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Soleil de nuit
5/10 Comme si l’auteur voulait marquer fermement son éloignement avec son personnage mythique, Harry Hole, Joe Nesbo positionne son récit en plein Nord, au-delà du cercle arctique, là où la vie se fait rare mais où le soleil est permanent en été. La vie est autrement rythmée, beaucoup plus calmement, marquée par la nature. Et le roman suit ce rythme.Cela nous permet de découvrir les habitants de ces régions, leurs coutumes, l’empreinte de la religion et des différentes confréries.
Aussi cher lecteur, si vous êtes habitués aux romans vifs et relevés de Jo Nesob dans les bas fonds d’Oslo, vous serez dépaysés ou déçus. En effet, le Soleil de nuit n’est pas un Jo Nesbo comme les autres. Beaucoup plus calme, beaucoup plus tourné vers les relations humaines, l’auteur prend le temps de développer la psychologie des personnages et les relations affectives de ses personnages. Par moment, le récit prend des allures de roman Harlequin.
Au final, Jo Nesbo nous livre un roman noir à l’eau de rose. Original de la part de Jo Nesbo, mais avouons-le, on préfère tout de même les Harry Hole07/06/2016 à 21:45 2
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Carnets noirs
5/10 Si les Carnets noirs sont la suite de Mr Mercedes, sachez que si vous n’avez pas lu le premier tome, rien ne vous empêche de lire le second. Les deux aventures sont indépendantes, cependant sachez que la lecture de ce second tome vous dévoilera les principaux éléments du premier tome. On retrouve donc les principaux personnages (l’ex-inspecteur, Jerome l’étudiant geek, …) mais uniquement dans la seconde partie du livre. Stephen King laisse le temps d’installer l’histoire de ce second tome avant de le relier à des éléments du premier.
Concernant l’histoire, on ne peut pas dire que cela soit un grand thriller, et que cela est même décevant de la part de Stephen King. Non, l’intérêt de ce livre tient plus à un thème qui nous est cher : le rapport du lecteur aux livres, à son auteur favori et plus particulièrement à son livre fétiche. En cela les Carnets noirs ont de commun avec Misery la passion, la folie, d’un lecteur avec son auteur favori, ce qui constitue l’amorce du livre. Et, sans aucune certitude, je pense que l’auteur se confie à nous et nous fait partager l’origine de sa vocation littéraire en listant les grands romans ou héros de littérature.
Enfin, pour les amateurs de livres numériques, méfiez-vous de la version numérique du livre. Je ne sais pas si c’est ma version d’epub, mais toujours est-il que j’ai le problème sur mes deux liseuses (une Nook Simple Touch et une Kobo H20): ironie du nom du livre, mais le texte apparaît en gris la plupart du temps, pour passer au noir dans quelques paragraphes. La lecture n’est donc pas des plus agréables même avec une liseuse rétro-éclairée.31/05/2016 à 21:24 3
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Le Sourire des pendus
9/10 Ce Sourire des pendus est mon premier livre de Jérôme Camut et Nathalie Hug; et je dois avouer que c'est une véritable et bonne découverte. En témoigne l’achat de
Pourquoi une si bonne impression ?
Pour plusieurs raisons, mais avant pour la fluidité de l'écriture et le rythme du livre qui font passer ce gros pavé comme une lettre à la poste (même si l'expression est quelque peu galvaudée de nos jours). Le lecteur est rapidement plongé dans l'ambiance, se prend de sympathie pour les différents protagonistes dont il aime découvrir leur passé et leur psychologie au fil des pages.
Mais c'est également une histoire, bien structurée, avec de multiples rebondissements, qui aborde il semblerait le sujet à la mode : le marché de l'esclavage sexuel que nous avons déjà rencontré dans Hell.com de Patrick Sénécal.Bien que quelques passages puissent être durs pour les lecteurs les plus sensibles, les sévices ne sont pas aussi détaillés ni nombreux que chez Sénécal,
On pourrait seulement reprocher aux auteurs de multiplier les personnages et les histoires parallèles, qui apportent chacune leurs pierres à l’édifice, mais qui perdront les lecteurs qui se consacrent épisodiquement au livre.
