danglard. A chaque opus de la série, on se sent plus proche d'eux, on partage pendant quelques centaines de pages la vie du commissariat pour notre plus grand plaisir (l'épisode du couple de merles résume à lui seul toute la poésie de Vargas et toute la bonté qui émane de l'équipe d'Adamsberg) !
    J'ai beaucoup aimé suivre une nouvelle fois ces personnages, ici sur fond de recluse(s) dans la région de Nîmes. Une sombre histoire sortie d'un passé lointain qui va faire ressurgir chez Adamsberg d'épouvantables souvenirs...
    Assurément, et une fois de plus, un très bon cru !

    23/11/2017 à 22:29 8

  • Côte sanguine

    Michel-Julien Naudy

    5/10 Paul Balard est un ancien militaire qui a pas mal bourlingué. Lassé de cette vie, il souhaite faire un coup, un seul, qui lui rapporterait un maximum d'argent. Il intègre ainsi une société de gardiennage et met sur pied un casse imparable. Une fois ce dernier réussi, il fuit en Espagne où l'attend une vie calme et prospère... mais il va croiser la route de Martine et les ennuis vont commencer...
    En 170 pages, Jean-Michel Naudy a bâti une intrigue pas inintéressante mais loin d'être inoubliable. Après une mise en place un peu confuse, les faits s'enchaînent assez vite et l'intrigue est ancrée dans son époque (milieu des années 1980), ce qui fait que pas mal de références compréhensibles par le lecteur de l'époque m'ont échappé.
    Bref, un polar noir qui n'a pas très bien vieilli, vite lu et probablement vite oublié...

    16/11/2017 à 21:02 5

  • Le Dernier Lapon

    Olivier Truc

    7/10 Je rejoins l'avis de Taylor ci-dessous : ce premier roman d'Olivier Truc vaut avant tout pour le duo Klemet Nango le Lapon (qui a quelques problèmes avec ses origines) et Nina Nansen. Cette police des rennes est originale, comme l'est le sujet choisi par l'auteur dans les décors glacials de Laponie.
    Polar ethnologique qui vaut aussi le détour pour l'histoire récente des Lapons, et leur rapport avec les peuples européens qui ont conquis cette partie septentrionale de l'Europe (les Norvégiens notamment). Cette partie du roman est vraiment très intéressante, tout comme les traditions laponnes (l'histoire des tambours, le joik etc...).
    Mais, car il y a un mais, le livre souffre de longueurs (j'ai décroché à plusieurs reprises), le rythme est trop inégal et retombe trop souvent à mon goût. Enfin, j'ai trouvé certains passages redondants.
    J'ai écouté ce roman et je dois dire que l'excellente lecture, je dirais même interprétation de Jean-Marie Galey, m'a permis d'aller au bout de l'aventure laponne avec un certain plaisir.

    11/11/2017 à 11:07 11

  • Dompteur d'anges

    Claire Favan

    5/10 Mon avis est à contre-courant des précédents, je vais tenter d'expliquer pourquoi je ne partage pas l'enthousiasme de la quasi-intégralité des votants jusqu'ici.
    Dès le début du livre, j'ai trouvé que tout allait trop vite : l'auteure ne prend pas suffisamment le temps de "poser" le personnage de Max, tout s'enchaîne très rapidement, ce qui fait que de son enfance à sa sortie de prison on a moins de 50 pages. Du coup on n'a pas le temps de comprendre (pas assez à mon goût) le personnage et ses motivations, de comprendre le ressort de ses réactions futures. Si cette partie avait été davantage creusée, alors peut-être la suite aurait été crédible. Car à mon sens c'est là que le bât blesse, je n'ai pas cru à cette histoire de vengeance, je l'ai trouvé invraisemblable, à l'image de la violence de Max à l'égard de "ses anges" (des scènes hyper dérangeantes d'ailleurs). De plus le schéma pour les endurcir est trop redondant et prévisible.
    J'ai davantage accroché à la troisième partie "Frères de sang". L'auteure prend plus de temps pour nous parler du personnage central, mais sans ralentir l'intrigue avec des chapitres très courts qui impriment un rythme permettant une lecture rapide (là encore trop à mon goût, ça manque furieusement de descriptions, trop saupoudrées, on n'est pas assez immergé dans le décor américain). Et puis de nouveau l'intrigue devient prévisible, peu crédible et pour couronner le tout je n'ai pas aimé la fin...
    Sentiment mitigé donc pour mon premier Claire Favan, je retenterai l'expérience avec un autre de ses livres, histoire de voir si Dompteur d'anges n'était qu'une exception qui confirme la règle ou si je n'accroche tout simplement pas à l'écriture de la dame.

