patoche77

333 votes

  • Diabolica

    Gilles Milo-Vaceri

    7/10 En furetant sur les sites ou blogs qui traitent de mes lectures préférées, j’ai tout de suite été attiré par la couverture de ce roman.
    A dire vrai, dès que j’ai vu l’image et le titre « Diabolica », y’as comme qui dirait un système d’alarme qui s’est déclenché dans la partie curiosité de mon petit cerveau.
    Ça ne m’arrive pas souvent, mais je suis capable de prendre un bouquin avec une couverture aguicheuse.
    Du calme mon Patoche, retourne le bouquin ( et sur internet c'est pas facile) et lis quand même le quatrième de couverture, c’est quand même, plus sûr.
    Bah, deuxième effet Kiss cool, l’intrigue me botte bien et je retourne (bis repetita) le bouquin de nouveau pour connaitre l’auteur de ce probable futur achat et je découvre que l’auteur se nomme Gilles Milo – Vaceri .
    Bon qui c’est çà Gilles Milo-Vaceri , inconnu au bataillon celui là . Vite un petit tour sur notre base de données préférée et je découvre que le sieur est loin d’être un débutant, vu le nombre de roman écrit.
    Drôle de romancier d’ailleurs, énormément de romans ou nouvelles depuis 2012, 39 dit polars et 53 autres dit plutôt érotico, voir un peu plus si l’on décortique les titres plutôt chauds voir même beaucoup plus.
    Etonnant comme bibliographie, et de plus, très peu de vote sur les soi-disant polars. Ça m’a un peu refroidi sur le coup mais je l’ai pris quand même., soyons fous ….
    Et je suis content d’être resté sur ma première idée car nous avons là un bon thriller addictif et de qualité avec une excellente intrigue.
    Comme souvent on a notre policier dépressif Jason (encore un), fraichement divorcé, muté loin du 36 à Bordeaux à la suite d’une vilaine histoire et une procédure disciplinaire non méritée
    Dès son arrivée, il est confronté sur sa première affaire à un meurtre sordide et surtout à consonnance satanique du côté d’Arcachon.
    De plus il doit faire équipe avec et sous les ordres d’une gendarmette d’origine corse au caractère bien trempée, Gina. Ces deux-là vont devoir apprendre à fonctionner ensemble et ce n’est pas du gâteau dès le départ.
    Et nous voilà parti pour un bon thriller, pleins de rebondissement et de fausses pistes et que j’ai trouvé très addictif, difficile de lâcher le bouquin.
    Alors tout n’est pas parfait, loin s’en faut, il y a énormément de dialogue, parfois un peu trop convenu et çà m’as un peu fait peur au début, mais on finit par s’habituer.
    N’y chercher pas de profondeur non plus, il y en a très peu, l’auteur a privilégié l’action et c’est plutôt très bien fait.
    Au final, il faut l’avouer, malgré un style simple (et non pas simpliste), l’intrigue est bien traitée, les héros sont empathiques, tout çà tiens largement la route et j’ai donc passé un excellent moment avec cette lecture redoutablement efficace
    Le style Milo-Vaceri m’as convaincu et je vais continuer à découvrir cet auteur productif en me limitant sur sa bibliographie polar,thriller .
    Depuis j’ai creusé sa liste de romans et y’as peut-être un petit côté Sire Cedric pas inintéressant là-dedans, faut voir ….

