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Une Affaire d'espionnage
7/10 A Cherbourg, des essais de tir sur un bateau de la marine qui sert de cible pour un entraînement. Le bateau est bien sûr censé être vide... mais ce n'est pas le cas. Sur le pont du navire abandonné, un homme fait de grands signes. Les militaires se rendent à bord et découvre un jeune homme vivant et un autre à la tête arrachée... Très vite on suspecte une "affaire d'espionnage"... Il faudra la sagacité (et tout de même une belle coïncidence) de l'inspecteur Jacques Pinson (héros habituel de l'auteur) pour résoudre l'affaire.
Une courte nouvelle distractive et plaisante à suivre.hier à 15:01
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L’Ingénu chez les cow-boys
8/10 Un authentique traquenard. Voilà dans quoi semble être tombé Allen Wyeth alias "Pokey", un jeune homme de 22 ans que son père vient de chasser du foyer.
A la recherche d'un boulot, il tombe nuitamment sur le shérif et ses adjoints qui sont à la recherche d'une bande de hors-la-loi. Pokey en a vu un et le voilà contraint de témoigner à l'audience prévue dans quelques temps à Parson's Flat, une petite ville déclinante de l'Ouest américain, ayant raté le virage du chemin de fer. S'il quitte la ville, il sera considéré comme fugitif et risquera la prison. Sa position de témoin, capitale, va l'amener à vivre des aventures épiques, tant les ennemis de Pokey sont nombreux (la bande de Flint, le caïd local Silky Burns, le notable Howard dont Pokey a tué le bouc...).
J'ai beaucoup aimé ce roman qui ne paye pas de mine. L'auteur a su croquer ce qui fait le sel de tout bon western, à commencer par une galerie de personnages savoureux : le shérif Hacher (et sa façon un brin précieuse de parler), l'épicier pingre Farnham, l'indien alcoolique Chien-du-Soleil, l'hardie Miss Carlyle et bien sûr Pokey, l'archétype du jeune héros sur qui on ne miserait pas un penny mais qui finit toujours par s'en sortir.
Le microcosme d'une petite ville du Far West est à l'image de ce que nous en montre les westerns spaghetti (genre cinématographique que j'affectionne). Et l'intrigue n'est pas en reste, fort plaisante à suivre jusqu'à l'assaut final.
Typiquement le genre de roman de gare dont on n'attend rien de spécial et qui se révèle être un très bon titre. Une belle surprise que ce western.04/05/2025 à 10:31 2
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Wayward Pines
8/10 Cela faisait longtemps que je voulais découvrir cette série. Et je n'ai pas été déçu. Quel(s) mystère(s) entoure(nt) cette drôle de ville où se réveille l'agent fédéral Ethan Burke, parti sur les traces d'un duo d'agents récemment disparus ? Cette ville dont on ne peut sortir, où vous êtes surveillés en permanence ?
On dévore les pages pour comprendre ce qui arrive à ce pauvre Ethan... Jusqu'aux révélations finales, vertigineuses ! Et l'on salue l'imagination de l'auteur pour avoir trouvé une telle idée et on applaudit pour l'avoir si bien exploitée !
Et bien sûr on fonce sur le tome 2 pour découvrir ce qui attend désormais le shérif Ethan Burke...03/05/2025 à 18:34 7
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L'homme qui portait malheur
6/10 Ric retrouve un vieil ami, Romain Daverny, alias "Le Verni", un surnom ironique tant l'homme est victime d'accidents improbables. Ric l'accueille chez lui et va être à son tour frappé par une malchance inconcevable. A moins que tout cela ne soit volontaire... Un tome très correct mais qui ne m'a pas enthousiasmé.
03/05/2025 à 11:47 1
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Mater Dolorosa
6/10 Lu dans le cadre du Prix Polars Pourpres. Je n'étais pas particulièrement attiré par ce titre. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre avec cet auteur et ce titre, n'ayant pas lu les avis.
J'ai d'abord été surpris par le rythme, très très lent (je suis pourtant un grand fan de polars scandinaves). L'histoire ? C'est d'une tristesse...
J'ai trouvé que tout était gris. Aucune lueur d'espoir pour les trois protagonistes que sont Ines, Katja et Mario. Quant au flic Zvone, sa vie perso n'est pas non plus très gaie, entre sa mère partie refaire sa vie en Australie et son vieux père qui bichonne son bateau...
