QuoiLire

342 votes

  • Je t'aime

    Barbara Abel

    9/10 Des 22 livres que j'ai lus cet été, c'est le thriller de Barbara Abel Je t'aime que j'ai préféré.

    Sans dévoiler plus d'informations que ne donne la quatrième couverture, le contenu du livre tourne autour de l'amour et de la vengeance, sentiments contradictoires mais qui vont être complémentaires dans ce livre. On peut alors penser que ce roman va être un thriller psychologique lourd, long, ennuyeux. Les premières pages pourraient faire penser à un roman niaiseux comme diraient nos amis québecois, mais petit à petit Barbara Abel développe la psychologie de ses personnages, ils prennent de l'ampleur, de la complexité et l'on se rend compte que le roman va être tout en nuances.

    La grande force de ce livre est de projeter le lecteur dans le roman. Il va alternativement vivre les aventures des différentes familles. J'avais l'impression d'être à côté des personnages, de partager leurs joies, leurs pleurs, de suivre les hauts et les bas de moral, leurs réflexions. J'étais un nouveau membre de famille, à chaque retournement de situation, pour la moindre progression dans l'enquête, l'histoire me prenait aux tripes.

    Mais attention, si Je t'aime est un thriller psychologique, ce n'est pas uniquement un roman psychologique. La seconde partie du roman va plonger le lecteur dans une sorte de course contre la montre, ses nerfs seront mis à dure épreuve comme pour les personnages du roman. Cette seconde partie est d'autant plus prenante qu'elle est crédible : pas de grands moyens comme dans un roman d'espionnage, pas de poursuite comme dans un roman noir des bas-fonds de la société. Ici ce sont des familles lambda dont la vie est altérée, mise en jeu, conditionnée par celles des autres.

    L'écriture est d'une efficacité redoutable : fluide, incisive, addictive car l'histoire est perpétuellement relancée.

    La seule petite critique que j'aurais à formuler est que, malgré une fin terrible, je trouve l'auteure un peu trop gentille avec ses héros. Elle aurait pu être plus diabolique, plus noire, plus méchante, rendre ses personnages plus pernicieux.

    Bref Barbara Abel maîtrise à la perfection le thriller psychologique qui séduire même ceux qui ne sont pas amateurs du genre. J'aime je t'aime.

    09/09/2018 à 20:32 5

  • Tokyo Vice

    Jake Adelstein

    7/10 Imitant le titre d'une célèbre série télévisuelle des années 80 dans laquelle les policiers luttaient contre les narco-trafiquants mexicains et colombiens, Jake Adelstein dévoile un des côtés obscurs du Japon dont le commerce est gangréné par les yakuzas.

    En menant l'enquête il démontre que la policier n'a guère de pouvoir dans cette lutte du fait de la loi qui ne les supporte pas pour la simple et bonne raison qu'elle a en partie était écrite par le crime organisé.
    Un roman documentaire très intéressant et effrayant qui nous fait invariablement pensé à Roberto Saviano mais où la prose est bien meilleure.

    10/07/2021 à 20:28

  • L'Unité Alphabet

    Jussi Adler-Olsen

    8/10 Attention, amateurs des romans de Jussi Adler-Olsen, ce nouveau roman ne fait pas partie de la série du Département V. Il est même loin de l'univers pour lequel les français ont connu cet auteur car il ne s'agit pas d'un roman policier, mais d'un thriller historique nous plongeant successivement dans la fin de la seconde guerre mondiale puis dans les années 70 au moment des Jeux Olympiques de Munich.

    Bien que le style ne soit pas le même, les amateurs comme moi de romans policier auront grand plaisir à lire ce livre. Les talents de l'écrivain rendent non seulement ce roman agréable à lire, mais surtout très haletant, plein de suspense. De petits rebondissements jalonnent l'histoire pour la relancer ou lui donner une nouvelle orientation pour ne pas sombrer dans la répétition.

    La grande force de ce roman est au travers de cette histoire à suspense de dévoiler un univers bien méconnu de la seconde guerre mondiale : les hôpitaux psychiatriques où de nombreux déserteurs tentaient de trouver un moyen de fuir le combat en simulant des troubles psychiatriques. Le fait de positionner ce roman dans deux époques passées nous change également des thrillers plus contemporains. L'auteur nous plonge dans l’ambiance de ces périodes, d'une même ville aux opposés de sa vie : de sa mort durant la guerre, à son explosion de vie pendant les J.O.

