LeJugeW

1769 votes

  • Le Monstre de Noireville

    André-Paul Duchâteau, Tibet

    8/10 Le duo Duchâteau-Tibet revisite le mythe du loup-garou avec de jolis clins d'œils au Chien des Baskerville, plus généralement à Conan Doyle (Ric et Bourdon déguisés en Sherlock et Watson) et au monde de la BD (Franklin, Hergé, Goscinny, Uderzo et même à une autre œuvre de Tibet, Chick Bill). Niveau suspense et mystère, on est gâté. Un 15e tome particulièrement réussi, typique de tout ce que j'aime dans cette série et qui me plaisait tant enfant.

    avant hier à 08:45 1

  • Les Compagnons du diable

    André-Paul Duchâteau, Tibet

    7/10 Une interview télévisée, un défi lancé à Ric Hochet en direct et le diable qui s'immisce partout... Un tome des enquêtes de Ric Hochet sympa mais pas particulièrement marquant je trouve.

    15/04/2024 à 09:25 1

  • Cauchemar pour Ric Hochet

    André-Paul Duchâteau, Tibet

    7/10 La BD commence comme dans L'Ombre de Caméléon. Ric Hochet accusé de vol, alors qu'en fait il s'agit d'un coup monté du commissaire Bourdon afin de coincer une taupe au sein du commissariat. Oui mais le piège se retourne contre Ric, plongé en plein cauchemar.
    Beaucoup de suspense et d'action (la marque de fabrique de la série) et des faux-semblants qui nous font douter. J'ai trouvé la fin un poil expéditive mais le plaisir de lecture a été au rendez-vous. A noter que deux inspecteurs sont les sosies de Laurel et Hardy.

    01/04/2024 à 11:42 2

  • L'Attaque des titans tome 30

    Hajime Isayama

    6/10 Bavard et pas avare de révélations, rencontre avec la mythique Ymir, plongée dans les souvenirs de Grisha Jäger... Un tome qui ne m'a pas bouleversé tant ma lecture de cette interminable série s'est étirée sur plusieurs mois... Et je n'ai pas bien compris les toutes dernières pages...

    17/03/2024 à 17:44 1

  • Les Fantômes du chapelier

    Georges Simenon

    7/10 Ambiance poisseuse dans les rues de La Rochelle et dans les pensées de ce chapelier qu'on prendrait pour fou tant ses motivations à tuer des femmes de la ville sont longtemps obscures. Et lorsque l'on comprend le "pourquoi" (car le "qui ?" n'est pas du tout source de suspense), on se dit que, oui, décidément, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez ce M. Labbé. Un roman saisissant mais qui pêche, à mon goût par quelques longueurs et redondances (malgré sa relative concision, moins de 200 pages). Un "roman dur" du maître Simenon qui n'est pas le meilleur mais qui a un indéniable attrait. A découvrir.

    17/03/2024 à 11:35 1

  • Hortense

    Jacques Expert

    7/10 J'ai aimé suivre ce roman à suspense avec cette question entêtante : "est-ce bien elle ?". Et celles qui vont avec : que s'est-il passé il y a trente ans ? et depuis 30 ans ? Sylvie est-elle folle ? J'ai vraiment accroché et il me tardait d'avoir le fin mot de l'histoire. Et là... patatras. On aurait pu avoir un truc à la Shutter Island, le genre de dénouement vertigineux qui te secoue, te perturbe, t'oblige à te repasser tout le roman en accéléré dans ta tête et te dire "à quel moment j'ai raté le truc". Mais là non. Parce qu'il n'y a pas de truc. Juste une intrigue solidement bâtie, habile, ingénieuse, un édifice patiemment construit qui, avec cette fin, s'écroule comme un soufflet. Cette fin, à moins que l'on me démontre le contraire, ne tient pas. Elle me déçoit, elle me frustre. Bref, des heures d'écoute (livre audio) très prenantes pour un fin en eau de boudin. Vraiment dommage.