Si je reconnais des qualités indéniables à Mater Dolorosa, mises en avant dans les avis précédents, j'ai trouvé le rythme trop poussif (cela décolle vraiment dans les trois dernières parties, qui s'enchaînent assez vite d'ailleurs) et l'ambiance terne, grise, sans aucune lueur d'espoir, d'un tristesse incommensurable... bref, trop pesante à mon goût.
Après 3 semaines de lecture, je n'étais franchement pas mécontent de passer à autre chose. 6.5/10.29/04/2025 à 18:05 4
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Enquête dans le passé
9/10 J'ai trouvé ce 18e opus particulièrement réussi, on commence avec Ric père et l'on poursuit 35 ans plus tard avec Ric fils. Une affaire classée qui finalement ressurgit à Arestat (ville fictive, clin d'oeil à Etretat). Des références à Agatha Christie, Arsène Lupin et même Gaston Leroux, un commissaire portrait craché de Bernard Blier, du suspense, un brin de surnaturel, de l'action, une fin en hommage aux auteurs précités... Un excellent opus du duo Duchâteau-Tibet !
07/04/2025 à 18:22 1
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Une Soeur
6/10 Antoine, son petit frère et ses parents sont en route pour la maison de vacances, où la famille a l'habitude de passer ses vacances d'été. Sur place, ils vont accueillir Hélène, 16 ans, et sa mère. Pour Antoine, 13 ans, passionné de dessin, cette arrivée va bouleverser ses vacances...
BD en noir et blanc, j'ai plutôt accroché aux dessins même si l'absence des yeux à de nombreuses reprises est étrange. Quant au thème, disons que les intentions de l'auteur sont pour le moins ambigües : le récit, d'abord discret et intimiste, se transforme rapidement en une exploration complexe des émotions humaines, des désirs adolescents... mais pourquoi donner comme titre "Une Soeur " ? Surtout que l'on sait l'auteur coutumier de BD mettant en scène l'inceste et étant accusé de mettre en scène de la pédopornographie (un procès doit d'ailleurs avoir lieu prochainement)... Et qu'Antoine partage beaucoup de points communs avec Bastien Vives...
Un titre un peu dérangeant, une histoire finalement quelconque mais un dessin réussi.02/04/2025 à 18:03
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De si belles fiançailles
Alafair Burke, Mary Higgins Clark
6/10 Laurie Moran, présentatrice star de l'émission "Suspicion", s'intéresse à un nouveau cold case, celui du Dr Martin Bell, assassiné devant chez lui il y a 5 ans, pendant que ses jeunes enfants étaient gardés par leur nounou à quelques mètres de là. Le meurtrier n'a jamais été retrouvé mais de fortes suspicions pèsent encore sur l'épouse du médecin. C'est l'avis des parents du Dr Bell qui veulent récupérer les enfants du couple. Laurie et son équipe se lancent dans une enquête préalable à l'émission. Dans le même temps, quelqu'un semble lui en vouloir personnellement...
J'avais découvert cette série dédiée à Laurie Moran avec "Le Bleu de tes yeux" que je n'avais pas du tout aimé. Dans ce 6e opus j'ai trouvé que l'intrigue tenait davantage la route, que le suspense était bien géré et que les personnages, s'ils appartiennent pour nombre d'entre eux aux hautes sphères de la société américaine (comme très souvent chez Mary Higgins Clark), ne sont pas (trop) des caricatures. Je pense qu'Alafair Burke, la co-autrice, n'y est pas étrangère. J'ai trouvé par ailleurs la lecture de Marcha Van Boven réussie.
Une assez bonne expérience, pas déplaisante. A renouveler, peut-être.30/03/2025 à 11:36 1
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De Neige et de vent
8/10 J'ai beaucoup aimé ce huis-clos dans un village de montagne coupé du monde par une tempête de neige.
Ce qui m'a tout de suite frappé, c'est l'écriture très travaillée de l'auteur, ce souci de choisir les bons (et jolis) mots pour décrire le décor dans lequel évoluent ce marcheur et son chien, idem pour la tempête et ce paysage de chaos blanc.
J'ai apprécié ces personnages, notamment le duo de gendarmes, le marcheur et l'aide (inattendue) apportée à ce trio assiégé dans la mairie du village tenu par un potentat local avide de vengeance après le viol et le meurtre de sa fille mineure. J'ai aussi apprécié les deux couples qui tiennent une ferme retapée de leurs mains, au grand dam des villageois à l'esprit grégaire.