    13/05/2022 à 11:37 1

  • Survivre

    Vincent Hauuy

    7/10 Bon, déjà tout va bien, j’ai réussi à survivre aussi, assez facilement d’ailleurs.
    Pourtant, avant de commencer ce bouquin, j’étais méfiant et cela pour plusieurs raisons.
    Déjà, j’avais été déçu par « le brasier », ma précédente lecture de Vincent Hauuy, que j’avais trouvé trop compliqué, et donc automatiquement tu doutes un peu en reprenant un autre roman de l’auteur.
    Ensuite, le 4eme de couverture me faisait un peu peur, le coté dystopie post apocalyptique m’attirait mais çà parle aussi de jeu télévisé, d’intelligence artificielle, et je me connais, çà peut partir en cacahuètes assez facilement pour moi si ce n’est pas bien traité.
    Je n’avais nullement envie de me retrouver dans une sorte de koh Lanta, d’abord parce que je n’aime pas beaucoup ce genre d’émission, pas mon truc du tout. Le coté survivalisme et épreuves ne me gêne pas du tout, en revanche le côté « faut que je gagne et tant pis pour les autres » ajouté au côté scenario télévisuel de notre première chaine nationale m’agace au plus haut point, mais bon je ne veux pas dégoûter les gens, je n’aime pas trop, c’est tout. La preuve , un de mes meilleurs amis est fana de cette émission et nous nous côtoyons toujours .
    Enfin, dès que çà parle d’intelligence artificielle, ça me crispe l’esprit, même s’il faut bien vivre avec son temps, en un mot çà me fout les chocottes. Le coté sans limite me fait peur parce que justement y’as pas de limites.
    L’histoire se passe en 2035, la terre va de mal en pis, y’as trop de soleil, y’as de moins en moins d’eau, les glaciers fondent, les virus congelés sont de sortie, la technologie a bien avancé y’as des drones partout, y’as des mégas tornades qui détruisent tout et l’être humain fidèle à lui-même ne se comporte pas spécialement comme il faut, enfin bref, ça va devenir un beau bordel dans pas longtemps.
    On suit Florian Starck, ancien journaliste mais pas que, survivaliste convaincu, qui vit reclus dans sa montagne loin de tout depuis le décès de sa femme et de sa fille, disparues toutes les deux lors d’une énorme tempête.
    Sa sœur, ministre de l’Intérieur du gouvernement français (ah oui quand même), lui demande d’intégrer un jeu télévisé aux Etats Unis, d’un célèbre milliardaire magnat d’intelligence artificielle, afin de retrouver leur frère, agent DGSE (quelle famille) infiltré dans ce fameux jeu.
    Et là j’ai eu un peu peur avec tout ce contexte convenu mais il faut l’avouer, malgré pas mal de choses déplaisantes, l’intrigue est addictive.
    L’écriture fluide de l’auteur m’as bien aidé et même si parfois c’est un peu gros, le roman a été assez intéressant jusqu’au bout.
    Çà tire plutôt sur le roman d’espionnage sur la fin plus que de la dystopie , ce ne sera pas mon roman de l’année mais cette lecture a été pour moi un bon divertissement.

    09/05/2022 à 10:14 3

  • Le Gibier

    Nicolas Lebel

    7/10 On le sait tous, Nicolas Lebel, c’est « Mehrlicht et compagnie » depuis cinq excellents romans et j’étais curieux de voir l’après.
    Ce n’est pas facile ni pour l’auteur, ni pour le lecteur de sortir de sa zone de confort et c’est plutôt bien réussi pour ce nouveau bébé de m’sieur Lebel.
    Changement de stratégie, nous avons là une histoire beaucoup plus nerveuse, un vrai page turner , un peu d’humour mais beaucoup moins , pas mal d’action ,du rythme , le changement est donc total .
    Impossible de résumer sans spoiler, le but de l’auteur étant de perdre ou perturber le lecteur, y’as pas mal de surprises qu’on ne peut divulguer même si certaines se voient de loin. Tout juste peut-on dire qu’il y a dans ce bouquin, de la vengeance inédite.
    Sachez seulement qu’on suit deux policiers dans un enquête pas banale, le commissaire Starski avec un i et « la pince sans rire » lieutenante Yvonne Chen, sa coéquipière. Vous allez voir cette dernière, si ça vous fait comme à moi, va devenir rapidement votre préférée contrairement à Paul qui m’as plutôt énervé avec ses faiblesses.
    Une bonne histoire, un roman plaisant à lire, personnellement la fin m’as moins convaincu, mais rien d’anormal car ce n’est pas réellement une fin.
    Difficile d’oublier Mehrlitch , mais pas infaisable non plus ….à suivre

