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7/10 Voilà une histoire d'évadés d'une prison d'un coin perdu des USA pendant une tempête qui commence mal et se termine très mal. C'est un récit très noir où l'auteur nous montre des individus peu reluisants, depuis les évadés jusqu'à leurs bourreaux et même une grande partie de la ville. Il y a heureusement quelque éclaircies avec des personnes qui gardent un sens moral et restent compatissants dans tout ce bourbier.
En résumé une lecture choc et la découverte d'un auteur que je relirai...en laissant passer un peu de temps.18/05/2021 à 18:22 Rv1263 (36 votes, 8.5/10 de moyenne) 1
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7/10 Comme le disait Bernard Blier dans le film le grand blond:"on tourne en rond merde, on tourne en rond merde, on tourne en rond". Voilà mon sentiment en refermant la dernière page du livre. J'ai trouvé ça longuet et je regrette le manque de scènes au sein de la prison. Néanmoins c'est très bien écrit et les personnages sont tous très bien décrits mais aucun ne m'a paru attachant. C'est un roman très noir et très pessimiste mais il m'a manqué de l'action.
27/04/2019 à 11:11 boumkoeur (249 votes, 8.5/10 de moyenne) 4
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9/10 Fab, le premier à commenter ce roman sur Polars Pourpres, a écrit ceci : "L'essentiel est dans la sublime écriture de Benjamin Whitmer pour capturer l'essence d'Old Lonesome ville pénitentiaire où de plusieurs manières tout le monde est prisonnier que l'on soit détenu, gardien ou habitant. Une sensation renforcée par le blizzard qui surgit au cours de cette échappée belle."
Complètement d'accord avec cela (sauf peut-être pour "l'échappée belle") : j'ai trouvé l'écriture de Whitmer absolument magnifique alors même que ce qu'il (ra)conte est moche, franchement moche, que ce soit dans l'attitude, les gestes, les mots des différents protagonistes. On sent un gros travail dans la recherche du mot juste, de l'expression qui claque, de la métaphore qui frappe (et elles sont nombreuses et souvent excellentes). J'ai rarement lu aussi belle plume.
J'ai aimé aussi l'alternance des points de vue qui, grâce à une construction ciselée à la perfection, nous permet de suivre la cavale et la traque dans la peau de différents personnages, traqueurs comme traqués, ou simples personnages placés par le destin sur la route des fuyards.
Et je me suis malgré tout attaché à certains acteurs du roman car ce n'est évidemment ni tout blanc ni tout noir mais souvent avec une large nuance de gris du côté des protagonistes, dans ce blanc neigeux où souffle la colère des hommes.
Ce fut un coup de cœur, merci aux éditions Gallmeister et merci à Polars Pourpres d'avoir pu organiser un passe-livre qui m'a permis de découvrir ce bijou noir, que je me procurerai pour qu'il rejoigne ma bibliothèque perso.
24/02/2019 à 23:15 LeJugeW (1809 votes, 7.3/10 de moyenne) 7
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7/10 Le récit d'une évasion impossible, car les prisonniers n'ont pas compris que les murs qui les empêchent de fuir ne sont pas ceux de leur prison.
A nouveau un roman très noir et pessimiste de B. Whitmer ("il n'y a rien dans ce monde qui vaille que l'on vive pour lui, mais on le fait quand même"). A consommer sans abus, car le risque d'une tentative de suicide n'est pas loin.17/02/2019 à 13:21 gamille67 (2418 votes, 7.3/10 de moyenne) 5
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7/10 Benjamin Withmer présente son Evasion à la manière d’un film aux multiples acteurs et chapitres courts, créant un rythme soutenu et ne laissant pas un personnage du roman prendre plus de place qu’un autre. Car le héro du livre est bien l’évasion et la prison d’Old Lonesome (le titre original du livre) avec tous les ingrédients nécessaires : les 12 détenus évadés dont le ténébreux Mopar, le traqueur, les journalistes, le directeur de la prison, la hors la loi,…
Ils cachent tous une sombre personnalité et le temps de la traque on va découvrir chacune de leur facette, qui ne sera pas belle à lire. Car à Old Lonesome n’est pas une cité où il fait bon vivre. Car là-bas, on ne vit pas. « On survit. C’est tout ce qu’il y a. Il n’y a rien dans ce monde qui vaille qu’on vive pour lui, mais on le fait quand même. On n’y pense pas, on se contente d’avancer. On survit et on espère seulement qu’on pourra s’accrocher à un bout de soi-même qui vaille qu’on survive ».
Evasion est désespérément sombre et glacial.
27/01/2019 à 15:43 JohnSteed (624 votes, 7.7/10 de moyenne) 7
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7/10 Une histoire simple mais bonne s'appuyant sur de bons personnages.
20/12/2018 à 06:31 Grolandrouge (1580 votes, 6.6/10 de moyenne) 2
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7/10 Avec une intrigue aussi mince, l'intérêt de ce roman est ailleurs. Mais la plume de l'auteur me laisse perplexe. J'ai failli poser le livre au bout de 80 pages. Je ne comprenais rien ou presque aux dialogues. Qui parle, de quoi ? Des métaphores alambiquées...
Puis une fois tout en place, c'est plus fluide, les dialogues savoureux, les descriptions toujours recherchées passent mieux, je me régale. Et puis patratas, dans le dernier quart, ça recommence. Les échanges difficiles à suivre, les métaphores, nombreuses, incompréhensibles, gâchent la fin du récit.