    A son habitude, ou bien devrions-nous plutôt dire dès son premier roman, Jussi Adler-Olsen montrait déjà de grandes qualité rédactionnelles : une grande fluidité dans l'écriture, des personnages fouillés, une technique de trun-page parfaitement maîtrisée et une rigueur historique ou dans le domaine exploré.

    Quelques petits points négatifs viennent cependant gâcher la qualité de ce livre : entre le patronyme officiel, le nom d'emprunt, le surnom et le nom de fuite, il est parfois difficile de savoir de quel personnage l'auteur parle. Et puis, la "résurrection" d'un des personnages est trop fortuite et romanesque, et nuit à l'aspect authentique du reste du roman.

    Un roman à un suspense à plus d'un titre dépaysant.

    07/10/2018 à 20:33 6

  • Promesse

    Jussi Adler-Olsen

    5/10 Est-ce le rythme de production des livres que Jussi Adler-Olsen s’est imposé face au succès de ces premiers livres ?, mais Promesse n’atteint pas le niveau de ces prédécesseurs.

    Il faut bien l’avouer, cette nouvelle aventure de Carl Mørck m’a un peu déçu.

    Déjà dans le rythme, la première partie du livre est très lente et j’ai eu du mal à accrocher à l’histoire. De nombreuses répétitions sont faites (si vous le lisez, comptez le nombre de fois où est fait mention la volumétrie des papiers), nombre de personnages sont mis en place et un peu comme le héros principal, on se demande bien si on a affaire à une enquête policière ou pas.

    Heureusement, l’humour nous fait ternir le pavé de 500 pages entre les mains. Les incompréhensions par Assad des expressions sont toujours hilarantes, et i faut souligner que la traduction a su conserver ou transposer en français cet humour.

    Dans la seconde partie, l’enquête avance mais si l’on devine la solution dans les grands axes dès les premières pages.

    Le modèle du livre reste fidèle au modèle de l’auteur : quelques fausses-pistes, un parallèle entre passé et présent, pour un dénouement au quart de tour; avec une écriture toujours aussi fluide.

    Si vous deviez découvrir cet auteur, je vous recommanderais de prendre les volumes de la série dans l’ordre et de réserver ce Promesse pour plus tard.

    15/03/2016 à 19:49 2

  • Sel

    Jussi Adler-Olsen

    8/10 Voici la neuvième aventure du Département V en charge des cold cases..... eh oui déjà 9 livres. Mais notez que contrairement aux autres auteurs, Jussi Adler-Olsen n'est pas tombé dans l'obligation des maisons d'édition de sortir un roman par an.

    Et ça se voit.

    Alors que l'on pourrait penser les personnages usés à la corde, les cas d'investigations éculés, l'auteur revient avec maestria après plusieurs années d'absence. Nous voilà entraînés dans une histoire aux ramifications complexes, aux imbroglio hors-normes qui ne facilitent pas l'enquête déjà rendus complexes avec la pandémie et de nombreux soucis affectant Carl Mørk (je nvous dis pas lesquels sans quoi je vais divulgâcher une partie du roman).

    Avec toujours la même qualité narrative (félicitations au passage au traducteur), et pour toujours surprendre ses fidèles lecteurs, l'auteur fait évoluer ses personnages pour dévoiler leur fragilité; étoffe l'équipe pour apporter de la fraîcheur, a de nombreuses fois recours à l'humour et se termine toujours par une petite réflexion.

    Donc un excellent cru, on espérerait déjà avoir le dixième tome, mais pour cette qualité là, on est prêts à attendre quelques mois, voire quelques années.

    04/08/2022 à 18:56 4

  • Selfies

    Jussi Adler-Olsen

    6/10 Pour les habitués de mon blog, vous noterez que je n'ai pas classé Selfies dans la catégorie des thrillers mais dans celle des romans policiers. En effet, même si les victimes de ce roman ne vivent pas de bons moments, le niveau de noirceur dans les romans actuels font que ce livre est gentillet. Cependant j'avoue avoir bien aimé l'imbrication des différentes affaires qui donne un peu de piment à ces affaires relativement simples qui ont un peu de mal à démarrer.