    09/03/2024 à 19:11 5

  • Pour seul refuge

    Vincent Ortis

    8/10 "La vengeance est un plat qui se mange froid" aurait pu être le sous-titre de "Pour seul refuge". Comme Iron' j'ai été un peu largué au début, perdu comme d'autres personnages dans la montagne du Montana. Puis j'ai compris où l'auteur voulait en venir, j'ai trouvé habile le piège qui se referme sur deux des protagonistes du roman, j'ai apprécié que Vincent Ortis nous mette le doute sur le bienfondé de cette vengeance, j'ai trouvé que les décors étaient décrits de façon à rendre l'histoire assez immersive. J'ai aussi apprécié la lecture de Bernard Gabay qui, par sa voix grave, ajoute une certaine froideur à l'ensemble tout en permettant par ses différentes intonations de bien identifier les personnages (et cela est précieux dans un livre audio, donc chapeau à lui). J'ai enfin apprécié la morale de cette histoire, appuyée par les mots de l'auteur en toute fin d'ouvrage.
    Pour un premier polar, c'est clairement une belle réussite. 7.5/10.

    03/03/2024 à 19:28 3

  • La Conspiration des poissonniers

    Didier Savard

    8/10 Surcouf a déjà dit beaucoup de choses ci-dessous (et de façon remarquable).
    La Conspiration des poissonniers n'est pas mon préféré de la série mais j'ai apprécié suivre cette enquête sur les traces d'une civilisation antédiluvienne. Je rejoins Surcourf sur les clins d'œil à l'œuvre de Lovecraft, c'est assez flagrant. Comme toujours chez cet auteur les dessins sont magnifiques.

    03/03/2024 à 19:19 2

  • Apnée noire

    Claire Favan

    7/10 Commencé à plusieurs reprises, reposé à plusieurs reprises, j'avais un mal fou à rentrer dans ce roman. La dernière tentative fut la bonne mais pendant une première moitié de lecture, j'ai trouvé que j'avais là un thriller quelconque, à l'écriture sans relief et je m'ennuyais. Puis suite à quelques rebondissements bien sentis, j'ai accroché et j'ai trouvé les directions prises par l'intrigue assez audacieuses. Quelques passages demeurent tout de même peu vraisemblables (notamment la réintégration de Sandino à un moment où il est recherché par toutes les polices...).
    En refermant Apnée noire, je me suis dit que Claire Favant avait bien su cacher son jeu. Je l'ai terminé avec un sentiment positif et ne regrette pas ma lecture.

    03/03/2024 à 19:10 3

  • Le Vampire de la coste

    Didier Savard

    7/10 Difficile de faire mieux que l'excellent commentaire de Surcouf ci-dessous. J'avais un souvenir un peu flou mais teinté de dessins inquiétants et cette relecture m'a confirmé que l'enfant que j'étais a forcément été impressionné sinon effrayé par cette intrigue où de jeunes femmes nues sont retrouvées mortes. La scène du laboratoire m'avait pas mal marqué et c'est non sans émotion que je suis "retombé" dessus. Didier Savard a un "truc" inimitable, ses ambiances sont angoissantes, inquiétantes. L'histoire se finit effectivement un peu trop rapidement mais quel bonheur d'avoir suivi ce 4e tome des enquêtes de Dick Hérisson... 7.5/10.

    25/02/2024 à 10:37 1

  • Le chat qui n'aimait pas les poils

    Séverine de La Croix, Pauline Roland, Anthony Signol

    8/10 Je connaissais Anthony Signol en (excellent) nouvelliste d'horreur/anticipation, je le découvre en auteur pour enfants et c'est tout aussi bon. Avec sa compère Séverine de la Croix, ils écrivent à quatre mains cet album illustré de fort belle manière par Pauline Roland. L'histoire d'un chat qui ne supporte pas ses poils, confronté à des situations quotidiennes exaspérantes jusqu'au jour où un chewing-gum va (peut-être) changer sa vie. C'est très drôle et les néo-lecteurs apprécient beaucoup. Une nouvelle réussite à mettre à l'actif de cet auteur corrézien.

