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Mémoire cachée
7/10 Le début de ce livre nous fait penser à L’armée des douze singe de Terry Gilliams ou La Mémoire dans la peau, de Robert Ludlum : un homme se réveille et ne se souvient plus de rien, même pas de qui il est, Si l’introduction de ce livre n’est donc pas original, elle a le mérite de positionner à égal le lecteur et le héros, et par conséquent de rapidement nous plonger dans l’histoire. Histoire qui va filer à 100 à l’heure dans l’univers de l’espionnage, des consortiums industriels surpuissants et des idéologues extrémistes. Ce qui est dommage c’est que la 4ème de couverture dévoile énormément de la « mémoire cachée » et gâche un peu le plaisir de la découverte pas à pas (page après page) de la vérité.
En d’un thriller d’esionnage, l’auteur aborde un sujet épineux : la folle consommation des pays riche par rapport aux ressources naturelles, les impacts sur l’environnement et le délaissement des pays pauvres. Comme Sebastian Fitzek le rappelle en épilogue, les arguments chocs et choquants ne sont fournis que dans le cadre du scénario du livre et n’ont pour but que de nous faire réfléchir sur notre attitude avec la Terre.
Côté écriture, le style s’est nettement amélioré, beaucoup plus fluide, plus rythmé, mais le principal de l’auteur défaut que j’avais déjà noté dans Le voleur de regard est la répétition. A plusieurs reprises sont rabâchés les arguments sur le sujet environnemental, étant assez conséquentes donnent une sensation de redite.
Enfin, pour la version audio, la lecture est bien sur impeccable et bien que le lecteur ne prenne pas d’intonation particulière pour chaque personnage, de par le récit, leur distinction se fait naturellement. Le seul désagrément de cette version audio est le fond sonore : c’est comme si le micro était positionner au fond d’une boîte, la voix a une certaine résonance désagréable au départ, l’effet s’estompe au fur et à mesure.24/04/2017 à 21:51 2
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Fin de ronde
8/10 Avec la série des Mr Mercedes Stephen King délaisse la monde du fantastique et de l’horreur pour s’aventurer dans l’univers du roman policier. Les deux premiers tomes (Mr Mercedes et Carnets noirs) ont montré que contrairement à ce que l’on pense, le genre littéraire du roman policier et du thriller est un genre à part qui n’est pas donné à tout le monde.
Stephen King se rattrape avec Ronde de minuit dans lequel on retrouve les points clés d’un bon roman policier (sans pour autant arriver au niveau du thriller. Côté personnages on a bien sur un policier mal en point, une assistante originale, voire légèrement déjantée, un tiers avec des talents particuliers et un méchant plutôt mentalement pervers.
Du point de vue de la rédaction, on retrouve un Stephen King en grande forme : le style est impeccable de fluidité, où les détails sont réduits au minimum mais font à chaque fois mouche pour stimuler l’imaginaire du lecteur. L’alternance entre le point de vue de Bill Hodges et celui de Brady Hartsfield tient le lecteur en haleine.
Mais la particularité de ce lire est que, si Stephen King s’aventure dans le roman policier, il revient à ses premières amours. En effet, les agissements de Brady Hartsfield font intervenir la télékinésie nous fait penser à son premier roman Carrie, quant au média à Cellular. Mais cette originalité, cette combinaison de genres, marche bien et plaira aux amateurs… un peu moins pour les puristes.
Un bon roman qui clôt admirablement la série.22/04/2017 à 13:07 2
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Une putain d'histoire
8/10 Au travers de ce roman, Bernard Minier veut entrer dans la cour des grands.En abandonnant son héros fétiche, Martin Servaz et en positionnant son histoire en Amérique et non pas en région toulousaine, l’autre montre qu’il peut imaginer une histoire en dehors de son domaine de prédilection.
Non seulement,il tente l’exercice mais il réussit l’essai…et détrônerait même certains maîtres en la matière en amenant une histoire originale, tarabiscotée mais solide, pleine de rebondissements et d’actions qui tiendront en haleine le lecteur tout au long des 500 et quelques pages. L’originalité provient essentiellement des personnages qu’il met en scène : des adolescents, catégorie largement délaissée en dehors des romans adolescents ou pré-adultes. Dans l’aspect enquête cela ma fait penser (de loin) au Club des 5,dans une version modernisée, plus musclée et sous speed pour l’enchaînement effréné de leur investigation.