La tension va crescendo, l'étau se resserre avec deux questions : qui est le meurtrier ? Comment tout cela va-t-il (probablement mal) finir ?
Une belle découverte.26/03/2025 à 12:26 3
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Qu'un sang impur
8/10 Paris, dans un futur très proche. Alors que Matt, conseiller bancaire sirote un bière en terrasse, un blast surpuissant faire instantanément tomber les feuilles des arbres et projettent les humains au sol. Les dégâts sont importants, la panique est là et très vite est décidé un confinement en attendant de savoir d'où vient cette onde de choc. Les hypothèses se multiplient sur les réseaux sociaux, on parle de la centrale nucléaire de Zaporija en Ukraine, d'un volcan en Roumanie... Et pourtant, tout cela n'est rien comparé à ce qui va suivre...
Michaël Mention à l'œuvre déjà dense et touchant à différents genres, s'essaye ici au thriller horrifico-post-apocalyptique. Les péripéties s'enchaînent pour Matt, sa femme Clémence et son fils Téo, mais aussi tous les habitants de son immeuble dont on suit le quotidien durant un été caniculaire et particulièrement sanglant : Yazid, Fatima et leurs deux enfants Amel et Issaïa, Chantal retraitée, Joël l'écrivain et le couple de personnes âgées René et Jacqueline, cette dernière étant atteinte de la maladie d'Alzheimer. Ce petit monde se retrouve donc confiné au 3e étage chez Matt et Clem, tandis qu'au-dehors c'est le chaos, un chaos dont s'abreuve les réseaux sociaux, seule ouverture sur le monde pour ces centaines de millions de personnes confinées.
Bien sûr un récit dystopique en dit plus sur notre monde actuel que sur celui à venir : Michaël Mention pose un regard critique, parfois désespéré sur notre monde, notre société, questionne le vivre-ensemble, l'impact des réseaux sociaux et notamment le complotisme fielleux, l'attrait du spectacle morbide aussi et cette propension qu'à l'être humain à s'auto-détruire. Les réflexions des personnages sont entrecoupées de scènes de grande tension (sortie à la pharmacie, personnages à leur tour malades, scène(s) du SDF...), déchirantes (dans tous les sens du terme !) et gores. Tout n'est pas parfait, et j'ai tiqué parfois sur des détails qui font que le récit manque, par moment, de crédibilité. Mais j'ai apprécié suivre ces confinés, tenu en haleine tout au long du récit, non seulement pour savoir le "pourquoi" mais aussi et surtout pour savoir comment tout cela allait se finir, et donc quelle "porte de sortie" avait été choisie par l'auteur à ce monde désespérant.
Qu'un sang impur, au titre polysémique, est une nouvelle réussite de l'auteur français, dans un genre très en vogue.09/03/2025 à 10:40 10
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Les Héritiers du mal
8/10 Cela faisait plus de douze ans que ce livre était dans ma PAL, la faute à un achat compulsif du temps où je surkiffais les thrillers, sans prendre le temps de savoir que ce titre était le 3e tome d’une série. Du coup, il était resté sagement dans ma bibliothèque jusqu’à ce que je le déterre très récemment…
Et ce fut une très bonne surprise. Bon, évidemment il eut été préférable pour pleinement apprécier ma lecture d’avoir lu les deux tomes précédents, tant les références sont présentes. Mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier ce récit prenant sur les traces d’un copycat d’une monstrueuse tueuse en série, Gretchen Lowell qui, pourtant, fascinent public et médias. C’est d’ailleurs ce qui m’a le plus intéressé, cette critique faite par l’autrice de la fascination que peuvent exercer les serial killers (à tel point ici qu’il existe un circuit touristique dans Portland permettant de voir les différentes scènes de crime de la terrible Gretchen Lowell).