    Les fidèles lecteurs de Jussi Adler-Olsen vont avoir la joie de retrouver l'équipe du département des cold cases de Copenhague, le département V : la rudesse de Carl Morck, la folie de Rose ou d'une de ses autres personnalités, le mystérieux Assad et le timide et amoureux transi Gordon. C'est d'ailleurs le grand intérêt qu'auront les lecteurs dans ce septième tome qu'est de suivre les aventures de cette troupe, et de connaître un peu plus de leur passé et de leurs mésaventures. Les lecteurs seront ravis car la moitié du livre porte sur ce point.On aimerait cependant que les révélations sur Assad soient plus nombreuses pour enfin découvrir l'identité de celui-ci.

    Si l'écriture est toujours aussi impeccable et fluide, la limite dans ce livre à une lecture rapide et agréable est la multiplicité des personnages qui nécessite une petite gymnastique cérébrale pour se souvenir de tous les protagonistes et de les resituer au fur et à mesure de l'histoire.

    Je conseillerais donc ce livre aux fidèles lecteurs des aventures du département V.

    10/07/2017 à 21:34 2

  • Victime 2117

    Jussi Adler-Olsen

    9/10 Après une incartade dans l'univers du roman historique à suspense avec L'unité alphabet, Jussi Adler-Olsen revient avec ses héros du Département V qui lui valurent une renommée internationale dans le monde du roman policier.

    Et les fans de la série vont être comblés avec ce huitième tome de la série car non seulement l'équipe va être reformée, mais en plus le secret sur Assad est enfin dévoilée. Ils vont connaître toute l'histoire de ce personnage mystérieux, sa vie privée, l'origine de ses capacités physiques et ses liens avec les personnages secondaires gravitant autour du Département V.

    Une fois cela dit, il est difficile de faire une critique sur ce roman car il reprend les ingrédients de la recette des précédents romans qui ont fait que j'adore cet auteur. Une écriture parfaite, fluide, des personnages attachants et en perpétuelle évolution, un fond de société et d'actualité, et une construction du roman qui ne permet pas au lecteur de vouloir interrompre sa lecture.

    Un roman qui frise la perfection qui a pour seul défaut que seuls les fans de la série apprécieront pleinement.

    07/05/2020 à 20:35 2

  • L'Armée d'Edward

    Christophe Agnus

    9/10 Merci à Bruno de la librairie Lu&Cie de Suresnes qui m’a conseillé cet excellent livre.

    De nombreux auteurs se sont essayés de faire des thrillers écologiques, mais nul comme Christophe Agnus n’ont atteint ce degré de vérité avec un fond technologique aussi prononcé. Alors certes l’auteur prend certaines libertés pour certaines d’entre elles, mais nous les mettrons sur le coup des besoins romanesques.

    Pourquoi ce livre est différent des autres ?

    Parce qu’il n’aborde pas l’écologie de face mais uniquement au travers de la cause d’un mouvement qui va kidnapper une vingtaine des personnes VIP++, et de façon spectaculaire, afin de faire passer son message. Parce qu’au lieu de lister nombreuses théories rébarbatives, les personnages, comme les lecteurs, se confronter aux conséquences du dérèglement climatique.

    Ensuite parce que ce n’est pas qu’un roman écologique, c’est avant tout un merveilleux thriller aux allures de roman d’espionnage, de hard-fiction. Et là encore, avec maestria l’auteur ne sombre pas dans les choses maintes fois rabattues ni dans le détail scientifique soporifique. Ce page-turner nous embarque dans une mise en scène ingénieuse profitant des dernières technologies compréhensibles des néophytes.

    L’écriture est remarquable pour un premier roman, une plume fluide et addictive où seules quelques répétitions viennent ternir ce paysage presque parfait.

    Alors accrochez-vous, plongez dans cette lecture écologique pour une fois pas rébarbative.

    14/10/2023 à 20:45 6

  • X raisons de mourir

    Stefan Ahnhem

    7/10 Premier livre d’Ahnhem que je lis mais pas forcément celui que j’avais repéré puisque j’avais noté la 9ème tombe depuis un moment, mais celui-ci m’est passé entre les mains (entre les oreilles plus exactement, dans sa version livre audio).

    X raisons de mourir est un roman policier classique, sur le schéma des romans policiers scandinaves, qui plaira aux amateurs de cette littérature. L’auteur en profite pour dénoncer de nombreux fléaux des pays nord européens (mais qu’il est facile de généraliser aux pays occidentaux), à savoir le montée du fascisme et la prise de conscience des violences faites aux enfants.