    30/04/2022 à 06:28 8

  • Dans les brumes de Capelans

    Olivier Norek

    7/10 Pour moi, la sortie d’un Norek est toujours un petit évènement.
    D’abord parce que c’est un de mes auteur de thriller préféré et qu’il sait me surprendre à chaque nouvelle sortie.
    Et puis là, cerise sur le gâteau, me dites pas que c’est pas vrai, on retrouve dans ce dernier roman le capitaine Victor Coste ….arghhh je craque .
    Alors si vous vous attendez à retrouver Coste comme vous l’aviez quitté à la fin de la trilogie 93, vous allez être déçu, l’homme a bien changé. L'homme est en colère .
    Nous avons là, un bon thriller, plutôt calme et qui parfois se rapproche presque d’une ambiance huis clos.
    Faut dire que la partie principale du livre se passe sur une ile, Saint Pierre et Miquelon, une ile au bout du monde et que je ne situais pas du tout d’ailleurs, la plaçant plutôt dans l’hémisphère sud alors que c’est plutôt l’inverse .0 pointé en géographie le Patoche .
    L’intrigue est bonne malgré une certaine lenteur dans les débuts, cela s’arrange l’histoire avançant, le tout tient parfaitement la route même si des fois, bah il faut l’avouer c’est un peu gros.
    Mais bon on pardonne plus facilement à un auteur préféré, c’est bien connu.
    Malgré tout, le suspens nous tient en haleine jusqu’à une fin plutôt surprenante même si après coups, c’était plus ou moins prévisible.
    Au final un bon thriller, certes pas le meilleur de l’auteur, j’y ai pris néanmoins du plaisir à l’écouter.
    A chaque nouveau roman Olivier Norek prend des risques avec des romans bien différents et moi j’aime ça.

    24/04/2022 à 19:27 7

  • Le Cadavre dans la Rolls

    Michael Connelly

    8/10 Et de cinq dans ma quête de lire toute la série Harry Bosch dans l'ordre sinon c'est pas marrant.
    Y’as encore un peu de boulot pour y arriver. D’ailleurs je ne sais pas si j’y arriverais un jour, il est possible qu’a un moment donné, je, n’accroche plus au personnage.
    En tout cas, ce n’est pas encore le cas et j’ai bien aimé « le cadavre dans le Rolls ».
    Une bonne intrigue, encore une fois, une bonne enquête très bien détaillée , qui se passe entre Los Angeles et Las Végas , avec son lot de rebondissements qui vous scotche au bouquin .
    J’ai eu le sentiment d’avoir eu beaucoup plus de dialogue que d’habitude, je ne sais pas si c’est la réalité par rapport à un autre roman de l’auteur. Ce n’est nullement gênant, c’est juste une impression que j'ai eu .
    Harry Bosch, flic toujours borderline avec les procédures, ayant toujours des ennemis dans les affaires internes, ceux-ci prenant un malin plaisir à lui compliquer la vie .
    Heureusement Harry peut compter sur ses deux proches collègues Edgar et Rider ainsi que sa nouvelle cheffe, et puis il retrouve Eléonor Wish son amour perdu lors du premier roman de la série …….ah l’amour…
    Une bonne enquête donc, aussi bonne que les précédentes , un très bon roman policier.

