722 votes
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Les Retournants
8/10 Au front de la Somme, en cet été 1918, deux soldats décident de tourner le dos aux atrocités de la guerre. Ces retournants, comme on surnomme les déserteurs, sont les lieutenants Vasseur et Jansen.
Mais leur fuite en avant ne les feront pas échapper aux horreurs ni à la folie qui ont pris leur âme : Vasseur dévoile son goût pour le sang et tue tous les témoins de leur fuite. Se faisant passer pour des médecins-soldats, les deux fuyards sont recueillis au château de la famille de Givrais. Jansen s’éprend de la fille, qui comprendra qui ils sont et le destin qui les attend…
D’autant que le « Chien de sang », alias le capitaine François Delestre, est sur leurs traces. La traque sera sans pitié..
Un roman noir poignant et prenant qui dévoile une page dure et humaine de la Grande Guerre
18/04/2021 à 10:23 4
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Mort de trouille
6/10 Lola et Barry, jeune couple, n’ont pas le sou, mais plein d’amour l’un pour l’autre. Après avoir essayé, en vain, de réfléchir à sortir de cette impasse financière, ils décident de monter une arnaque à l’assurance. Barry ayant contracté une assurance-vie sous forme de capital décès, le couple décide de simuler la mort de Barry. Et pour que tout se déroule le moins mal, tout se déroulera au Guerrera, pays où Lola a sa famille.
Mais ce qui ne devait être qu’une escroquerie à l’assurance tourne vite en contrat sur la tête de Barry. La Famille veut sa part du gâteau…
Donald Westlake sait mieux que quiconque faire sourire à la lecture de ce roman. Il distille des situations aussi cocasses que légères. Ingrédients qui font de ce roman aussi secondaire dans l’univers westlakien que distrayant.
18/04/2021 à 09:59 2
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Ce lien entre nous
9/10 Pour Darl Moody, la chasse n’est pas qu’une passion. Elle est nécessaire et vitale : elle lui permet de remplir son congélateur. Et peu importe si ce n’est pas la période. Il rêve de tuer ce grand cerf qui semble vivre dans les bois de Coon Coward. Profitant de l’absence du propriétaire, il se rend sur le site et attend. A défaut de cervidé, il abat un sanglier… Mais ce qui ressemblait à un cochon sauvage n’est autre que Carol « Sissy » Brewer. Et le frère, Dwayne, espèce de brute épaisse sans foi ni loi, ne lit les Saintes Ecritures que pour légitimer sa haine et sa violence.
Darl ne voit qu’une solution. Taire l’accident et enterrer le cadavre. Avec l’aide de son pote, Calvin, ils creusent un fossé et y balancent le corps. Si le remord ronge Darl, l’absence inquiétante de Carol interroge son frère. Dwayne part à sa recherche et découvre que Darl n’est pas étranger à sa disparition. Et la traque va s’avérer impitoyable, aussi intense que le culte que voue Dwayne à son frère.
Dans son troisième roman, David Joy dépeint une image noire de l’Amérique, où la vengeance des hommes peut être aussi barbare que cruelle. La description lumineuse, resplendissante et profondément sensible de la nature ne fait que souligner et renforcer la froideur, la noirceur et la dureté de l’âme humaine.
Avec Ce lien entre nous, David Joy confirme le talent que l’on avait détecté dans ses précédents livres. Un auteur contemporain aussi rare qu’incontournable.
11/04/2021 à 17:04 5
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La Voix secrète
7/10 Il faut bien reconnaître que Michael Mention a un talent de conteur incroyable. Tout d’abord, il a l’art de choisir des sujets où (presque) personne (en tant qu’auteur de polar) n’est allé. Monarchie de Juillet. Un « tueur en série » d’enfants, Pierre-François Lacenaire, est emprisonné à la Conciergerie. Des crimes similaires sont commis en copiant Larcenaire. L’enquête est menée par Pierre Allard, lieutenant de Vidocq.
Et on suit de manière alternative la vie de Lacenaire, via ses Mémoires, l’enquête et la découverte de ce Paris en 1835. C’est addictif. Mais c’est tellement court qu’on peut en sortir frustré. Je parle bien évidemment du livre. Et ce fut mon cas.
Avec son deuxième polar, Michael Mention laisse entrevoir tout le succès (critique du moins) qui l’attend au fil de son œuvre. La preuve d’un auteur talentueux.