    On pourra reprocher une certaine lenteur dans le récit, même si l’auteur veille à entrecroiser faits et chaussetrappes pour ne pas faciliter au lecteur la résolution des meurtres.

    31/10/2023 à 20:41 1

  • Haute voltige

    Ingrid Astier

    8/10 On pourrait dire que Haute voltige n’a rien de fondamentalement original : des vols, une guerre de gangs, des trahisons et des vengeances; mais c’est sans compter sur leur mise en scène des méfaits, les moyens utilisés, les spécialités des malfaiteurs : parkour, boxe et échecs.

    La grande force de ce roman est la manière avec laquelle l’auteure arrive à projeter son lecteur dans l’aventure : des mots simples, une description courte, juste et imagée, pour transmettre l’ambiance, l’atmosphère de la vie parisienne, de l’univers des brigades policières. L’auteure pousse le vice à recourir à des éléments réels : une grande précision dans les lieux géographiques mentionnés (je peux vous confirmer que le tunnel de Saint Cloud dont il est question en début de roman est exactement comme tel), l’amorce du roman rappelant un fait divers, et fin la participation (autorisée ?) d’un personnage réel (Enki Bilal) donnent une autre dimension; une certaine authenticité au récit.

    Si au début du roman je trouvais l’écriture hachée sur laquelle on bloque et nous empêche de progresser à un rythme régulier et agréable dans l’histoire, dès le premier tiers franchi, l’écriture s’affine, se fluidifie et on peut enfin plonger dans l’aventure. Elle devient même efficace. Si le roman ne s’inscrit pas vraiment dans les pages turn, l’auteure introduit régulièrement de nouveaux éléments pour relancer l’histoire. Son aventure mêle plusieurs domaines originaux (parkour, dessin artistique, chess-boxing) dévoilés tout au long des 600 pages que forment ce livre.

    Pour supporter l’histoire, l’auteure utilise de nombreux personnages tous plus travaillés, ciselés, les uns que les autres. Si le chef mafieux peut être un peu cliché, j’ai particulièrement apprécié les personnages des flics : des hommes investis, passionnés, entêtés, mais qui ont également une vie de famille (difficile) et des relations professionnelles complexes avec leur hiérarchie.

    Un livre très plaisant à lire, à la fois classique mais original, qui me donne envie de connaître un peu plus cette auteure.

    10/12/2017 à 20:45 2

  • La Vengeance de Gaïa

    Jean-Luc Aubarbier

    2/10 La première chose qui surprend à la lecture de ce roman par rapport à la quatrième de couverture est de se voir projeter dans une aventure se positionnant dans la préhistoire. En effet, le roman va alterner entre aventure préhistorique et enquête en début de ce siècle. Se positionnant près de Montignac, l'aventure et l'enquête vont donc aborder la vie de l'homme de Cro-Magnon, de son évolution face au changement climatique qu'il va rencontrer, et bien de l'art rupestre. Le récit de l'époque préhistorique est plaisante au point de devoir conseiller la lecture du roman si vous êtes dans la région de Lascaux.

    Malheureusement le charme des premières pages retombent rapidement. l'auteur, tout comme son héros, fait partie de la Confédération des Francs-Maçons, et adopte les mêmes travers de narration de ces confrères de loge : Eric Giacometti & Jacques Ravenne. Ainsi, le lecteur se voit affubler de moultes détails sur les Francs-Maçons au détriment de l'enquête, ou les indices tombent comme un cheveu sur la soupe.

    Et puis une fois passée la moitié du livre cela devient du n'importe quoi : intervention des services d'espionnage, l'agent expérimentée qui se fait avoir comme une bleue, ... Je ne liste pas tout pour l'époque contemporaine tant le récit est tiré par les cheveux. Côté préhistorique, ce n'est guère mieux car l'auteur prend son inspiration chez Tintin ou dans la Bible pour la période préhistorique.

    C'est d'autant plus dommage que l'écriture est fluide, les idées issues de recherches scientifique, la mise en situation bonne et attrayante.

    En conclusion, Jean-Luc Aubarbier nous livre un roman à mi-chemin du duo Eric Giacometti & Jacques Ravenne et de Jean-Michel Auel, l'auteur à succès des romans sur la préhistoire; malheureusement dans les deux genres le résultat est plutôt décevant.

    05/08/2018 à 21:09 3

  • De bonnes raisons de mourir

    Morgan Audic

    8/10 Avec un titre comme De bonnes raisons de mourir, nous sommes pour le moins aguichés, attirés par ce roman dans lequel nous mettons beaucoup d’espoirs.