    24/02/2024 à 12:24 1

  • Le Loup des Cordeliers

    Henri Loevenbruck

    8/10 Attiré dès sa sortie par ce roman ayant pour cadre la Révolution française, j'ai étonnement longtemps repoussé sa lecture... J'ai remédié à cette étrangeté lors des trois dernières semaines, temps durant lequel s'est étendue ma lecture de ce petit pavé (630 pages en format poche).
    Disons-le tout de suite : j'ai beaucoup aimé. L'intrigue s'étend du début de mois de mai à la deuxième moitié de juillet 1789. On y retrouve donc l'ouverture des Etats généraux, le Serment du jeu de paume et, bien sûr, la Prise de la Bastille.
    C'est là la principale qualité du roman : avoir su nous transporter à cette époque foisonnante, bouillonnante, grâce à un travail de recherches documentaire remarquable (l'auteur a d'ailleurs indiqué en fin d'ouvrage une bibliographie documentaire). Henri Loevenbruck n'hésite pas à appuyer ses descriptions de notes de bas de page.
    Quant aux personnages, on croise bien sûr Louis XVI, Desmoulins, Mirabeau ou encore Danton mais c'est bien le personnage de Gabriel Joly, journaliste normand ayant fait ses études à Liège en Belgique qui est au coeur de l'intrigue. Les personnages secondaires ne sont pas en reste : Anne-Josèphe Terwagne, le Rufian Récif, Lorette la bibliothécaire muette etc... Des personnages singuliers, bien caractérisés et attachants.
    L'intrigue quant à elle est un peu légère et je rejoins d'autres avis, elle semble presque secondaire au regard de l'immersion produite par la description précise du cadre historique.
    L'auteur laisse en suspens plusieurs questions et le "à suivre" qui clôt le roman pousse le lecteur à ouvrir le 2e tome ("Le Mystère de la main rouge") d'une série qui compte déjà 4 tomes.

    20/02/2024 à 10:24 7

  • Diamants noirs sur canapé

    Christophe Arleston, Serge Carrère

    7/10 Gordes, Lubéron. Une vieille femme découvre son chat éventré, cloué sur sa porte avec des signes sataniques.
    Pendant ce temps-là, Léo Loden est au fond du trou. Brouille avec Marlène dont il est séparé, loyers impayés donc expulsé de son logement, trou abyssal dans ses finances... L'affaire de Gordes pourrait-elle le sortir de ce bourbier ?
    Convoitises, télévision, truffes et sorcellerie sont au programme de ce 11e tome. C'est toujours aussi plaisant à lire.

    14/02/2024 à 13:11 1

  • Testament et Figatelli

    Christophe Arleston, Serge Carrère

    7/10 Un 10e tome où l'on apprend que Tonton Loco, dont le prénom est... Louis-Ulysse, est marié depuis 1963 à une Corse, contraint et forcé par la (nombreuse) famille de cette dernière, les Tchinorossi.
    A peine marié il s'éloigne de son épouse et ne la reverra plus. Jusqu'à ce que, 29 ans plus tard, il apprenne son décès mais aussi qu'il hérite de son colossal patrimoine. De quoi énerver sa belle-famille mais aussi le nouveau boss de la mafia marseillaise...
    Un tome aux ingrédients classiques de la série et qui fonctionnent toujours aussi bien.

    14/02/2024 à 09:59 1

  • Kalmann

    Joachim B. Schmidt

    8/10 Chasse au requin, disparition, trafics, immigration, quota de pêches, nostalgie... L'auteur relie tous ces thèmes en s'appuyant sur un personnage principal rude mais attachant, un décor envoûtant, une intrigue au rythme lent typiquement scandinave (bien que l'auteur soit suisse, il vit depuis longtemps en Islande).
    J'ai beaucoup aimé me plonger quotidiennement dans ce roman durant une dizaine de jours pendant lesquels s'est étalée ma lecture. Très belle découverte.

    04/02/2024 à 11:59 7

  • Le Supplément d'âme

    Matthieu Biasotto

    8/10 J'ai toujours eu quelques réserves avec les romans auto-édités... Mais Matthieu Biasotto a ici balayé rapidement mes réticences, dès les premières pages avec l'accident de moto de Thomas Garnier. On est dans la peau de ce dernier, pourtant plongé dans le coma. Introspection/rétrospection, on se repasse, via un carnet noir tenu par Tomato Ketchup (surnom de Thomas lorsqu'il était enfant), les derniers jours avant l'accident. On mesure, avec lui, à quel cet homme était un conn***, tant avec les collaborateurs de son entrepris pour qui il voue sa vie, PDG tyrannique qui sniffe de la coke pour tenir le rythme, qu'avec ses proches. Un mauvais père, privilégiant son travail au détriment de son fils. Un mauvais mari, adultère. Bref, un type peu fréquentable, détestable.
    Matthieu Biasotto a su, avec une belle justesse, décrire "en creusant les failles de tout un chacun, pour mieux nous questionner, voire nous sermonner..." comme l'a si bien écrit plus bas Jackbauer dans sa critique. C'est exactement cela. La conclusion nous confirme que nous sommes bien dans le registre du roman noir (au passage, la lecture d'Arnaud Romain, livre audio, est très expressive tout au long du roman, lui donnant un relief particulier).
    Très bonne découverte, un roman qui fait réfléchir.