Enfin, même si l'on note une similitude frappante dans le concept entre W3 et Millenium comme media d'alerte, et la composition de l'équipe rédactionnel (le journaliste, le geek), la comparaison s'arrête à ce niveau et le lecteur n'a à aucun moment l'impression d'avoir un déjà-lu devan lui.
C'est avec une réelle impatience que j'attends de connaître la suite des aventures de30/05/2016 à 21:30 7
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Hell.com
9/10 Souvent Patrick Sénécal est comparé à Stephen King, et je dois dire que pour une fois la comparaison n’est pas usurpée ou purement commerciale. On y retrouve les mêmes ingrédients : une écriture fluide qui plonge instantanément le lecteur dans l’histoire, le retour à nos peurs primales, basiques mais partagées de tous et de toutes. C’est le point fort de l’auteur car il cuisine son lecteur un peu comme la grenouille dans la casserole d’eau bouillante : horreur, tortures et autres sévices deviennent de plus en plus dures, profondes voire insoutenables à lire. Même si cela reste par moment difficile à lire, certains passages sont tout juste soutenables, la progression au sein du livre fait qu’elle ne heurte pas le lecteur d’entrée. Cependant, certains lecteurs seront tentés d’abandonner la lecture de Hell.com dégoûter par les mises en scène effroyables. Aussi pour ne pas perdre une bonne histoire, je ne peux que leur conseiller de sauter quelques pages, la dernière moitié du livre est beaucoup plus accessible.
Si l’écriture est fluide, il n’en reste pas moins que l’auteur ne reprend pas le schéma commun des page-turns actuels. Point d’histoire(s) en parallèle, nous suivons intégralement l’histoire de Daniel Saul, un peu comme si nous voyions notre propre histoire (un cauchemar) relatée dans ce livre. Car finalement c’est un peu ce que désire l’auteur, c’est que nous prenions conscience, qu’à une toute autre échelle, nous avons tous un peu de Daniel Saul en nous, et que ce qui lui arrive, pourrait très bien nous arriver.
Si Patrick Sénécal et son Hell.com nous fait penser à Stephen King et Dr. Sleep, Chuck Palahiniuk et son Fight Club, ou Breat Eaton Ellis et son American Psycho, il n’en reste pas moins original avec son style propre.21/05/2016 à 15:00 3
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X
5/10 Certes certains media ont encensé ce livre en le présentant comme un témoignage des us et coutumes des gros bonnets du deal de stupéfiants. Alors oui, on partage la vie, ou plutôt les mésaventures de certains d’entre eux, mais on ne peut pas dire que l’on apprenne grand chose dans leurs trucs et astuces pour véhiculer, cacher ou refourguer de la came. Car en fin de compte à quoi se résume la vie d’un caïd de la drogue : faire son travail en étant connu des gens de son milieu mais pas des policiers, et étendre son empire pour gagner plus.
On trouvera cependant un certain plaisir à lire ce X ne serait-ce que par son humour bien anglais qui nous fait penser à The snap ou The full monty. On se contentera donc des quiproquos, rebondissements, mésaventures et autres péripéties que l’auteur a le plaisir à faire subir à ses personnages.
Donc si je ne vous ai pas convaincu de lire X peut-être vous laisserez vous tenter par le visionnage du film inspiré du livre : Layer Cake avec Daniel Craig/ Soit dit en passant le film est sorti en 2004, soit près de 11 ans avant le livre en français.20/05/2016 à 22:01 2
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Le Principe de parcimonie
9/10 Mallock, de son vrai nom Jean-Denis Bruet-Ferreol, photographe reconverti dans l’écriture, est un auteur de romans que je qualifierais de policiers traditionnels modernes.
Le premier bon point est l’avertissement faite en début de livre par l’auteur : bien que ce livre soit le cinquième d’une série, il peut être lu indépendamment des autres sans aucun risque de divulgation des précédents, seuls quelques rappels et renvois figurent deci-delà.
En effet, Le principe de Parcimonie fait appel à un commissaire, Amédée Mallock, digne de l’imagination des reines du Crime, un mélange d’Hercule Poirot d’Agatha Christie et d’Adam Dagliesh de P.D. James. Un enquêteur calme, un brin original, qui fait travailler ses petites cellules grises, pour qui l’action est laissée aux plus jeunes. Cependant contrairement au plus célèbre des belges, point d’égocentrisme ou de vantardise. La modernité vient de l’entourage de l’inspecteur, une équipe multi-culturelle, aux passés dans la police diverses et aux compétences variées (l’informaticien, …). Leurs histoires, leurs passions, leurs psychologies sont abordées par petites touches tout au long du roman.