    24/04/2022 à 17:28 2

  • L'Empreinte des amants

    John Connolly

    8/10 Ça faisait bien longtemps que j’avais mis de coté les romans de John Connolly et notamment la série Charlie Parker.
    Il était temps de reprendre ses lectures et je viens donc de finir le huitième « L’empreinte des amants ».
    Alors, il faut l’avouer, cet opus est un peu particulier et je déconseille fortement de commencer par celui-ci si tu ne connais pas la série.
    Ce n’est pas que je doute de tes compétences et de ta compréhension, cher compagnon lecteur, mais bon voilà, tu risques d’entraver que dalle, voire de patiner dans la choucroute si je puis dire, et donc d’être déçu.
    Finalement c’est le seul défaut de mon auteur favori, c’est qu’il faut plutôt lire toute la série dans l’ordre si tu veux en profiter grandement.
    Alors je ne dis pas que c’est impossible, tu peux sans doute le faire sur certains opus mais c’est dommageable parce que qu’automatiquement, tu vas rater des choses ou avoir des incompréhensions.
    En tout cas, sur celui-là, je te le déconseille fortement ami lecteur, il est trop particulier notamment parce que on apprend des choses sur le passé de Charlie, quand il était gosse, et sans l’expliquer vraiment, ce qui je trouve est très fort, raconte le pourquoi de la partie mi fantastique, mi surnaturel des bouquins de l’auteur ……mais pas tout.
    Disons qu’on suit l’histoire un peu plus personnel du héros qui revient sur des faits ou des gens qu’on retrouve, si je ne m’abuse, que dans les deux premiers opus.
    Du coup, on retrouve très peu des personnages habituels de la série, ce qui change pas mal la physionomie habituelle des romans précédents.
    J’ai beaucoup aimé cette lecture, et sans vouloir forcer qui que ce soit je trouverais dommage de passer à coté de cet auteur remarquable qu’est John Connolly

    24/04/2022 à 10:36 4

  • Les yeux bleus

    Sébastien Didier

    8/10 Sébastien Didier nous a concocter un page turner de qualité, peut-être un peu moins infernal que son précèdent roman, mais moi j'aime bien çà les pages turner et je pardonne donc plus facilement.
    Une intrigue plutôt complexe avec pas mal de personnages et sur trois temporalités différentes, des chapitres ultras courts, il faut donc s'accrocher un peu pour ne pas se perdre au début mais bon rien d’irréalisable.
    Petit à petit le puzzle prend forme, certes avec difficultés dans la première partie, mais ça s'arrange beaucoup par la suite.
    Un bon thriller avec donc pas mal de rebondissements, relativement rythmé et avec un brin de complexité, un genre de bouquin qui m'attire irrésistiblement.
    Même si Je l’ai trouvé moins virevoltant que son premier roman « je ne t’oublie pas », , j’ai beaucoup aimé ce second roman de l’auteur malgré un début légèrement poussif .
    Cocorico, encore un jeune auteur français de talent, et moi ça me va bien.

    20/04/2022 à 19:54 6

  • La Bête en cage

    Nicolas Leclerc

    8/10 Nicolas Leclerc sait surprendre son monde.
    J’avais découvert ce jeune auteur avec son premier roman « le manteau de neige » qui était un thriller fantastique, et là changement de stratégie, son second est plutôt un pur thriller rural très noir, très violent, efficace.
    On est dans un Jura enneigé, la vie est plutôt calme et difficile économiquement, et on est loin de s’imaginer les rebondissements qui vont suivre.
    Des gens simples, comme vous et moi, qui galèrent un peu dans la vie, qui trouvent 100 kg de drogue dans une voiture au fond d’un ravin, le conducteur décédé ou presque et c’est le début des embêtements.
    Ce possible amas de pognon va faire tourner les têtes, va attiser les convoitises, les vengeances, les jalousies et les trahisons.
    Seulement voilà, ne devient pas dealer qui veux, y’as des codes à respecter. Et puis surtout, y’as de vilains commanditaires Kosovar qui rigolent pas du tout et qui sont près à faire un massacre pour récupérer leur drogue.
    Et c’est parti pour un page-turner super structuré, très cinématographique, une sorte de jeu de massacre à la Tarantino.
    Attention c’est quand même plutôt hard par moment avec une fin, genre feu d’artifice complètement déraisonnable.