14/03/2021 à 20:09 7
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L'Attaque du Calcutta-Darjeeling
7/10 Cette enquête policière est somme toute d’une facture classique. Tant dans l’écriture (très style anglais de la première moitié XXème) que dans l’enquête (l’ombre de la Reine du crime ne plane jamais loin). Ce sont le cadre historique, l’Inde coloniale de l’entre deux guerres, et cet ancien policier de Scotland Yard, traumatisé par les tranchées et sa vie personnelle, qui font l’attrait et l’intérêt de ce livre.
On parcourt avec les rues de Calcutta et ses bas-fonds avec le capitaine Sam Wyndham, à la recherche de l’assassin d’un sujet de sa Majesté. Et entre deux tours de rickshaw et trois tafs dans les fumeries d’opium, on apprend quelques leçons sur l’histoire et les coutumes de l’Inde coloniale.
Cependant, pour ma part, l’issue de l’enquête semble bien fade face à l’ensemble des éléments historiques, des personnages et du cadre sociétal.
14/03/2021 à 18:53 7
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L'Enigme de la chambre 622
6/10 Si La disparition de Stéphanie Mailer m’avait déçu, le dernier livre de l’écrivain suisse m’a quelque peu ennuyé. Si cette énigme fut séduisante, l’approche mégalomane dessert, à mon goût, l’histoire. Peut-être que Joël Dicker souhaitait de la sorte séduire son lectorat en se mettant en scène, rendre hommage à son éditeur, récupérer l’amour de sa vie, mais cette démonstration de sentimentalisme noie l’intrigue. D’autant que je n’ai absolument pas cru à cette histoire de masques.
Un livre à vite oublier en espérant que Joël Dicker fera vite son deuil et pourra retrouver son talent de conteur hors-pair.
14/03/2021 à 16:59 3
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Rendez-vous à Gibraltar
8/10 Peter May sait proposer des personnages attachants. Et Rendez-vous à Gibraltar n’en manque pas. Il y a cet Ecossais flic, cet homme doué, intelligent, cultivé, mais devenu flic, car son père l’était : John MacKenzie. Un père divorcé qui gère comme il peut sa relation avec ses enfants.
Il y a aussi Cristina. Une flic au caractère bien trempé, qui essaie de concilier sa vocation avec l’éducation scolaire difficile de son fils et les relations non moins compliquées avec son mari, qui lui reproche de n’être pas souvent au domicile. Vie familiale encore plus complexe quand on découvre la tante, Ana, une quarantenaire aveugle et sourde.
Cristina appelée pour une effraction va voir sa vie basculée. Un mafieux recherché par la police écossaise tue accidentellement sa femme. Il va accuser Cristina d’en être responsable et menace sa famille.
On lit avec plaisir et entrain cette traque du mafieux fugitif et les relations tendues entre l’inspecteur écossais et la policière espagnole. Rendez-vous à Gibraltar n’est pas le roman le plus touchant de l’auteur écossais mais il propose un agréable moment de lecture. J’espère retrouver ces personnages dans de nouvelles aventures, car la fin de l’histoire a un goût d’inachevé, pour ma part.28/02/2021 à 10:44 5
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L'Homme aux Murmures
7/10 Dans ce livre concocté par Steve Mosby sous le pseudonyme d’Alex North, tous les ingrédients du thriller sont réunis : enlèvements d’enfants, un psychopathe soupçonné mais en prison aux moments des faits, une maison hantée, un père en proie à ses démons intérieurs élevant seul son enfant, ce dernier parlant à des personnes n’existant pas…
Oui, on se croirait dans un des meilleurs Stephen King… Le rythme est prenant, tout se distille de manière à rendre accro le lecteur… Mais si tout est en place, il manque pour ma part un soupçon d’originalité.
28/02/2021 à 10:16 8
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Il était deux fois
8/10 Ce roman démarre avec une intrigue des plus scotchantes : un flic enquêtant sur la disparition de sa fille se réveille dans une chambre d’hôtel ce qui semble être le lendemain… sauf que 12 ans ont passé.
Et on découvre ainsi page après page l’intrigue. C’est captivant, on note tous les indices car on sait, pour croiser dans l’enquête le fameux Manuscrit inachevé, qu’on est face à des xiphopages, palindromes et autres trésors de l’écriture et effets littéraires.
Mais, ce que je déplore par-dessus tout, ce sont ces facilités que s’accorde l’auteur dans le déroulement de l’intrigue : notamment des témoins qui trop facilement racontent les événements… Certes, d’autres auteurs pêchent par ces complaisances, je pense notamment à Jean-Christophe Grangé. Mais voilà, cela gâche cette lecture et ce livre qui aurait eu tous les ingrédients pour me plaire et en faire un polar inconditionnel.