L’écriture de Bernard Minier a muri, je la trouve plus fluide, plus rythmée où l’auteur pose de nombreux pièges qui ne pourront être tous évités même par les lecteurs aguerris de thrillers.
Au final, en changeant de style, de personnages, de lieux, Bernard Minier s’est révélé en vrai maître de thriller. Il ne lui restera plus qu’à montrer qu’il sait transposer ses talents dans la série des Martin Servaz.20/04/2017 à 21:19 5
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Un cri sous la glace
3/10 N'y allons pas par quatre chemins, je ne comprends pas, mais vraiment pas du tout les compliments des revues de presse que l'on peut trouver à propos de ce livre.
Avant tout, ce n'est ni un roman policier ni un thriller psychologique, mais un roman à l'eau de rose au point où l'on se demande si on n'est pas en train de lire un livre d'une autre collection . Quel que soit le sexe des personnages, leur principale préoccupation est leur vie sentimentale et affective, de savoir pourquoi l'autre les a quitté(e); ou bien de se larmoyer sur leur enfance misérable. Et au cas où le lecteur n'aurait pas compris, l'auteure répète plusieurs fois l'histoire de chacun.
Pour ce qui est de l'intrigue, elle est tellement maigre et sans aucune surprise que je n'en parlerai même pas.... ou disons pas plus.
Quant au rythme du livre, c'est plat, sans aucun relief sauf le final qui nous réveille de cette léthargie de lecture.
Ce qui est dommage car le style d'écriture de Camilla Grebe est plutôt fluide et la description de la vie suédoise intéressante.12/04/2017 à 21:19 5
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Nuit
6/10 Il y a des auteurs qui malmènent leur héros et qui les usent jusqu'à la corde. Tout comme Jo Nesbo avec Harry Hole, Bernard Minier n'épargne pas Martin Servza dans nuit. Il bât même un record de vitesse quant à le mettre quelques sur la touche dès le troisième tome.
Un point positif au crédit de Bernard Minier est l'évolution de son personnage. Loin de le cantonner dans une routine et un fonctionnement prédéfini, dans Nuit, l'auteur fait évoluer la psychologie de son héros : plus sombre, plus solitaire au point de délaisser son équipe. Cependant, et cette fois-ci gros point négatif à l'auteur, dans ce roman, en rendant Martin Servaz plus solitaire, il ne compense pas le délaissement de son équipe. S'il l'affuble d'une collègue suédoise, celle-ci est totalement insipide par rapport aux membres de son équipes hauts en couleurs, et n'apporte que peu de chose à l'histoire.
Pour ce qui est de l'histoire, il n'y a pas vraiment de surprise, elle est plutôt linéaire, et les effets de dernières pages sont assez convenus. Cette fois, l'auteur ne nous sommet pas une intrigue dont il faut trouver la solution, mais un thriller, un histoire noire, dont nous sommes pris à témoin.... sans doute un héritage de son précédent roman Une putain d'histoire.
En dehors de cela, ce roman policier est agréable à lire, l'auteur installe une belle ambiance et varie le rythme de son roman au fil des pages. L'écriture est toujours aussi fluide et les références musicales ne se limitent plus à Mähler qui rencontre peu d'amateurs dans son lectorat.10/04/2017 à 21:25 5
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Je suis Pilgrim
9/10 Lorsque l'on parle de roman d'espionnage, nous avons en tête Tom Clancy et son Jack Ryan ou un Jeff Abbott et son Sam Cappra, on s'attend surtout donc un héro affrontant énormément d'actions.
Je suis Pilgrim de Terry Hayes se situe à un autre niveau : certes l'action est au programme, mais elle n'est pas la composante principale du livre. Elle en est un moyen ou une conséquence, mais pas l'essence. Terry Hayes donne la part belle à la mécanique de l'espionnage, explique les différentes rouages qui viennent s'imbriquer pour faire l'histoire.... sans que cela soit lassant, un véritable tour de force.