La modernité se trouve également dans la structure du livre : véritable turn-page, qui alterne entre enquête et méfaits dont les mises en scène sont des plus originales, parfois drôles, tantôt morbides. Il est très difficile de lâcher ce livre. C’est bien simple, en moi de 48 heures, je me suis enfilé les presque 600 pages.
Et puis positionner son histoire dans un Paris en pleine crue centennale est tout simplement génial. Sans sombrer (sans mauvais jeu de mot) dans une vision apocalyptique de fin du monde, l’auteur a judicieusement intégré cet événement en élément de fond. L’enquête progresse ou stagne, l’eau monte ou gèle, les forces gouvernementales et municipales sont sont de plus en plus monopolisées.
Enfin notons la très belle couverture qui est également le fruit du travail de Mallock.06/05/2016 à 21:17 2
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Les piliers de la société
4/10 On remarque tout de suite que ce roman a été écrit dans les années 80. Sa structure alambiquée , son rythme très lent, ses apartés, son intrigue linéaire sont à l’opposé des romans policiers modernes. Cela risque de rebuter bon nombre de lecteurs. J’avoue moi-même que rentrer dans l’histoire m’a été quelque peu difficile et qu’en suite j’ai du me forcer pour finir de lire Les piliers de la société.
Cependant, force est de remarquer que Leif GW Persson aborde des sujets rarement évoqués dans des romans policiers : le carriérisme des supérieurs; le fait que le monde n’est ni tout noir ni tout blanc, que les policiers ne sont pas forcément les gentils, les voleurs les méchants et que même s’ils apparaissent comme tel ils ne le sont pas forcément.
Bref un roman policier à lire avec un regard historique02/05/2016 à 22:34 1
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Les Fauves
6/10 A la première lecture, Les fauves est un astucieux mélange de genres policier, thriller et espionnage. Il reprend tous les codes d’un bon thriller et sa construction est digne des bons turn-pages. Le lecteur aura d’ailleurs du mal à s’échapper de l’univers d’Ingrid Desjours pour accomplir ses tâches quotidiennes.
L’auteur a su créer en peu de pages toute une série de personnages aux profils bien disparates; hauts en couleurs, avec des personnalités et psychologies propres et approfondies. Cette mise en scène aide d’autant plus le lecteur à s’imprégner de l’ambiance et à plonger dans l’histoire.
Comme remonté par la presse, le livre est un prétexte à présenter et dénoncer les méthodes des organisations criminelles religieuses, leur recrutement (endoctrinement) et les moyens qu’elles prennent pour promouvoir leur mouvement, discréditer voire éradiquer leurs détracteurs. Mais c’est également l’occasion pour l’auteur de faire porter notre attention sur les raisons de cette attirance par une catégorie de la population en manque de repère : notre civilisation occidentale est-elle aussi parfaite au regard de celle promise par les extrémiste ? Ne sommes-nous pas finalement leurs meilleurs VRP ?
Si la lecture du livre est fluide et confortable, le lecteur averti de thrillers sera cependant quelque peu déçu par le final un peu convenu et sans surprise. Cependant, on ne pourra reprocher à l’auteur de ne pas avoir laissé d’indices au fur et à mesure de l’histoire pour en arriver à cette conclusion.02/05/2016 à 22:30 1
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Surtensions
9/10 A la lecture de ce livre, on reconnaît tout de suite la signature d’Olivier Norek.
En effet, le monde n’est pas un monde de bisounours, les fics sont confrontés à la lie de la société, voient la pire des choses, côtoient les salauds du monde pour nous protéger au détriment de leur vie de famille voire de leur santé mentale. Ancien flic, Olivier Norek est bien là pour nous faire toucher du doigt, sans rentrer dans les détails les plus sordides, la vie de ces gardiens de la paix, et nous fait comprendre que cette vie tient presque du sacerdoce.