06/02/2021 à 10:25 11
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Entre fauves
9/10 Dans Entre fauves, Colin Niel développe les instincts primaires des différents protagonistes qui distillent ce roman. Quitte à être en contradiction avec les valeurs qui les animent et les combats qu’ils mènent. L’auteur français offre un roman qui donnent une vision assez réaliste de l’absurdité de l’homme et du monde qu’il souhaite modeler.
Entre fauves est à la fois un roman touchant, émouvant et prenant. Il nous interroge sur la question animale et de la place de l’homme dans la nature. Mais ce livre ne donne pas des leçons écolo à deux balles. Il a le mérite de plonger le lecteur dans la beauté du monde avec une composante incontournable : la cruauté de l’espèce humaine-animale. Notre vie et notre société, somme toute.
06/02/2021 à 10:00 12
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L'homme qui revient de loin
6/10 Jacques de la Bossière et sa femme, Fanny, vivent dans la luxueuse propriété donnée par André, frère de Jacques. Avant son départ précipité, il leur a en plus confié les rênes de son entreprise prospère et la garde de ses deux enfants.
Depuis, plus aucune nouvelle d’André… Enfin, si… La voisine, Marthe Saint-Firmin, jure que tous les soirs, son fantôme lui apparaît, traînant une chaîne aux pieds. Et ce spectre lui a parlé de son assassinat.
Des révélations qui tourmentent fortement Jacques, qui confie à sa femme qu’il a tué son frère sur la route le conduisant à Bordeaux… Alors, les revenants existent-ils ? La communauté scientifique huppée de Paris s’en mêle…
Entre loufoquerie et véritable mystère fantastique, L’homme qui revenait de loin reflète l’attrait et les théories du début XXème siècle pour l’au-delà. On sent à la lecture que Gaston Leroux s’amuse et on prend au second degré ces explications pseudo-scientifiques, nous lecteurs du XXIème siècle. Il y a malheureusement des longueurs (le livre ne comporte que 250 pages !) mais l’explication rationnelle sauve le livre.
03/01/2021 à 16:21
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Buveurs de vent
8/10 Sandrine Collette et Franck Bouysse sont deux écrivains comparables. Outre leur indéniable talent, leurs histoires se veulent ancrées dans des espaces temps indéfinis. Cela en fait des œuvres atemporelles que l’on peut comparer aux contes et fables classiques.
Buveurs de vent n’échappe pas à cette règle. Quatre jeunes de la même famille vivent leur jeunesse dans leur vallée enclavée, où la seule activité économique est rythmée par un barrage électrique et où le patron y règne en despote.
Tous prénommés par leur mère selon les saintes écritures, Marc, passionné de littérature, Matthieu, amoureux de la nature, Mabel, jeune fille à la beauté troublante aussi bien pour ses frères que pour le village, et Luc, le simplet de la famille, voient leur jeunesse et leur innocence basculée après la mort de deux gardes forestiers.
Véritable poésie sur la vie et la liberté, Buveurs de vent constitue un magnifique moment de lecture qui procure de véritables instants d’émotion, de plaisir et d’espoir. Moins fort que Né d’aucune femme, chef d’œuvre pour ma part, ce livre n’en est pas moins un livre aussi envoûtant que lumineux.02/01/2021 à 10:36 5
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Un homme dans la brume
9/10 Avec ce roman noir, on plonge dans l’atmosphère des 50’s à LA. Des images viennent à l’esprit à la lecture de cette ville et de cette époque : les grosses voitures, les aspirantes stars hollywoodiennes, les pin-ups, le soleil, les plages à perte de vue… Cette ambiance d’après-guerre, où tout sourit aux audacieux. Mais si Dorothy B. Hughes prend ce cadre paradisiaque c’est pour mieux peindre le portrait d’un démon.
Dickson - alias Dix - Steele, un ancien GI, séjourne dans un appartement prêté par un ex-copain d’armée, Mel Terriss, parti quelques mois à Rio. Prétextant l’écriture d’un roman policier, il a obtenu le soutien financier (trop faible) de son oncle. Il aspire à vivre sans travailler, à lever les filles, à passer les soirées aux différents clubs des célébrités. Il se rapprochera de son ancien ami, Brub Nicolai, devenu inspecteur de police. Mais Dix Steele a des pulsions meurtrières rapportées de la Guerre. Et les belles et jeunes filles de LA en seront les victimes. On découvre ainsi, page après page, l’image de ce psychopathe, que Dorothy B. Hugues nous dépeint de l’intérieur. L’auteure américaine trouve le ton et les mots justes, tout en retenu, pour faire de ce roman noir un classique.27/12/2020 à 17:58 7
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La Cinquième femme
8/10 Wallander, à peine rentré de son voyage d’Italie passé avec son père, est confronté à un meurtre des plus atroces : un amoureux des oiseaux, poète et ancien marchand de voitures est retrouvé empalé sur des pieux dans un fossé creusé sur sa propriété.