Là où l'on voit que Terry Hayes est un scénariste averti (il a collaboré par exemple à la scénarisation des Mad Max) c'est dans le façonnage de l'intrigue : cette fiction embarque des éléments réels comme les attentats des tours jumelles de New York. Nous n'avons plus l'impression de lire une fiction, mais un livre documentaire, une enquête d'investigation.
De plus, Terry Hayes n'oublie pas de forger ses personnages avec de solides bases, tant dans leur histoire personnelle, leur vécu, leur psychologie. Il distille tout au long de l'histoire des éléments sur ceux-ci qui expliquent leurs décisions ou leur motivation.
Et pour parfaire le tout, le style (et donc la traduction de Sophie Bastide-Foltz) est excellent : plus soutenu que ce à quoi nous sommes habitués, le style est très fluide et fait passer ce pavé pour un roman traditionnel.
Si vous n'avez pas lu de roman d'espionnage depuis longtemps, alors n'hésitez pas longtemps, jetez vous à cœur perdu dans Je suis Pilgrim.09/04/2017 à 21:31 10
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La Tête légère
4/10 Autant le dire tout de suite, je n'ai pas réussi à terminer ce livre. Non pas qu'il ne soit pas bon, que l'histoire ne soit pas originale, mais de par le style d'écriture.
Car, sans tirer de généralité, mais phénomène que j'ai souvent constaté chez les auteurs de l'ex-univers communiste (Russie, Chine, ...), les auteurs ont une tendance à profiter d'une fiction pour dénoncer toute la complexité organique du pays. J'ai retrouvé cette tendance dans Le problème à trois corps de Cixin Liu.
Le problème supplémentaire avec Olga Slavnikova est qu'elle a une "fâcheuse" tendance à commencer une phrase sur un sujet, de virer vers un second en cours de route, pour finir, parfois vers un troisième, et revenir au premier la phrase suivante.
Ces deux défauts ne me permirent pas de trouver mon rythme de lecture, plus habitué aux page-turn et thrillers efficaces. Finalement, le plus souvent au bout de 10 pages, je fermais le livre.
Ce qui est bien dommage puisque l'histoire commençait bien, son idée était original et l'auteur mettait rapidement en œuvre les différents moyens de pression sur Maxime T. Ermakov en vue qu'il se suicide. On comprend bien le parallèle avec le pouvoir politique et le sacrifice de l'individu au profit de la communauté.
En conclusion, je dirais que ce livre n'est pas mauvais mais qu'il ne me convenait pas. Il me fait penser à Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski, que j'ai lu il y a bon nombre d'années, tant dans l'histoire que dans la forme. Alors si vous êtes amateur de ce genre littéraire, foncez, je pense que vous passerez un bon moment de lecture.26/03/2017 à 21:39 1
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L'Hypnotiseur
3/10 Si j’avais été immédiatement séduit pas la quatrième de couverture de L’hypnotiseur de Lars Kepler, ma déconvenue en a été d’autant plus rapide.
En effet, ce livre se traine en longueur et grand bien aurait été fait aux lecteurs si une bonne centaine de pages avait été ôtée et ainsi supprimer les nombreuses répétitions, interrogations inutiles des personnages, flashback qui rompt la maigre lancée narrative de ce livre.
Pour un roman psychologique, la création des personnages est plus que superficielle au point où le lecteur ne manquera pas d’être surpris devant si peu de sentiments et de réactions du héros principal et de sa femme face à la disparition de leur fils.
Et je ne vous parle pas du suspense qui vole aussi haut que les pâquerettes, aucune surprise de dernière minute ne récompense le lecteur qui a eu le courage de lire l’intégralité de ce pavé.