    08/04/2022 à 08:09 7

  • Nouvelle Babel

    Michel Bussi

    7/10 Fallait bien que cela arrive un jour, je viens de finir mon deuxième Bussi de toute ma vie, hé bon, il faut le dire, çà fait pas mal du tout.
    D’après ce que j’en ai entendu sur ce roman, c’est un peu différent de ce que l’écrivain écrit d’habitude. Jusqu’à maintenant je n’avais lu que « Tout ce qui est sur terre doit périr »de cet auteur.
    Au moins avec « nouvelle Babel » je ne peux pas dire que je n’ai pas été transporté parce que ce bouquin est à fond dans la téléportation.
    En effet c’est un roman d’anticipation qui se passe en 2097 et la téléportation est devenu l’unique moyen de déplacement. Dingue, non.
    Imaginez …le matin je me lève et je te bouscule, tu ne te réveilles pas et …je me téléporte prendre le petit déjeuner, je ne sais pas moi, à Honolulu, sur une plage déserte. Ben dans le bouquin tu peux, çà fait rêver.
    Bon, faut que tu fasses gaffe quand même car il n’y a plus qu’un seul fuseau horaire pour le monde entier et çà se trouve tu vas arriver de nuit sur la plage.
    De même tu vas ou tu veux, quand tu veux, il suffit d’appuyer sur un bouton sur ta montre et hop la seconde d’après tu y es, plus de frontière, plus de perte de temps.
    Un autre monde, un monde différent, un monde parfait…ou presque, et justement l’histoire est basée sur le « ou presque ».
    En tout cas, Michel Bussi ne manque pas d’imagination et comme c’est bien écrit, ce roman est très agréable à lire.

    04/04/2022 à 17:41 3

  • L'Île des âmes

    Piergiorgio Pulixi

    7/10 L'ile des âmes vient de remporter le prix Polars pourpres dans la catégorie découverte et c'est amplement mérité.
    Ce thriller nous fait découvrir la Sardaigne ainsi que nos deux héroïnes Eva et Mara , deux policières bien différentes .
    A ma gauche, Eva, la Milanaise. A ma droite Mara, sarde pure souche
    Aucun point commun de but en blanc sauf celui de se faire muter à Cagliari dans un service chargé d’élucider des cold case, une sorte de placardisation de leurs hiérarchies respectives.
    Nous avons donc là, une sorte de Starsky et Hutch version féminine, qui malgré leur différence vont apprendre à se connaitre et à travailler ensemble.
    Apparemment c’est le début d’une série, donc l’auteur prend son temps pour nous présenter tout son petit monde et il est vrai que cela m’a paru un peu long, mais bon impossible de ne pas passer par là.
    Au menu de nos deux policières d’anciens meurtres rituels jamais élucidés qui ne les excitent pas vraiment jusqu’au jour où un nouveau meurtre tout à fait semblable vient faire rebondir leur intérêt.
    En parallèle, on suit une famille Sarde qui vit à l’ancienne, on peut même dire dans une enclave, et qui fout plutôt les trouilles avec des rites d’un autre temps.
    C’est bien écrit, on imagine parfaitement toute la beauté de l’ile, l’historique est intéressant et nos deux policières deviennent petit à petit vraiment sympathique.
    Pour moi ce qui a péché c’est une fin que je trouve un peu trop light sur les explications.
    De plus, je m’attendais à un croisement entre les meurtres et la fameuse famille sarde et ce ne fut pas le cas, bon il y aura une suite, il va donc falloir patienter.
    Un petit bémol aussi sur des expressions sardes pas toutes traduites et c’est dommage.
    Malgré tout j’attends la suite