    09/11/2017 à 21:30 7

  • Alan Lambin et le fantôme au crayon

    Jean-Marc Dhainaut

    6/10 Une première rencontre appréciable avec l'écriture de l'auteur et son personnage Alan Lambin. Merci aux éditions Taurnada et à l'auteur d'avoir mis gratuitement à disposition des lecteurs ce texte où le décor breton accueille une courte histoire mêlant enfant, paranormal et mère inconsolable.

    05/11/2017 à 22:17 2

  • Le Pays oublié du temps

    Xavier-Marie Bonnot

    7/10 Une bien belle découverte que ce Pays oublié du temps, entre Marseille et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, entre passé (une expédition de 1936 passionnante à suivre, avec un petit air de l'Oreille Cassée d'Hergé, notamment dans la scène du prologue) et présent avec l'enquête sur la mort du Dr Delorme, qui participait à l'expédition de 1936. Sa mort interpelle : âgé de plus de 90 ans, il a été tué d'une flèche que l'on trouve chez les chasseurs de tête de Nouvelle-Guinée, et un crâne de cette région, présent dans la vaste collection du docteur, a disparu...
    Si l'auteur s'est visiblement bien documenté sur l'histoire de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, il s'appuie aussi sur un personnage attachant, Michel de Palma alias Le Baron, flic au grand cœur passionné d'opéra.
    A travers cette enquête, l'auteur nous fait réfléchir sur notre rapport à l'autre, celui qui vit loin, qui vit différemment, que ce soit en 1936 ou encore aujourd'hui.
    Mêlant croyance papou, rites guerriers, violence(s) de clans, trafic d'arts premiers, l'intrigue est bien tissée, agrémentée du récit de voyage de 1936 et de citations fort à propos d'ethnologue, anthropologue (comme Lévi-Strauss) ou encore de Freud.
    Je regretterai simplement que l'on comprenne un peu trop vite à mon goût qui est derrière tout cela (grosso modo, dès le début de la deuxième partie). Mais l'intérêt n'est pas nécessairement là.
    Au final, une lecture intéressante, instructive et qui me donne envie de lire d'autres ouvrages de Xavier-Marie Bonnot.

    05/11/2017 à 18:31 4

  • La Fille d'avant

    J.P. Delaney

    9/10 J'ai trouvé ce thriller psychologique absolument fascinant. Fascinant comme le One Folgate Street, cette maison ultra-moderne conçue par le tout aussi fascinant Edward Monkford. Son architecture, son vide apparent, sa domotique hyper moderne, ses règles plus qu'intrigantes... J'ai été touché par l'histoire de Jane qui cherche dans cette maison un cocon protecteur, comme Emma jadis. J'ai happé les pages, voulant savoir à tout prix ce qui était arrivé à Emma, ce qui allait arriver à Jane et, surtout, pourquoi toutes ces règles ?
    La construction passé/présent est habile, bien orchestrée et les chapitres courts participent au rythme soutenu, ce qui fait que l'on dévore littéralement cet excellent thriller psychologique.
    Une belle réussite, je recommande chaudement La Fille d'avant !

    29/10/2017 à 09:23 5

  • Le Locataire

    Georges Simenon

    8/10 Des palaces bruxellois à l'île de Ré, en passant par le train Bruxelles-Paris où a lieu le meurtre et surtout cette pension pour étudiants dans les rues glaciales de Charleroi, Georges Simenon nous emmène dans les pas d'Elie Nagéar, citoyen turc, symbole de la déchéance et de l'inconscience, semi-dément qui se cache des autorités.
    Remarquable roman psychologique, Le Locataire marque par cette tension omniprésente et paradoxale, tant l'assassin fuyard ne semble comprendre la gravité de son geste, à mesure que les autorités découvrent qui est l'assassin. Le cadre de la pension de Charleroi est aussi très prenant, on se voit au milieu des protagonistes, en train de partager le dîner avec eux dans cette cuisine chauffée, sorte de refuge pour Nagéar comme pour les autres pensionnaires, tant le froid pèse au dehors, comme pèse de plus en plus le soupçon sur Nagéar.
    Comme d'habitude, l'immersion est immédiate et complète grâce à une écriture toujours précise et pertinente, et la lecture est fort plaisante.
    Une énième réussite de l'auteur prolifique belge.

    16/10/2017 à 13:25 3