    On se dit que l'on va avoir une intrigue policière assez classique, mais l'originalité provient du lieu dans lequel se trouve le corps : le village roche de la centrale nucléaire de Tchernobyl et fermé au public. Ce n'est pas ce faux-semblant de huis-clos qui va propulser l'enquête dans une autre dimension, mais bien l'ennemi invisible des lieux : la radiation. Car contrairement à un meurtre commis dans un univers "sain", on ne fait pas ce que l'on dans cette zone avec ce qui s'y trouve. IL faut déjà trouver des enquêteurs qui acceptent (ou sont contraints) de s'y rendre, pouvoir extraire des indices de la zone et les exploiter suivant certains protocoles. Ainsi on ne peut pas autopsier un corps irradié comme un autre.

    On l'aura compris sous couvert d'une enquête policière Morgan Audic, un peu comme Olivier Norek dans Surface, souhaite nous faire découvrir un pays, ses coutumes, ses pratiques. Dans De bonnes raisons de mourir c'est avant tout de dénoncer la gestion de cet accident nucléaire qui a impacté la région et ses habitants, mais le monde dans son ensemble; tant sur le moment mais aussi et surtout de nos jours. Il est incroyable de voir le laxisme des autorités corrompues ou focalisées sur leur désir de pouvoir.

    Ce roman donne plus d'informations géo-politiques sur la Russie et l'Ukraine que la plupart des journaux et magasines d'informations de la presse écrite ou télévisuelle.

    S'il y avait un défaut dans ce roman serait la symétrie des deux équipes enquêtant sur ces morts, au risque parfois de troubler le lecteur et de le tromper dans l'identification de l'équipe. Mais cela ne devrait arriver que si vous lisez ce livre par petits bouts, avec de fréquents arrêts. Autant dire que cela ne devrait que très rarement se produire une fois que vous serez pris par l'histoire et l'ambiance du livre.

    04/09/2019 à 20:38 8

  • Une Bonne intention

    Solène Bakowski

    7/10 Alors que je ne suis pas très porté sur les romans psychologiques, j'ai été particulièrement séduit par ce roman, une sorte de conte sombre où cette petite fille se retrouve seule après la perte de sa maman et le sombrement de son père dans la tristesse.

    Une aventure avec une pointe de suspense puisque l'on se pose la question du devenir de cette petite fille.

    Un "court" roman que l'on peut lire d'une traite.

    01/06/2021 à 20:31 2

  • L'affaire Clara Miller

    Olivier Bal

    8/10 Lors de ma présentation des précédents romans d'Olivier Bal, Limbes et du Maître des limbes, j'avais comparé l'auteur à Stephen King pour son imaginaire et son pouvoir à embarquer le lecteur dans cette histoire fantastique. Je confirme cette comparaison car tout comme le maître du fantastique, il sait prendre des risques, de changer de style littéraire en passant au thriller policier, mais toujours avec autant de talent et de réussite.

    L'auteur n'abandonne pas totalement les mondes fantastique et onirique, puisqu'en privé, un des héros principaux, star de rock planétaire,  s'adonne à la drogue. Il est alors question de vampires, drôles, mondes virtuels fantasmé, de rêves et cauchemars.

    Une fois encore il nous amène une histoire bien ficelée, bien construite, aux nombreux rebondissement. S'il est un point négatif à ce roman sont les clichés du star système, du rocker cocaïnomane, et des paparazzis pourchassant la star. Mais ce défaut est compensé par l'humour et les clins d’œil de l'auteur aux affaires réelles comme un certain Harvey Weinstein, et par la complexité des personnes. On découvre au fur et à mesure des pages la multitude des facettes de leur personnalité et de leur passé.

    Cependant ne vous attendez pas à un roman policier où vous mènerez en parallèle l'enquête à la recherche du meurtrier, ici vous oscillez entre le passé et le présent, la période du rocker et des paparazzis, et celui des ses enfants, sans bien comprendre comment on est passé d'une situation à l'autre. Telle est votre fil rouge dont vous devrez trouver le point de jonction.

    Un beau roman qui vous accompagnera aussi bien pendant les derniers moments de confinement qu'au bord de la mer.

