On achève bien les chevaux

(They shoot horses, don't they ?)

6 votes

  • 8/10 8,5/10 - Une curieuse lecture. La satire d'une société malsaine et cruelle. Je ne connaissais pas du tout ces marathons de danse se déroulant suite à la grande dépression où les gens étaient désespérés pour de l'argent et de la nourriture gratuite. C'était en fait très triste, une forme de torture basée sur le désespoir des gens, donnée en spectacle. Le roman est assez moyen mais le fond est passionnant.

    14/05/2020 à 16:53 LeoLabs (338 votes, 7.3/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Publié au milieu des années 30, en plein marasme économique post-crise de 29, Horace McCoy (auteur classé parmi les pessimistes voire nihilistes par Jean-Bernard Pouy dans sa Brève histoire du roman noir, et à juste titre) nous entraîne dans un court roman désespéré en s'appuyant sur les stupéfiants "marathons de danse" ou comment cette société du spectacle permanent (l'histoire se passe à Hollywood) exploite la misère humaine. D'ailleurs ce ne sont pas des individus qui participent mais des numéros (couple n°1, couple n°2 etc...). A la clé, quelques milliers de dollars (au mieux) pour le couple vainqueur.
    Tout est bon pour s'amuser, point d'ennui possible parmi les nombreux spectateurs : on organise des derby durant lesquels les couples doivent danser le plus vite possible et à l'issue desquels certains sont éliminés ; on va même jusqu'à célébrer un mariage (plus ou moins bidon) pendant la compétition... Et jamais la machine ne doit s'arrêter, les temps de pause sont d'à peine 10 minutes pour faire ses besoins, manger, se laver, se reposer... délirant mais réel. L'analogie avec les chevaux n'est évidemment pas fortuite et quel trait de génie de conclure le roman par cette phrase qui lui donne son titre !
    Et puis si cette ignominie ne suffisait pas, Horace McCoy a choisi une blonde suicidaire (Gloria) pour former le couple que l'on va suivre tout au long du récit. A mesure que la compétition avance, Gloria veut de plus en plus en finir avec la vie... ambiance...
    Bref,
    Un texte bien noir et, si la plume de McCoy n'a rien d'exceptionnel, qui reste un incontournable dans l'histoire du polar.

    17/01/2019 à 12:31 LeJugeW (1809 votes, 7.3/10 de moyenne) 9

  • 7/10 Une histoire simple et bonne, tout comme le style très direct. L'industrie du spectacle s'avère dure et cruelle derrière ses paillettes.

    27/12/2018 à 05:43 Grolandrouge (1580 votes, 6.6/10 de moyenne) 2

  • 10/10 Le juge vient de demander à Robert Syberten de se lever pour que lui soit prononcé le verdict pour le meurtre de Gloria Bettie. Pendant que le juge lui rappelle les chefs d’inculpation et lui signifie la sentence, Robert se remémore sa rencontre avec Gloria. En revenant des studios Paramount, cet apprenti réalisateur prend en stop cette jeune figurante. Tous les deux, dans l’attente qu’Hollywood leur sourit enfin, se portent candidats pour se lancer dans le marathon de danse afin de remporter le concours doté d’une coquette somme de 1 000 $. Même s’ils ne le gagnent pas, au moins seront-ils à l’abri et nourris. De plus, ils y voient un moyen de se faire repérer par un tas de producteurs et de metteurs en scène qui fréquentent ces marathons.

    Mais le marathon apparaît vite comme un spectacle business s’étirant sur plusieurs semaines au rythme d’éliminations des candidats. Tout est organisé comme une mise en scène pour divertir le public qui y assiste en masse. Il s’avère être une vraie épreuve âpre, dur et sans pitié pour les participants.
    Très vite, Gloria se sent épuisée et n’en peut plus de cette danse qui n’en finit plus. Elle révèle sa vraie personnalité, elle qui regrette « que les gens accordent tant d’attention à la vie et si peu à la mort. Voulez-vous me dire pourquoi tous ces savants à grosse tête n’arrêtent pas de se décarcasser pour essayer de prolonger la vie au lieu de chercher des moyens agréables pour la finir ? Il doit bien y avoir dans le monde une tripotée de gens comme moi, qui ont envie de mourir, mais qui n’en ont pas le courage. »

    N’étant absolument pas amateur de danse et exécrant au possible l’industrie du spectacle (et autres émissions télé-réalités actuelles), j’appréhendais la lecture de ce livre. Mais ces thèmes ne sont que secondaires. L’écriture fluide, composée principalement de dialogues et de réflexions du personnage principal, offre une lecture facile et critique de la société actuelle (n’oublions pas qu’il a été écrit en 1936) et du business spectacle en général. Un classique et chef d’œuvre du roman noir.

    03/11/2018 à 10:43 JohnSteed (624 votes, 7.7/10 de moyenne) 8

  • 10/10 Ce que le roman noir peut donner de plus beau et de plus tragique.

    20/07/2015 à 22:26 Walter (126 votes, 7.4/10 de moyenne) 4

  • 10/10 quand j ai lut ce livre il y a une quarantaine d années je me suis dit que si des romans policiers pouvaient atteindre une telle qualitée je n avait pas finit d en consommer .

    08/11/2013 à 18:14 latimer (705 votes, 6.9/10 de moyenne) 3