Enfin, je n’ai réellement lu ce livre, je l’ai écouté. Bien que la diction du lecteur soit parfaite, est-ce son intonation ou le rythme du livre, mais plusieurs j’ai du revenir en arrière ayant perdu le fil de l’histoire. J’irais même jusqu’à dire qu’il convient d’éviter d’écouter ce livre tout en conduisant, une quiétude, voire légère léthargie va vous gagner au fur et à mesure des pages.09/03/2017 à 21:19 4
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Le Premier Miracle
6/10 La grande originalité de ce livre ne se tient pas dans son histoire mais dans le fait qu’il ne s’inscrit pas dans la lignée des précédentes publications de l’auteur feel-good le plus lu en France. Cette fois-ci Gilles Legardinier s’attaque au roman d’aventure et d’espionnage. Certes, on est loin de John Le Carré ou Tom Clancy, mais Gilles Legardinier amène une jolie histoire d’espionnage se rapprochant de Dan Brown : un historien doit enquêter sur une série de vols qui chamboulera sa vie. Les rebondissements sont tous les plus invraisemblables les uns que les autres, même si de nombreux éléments reposent sur des faits historiques, des lieux géographiques réels et des œuvres d’art existantes comme le Splendor Solis.
Mais les qualités premières de Gille Legardinier sont toujours présentes : une écriture simple, efficace, fluide avec une pointe d’humour de-ci de-là. Ces qualités font que l’on se laisse gagner par l’histoire et que l’on passe un très bon moment.
Comme j’ai « lu » ce livre par sa version audio, je dois féliciter David Manet qui a une voix très agréable, ni agressive, ni soporifique, qu’il sait moduler pour incarner les différents personnages. Sa diction est parfaite ne rend que plus appréciable l’écoute de ce livre.
Enfin, dans la tradition de Stephen King pour présenter ses nouvelles, Gilles Legardinier offre aux lecteurs, en dernier chapitre, l’histoire de l’histoire : ce qui fut à l’origine de l’idée de cette histoire, les anecdotes ainsi que quelques suppléments que je ne vous dévoilerai pour ne pas « spoiler » le livre (et comme l’auteur le demande lui-même en introduction de ce dernier chapitre).28/02/2017 à 21:16 1
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Dompteur d'anges
10/10 Nous connaissions Claire Favan pour des premiers romans très réussis comme Le tueur intime ou Serre-moi fort qui lui a valu la reconnaissance des professionnelles, de salons et de voir son nom connu des amateurs du genre. Mais ici, cher lecteur, que vous alliez chez votre libraire ou sur les réseaux sociaux, vous risquez de voir un commentaire unanime sur ce livre : c’est le thriller de l’année.
Je dirais même mieux, ce livre est une véritable bombe qui ravira les plus exigeants des amateurs de littérature policière.
Ce livre est une bombe à fragmentation car ce n’est pas une histoire que nous conte Claire Favan, mais plusieurs qui à elles seules auraient suffit à faire un livre. L’auteur installe son auteur dans une histoire, mais juste au moment où celui-ci se demande comment elle va faire pour tenir son lecteur en haleine le restant des pages, paf, l’histoire prend une nouvelle tournure et repart de plus belle.
Certains habitués à ce genre de livres à rebondissements pourraient s’attendre à des bifurcations un peu faciles ou à un manque de la structure psychologique des personnages. Dans le cas présent, ce n’est pas le cas, et c’est la raison pour laquelle ce livre sorti en février est certainement le thriller de l’année. Sans vous dévoiler le livre, de part son sujet, la construction de la psychologie des personnages est nécessaire. Elle est bien faite, sans tomber dans un excès de théorie freudienne ou jungienne.
L’écriture de Claire Favan s’est également améliorée et gagne en qualité : encore plus fluide, mes yeux glissent sur les pages comme des patins sur la glace, les pages défilent. Avec une belle surprise on voit l’auteur employer l’humour, qui plus est à propos d’amis également écrivains (je vous laisse découvrir ces petites pépites).
Donc une très belle réussite, qui malgré ses 432 pages, ne dure pas assez longtemps tant on est captivé par l’histoire.
Je ne peux que vous le conseiller, de vous inciter à l’offrir à vos amis, même ceux férus de cette littérature car le seul risque que vous courriez dans ce cas, est que votre ami ne l’ait déjà.27/02/2017 à 19:13 5
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Brutale
8/10 Quand on lit un livre de 400 pages en moins de 2 jours, je pense que l’on peut dire sans peine avoir été séduit par ce livre.
Pour une fois les commentaires-critiques apposés en quatrième de couverture ne sont pas mensonges ou effets d’annonces commerciales.