Sous prétexte d’une enquête policière, d’un bon thriller dont on a du mal à refermer les pages tant on désire connaître la suite, les livres d’Olivier Norek sont avant tout un témoignage sur la police. Le réalisme est donc une caractéristique forte et comme le disait l’auteur lors d’une interview « Il arrive qu’une enquête ne progresse pas pendant plusieurs jours, et je veux montrer cela dans mes livres. Les indices ne tombent pas du ciel les uns après les autres ».
Je n’aurais que quelques regrets : que le livre ne soit pas plus long pour en profiter plus longtemps, mais surtout la mise en page du livre. A son ouverture, j’avais l’impression de tenir un livre de ma fille : grosse police, grand interligne, et j’avoue avoir eu besoin d ‘un peu de temps pour « régler mes yeux » et y trouver mon un rythme de lecture. Par contre, mention spéciale pour la couverture qui me rappelle un peu celle du film Mission Impossible.13/04/2016 à 21:32 7
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Il ne faut pas parler dans l'ascenseur
8/10 La collègue, qui m’a fait découvrir cet auteur et qui m’a conseillé de prendre la série des Victor Lessard dans l’ordre chronologique, avait grande difficulté à m’en parler…. pour les mêmes raisons que je vais avoir pour vous en parler. Car comment vous faire partager le goût de le lire sans en divulguer le moindre indice de l’énigme sous-jacente.
Disons que tout comme l’héroïne au début du livre, nous sommes un peu perdus : lisons-nous une description de rêves, de la réalité, de fantasmes, serions-nous dans un livre à la David Lynch, ou bien l’héroïne est-elle victime d’altération ou a subi une modification de la mémoire; serions-nous dans un récit de Chris Carter des X-Files. Bref nous sommes dans le flou….
Et que vient faire ce tueur que recherche Victor Lessard ?
Bien que Martin Michaud sache donner au compte-gouttes les indices, son histoire progresse de façon régulière avec de fréquents rebondissements. On apprend à connaître cet enquêteur et son équipe, les relations qui les unissent et leur passé.
La lecture de Il ne faut pas parler dans l’ascenseur est très agréable, fluide, et parfois comique : point de traduction ou de francisation du livre, le lecteur aura la joie de découvrir certaines expressions québécoises pur-jus.
Donc un roman très intéressant et un auteur dont nous prendrons plaisir à lire les autres tomes de la série des Victor Lessard.29/03/2016 à 20:36 2
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Le Tueur intime
8/10 Si vous n’aimez pas la lecture de séances où le psychopathe inflige des blessures, des sévices et torture ses victimes malheureusement pour vous, ce livre va être une véritable épreuve. Par contre amis des ambiances noires, glauques et lourdes, mais ou suspense et intrigues figurent également en bon plan, voici un livre pour vous… même si parfois vous serez choqué ou un poil dégoûté. Car là est la particularité de ce livre : suivre la psychologie et la montée en puissance d’un tueur psychopathe qui prend littéralement du plaisir en faisant le mal. Cela me fait d’ailleurs penser au résumé du dernier livre de Pierre Lemâitre, trous jours et une vie. Coïncidence ?
Si on peut reprocher quelques facilités dans l’histoire comme l’entêtement d’un profiler ou bien d’un final un peu convenu (j’aurais préféré que le livre se termine 1/2 page plus tôt), le livre est plutôt bien architecturé pour ne jamais le lecteur tomber dans l’ennui. Une première partie sur la révélation du tueur, une seconde sur l’enquête et la montée en puissance du psychopathe et enfin sa traque.
Si au début on chute de temps en temps dans la lecture de ce livre, soit nous nous adaptons très rapidement au style littéraire de Claire Favan, soit le style de l’auteure s’est fluidifier au fur et à mesure de la rédaction de son premier roman. Cependant, il faut noter la grande maîtrise et l’efficacité de la plume de Claire Favan, et ce pour un premier roman.
C’est donc avec un grand plaisir que j’ai pu lire ce livre et que je serais ravi de découvrir la suite et fin de ce diptyque mêlant Will Edwards, à savoir Le tueur de l’ombre que l’on imagine encore plus noir.16/03/2016 à 21:46 3
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Ce qui ne me tue pas
5/10 David Lagercrantz a su reprendre les personnage et l’ambiance des œuvres de Stieg Larsson, et c’est un réel plaisir que de retrouver Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander dans de nouvelles aventures, l’enquêteur d’un côté la hackeuse rebelle de l’autre.