    03/04/2022 à 19:21 9

  • Entre fauves

    Colin Niel

    8/10 Cette première incursion dans l’univers de Colin Niel a été très enrichissante.
    D’abord, je viens de découvrir ce qu’étais un roman choral, j’en ai pourtant lu pas mal et j’aime assez ce style, mais je ne savais pas que cela s’appelait comme çà, je me coucherais moins bête comme on dit.
    La première impression que je peux formuler sur ce roman, c’est qu’il me fait penser énormément au roman de Sandrine Colette « Animal », j’y trouve de grosses similitudes sur l’histoire, le rythme, la dramaturgie.
    On y retrouve comme sujet premier la chasse, ou sans prendre parti ou tout du moins on essaie, nous suivons les deux extrêmes qui pourrait ressembler par moment à un combat
    D’un côté Apolline, la chasseuse de gros gibier qui perçoit la chasse comme un art, de l’autre Martin garde forestier, défenseur extrême de la nature et des animaux.
    Dans le public Komati un berger namibien, un vieux lion Charles, et un ours bien seul Cannellito .
    Le terrain de jeu magnifiquement restitué par l’auteur, avec une partie dans le désert de Namibie et l’autre dans nos montagnes pyrénéennes. Ces dernières étant le lieu du duel final joliment écrit. Que de contraste.
    Y’aura-t-il un gagnant à la fin, eh bien pour ça, il va vous falloir lire le roman pour le découvrir.
    Au final, un bon roman que j’ai trouvé un peu long à démarrer, mais qui vaut le coup d’attendre pour qui sait patienter, tellement cela finit fort.
    Roman très ludique avec de grands moment d’évasions.

    22/03/2022 à 19:22 8

  • Dans l'ombre du loup

    Olivier Merle

    7/10 J’ai découvert "dans l’ombre du loup" d’Olivier Merle à l’écoute
    Nous avons là, un roman policier assez intéressant mais que j’ai quand même trouvé inégal.
    Une chose qu’on ne peut pas ôter à l’auteur, c’est une écriture très fluide, très agréable avec une intrigue qui devient complexe les pages défilants.
    C’est dans le contenu que l’on peut reprocher certaine choses, mon degré d’intéressement a parfois fluctué.
    Alors bon, la première chose qui peut déranger, c’est la lenteur de l’histoire. Je sais bien que dès qu’on s’éloigne de Paris ( l'action se deroulant a Rennes) les polars ont tendance à être plus calme mais bon. Là c’est vraiment très calme mais en même temps çà va bien avec l’histoire, d’ailleurs Je suis à peu près certain que c’est volontairement voulu par l’auteur, enfin j’espère.
    Ce bouquin est plein de contraste avec pleins de petits trucs qui m’ont gêné et en même temps, il y a des trucs qui te raccrochent, qui te surprennent.
    Les protagonistes principaux sont attachants, beaucoup d’empathie pour cette petite équipe policière de province dirigé par Grimm, leur chef au tempérament complexe, ça fait un peu cliché mais ce n’est pas désagréable. En fin de compte, ça donne l’impression d’être dans un polar à l’ancienne, mais rien de rédhibitoire là-dedans .
    Si on arrive à passer le premier tiers, je le répète encore, très lent, l’histoire est plutôt bien maitrisée, devient même parfois surprenante avec certaines scènes que je n’attendais pas.
    Pour moi cela ne restera pas le polar de l’année, les ficelles sont parfois très grosses et t’as souvent qu’une envie, celle de souffler ce qu’il faut faire à nos héros . De même, la fin ne m’a pas vraiment convaincu mais franchement ce bouquin, je ne sais pas trop l’expliquer à quand même du charme et je suis content de l’avoir écouter.
    On est loin des roman sur-vitaminés mais ma foi, de temps en temps, ça change.
    Olivier Merle , d’après sa biographie ou sa bibliograhie n’est pas un pro du polar , mais s’il fait une suite comme il est imaginable de penser , j en serais surement .