Car Brutale est bel(le) et bien un très bon thriller qui nous fait penser à des films comme Police Python 357 ou l’Inspecteur Harry : l’héroïne, garçon manqué, est de ces policiers prêts à franchir les limites de la légalité pour faire respecter la loi ou venger les siens.
Si l’écriture n’est pas du niveau d’un Franck Thilliez pour d’un Maxime Chattam, un peu plus simple, plus directe, elle se prête parfaitement à ce roman dont l’histoire défile à 200km à l’heure. Tantôt une scène de crime, une attaque, une traque, une poursuite sur les chapeaux de roues, un combat…. le temps de réflexion pour l’héroïne est réduit tout comme les pauses pour le lecteur.
Un livre à dévorer toutes affaires cessantes.
Et comme j’aime bien relever les petites erreurs narratives, de mise en page, typographiques ou autres dans un livre, Brutale a un petite anomalie dans la couverture : l’héroïne apparaît sur celle-ci comme blonde, alors que dans le livre ses cheveux sont dits noire corbeau.
13/02/2017 à 19:49 6
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Le Cas Malaussène
7/10 "Le cas Malaussène - Tome 1 : Ils m'ont menti" reprend et respecte la recette qui fit le succès littéraire de la Saga Malaussène :un beau bordel orchestré par une famille iconoclaste, un poil déjantée. Plusieurs histoires en parallèle, qui vont bien sûr converger les unes vers les autres, menées par des personnages tous les plus originaux les uns que les autres
Je rassure les amateurs de la série, qui comme moi, ne l'auraient pas compulsé depuis plusieurs années, l'auteur ré-introduit chaque personnage par de subtiles et courts rappels. De plus, un répertoire des noms figure en fin de livre pour rafraîchir la mémoire de chacun à n'importe quel moment de l'histoire.
Un regret cependant dans ses retrouvailles de la famille Malaussène : la sobre couverture des éditions Gallimard nous fait regretter les versions poches des précédents épisodes illustrées par Tradi. En espérant que cette lacune sera corrigée dans un an, lors de sa sortie en petit format.
On n'attend plus que la suite, à paraître à la prochaine rentrée littéraire de janvier 2018
26/01/2017 à 19:58 2
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Nous allons mourir ce soir
8/10 Gillian Flynn est une vraie maîtresse du suspense.
En effet, ce roman n’est ni un policier ni un thriller mais bien un roman à suspense, où l’auteure joue avec le lecteur. Car le but de ce roman est de mettre le lecteur dans la position d’un enquêteur et que celui-ci doit différencier la vérité du mensonge. Cela peut nous sembler facile à la lecture de bon nombre de livres policiers, mais quand l’intrigue est alambiquée, que les possibilités sont multiples et que le temps de réflexion vous est compté, la chose devient ardue.
Saurez-vous trouver la solution à l’énigme bien ficelée que nous soumet l’auteure ?
Personnellement, je n’aurai pas cette présentation dans le cas qui nous est offert. Tout ce que nous pouvons dire c’est que Gillian Flynn met à la baguette ses romans et ses lecteurs par le bout du nez.
S’il y a un aspect négatif à cette nouvelle est sa petitesse. Car avec ses 72 pages, en petit format avec une mise en page assez lâche, le roman se lit très rapidement (une grosse heure). Son rapport qualité prix est donc très faible. Il eu été intéressant que Gillian Flynn et son éditeur français Sonatine, offrent aux lecteurs un livre plus conséquent regroupant plusieurs nouvelles comme Le bazar des mauvais rêves de Stephen King15/01/2017 à 20:19 4
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Le Dragon du Muveran
8/10 C’est avec plaisir que ce roman m’a accompagné pour les derniers jours de 2016 et pour le matin difficile du nouvel an de 2017.
Ne vous attendez pas à ce qu’il vous réchauffe, ses meurtres légèrement gores comme ils se doivent, et la localisation de l’action dans les montagnes suisses, aussi charmantes soient-elles, vont vous glacer le sang.