David Lagercrantz a mis la barre haute puisque nos deux héros vont être confrontés aux agents secrets et à la mafia russe.
Mais les bonnes surprises s’arrêtent là.
Serait-ce pour ajouter quelques pages et obtenir un tome d’une taille comparable à ces ainés, mais les répétitions sont multiples. Par exemple, Lizbeth étant confronté à sa famille, l’auteur nous donne son histoire par les souvenirs de l’héroïne, puis par les informations collectées par les agences de renseignements, puis par la prise de connaissance de Mikael Blomkvist, puis par les méchants de l’histoire. Et cela sur 3 à 4 sujets. Par moment, on en a un peu ras-le-bol.
Ensuite, le suspense est tout simplement massacré. Lors du final, alors que nous pourrions vivre le final en le partageant avec les héros, l’action est interrompue en plein mileu, la fin résumé lors d’un compte-rendu policier. Le lecteur de thriller que nous sommes est particulièrement frustré de cette tournure.
Donc, un livre qui a le mérite de nous faire plaisir en retrouvant les deux héros suédois, mais qui n’a pas le niveau et la qualité littéraire des ces prédécesseurs.15/03/2016 à 19:56 1
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Noir septembre
7/10 Comme je le disais déjà pour Mauvaises eaux, Inger Wolf est un romancière de romans policiers classiques. Ne vous attendez pas à un roman bourré d’actions, de rebondissements comme chez Jo Nesbo, de scènes fortes comme chez Jean-Christophe Grangé, ou d’ultra-réalismes comme chez Olivier Norek.
Cependant, cela ne veut pas dire que cette histoire est de mauvaise qualité. En effet, même si l’histoire est sans grande surprise, elle a le mérite de laisser place à la psychologie des personnage.Nous (re)découvrons donc Daniel Trokic, flic légèrement torturé, célibataire, archétype du justicier solitaire, qui se trouve confronter à un meurtre avec un symbolique étrange.
Mais cette histoire offre aussi l’originalité de prendre place dans une ville de taille modeste. Cela nous change des traditionnelles capitales européennes ou mégalopoles américaines. Les moyens policiers sont donc essentiellement accès sur l’humain et moins sur la technique, où les relations professionnelles tiennent presque de liens familiaux.On se plait à suivre l’évolution de ces relations en place d’une enquête policière compliquée
Et comme l’écriture est agréable, fluide, avec de de temps à autres une pointe d’humour, la lecture de ce livre est agréable.
Notation15/03/2016 à 19:54 1
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Tout est Fatal
4/10 Ce livre est sorti dans la période la moins faste de Stephen King. On comprend aisément qu’il a été créé en collectant des nouvelles parues dans les années 80 et 90 ou tout simplement restées au fond d’un tiroir.
La qualité des histoires est donc inégale mais certaines valent vraiment le coup d’être lues. Ma préférée étant celle ouvrant le roman où le personnage principal est témoin de sa propose autopsie. La tension est digne d’une scène de Hitchcock, où périodiquement on approche du moment fatidique mais à chaque fois un élément externe vient perturber le passage à l’acte final.
Le gros avantage de ce genre de livre à nouvelles est d’avoir différents genres littéraires dans lequel le maître du suspense excelle : thriller, dark fantsy (on trouve par exemple un épisode de la Tour Sombre), polar.
Donc un livre à lire pour connaître toute l’œuvre de Stephen King, ou par morceaux, nouvelle après nouvelle, entre deux livres pour se faire un petit break.15/03/2016 à 19:53 1
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13 à table ! 2016
Ouvrage collectif
8/10 Je ne pourrais jamais assez bien souligner la bonne initiative que ce livre à la veille de noël au profit des Restos du Cœur.
Cette initiative est d’autant plus louable que les textes proposés sont des textes d’une très grande qualité. L’écriture de nouvelles est un exercice très difficile car il faut assoir une histoire et des personnages très rapidement, de saisir tout de suite le lecteur pour l’embarquer dans une histoire courte et qui ce doit donc intense.