    20/03/2022 à 19:47 1

  • L'Ombre des autres

    C. J. Tudor

    8/10 Ces derniers temps, je découvre des jeunes auteurs de thrillers qui ont assurément du talent et C.J TUDOR fait assurément parti de ceux-là.
    Ce n’est que le second roman que je lis de cette auteure et je suis déjà fan, même si je l’avoue, intrinsèquement, j’ai préféré son premier roman, il faut dire qu’elle avait taper très fort avec celui-là.
    Comme avec son premier roman "L’homme craie", j’ai été ferré dès le premier chapitre avec une super intrigue qui te scotche à l’histoire direct.
    L’écriture est fluide, addictive à souhait, on est pris dans la toile d’araignée d’un suspens prenant, ce qui m’attire automatiquement.
    L’auteure arrive à créer une atmosphère bien captivante avec juste une pointe de surnaturelle bien proportionnée qui sans nous perdre, peut nous faire imaginer toute une multitude de fins différentes.
    Comme avec son premier bouquin, C.J nous construit une sorte de puzzle, qu’elle nous restitue petit à petit au cours des chapitres, alternant des moments présent et passé, c’est parfaitement fait pour nous faire monter en pression.
    Même si j’ai beaucoup aimé, sans être déçu, je m’attendais à encore mieux de l’auteure, sans doute la cause à son premier roman que j’avais trouvé à l’époque époustouflant.
    Malgré les multiples rebondissements, un style particulièrement attachant, j’aurais aimé encore plus d’étincelles dans l’intrigue, un peu plus de folie, c’est sans doute moi qui deviens de plus en plus exigeant après mes nombreuses lectures.
    Cela reste un très bon roman que je ne peux que conseiller
    A noter pour la petite histoire ,je viens de m'apercevoir que le 18 mars 2021 ,j'avais noté L'homme craie ,le temps passe vite ..... pas fait exprès

    18/03/2022 à 12:01 9

  • Noir

    KOZ

    6/10 "Eteint la lumière, montre-moi ton côté sombre".
    Je ne sais pas si vous vous rappelez les paroles de cette chanson d’Axel Bauer, en tout cas çà résume pas mal ce qui se passe dans ce bouquin.
    L’auteur m’avait surpris l’année dernière en sortant en même temps deux romans dit apocalyptique "Noir" et "Rouge" sous le nom curieux de KOZ.
    Depuis nous savons que son nom est en réalité Erwan Le Morhedec , avocat blogueur et essayiste .
    Cà fait marrer mon petit fils le métier d’essayiste, il croit lui que c’est d’essayer des fringues toute la journée, du coup ça me fait marrer aussi.
    Moi, dès qu’on me parle d’histoire apocalyptique, je suis automatiquement attiré, bah on ne se refait pas. Et là, force à dire que j’ai été plutôt déçu.
    En effet je n’y ai pas trouvé d’apocalypse mais plutôt du policier thriller très policier, bon çà a son charme aussi.
    Si on veut résumer brièvement et sans dévoiler trop l’histoire, disons que, y’as des vilains qui font péter les transfos de RTE et Paris et sa proche banlieue se retrouve dans le noir.
    Bon, comme vous l’imaginez, ça fout un beau bordel chez nos parisiens (c’est presque jouissif, mais je m’égare), il faut dire que de nos jours la vie sans électricité, c’est sûr que ça change tout
    On suit donc des policiers qui doivent d’une part , comprendre pourquoi les méchants ont mis tout le monde dans le noir, et d’autre part , gérer la confusion qu’apporte cette situation et qui montre bien la vulnérabilité de notre société complètement perdu sans le confort habituel.
    Nous avons là donc un thriller nerveux, survitaminé ou on se laisse facilement accrocher mais qu’au final, je n'ai pas trouvé des plus passionnant.
    A mon gout, l’histoire part un peu trop dans tous les sens et aurait mérité de mettre plus de profondeur sur certain fait mais bon il faut avouer que l’intrigue est originale.
    En conclusion ,me manque deux ,trois trucs mais je continuerais avec la suite Rouge …..pour voir.