La style d’écriture et l’intrigue nous font penser à Camilla Läckberg. L’origine du mal est dévoilée au fur et à mesure du roman, en alternance avec l’enquête. Une enquête qui va lentement mais sûrement, qui propose au lecteur les mêmes éléments et indices qu’aux enquêteurs, qui peut ainsi mener sa propre enquête. L’auteur a donc eu l’intelligence d’être honnête avec son lecteur de ce point de vue.
L’écriture est simple, fluide, élégante et agréable à lire. Elle rend hommage à la splendeur des paysages et à ce pic de la région : le Murevan. Sans tomber dans le guide touristique, l’auteur distille d’ici-de-là le conte d’anecdotes de la région, de descriptions de lieux ou de spécialités culinaires.
S’il connaît déjà un certain succès au pays des helvètes, je suis certain qu’il va le devenir en France,du moins le mériterait-il amplement.02/01/2017 à 21:39 3
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Bondrée
3/10 Après Mirror Lake et Lazy Bird, Bondrée constitue le troisième volet de la trilogie américaine écrite par Andrée A. Michaud. Nul besoin d’avoir lu les opus précédents pour s’y retrouver, puisque les lieux et les personnages diffèrent d’un livre à l’autre.
Mais mon expérience des livres d’Andrée A. Michaud ira-t-elle à lire les deux autres livres de cette trilogie ?
Je ne le pense pas car si l’histoire policière est intéressante au départ, le genre littéraire ne me convient pas. Je dis bien qu’il ne me convient pas et non pas que le style littéraire n’est pas bien. Andrée A. Michaud a tendance à utiliser des phrases alambiquées, de celles qui n’en finissent pas, qui commencent par un sujet et qui de fil en aiguille vont vers un deuxième voire troisième sujet. Je trouve que cela alourdit l’histoire et en plus la ralentit.
Par conséquent au tiers du livre j’ai suivi l’un des commandements du lecteur : j’ai arrêté la lecture de ce livre. Je n’arrivais pas à m’imprégner de l’atmosphère de la ville de Bondrée et encore moins de trouver le début d’une intrigue ou l’ambiance lynchienne promise.
Peut-être y reviendrais-je un peu plus tard ?30/12/2016 à 21:34 4
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Lux
2/10 Le moins que l’on puisse dire est que Maud Mayeras a une imagination débordante…. mais personnellement, je pense que son imagination est trop foisonnante : des meurtres sur plusieurs décennies, un tremblement de terre, un tsunami, un aborigène délirant, un camp hippie et des survivalistes avec un road trip comme liant.
J’avoue avoir eu du mal à suivre l’histoire et m’être forcé à poursuivre la lecture de Lux en me demandant où l’auteure allait emmener son personnage et comment elle allait terminer son roman. Grand bien m’a pris car si la première partie du livre est confuse et déstructurée, la fin est vraiment intéressante. On peut seulement regretter que le roman devienne intéressant sur sa fin et de manière très furtive.
J’aurais aimé un roman plus calme, plus pausé, moins fou-fou, avec moins d’événements, mais où l’intrigue soit plus fouillée, plus structurée, la psychologie des personnages plus assise tout comme leur mode de vie.
Donc si je ne recommanderai pas la lecture de Lux, je ne rejette pas cette auteure, pour son imagination fertile, et je promets de revoir mon jugement à son encontre en lisant Reflex dans un future que j’espère proche.28/12/2016 à 21:38 5
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Rêver
9/10 Amateur de thrillers, de romans policiers, vous qui aimez mener l’enquête et déjouer l’énigme dressée par l’auteur, ce livre est fait pour vous.
En plus de son originalité d’être totalement déconstruit et de mêler, façon David Lynch, le réel, le ressenti et le rêvé, ce livre est un véritable défi aux enquêteurs. Pas l’ombre d’une piste pour vous faire deviner qui est le kidnappeur et son mode opératoire, mais vous disposez d’assez d’éléments pour faire fonctionner votre imagination et trouver les éléments manquants.
L’auteur joue réellement avec son lecteur car ce dernier devra trouver un code pour aller sur le site http://www.rever-franck-thilliez.fr/ pour lire le chapitre manquant qui donne les éléments manquants à l’histoire qui ne vous ont pas permis de trouver la solution.