Avec le style et le domaine qui leur sont propres, on a ici 12 textes (le 13ème invité à table étant le lecteur) de sensibilités différentes qui nous permettent de faire connaissance avec des auteurs que nous n’avons pas l’habitude de lire, ou au contraire d’aborder un aspect différent d’auteurs que nous affections particulièrement.
Tantôt classiques tantôt surprenantes, toutes les histoires constituent un véritable plaisir de lecture.
Alors, faites vous plaisir et vous ferez en même temps une bonne action.15/03/2016 à 19:52 5
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Toutes les vagues de l'océan
9/10 Vous recherchez un roman policier plein d’actions et de rebondissements dans l’enquête : passez votre chemin.
Ici, Toutes les vagues de l’océan est avant tout une aventure histoire, une saga de personnages, de familles, tout au long du XXème siècle. Et ce n’est qu’en parcourant leur histoire que l’on découvre, au final, l’origine, les racines, des crimes perpétrés et racontés au début de ce gros livre.
Même si comme moi vous n’êtes pas particulièrement attiré par l’histoire et la politique de l’Europe du XXème siècle, Victor Del Arbol a un talent de conteur pour nous la faire découvrir de manière plaisante. Il se sert des aventures d’Elias Gil pour nous amener dans l’URSS stalinienne, de la déportation massive vers l’enfer des goulags, puis de la guerre civile espagnole, la fuite vers la France (l’histoire se répète malheureusement en 201 avec d’autres réfugiés) le tout sur fond d’engagement envers le communisme et d’espionnage.
L’écriture est impeccable (et la traduction aussi de fait), elle nécessiterait peut être un peu plus de fluidité, mais rares sont les livres qui me demandent de compulser un dictionnaire à plusieurs reprises. Merci Mr Arbol pour cette écriture précise digne des grands romanciers de la fin du XIXème siècle, sans la lourdeur des descriptions alambiquées et sans fin.
Un roman qui mérite qu’on lui consacre du temps pour être lu à sa juste valeur.15/03/2016 à 19:51 9
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Criminal loft
8/10 Même si la publication du livre d’Armelle Carbonel a été quelque peu mouvementée (son premier éditeur a mis les clés sous la porte juste après la signature de son contrat), ce livre est un conte de fées à lui tout seul. L’auteur a eu la chance de rencontrer Maxime Chattam avant son passage chez Fleur Sauvage. Séduit par l’idée du livre et l’écriture d’Armelle Carbonel, Maxim Chattam en a fait une relecture intégrale; et l’auteure a pris en compte l’ensemble de ces remarques.
Nous avons donc un très bon, pardon un excellent, premier livre. Si l’idée est à la fois originale, prometteuse et séduisante, elle est parfaitement exploitée de manière intelligente. Sans répétition, l’auteure arrive à trouver à chaque fois de nouvelles pour repousser ses personnages dans leurs derniers retranchements, de confronter ces meurtriers aux peurs qu’ils suscitent.
Même certains passages nous font penser au Puzzle de Franck Thilliez et que l’on devine le final, Criminal Loft est un excellent thriller. L’auteur raconte à la première personnage l’histoire d’un meurtrier, en alternant sa vie dans le loft et de courts flashbacks sur son enfance ou sur une des ses aventures de prédateur. On découvre donc au fur et à mesure toute la perversité des meurtriers du loft, et celle de l’organisateur de l’événement.
L’écriture est impeccable, d’une très grande fluidité, même si les relances de fin de chapitre sont un peu grossières, comme si elles avaient été rajoutées en fin de travail d’écriture suite à la relecture (de Maxime Chattam ?).
Cette année commence très bien du point de vue littéraire. Présageons que cela continue.15/03/2016 à 19:50 3
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Promesse
5/10 Est-ce le rythme de production des livres que Jussi Adler-Olsen s’est imposé face au succès de ces premiers livres ?, mais Promesse n’atteint pas le niveau de ces prédécesseurs.
Il faut bien l’avouer, cette nouvelle aventure de Carl Mørck m’a un peu déçu.
Déjà dans le rythme, la première partie du livre est très lente et j’ai eu du mal à accrocher à l’histoire. De nombreuses répétitions sont faites (si vous le lisez, comptez le nombre de fois où est fait mention la volumétrie des papiers), nombre de personnages sont mis en place et un peu comme le héros principal, on se demande bien si on a affaire à une enquête policière ou pas.