    01/06/2020 à 20:56 6

  • La Forêt des disparus

    Olivier Bal

    7/10 Après un roman plus proche du thriller que du fantastique, genre qui m'a fait connaître Olivier Bal, l'auteur nous offre un roman à mi-chemin entre les deux. Pendant longtemps on ne sait pas si l'auteur va mener son lecteur dans l'un ou l'autre genre.

    L'histoire est découverte à la première personnage au travers de son personnage introduit dans L'affaire Clara Miller. Alors que l'on avait laissé un journaliste d'investigation combatif mais un peu abattu par ses découvertes, nous le retrouvons totalement inactif, isolé, asocial et désintéressé par d'étranges phénomènes qui surviennent dans sa ville d'exil...; jusqu’à ce que les vieux démons du journalismes reprennent possession de ses moyens.

    Que ce soit l'isolement du personnage ou celui de la ville au milieu d'une forêt immense, l'ambiance est lourde, stressante, pesante, étouffante. On sent que la moindre petite étincelle peut mettre le feu aux poudres de cette communauté et rendre fou les autochtones.

    Le seul point négatif dans cette fresque dénonçant l'intégrisme et la peur de l'étranger serait le côté un peut trop cliché des personnages.

    Mais même avec cela, la lecture de ce roman est un agréable moment. La fluidité de l'écriture d'Olivier Bal fait que le lecteur tourne, tourne les pages ce livre et a du mal à le lâcher.

    04/08/2022 à 18:27 1

  • Le Maître des limbes

    Olivier Bal

    9/10 Tout d'abord, une petite précision mais qui a son importance : Le maître des limbes est bien la suite des Limbes; et même si tous les éléments du premier tome sont rapidement rappelés dans ce second volet, il est préférable de lire ces deux livres dans l'ordre pour en apprécier leur juste valeur.

    Je ne sais pas si initialement Olivier Bal avait écrit les deux tomes d'affilée au moment de la publication du premier volet, mais j'ai noté une nette amélioration du style entre les deux livres. En effet, le rythme du récit est beaucoup plus maîtrisé et le livre bien plus agréable à lire. Malgré ses presque 600 pages, il y a très peu de passages lents. Le livre alterne entre les différents points de vue des personnages principaux (alors que dans les Limbes tout s'articulait autour d'un personnage principal James). On profite alors des histoires personnelles, du déroulement du monde réel, des récits oniriques et du monde des limbes.

    En exploitant toutes les potentialités spatio-temporelles, sans faire de jeu de mots laids, l'auteur donne une nouvelle dimension tant aux conséquences des manipulations des rêves, des prises de contrôle des dormeurs, qu'au niveau de la guerre de pouvoir pour contrôler le (nouveau) monde. Si au démarrage, on pourrait trouver des points communs avec le roman Sleeping Beauties de Stephen King, Olivier Bal va beaucoup plus loin que le maître de l'horreur, sur certains points, ce Maître des limbes m' a fait penser à Ubik de Philip K. Dick, mais en plus abordable.

    Ce roman ne serait rien sans ses personnages admirablement construits, avec des passés différents, des mentalités tantôt opposées tantôt complémentaires, par moment attachants puis haïssables, ou inversement. Ils sont à l'image du roman tout en faux-semblants et qui s'inscrivent dans un système bien complexe.

    Un très grand roman qui confirme les quantités narratives et fantastiques d'Olivier Bal qui espérons-le pour lui saura nous combler dans de futurs romans abordant d'autres domaines.

    28/07/2019 à 21:32 4

  • Les Limbes

    Olivier Bal

    9/10 Les limbes d'Olivier Bal est un coup double pour un premier roman.

    A la lecture de ce premier roman j'avais la sensation de retrouver le plaisir de lire un roman de Stephen King d'avant son accident, de cette période où le maître de l'horreur méritait ce titre. Par des mots simples, sans digressions interminables, Olivier Bal arrive a parfaitement décrire les personnages, leur psychologie, leur vécut, les situations, les actions. De par cette efficacité, le lecteur se projette rapidement dans l'histoire, se met rapidement dans la peau du héros, ou alors tourne les pages à toute vitesse durant les phases d'action.

    Au début j'avais un peu peur de l'ouverture du roman pendant la guerre du Vietnam. Il y a longtemps j'ai lu Koko de Peter Saul, j'avais trouvé que les phases de guerre ou leurs souvenirs s'éternisaient. Ici, la guerre n'est que prétexte mais le héros aurait tout aussi bien pu vivre un autre moment fort et dramatique, cela aurait été la même chose. Le lecteur n'aura pas besoin de grande motivation car ces épisodes de guerre sont ... épisodiques.