Enfin, en plus de cette nouveauté « technologique », Franck Thilliez se renouvelle en laissant de côté son héros préféré, mais un peu usé, Franck Sharko. Si dans un premier temps, les fans peuvent être déçus, l’efficacité narrative nous fait rapidement adopter ces nouveaux personnages….pour mieux retrouver, espérons-le, notre héros préféré dans une future aventure.
A lire, voire à relire comme le conseille le romancier.22/12/2016 à 21:21 5
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Quand la neige danse
7/10 Si Sonja Delzongle ne renouvèle pas le genre littéraire, elle respecte et exploite tous les éléments d'un bon thriller.
Tout d'abord, des personnages intrigants, aucun n'étant blanc comme neige, que l'auteur prend le temps de dresser le passé et le profil psychologique au fil des pages. Ici, pléthore de personnages nous sont donnés : policier de campagne, profileuse, médecin, ex-taulard...
D'autre part le mystère : la disparition d'enfant, l'envoi aux parents de poupées à l'effigie de leur enfant kidnappé, dans une petite agglomération du nord de Etats-Unis reculée qui sombre tout doucement dans la léthargie hivernale sous la neige. L'ambiance devient pesante, lourde.
Enfin, le lecteur devine que la solution à l'énigme se trouve en partie dans le passé des personnages et de la ville. L'auteur lui donne l'ensemble des indices pour mener à bien sa prpre enquête mais attention aux fausses pistes dressées sur le chemin de la vérité.
Une histoire sans réelle surprise mais qui glisse toute seule sous les yeux avisés des lecteurs.
13/12/2016 à 20:26 2
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Un monde meilleur
8/10 Cher lecture, Markus Sakey a enclenché la seconde et nous voilà rapidement propulsé dans un tourbillon d’actions en suivant les aventures de Nick Cooper.
Ce héros aux capacités d’analyse comportementale hors du commun nous fait penser à un lointain Jack Ryan, le héros qui a fait la renommée et la gloire de Tom Clancy. Si celui-ci n’est pas confronté aux menaces des communistes, mais au clivage normaux – Brillants, on peut cependant trouver un certain parallèle entre les deux héros : la recherche de la justice, l’investissement personnel, les menaces sur la famille, le passage à l’action contraint et forcé.
Les lecteurs qui ont aimé Tom Clancy apprécieront cette saga, d’autant plus qu’elle apporte un certain renouveau avec cette consonance de science-fiction. Cette dimension reste cependant raisonnable, d’un futur proche légèrement chamboulé technologiquement par les avancées apportées par les Brillants.
Un grand roman qui confirme les talents narratifs et d’écriture de Markus Sakey, etnous fait saliver à l’attente du troisième épisode.11/12/2016 à 22:03 3
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Tu tueras le père
9/10 Après l’avoir vu bien exposé dans de nombreuses librairies et me l’avoir été conseillé par une collègue avec laquelle je partage nos avis sur les romans policiers, je me suis décidé à me lancer dans la lecture de Tu tueras le père.
Voici un roman qui démarre sur les chapeaux de roues et qui ne se calme qu’un fois la quatrième de couverture tournée, donc cher lecteur vous êtes averti, vous ne pourrez pas lâcher ce livre avant de l’avoir fini.
L’histoire nous tient bien entendu en haleine avec de nombreux rebondissements et la découverte progressive du passé des personnages. L’auteur a le génie de laisser en suspens de multiples interrogations qui trouvent réponses uniquement en fin de roman. Un livre qui se termine en apothéose tant ces éléments, et d’autres insignifiants au premier abord, viennet s’imbriquer les uns les autres pour constituer un puzzle démoniaque.
Le seul point négatif est le recours aux particularités de Dante Torre qui me fait trop penser à d’autres enquêteurs marginaux et autres mentalistes, un peu trop à la mode en ce moent. Mais cela reste mineur face aux qualités de narration de Sandrone Dazieri.
Sans vous divulguez la solution de cette intrigue policière, sachez que la couverture est très bien faite et vous donne un indice.
Un très bon roman subtilement équilibré entre actions, psychologie et histoire entre les personnages, mais aussi enquête et un peu d’humour qui ravira nombre de lecteurs amateurs de ce genre de littérature.16/11/2016 à 21:24 5