Les personnages principaux sont attachants, chacun à leur façon : la reporter, pardon la « journaliste », Susan Ward, dont l’abnégation n’a d’égale que la propension à se mettre dans des situations délicates, l’enquêteur très mal en point Archie Sheridan (le pauvre, il en prend vraiment plein la tronche, à un degré rarement atteint pour un flic supposément « héros »)…
Bref, pour ne pas être long je dirais que Les Héritiers du mal est un très bon thriller, assez typique de l’époque à laquelle il a été écrit sans que la pertinence du propos de fond (la fascination morbide pour les tueurs en série) n’ait changée d’un iota. Un roman troisième d’une série (qui en compte 6 au total en anglais, seuls les trois premiers ayant été traduits en France) dont j’ai envie de découvrir (hélas à rebours) les deux premiers opus.06/03/2025 à 16:03 2
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Les signes de la peur
7/10 Le commissaire Bourdon et sa nièce Nadine ont loué une maison à Belzas, en Provence. Sur place, la bâtisse n'est pas à la hauteur du prospectus. Las, Bourdon a à peine le temps de s'installer qu'une maison voisine est en feu. Ric Hochet, qui a rejoint Bourdon et Nadine, sauve un enfant des flammes. L'attitude des parents est suspecte. Peu de temps après, des meurtres vont se succéder dans le village de Belzas...
Un tome qui rime avec superstitions, astrologie, manipulation et chantage. Intéressant, plaisant à lire, mais un tome finalement assez quelconque.06/03/2025 à 09:43 1
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Les Marguerites de l'hiver
9/10 L’hiver est là et les animaux souffrent. Le tyran Silvio exige à la manière des corvées d’antan, le ramassage du bois (« l’heure blanche ») à l’issue de journées éreintantes. La colère, la rancœur empoisonnent les âmes des animaux qui discutent de la façon la plus pertinente pour faire cesser leurs souffrances. Certains souhaitent l’opposition frontale mais ô combien périlleuse (se souvenir de ce qui est arrivé à la pauvre Marguerite), d’autres une voie pacifique, une résistance passive mais non exempte de souffrances supplémentaires… Quelle voix sera écoutée ? Quelle voie sera suivi ?
Un tome remarquable, à l’image du premier. Et les pages ultimes laissent le lecteur et cette pauvre Miss Bengalore dans un état de stupeur teinté d’un profond désespoir… Comment ne pas y voir une parabole de nos sociétés contemporaines, où le choix d’un bouc-émissaire par les élites dirigeantes a pour but de détourner les citoyens de leurs combats légitimes pour davantage d’égalité et de justice…05/03/2025 à 10:35 4
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La Route
9/10 Après avoir lu le roman de McCarthy la semaine passée, j’ai ouvert avec curiosité le roman graphique de Manu Larcenet. Sur le papier ça devrait marcher, tant l’histoire ô combien sombre de l’auteur américain colle avec l’univers de Larcenet découvert dans sa série Blast.
Et évidemment que ça matche.
Tout est désespéré, Larcenet pousse à son paroxysme la noirceur de l’histoire, dans un décor en noir et blanc (quelques touches de rouge dans des scènes sanglantes et glaçantes), tout en étant fidèle au récit de McCarthy. Bon, comme on connaît l’histoire on sait comment cela va finir mais ce n’est pas tant la fin qui compte mais le chemin emprunté pour y parvenir. J’ai été frappé durant ma lecture par le silence qui émane notamment des premières pages, dans ce monde faussement aouté.
Une nouvelle fois avec Larcenet, du grand art.04/03/2025 à 19:56 8
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Entre deux eaux
8/10 Voilà une vieille BD typique de l’école de Marcinelle, dans laquelle 4 intrigues nous permettent d’avoir un (ultime, car il s’agit du dernier tome) aperçu des aventures de Gil Jourdan et de son acolyte Libellule (qui ressemble fortement à Tif de Tif et Tondu, du même auteur, Maurice Tilieux).
Dans la première histoire, éponyme et la plus longue (une trentaine de pages), Gil Jourdan et Libellule doivent élucider le vol d’un sous-marin de la Seconde Guerre mondiale, volé chez un collectionneur de matériel de guerre lourd. Une intrigue prenante, tout comme la deuxième, « L’Homme au pull blanc », une histoire de vengeance, de gaz et de puces domestiquées… Très bon.
La troisième (« Coup d’éclat ») est un peu facile par sa résolution. En cinq pages, Gil Jourdan parvient à trouver le coupable qui se cache derrière une sortie de route mortelle d’un garagiste.
La dernière (« Les Santons ») met en scène l’inspecteur Crouton qui achète des santons pourtant promis à un autre client. Client qui s’avère être un agent de l’Est très attaché à ces objets… Une histoire menée tambour battant, beaucoup d’actions, notamment à bord d’un aéroglisseur qui relie la France à l’Angleterre. Là aussi, c’est très réussi.