    Par contre je dois avertir les âmes les plus sensibles, l'histoire faisant (pan pan), la tension monte, les morts pullulent et l'hémoglobine se répand plus vite que la traînée de poudre; les autres verront leur rythme cardiaque monter d'un cran.

    Second coup parce que ce roman est édité par une toute nouvelle maison d'édition, De Saxus, dont Les limbes est le premier titre de leur catalogue. Autant dire que si tous les livres que cette maison d'édition va publier son de la qualité de celui d'Olivier Bal, elle va rapidement se faire une place et une renommée dans le monde de l'édition.

    Maintenant, nous attendons le prochain roman d'Olivier Bal pour confirmer l'éclosion d'un nouvel auteur talentueux.

    10/04/2018 à 21:27 7

  • Méfiez-vous des anges

    Olivier Bal

    7/10 Olivier Bal nous propose le troisième et sans doute dernier tome des (més)aventures de Paul green, ce journaliste, solitaire, toujours en quête de justice pour la veuve et l'orphelin.

    Dans cette histoire sur fond de dépendance et de secte, il accentue les traits de son héros. Bien que déjà usé jusqu'à la corde, nous le retrouvons quasiment à la rue en quête d'une jeune fille disparue depuis un an.

    Mais cette fois-ci l'auteur élargit la vision de la situation en parallélisant des récits de plusieurs personnages dont on se doute que leurs destinées vont se croiser et que l'une d'elles donnent la solution à ses origines. Les personnages sont intéressants, à la fois originaux tout en "respectant" certains codes des romans policiers.

    Si l'écriture est toujours aussi impeccable, ce troisième volet pèche en intensité dans le milieu du livre; le lecteur devra alors patienter avant de découvrir un final époustouflant.

    16/05/2023 à 20:25 5

  • Roches de sang

    Olivier Bal

    7/10 Mes lectures estivales ont un parfum d’identité régionale puisqu’après la Bretagne de La lisière de Niko Tackian, je suis passé à l’autre région à forte identité, la Corse, avec Les roches de sang d’Olivier Bal. Pour l’anecdote, j’ai acheter ce livre lors d’une rencontre dédicace toujours sympathiquement organisée par Jérôme Toledano à la librairie des Cyclades à Saint Cloud.

    Après plusieurs tomes avec le même héros, Olivier Bal change (une nouvelle fois) de genre en laissant le nouveau monde de côté et en prenant des personnages pour une histoire unique. Pour cela l’auteur a fait plusieurs séjours sur l’île pour s’imprégner de son ambiance, sa gastronomie et de sa géographie et nous les restituer. Et le moins que l’on puisse dire qu’à la lecture, on serait bien tenté d’aller y faire un tour pour manger une charcuterie devant ces magnifiques paysages.

    Je en connais pas assez cette région mais je pense qu’il y a bien un ou deux clichés qui se sont glissés dans l’histoire pour la rendre narrativement plus attractive et plus croustillante; mais on lui pardonnera dans l’intérêt de cette histoire du petit et grand banditisme en Corse et dans les pays frontaliers.

    Un petit regret sur la conclusion du roman un peu trop évidente à mon goût même si au final le livre est très agréable à lire.

    29/08/2023 à 18:20 4

  • Hôtel du Grand Cerf

    Franz Bartelt

    6/10 Hôtel du Grand Cerf n'est certainement pas le roman policier de l'année. Il s'inscrit dans une version old-school, dans la lignée un peu démodée des enquêtes à la Agatha Christie. Les indices sont très, très menus et ne permettent pas de trouver le coupable. Aussi faut-il faire tourner ses petites cellules grises et ne pas s'attendre à de pics de tension avec les courses-poursuite ou les séances de malversation des victimes.Mais il ne faut pas lire ce roman au premier degré, il faut y avoir le second voire le troisième degré. En plus de faire un roman critique sur les Ardennes et ses habitants qui peuvent paraître bourrus et rétrogrades, il le fait avec drôlerie et dérision, et de temps en temps d'humour noir. On se délecte de la description et de l'attitude de l'inspecteur qui nous fait invariablement penser à un Colombo mais irrévérencieux.Si sur l'aspect policier le roman ne restera pas dans les annales, le lecteur passera un bon moment avec Hôtel du Grand Cerf et découvrira une région française méconnue.

    23/02/2019 à 20:10 4