Il sera suivi d’un autre crime des plus abominables : un amateur d’orchidées a été retrouvé étranglé ligoté après plusieurs jours de séquestration.
Qu’est-ce qui relie ces deux assassinats ? Car Wallander est persuadé qu’une seule et même personne est derrière tout cela. Dans une Suède en profonde mutation, où le célèbre enquêteur constate de manière impuissante la montée en force de la violence, les milices s’organisent dangereusement. La vie continue malgré tout pour Wallander qui voit sa vie amoureuse mise en pause et le décès de son père.
La cinquième femme n’est pas un roman phare de la série « Wallander » mais Henning Mankell sait dépeindre voire dénoncer l’évolution que prend son pays. Certains regretteront la lenteur de l’enquête, les autres, les amateurs de l’auteur suédois, prendront le temps de savourer chaque phrase, d’apprécier chaque mot, et de voir combien Mankell voyait avec lucidité et justesse le virage sociétal du monde.
25/12/2020 à 19:47 7
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L'affaire Clara Miller
8/10 Première incursion dans l’œuvre d’Olivier Bal avec la lecture de cette « Affaire Clara Miller » aux résonnances helvétiques de Joël Dicker. Et pas que dans le titre, je trouve. La structure de l’histoire se rapproche du style de l’écrivain suisse avec cette narration polyphonique et ces des aller-retour dans le temps. Voilà pour la forme : sans originalité.
Ce qui a sauvé ma lecture, ce sont l’histoire et les personnages tout aussi intrigants qu’attachants. Mon attrait pour le rock et son univers fascinant a été plus qu’assouvi. On découvre page après page l’histoire de cette rock star, les groupies, … Sex, drogue & rock’n roll !!! Voilà pour le fond. Ah oui ! Il y a cette enquête sur les suicides de jeunes filles, autour de ça. J’ai passé somme toute quelques soirées agréables en lisant cette affaire Clara Miller.
29/11/2020 à 17:05 7
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Ésaü
7/10 Etre légendaire voire mystique ayant fait l’objet de beaucoup de croyance, de doute, de conjecture, le yéti ou « l’abominable homme des neiges » (quelle affreuse définition) fascine autant qu’il peut faire sourire.
C’est la quête de cet anthropomorphe que Philip Kerr prend comme thème dans ce livre. Le lecteur est loin des enquêtes de Bernie Gunther, ce personnage au cynisme attachant. Ici on est plus proche de la quête d’un sens à la vie, de la recherche philosophique de l’humanité, du haut du Machapuchare, cette montagne sacrée et interdite des Annapurnas. Si on prend un cours de philosophie, l’auteur britannique nous sèmes de leçons de paléoanthropologie et d’alpinisme. Un peu déconcertant au premier abord, mais la magnifique plume de Kerr rend ludique cette entreprise.
29/11/2020 à 16:45 4
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Le Tueur intime
8/10 Ma rencontre avec ce Tueur intime est grâce/à cause d’Olivier Norek. Dans son livre Surface, Norek, non dénué d’humour (noir, bien sûr !), s’est amusé à mettre Claire Favan au cimetière. Hommage ou non (ils régleront ce sujet entre eux), mon sens de la curiosité n’a fait qu’un tour. Je me suis lancé dans la lecture du Tueur intime de Claire Favan.
J’en suis ressorti mitigé. Car ce livre a les défauts de ses qualités. Le sujet des tueurs en série est usé jusqu’à la trame. Mais quand il est bien exploité, comme c’est le cas ici, la lecture est intéressante. Ecrire un livre de 700 pages sur le sujet, obligatoirement, il y a des longueurs. Mais le style de Claire Favan permet de digérer cette lourdeur. Il exploite toutes les ficelles pour accrocher le lecteur à l’histoire (le méchant, le gentil et au milieu la belle princesse qu’il faut sauver. Et au final, ils se marièrent et eurent… vous la connaissez la suite), mais il y a de l’originalité (le lecteur peut se trouver dans la tête du tueur).
Au final, ce Tueur intime ne rentrera pas dans le classement dans mes livres les plus mémorables, mais il m’a permis de passer un agréable moment de lecture. Ce qui est déjà pas mal.