En somme un (ultime) tome 16 des enquêtes de Gil Jourdan, idéal pour découvrir l’univers de la série ou pour clore avec un brin de nostalgie la lecture de cette série marquante datant de l’âge d’or de la bande dessinée belge.04/03/2025 à 09:01 2
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Miss Bengalore
9/10 Xavier Dorison revisite la Ferme des animaux d'Orwell de fort belle manière, une histoire de dictature au sein d'un château abandonné des humains, au milieu d'un forêt.
Le tout-puissant Silvio, un énorme taureau, domine les animaux de la ferme (moutons, canards, poules, lapins...) en s'appuyant sur des chiens policiers et miliciens, tout en frelatant les valeurs d'un république prétendument menacée par des loups. Tout ce monde animal vit sous la coupe du tyran jusqu'à ce qu'un rat venu de l'extérieur, conte l'histoire d'un homme qui a renversé un empire par son action non-violente (la référence à Gandhi est explicite). Les animaux soumis, à commencer par la chatte Miss Bengalore, comprennent alors qu'il est peut-être possible de changer les choses...
Ce premier tome d'une tétralogie dont le dernier tome ne devrait plus tarder à sortir est à la fois très prenant, crédible et fait un écho sidérant au monde dans lequel on vit, tout en rappelant des heures sombres de l'humanité. L'angle choisi par Dorison est discutable, sujet à débats (pour faire simple, seule l'action non-violente permettrait de se débarrasser d'une dictature) mais ses arguments sont intéressants.
Les dessins de Delep sont magnifiques et ne sont pas sans rappeler ceux de Juanjo Gardino dans la série Blacksad.
Le tome se termine sur une pluie de marguerites qui fait enrager le tyran... à qui personne n'ose s'opposer frontalement...03/03/2025 à 10:23 4
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Le Cheval sans tête
8/10 J'avais lu ce livre enfant et sans me souvenir précisément de l'intrigue, je savais que ce livre m'avait marqué. C'est donc avec un brin d'émotion que je l'ai réouvert une trentaine d'années plus tard. Nous sommes dans l'après-guerre, dans une ville de la grande banlieue parisienne. Une bande de gamins, tous pauvres, jouent avec un cheval monté sur trois roues et qui a la particularité de ne pas avoir de tête. Ils dévalent les rues de la ville à toute vitesse, jusqu'à ce que des types louches s'intéressent de très près à leur cheval... La menace qui plane sur les gamins est patente et je comprends mieux pourquoi j'avais été si marqué par ce livre, tant les malfrats sont inquiétants, à commencer par le très louche Roublot, vendeur de camelots sur le marché, et malmènent les enfants. L'ensemble est très réussi.
Le Cheval sans tête est devenu un classique de la littérature jeunesse, maintes fois réédité depuis sa sortie, il y a 70 ans. A découvrir, ou redécouvrir...03/03/2025 à 10:07 2
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Les Lettres
6/10 Un texte très court où Landier, un écrivain, doit remettre des lettres d'amour à son ex-compagne, qui le quitte. Au cours d'un dîner, il explique qu'il avait en tête un roman basé justement sur une telle correspondance... Une nouvelle qui vaut pour sa chute, ultime pied-de-nez de Landier.
03/03/2025 à 09:56 1
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Je suis leur silence
8/10 Eva Rojas, docteur en psychiatrie, est dans le cabinet de son... psy. Elle lui raconte sa semaine rocambolesque, à la rescousse d'une ex-patiente, pour une histoire de testament au sein d'une riche famille de vignerons près de Barcelone.
Le ton est dynamique, le personnage central très attachante, de l'humour... Les dessins collent bien à cette héroïne décalée que je reverrais bien dans une autre histoire, notamment pour connaître plus précisément l'histoire de sa mère...
Une belle surprise que je n'aurais probablement pas lu sans le prix PP. 8.5/10.01/03/2025 à 10:15 7
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La Route
9/10 Un roman en noir et blanc. Noir de cendres, blanc de neige presque grisâtre. Blanc comme la pureté du cœur du père et de son fils (des "gentils"), noir comme le monde post-apocalyptique dans lequel ils tentent de survivre. Pas ou peu d'espoir. Une route comme une langue desséchée. Des corps meurtris par le manque de tout. Des esprits qui vacillent. Des âmes errantes, au Purgatoire. Une absence de ponctuation comme une absence de repères. Perdus. Dans le grand nulle part. Des flash-backs. De rares respirations. L'amour en fil rouge. Un très grand roman.
26/02/2025 à 12:13 9