    03/02/2024 à 11:15 4

  • Ce qui est enfoui

    Julien Freu

    6/10 Très vite happé par l'histoire, j'ai dévoré le premier tiers du roman. Fluide, très prenant et des échos à l'enfant que j'étais au début des années 90 au moment où se déroule l'histoire. Julien Freu a su saisir à merveille cette époque et ce passage, difficile, de l'enfance à l'adolescence. Les personnages sont bien marqués et certains franchement inquiétants. Le tout est nimbé de surnaturel, laissant cependant la porte ouverte à des explications "raisonnables" grâce à la présence, à proximité des lieux de l'intrigue, de cette énigmatique société la "Distoria"... Hélas, à partir de l'année 1992, j'ai beaucoup moins accroché car c'est bien le surnaturel qui prend le dessus et je dois avouer que je n'ai pas été mécontent d'en terminer l'écoute (rien à reprocher en revanche au lecteur Christophe Grégoire).
    Un premier roman pétri de qualités mais dont l'orientation fantastico-surnaturel assumée dans la 2nde moitié ne m'a pas plu.

    27/01/2024 à 08:39 6

  • Suspense à la télévision

    André-Paul Duchâteau, Tibet

    7/10 Un 7e tome sympathique sans être transcendant. Tout commence par de mystérieuses attaques dans un train entre Bruxelles et Paris puis immersion dans le monde de la télévision avec le nouveau siège de l'ORTF (qui deviendra la Maison de la Radio), récemment sorti de terre. On y croisera le jeune Johnny Halliday (alias Johnny Largo) et le jeune Hervé Villard (alias Lionel) mais aussi les stars de la TV de l'époque : Sacha Distel, Guy Lux, Léon Zitrone et Pierre Tchernia.
    En fait, ce tome est davantage intéressant pour l'époque qu'il raconte (le milieu des années 1960) que pour l'intrigue (chantage, menaces de mort, déguisement...).

    27/01/2024 à 08:15 2

  • Piège pour Ric Hochet

    André-Paul Duchâteau, Tibet

    8/10 Un Ric télégénique, une tentative de meurtre, un enfant gravement blessé, un zoo privé tenu par un médecin inquiétant, un garagiste au passé délictueux, la rencontre avec Nadine (petite-nièce du commissaire Bourdon) qui va être bien utile à Ric... des ingrédients de qualité pour une intrigue réussie, un très bon Ric Hochet.

    21/01/2024 à 18:40 2

  • Face d'ange et la conférence

    Adam Saint-Moore

    6/10 Rio de Janeiro. Une conférence de l'O.E.A. (Organisation des Etats Américains) se tient, avec sa cohorte de diplomates, spécialistes, traducteurs, secrétaires, journalistes... et bien sûr d'agents secrets. Face d'Ange et son compère Constantin Bassowich, de la C.I.A., sont appelés sur les lieux car un éminent économiste, le professeur Ramon Aguiz, apprécié des deux camps de la Guerre froide, vient d'être assassiné. L'enquête menée par le duo va les conduire sur la piste d'un groupuscule de jeunes révolutionnaires castristes issus de la bourgeoisie sud-américaine. A moins que tout cela soit un coup monté...
    Contrairement à ma précédente expérience avec cet auteur et cette série ("Face d'Ange dans le dédale"), j'ai beaucoup plus apprécié ma lecture. Laspect sexiste est beaucoup moins présent tout comme les remarques racistes. C'est au contraire ce passage que je retiendrai: "Les Etats-Unis, foncièrement racistes, ne sont qu'une fausse solution au grand problème de l'évolution des peuples et de la convergence des races [sic]. Leur assimilation n'est que fragmentaire et leur creuset n'a été capable que de mêler les apports de sang blanc, méditerranéen ou nordique[sic]. Le Brésil, lui, est le seul authentique creuset qui fond et assimile avec puissance et vitalité toutes les races et tous les destins. Le grand relais du siècle à venir, s'il parvient à échapper à la menace d'une économie fragile, c'est le Brésil". Bon, les 50 dernières années n'ont pas (encore ?) donné raison à l'auteur mais j'ai trouvé ce passage intéressant. A part cela, l'intrigue est plutôt plaisante à suivre même si le côté indestructible du duo peut énerver par moments.
    En bref, un roman d'espionnage tout à fait honnête de la célèbre collection "espionnage" de Fleuve Noir.

    21/01/2024 à 13:50 2