Heureusement, l’humour nous fait ternir le pavé de 500 pages entre les mains. Les incompréhensions par Assad des expressions sont toujours hilarantes, et i faut souligner que la traduction a su conserver ou transposer en français cet humour.
Dans la seconde partie, l’enquête avance mais si l’on devine la solution dans les grands axes dès les premières pages.
Le modèle du livre reste fidèle au modèle de l’auteur : quelques fausses-pistes, un parallèle entre passé et présent, pour un dénouement au quart de tour; avec une écriture toujours aussi fluide.
Si vous deviez découvrir cet auteur, je vous recommanderais de prendre les volumes de la série dans l’ordre et de réserver ce Promesse pour plus tard.15/03/2016 à 19:49 2
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Level 26
Duane Swierczynski, Anthony Zuiker
5/10 Level 26 est un livre de qualité inégale. Si le concept de la classification des criminels est original, l’histoire est assez standard : un flic mis au rebut qui revient sur le devant de la scène pour sauver le monde d’un méchant. L’auteur espère faire adhérer son lecteur avec les descriptions sanguinolentes des scènes de torture et des assassinats; mais pour certains ce sera peut être la chose qui les fera lâcher la lecture de ce livre.
On peut cependant reprocher un peu de simplicité : le monstre ne joue pas suffisamment avec la police, et se livre presque quasiment à celle-ci alors qu’il leur a échappé pendant plusieurs dizaines d’années. Point d’énigme et ni de petits indices pour remonter la piste; c’est du tout ou rien. Le final est très, trop, rapide, trop évident et sans réel combat.C’est malheureusement
Est-ce que les vidéos amènent un intérêt ? Je ne le pense pas (et comme bon nombre de personnes qui ont partagé cet avis sur Internet) au point où même le site officiel ne propose plus la totalité des vidéos : la première est aux abonnés absents. Et puis j’avoue que, pris dans l’action, j’ai du mal à suspendre la lecture du livre pour aller sur mon ordinateur visionner la vidéo. Mais cela pourrait être un plus dans une version numérique avec du contenu multimédia embarqué.
Sinon, le style d’écriture est assez simple, conquis, efficace qui favorise la lecture rapide : un page-turn; mais avec quelques répétitions sur la définition du Level 26, dont on se passerait bien.
Un roman moyen qui fera un bon intermède entre deux livres plus structurés et approfondis.
Enfin, un petit conseil pour faire quelques économies : la trilogie a été regroupée dans un seul livre de poche; pour le prix de 2 livres vous aurez la série complète.15/03/2016 à 19:47 2
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Les Brillants
8/10 Ce roman est un subtile mélange de thriller, de polar, de science-fiction, et de réflexions politiques.
C’est avant tout un roman futuriste, où, le monde est confronté à l’émergence d’une nouvelle race génétique : les brillants, des êtres avec des prédispositions. Si dans un premier temps cela nous fait penser à la série des 4400, mais l’auteur a la bonne idée de ne pas tomber dans la facilité de la mode des super-héros. Ici les brillants n’ont de capacité que dans un domaine (analyse des comportements, affinité financière) et ne sont pas invulnérables. Ils ne sont également pas irréprochables, car en vrai humains, des brebis galeuses figurent dans le lot.
Marcus Sakey ajoute une dose de polar, thriller, voire espionnage. Sous couvert de la recherche d’un terroriste, l’aventure bascule dans une course poursuite effrénée. A ce moment là, le roman passe la seconde vitesse et prend des allures de page turn, ou les rebondissements sont nombreux.
Cependant, l’auteur fait souffler ses héros, et donc ses lecteurs, en laissant des moments plus calmes, propres à la réflexion. Comment est perçu cette nouvelle race, que ressent-elle, quelle est sa place au sein de la société, quelles décisions doivent prendre les politiques fassent à cette inconnue qui peut constituer un risque pour la nation ? L’auteur n’hésite pas à faire des parallèles avec l ségrégation juive de la seconde guerre mondiale.
Si ce roman, passionnant, se suffirait à lui seul, il faut savoir que c’est le premier d’une trilogie; dont le second volume vient de paraître en français, et le dernier en anglais.15/03/2016 à 19:46 2