20/11/2020 à 17:13 5
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L'Affaire Isobel Vine
8/10 C’est dans son ancien commissariat que Darian Richards revient. Mais pas en tant que retraité. Son ancien chef, Copeland, lui demande de reprendre du service à Melbourne, pour rouvrir une ancienne affaire : le meurtre d’Isobel Vine. Cette jeune fille d’à peine 20 ans avait été retrouvée pendu à sa porte de chambre, avec une cravate. L’enquête menée il y a 25 ans n’avait pu conclure à un suicide, à un accident d’un jeu sexuel, ou à un meurtre. La fille venait d’être arrêtée pour possession de drogue, suite à son séjour en Bolivie. Et les flics mettaient la pression sur Isobel pour dénoncer les commanditaires. Alors qui de son professeur avec qui elle entretenait une relation, son petit ami jaloux, les trafiquants locaux ou les flics pourraient l’avoir tuée ? Puisque des flics sont dans le giron de l’enquête et qu’il convient de les blanchir pour pouvoir assurer le remplacement du commissaire Copland, ce dernier demande à Darian Richards de reprendre l’enquête.
Moins rythmée que les premières enquêtes de Darian Richards, L’affaire Isobel Vine n’en est pas moins prenante. On retrouve avec plaisir les différents protagonistes (la belle et troublante Maria, le talentueux geek Isosceles) dans cette enquête palpitante et aux multiples (trop ?) rebondissements. Par moment, on a le sentiment que Tony Cavanagh veut en faire trop. Pas grave. Si on a été séduit par La Promesse et Requiem, on ne pourra que savourer cette affaire Isobel Vine (et inversement).15/11/2020 à 18:32 3
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Requiem
8/10 Darian Richards poursuit sa retraite, retranché dans la Sunshine Coast, près de la Noosa. L’Australien qui se qualifie comme celui qui agit avant de réfléchir est appelé par Ida, une jeune fille qu’il a aidée quelques mois plus tôt. « Darian, il faut venir. Vous seul pouvez m'aider. Il y a tellement de corps ! » La conversation est coupée. Arrivé sur les lieux, il découvre le cadavre du policier dont il avait sollicité l’intervention, ceux de deux jeunes, et le portable d’Ida, près des corps. Mais pas de trace de la jeune fille. Darian Richards, ex-flic sans foi ni loi, va employer les services de son inséparable geek, Isosceles, et de la belle policière, Maria, pour retrouver la disparue. Il comprendra qu’il va mettre les pieds dans un trafic de filles, dans lequel les flics corrompus ne sont jamais loin.
Lire Tony Cavanaugh c’est s’offrir un moment de fraîcheur, de détente. L’écriture de l’Australien favorise le rythme à la réflexion, renforcée par son personnage attachant et outlaw : Darian est le mélange entre Bernie Gunther pour ses propos acerbes et Harry Bosch, pour le flic que rien n’arrête. Et si par moment Tony Cavanaugh revêt l’habit de guide touristique pour nous faire découvrir la Gold Coast du pays des kangourous, cela ne fait qu’accentuer le plaisir de cette lecture. Une lecture plaisante.15/11/2020 à 18:10 4
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Surface
7/10 Noémie Chastain, capitaine à la brigade des stups au 36, est renommée et appréciée. Lors d’une intervention, elle reçoit une décharge de plombs au visage. Verdict sans appel : défigurée. Après quelques semaines d’hospitalisation, elle reprend du service. Mais personne n’ose la regarder en face. Y compris son fiancé. Ses supérieurs choisissent de l’écarter en l’envoyant dans un commissariat de l’Aveyron, à Decazeville. Elle a pour mission officielle de faire un rapport en faveur de la fermeture du poste de police locale.
Si son arrivée est difficile pour elle, No (comme elle aime désormais s’appeler, laissant pour morte son autre Noémie) est assez bien accueillie, même si ses méthodes parisiennes font sourire ses collègues. Lors d’une partie de pêche, un habitant découvre un fût. Il provient de l’ancien village d’Avalone qui a été submergé avec la création du barrage. A l’intérieur, se trouve les restes du corps d’un des trois enfants du village disparus en 1994. Mais où sont les deux autres ? Il ne reste qu’à vider le lac. Et c’est toute la vérité, ensevelie avec l’ancien village, qui fera surface.
Polar lu en moins de 24h. Tous les éléments d’un page-turner sont présents : chapitres courts et rythmés, empathie pour le personnage principal, cold case avec des enfants, sans oublier la rubrique « fleur bleue »,… J’ai eu plaisir à enchaîner les pages, à découvrir l’intrigue, et les personnages même si j’avais un sentiment de déjà lu. Pas de surprise, sauf celle de voir Olivier Norek faire un clin d’œil à ses collègues Claire Favan et Jacques Saussey enterrés dans le cimetière d’Avalone.25/10/2020 à 19:06 5