L'Attaque des spectres

(Attack of the Graveyard Ghouls)

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  • 5/10 … ou comment le jeune Stanislas Kasimir, après avoir malencontreusement dérangé le fantôme d’un individu tyrannique, Oswald Manse, perd possession de son corps puisque cette enveloppe charnelle est désormais en la possession de ce spectre. On retrouve l’écriture typique de R. L. Stine, avec ses chapitres très courts, une ambiance à faire frémir les jeunes lecteurs, des cliffhangers fréquents en fin de chapitres, et un roman concis pour procurer juste ce qu’il faut de frissons littéraires. Ici, j’ai trouvé que l’histoire sortait un peu du lot, sans que je puisse faire spontanément un lien avec un autre des livres de l’écrivain que j’aurais pu lire précédemment, ce qui est bien agréable. Si le thème des fantômes n’a strictement rien de nouveau, le traitement est plutôt original avec cette idée de possession des corps, et surtout, que l’on puisse se servir de ces organismes comme d’hôtes, de véhicules, puisque les esprits peuvent passer de l’un à l’autre (le livre date de 1997, soit un an avant le film « Le Témoin du mal »). Certains passages sont plus classiques dans le traitement (notamment ceux relatifs aux combats entre les animaux, lorsque Stan est l’un d’eux), et l’ensemble se lit assez bien jusqu’au bout, avec un final sympathique entre notre jeune héros et Audrey, dans une situation inattendue. En revanche, la manière dont nos protagonistes parviennent à prendre le dessus sur les fantômes tient, selon moi, du grand-guignol : du n’importe quoi consommé ! Ce n’est pas tant que je refuse l’ésotérique, le surnaturel, et c’est même bien le contraire, puisque j’avais trouvé cet opus très potable jusqu’à ce moment-là, et alors, patatras ! Un rebondissement que j’attendais intéressant, surprenant, et j’aurais même admis un élément plus classique voire téléphoné, mais dans ce cas précis, cela me rappelle « Terrible internat », comme si R. L. Stine s’était laissé aller à faire un choix auquel lui-même ne croyait pas. Bref, rien de rédhibitoire par rapport à la globalité de l’ouvrage, car cet épisode pouvait – non, devait – constituer un élément moteur du récit, comme une résolution d’énigme dans un roman policier. Et là, c’est franchement raté !

    03/02/2019 à 18:20 El Marco (3456 votes, 7.2/10 de moyenne) 2

  • 6/10 Stanislas et sa classe se rendent dans le cimetière de leur ville (Hautetombe la bien nommée), situé tout en haut d’une colline.
    Sur place, il a le malheur de renverser la stèle d’Oswald Manse, mort en 1785 à l’âge de 15 ans. Quelques temps plus tard, le défunt se venge d’une façon effrayante. La vie de Stanislas ne sera alors jamais plus la même.
    Des ingrédients classiques mais un suspense qui fonctionne bien. Le thème du cimetière et des spectres est traité de façon assez superficielle mais les frissons chez les jeunes lecteurs seront très probablement au rendez-vous à mesure que la vie de Stanislas déraille sévèrement après la vengeance du spectre. Le subterfuge trouvé par l’auteur pour en terminer est léger, pas forcément à la hauteur du reste.
    Au final, un assez bon Chair de Poule.

    06/01/2019 à 21:07 LeJugeW (1816 votes, 7.3/10 de moyenne) 2