Peut-être que c'est moi qui n'ai pas su apprivoiser cette écriture.15/12/2018 à 11:41 charlice (380 votes, 7.7/10 de moyenne) 8
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7/10 J'avais déjà lu Pike du même auteur et j'avais peu apprécié, à cause de cette noirceur crasse jusqu'à écœurement. Ici je retiens avant tout une atmosphère écrasante, la nature, la neige, le froid, mais aussi les personnages. Ces personnages, nombreux, sont tous moches, mutilés, sales, mauvais comme la gale, violents, pas un pour rattraper l'autre, femmes y compris. Que c'est noir!... noir foncé. Ce qui relève l'ensemble, c'est l'écriture, parce que cette noirceur est très bien décrite, sublimée. Les formules, les dialogues, les images sont autant de moments de grâce noire.
11/12/2018 à 11:02 Polarbear (873 votes, 7.7/10 de moyenne) 5
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6/10 L'intrigue est volontairement minimaliste d'autant qu'on pressent très vite que cette traque finira mal. L'intérêt est ailleurs, donc. Il réside principalement dans le style riche (crudité et poésie de la langue), les personnages (fort nombreux, mais on ne perd jamais le fil) et leur vie (abîmée voire détruite), leur famille (le poids du père encore une fois), leurs espérances (infimes, enfouies, secrètes), leurs désillusions sans oublier les extérieurs (la nature, personnage à part entière). Et l'Art aussi, la littérature comme refuge ou échappatoire (aussi déjantés et bas de plafonds, la plupart ont des piles de bouquins chez eux). Ici, les femmes ne sont pas des faire-valoir (Pearl, Alice, Dayton...), elles sont courageuses et ne se laissent pas emmerder par les bons hommes.
C'est un roman âpre, stylisé, pudique, cruel, qui aborde en filigrane (l'auteur n'appuie jamais son trait) d'autres sujets. Benjamin Whitmer creuse encore les mêmes sillons que ce sont la fatalité, l'influence de la famille, la quête rédemptrice...
Il y a également beaucoup d'influence (Pollock - la farce en moins - Larry Brown...).
Mention spécial pour la traduction (gros et beau boulot de Jacques Mailhos) et notamment celle du titre : "Evasion" est beaucoup plus subtil et ouvert que le titre original (Old Lonesome).
Alors, oui, parfois les dialogues - assez Tarantinesques - sont un poil forcés (je le trouve étrangement plus efficace dans les silences, et l'expressivité muette des protagonistes), et tombent parfois à plat, ça tourne quelques fois en rond, mais il y a toujours chez Whitmer, au détour d'une scène, des fulgurances qui vous sèchent et qui fait que vous restez en alerte permanente. Fulgurance dans le verbe, la formule, et fulgurance dans cette violence qu'on ne voit pas toujours venir (ah la scène du marteau). Je n'ai pas vu de la gratuité dans cette violence, et puis, franchement, ça cause beaucoup plus que ça ne zigouille.
Malgré les qualités indéniables du roman (que j'ai lu assez vite), je l'ai trouvé en dessous des précédents (et surtout de son premier PIKE que je recommanderais davantage pour celui qui ne connaitrait pas cet auteur). Sans doute parce que cet exercice de style - et la pudeur aussi - étouffe à mon sens un peu l'émotion qui peine à poindre.28/11/2018 à 07:52 schamak (112 votes, 6.2/10 de moyenne) 6
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6/10 Bon sang que c'est noir, noir, noir... Je ne peux pas être surpris, j'avais lu "Pike", le premier roman de Whitmer, qui frappait déjà fort dans ce registre. Crasseux, désespéré, moche : les ingrédients sont à nouveau réunis dans cette histoire d'évasion de prison qui tourne mal, forcément. Le suspense à ce sujet n'est pas forcément ce qui préoccupe le plus le lecteur, l'intérêt réside dans les personnages, dans le portrait de leurs âmes perdues, et dans le style sans concession du romancier. C'est brut, direct comme un uppercut en pleine gueule, du genre qui t'enfonce le nez jusqu'au cerveau.
Alors, oui, je reconnais que c'est réussi, mais je ne peux pas pour autant noter haut ce roman qui m'a épuisé, assommé, presque dégoûté par tant de noirceur. Il y a quelques années, je supportais volontiers ce genre d'expérience extrême. Plus maintenant. Conséquence de l'âge ou du fait d'être papa, allez savoir...
Donc, objectivement, c'est bien fait, bien mené, assumé. Subjectivement, il faut aimer se faire mal et se confronter à ce que l'humain peut produire de pire. Pas pour tout le monde, quoi.27/11/2018 à 22:55 Dodger (471 votes, 7.7/10 de moyenne) 9
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10/10 C'est compliqué de passer après Pierre Lemaitre quand il a tout dit à propos d'Evasion en quelques mots: «la quintessence du noir dans la plus magnifique tradition américaine».
Peu de suspense dans cette histoire d'évasion dont on sait dès les premières lignes qu'elle n'aboutira pas, l'essentiel n'est pas là d'ailleurs.
L'essentiel est dans la sublime écriture de Benjamin Whitmer pour capturer l'essence d'Old Lonesome ville pénitentiaire où de plusieurs manières tout le monde est prisonnier que l'on soit détenu,gardien ou habitant. Une sensation renforcée par le blizzard qui surgit au cours de cette échappée belle.
Du noir de chez noir, oppressant, désespéré mais un noir magnifique pour cette grande évasion littéraire !!!
17/10/2018 à 22:35 Fab (870 votes, 8/10 de moyenne) 10