    16/03/2022 à 08:08 1

  • Isola

    Asa Avdic

    6/10 Ma lecture du roman de Asa Avdic fut pourtant assez facile mais resteras dans mon esprit comme une grande énigme finalement .
    En effet, je me demande comment peut-on créer un tel roman avec une qualité indéniable d’écriture et qui malgré tout m’as rendu perplexe.
    Malgré l’intrigue qui devenait de plus en plus flou, j’étais bien accrocher au scénario, à la structure qui m’as beaucoup plu, et puis boum, le soufflet est retombé dramatiquement sur une fin ou je me demande encore si j’ai bien tout compris et /ou je me demande si je n’ai pas, sans le vouloir, rater des chapitres entiers, ce n’est pas le cas.
    Pourtant je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé, je le répète, c’est une lecture facile mais avec une fin trop rapide et pour moi quasi incompréhensible et qui gâche tout.
    Comme beaucoup je m’attendais à mieux avec un quatrième de couverture plutôt alléchant, c’est dommage.
    Il m’en reste un sentiment bizarre d’avoir rater quelque chose et c’est plutôt désagréable.
    Bilan mitigé donc pour ma part avec certes, quelques périodes de plaisirs, mais trop peu pour me faire chavirer.

    12/03/2022 à 14:07 5

  • L'Armée d'Edward

    Christophe Agnus

    9/10 Quoi ! tu n’as pas encore lu le premier roman de Christophe Agnus , non mais allo quoi , comme dirait une de nos célèbres bimbo nationale nourrit à la téléréalité.
    Et puis cette allusion n’est pas innocente, car de la téléréalité, y’en a aussi dans ce bouquin, et celle-là est plutôt jubilatoire.
    Pour un premier roman, nous avons là un technico thriller assez impressionnant, l’auteur a tapé très haut et c’est plutôt bien réussi.
    Nous avons un peu de tout dans ce bouquin, c’est un condensé de Bond (James Bond mais vous pouvez sauter en l’air de plaisir si ça vous dit) et de mission impossible ,un condensé de ce qui se fait de mieux en matière de guerre technologique ,d’actions, de suspens ,de catastrophe ,d’espionnage ,de coulisses du pouvoir ,d’écologie ,d’intelligence artificiel , de géopolitique ,de malversations, d’argent beaucoup d’argent enfin bref comme dans tout thriller tu as des gentils très gentil et des vilains qui se reconnaitront peut-être dans ce bouquin parmi nos élites internationales .
    Ça parait copieux comme çà mais la structure du livre est très bien découpée en petits paragraphes, qui donnent beaucoup de rythme à l’histoire
    Beaucoup de personnages dès le début peuvent un peu perturber le lecteur mais rien de rédhibitoire.
    L’auteur a voulu nous montrer les multi faciès de dirigeants et d’institutions surtout made in USA et en même temps passer des petits messages sur le réchauffement climatique et d'écologie et que bien sur , la connerie humaine existe vraiment .
    Tout ça est très réussit et la seule déception que l’on peut avoir, c’est le fait que ce n’est qu’une fiction, j’aurais aimé que cela se passe en vrai, que cela existe cette fameuse armée d’Edward.
    Mais qui pourrait préparer une intervention pendant de nombreuses années et surprendre le monde entier, ah si, y’en a bien un , mais pas envie de citer son nom, c’est un vilain ..
    Au final, un thriller bluffant écrit par un auteur français, c’est très impressionnant pour un premier roman et je recommande vivement.

    26/02/2022 à 07:11 10

  • Les Somnambules

    Chuck Wendig

    9/10 Ce fut long mais ce fut bon
    Pensez que j’ai commencé les premières pages de ce roman l’année dernière en 2021
    Bon d’accord, dans les tous dernier jours de 2021, mais quand même 1164 pages, hein, çà parle non, j’ai explosé mon record de pages, je crois bien.
    Vous rigolez mais il faut être au top pour lire ce genre de bouquin ,750 grammes au bas mot, çà pèse un peu musculairement sur les avant bras et puis faut être précis avec des pages ultrafines afin de ne pas tricher en tournant plusieurs pages en même temps. Tu en aurais presque envie parfois, seulement voilà, tu ne peux pas parce qu’en plus ce bouquin est bon, alors tu peux pas, hé m….
    Bon, moi vous me connaissez, les bouquins trop longs, ça m’angoisse et comme je n’avais pas envie de prendre rendez-vous avec un psy, ni de me jeter dans je ne sais quel cours d’eau, j’ai usé de stratégie.
    Je l’ai lu en deux fois, j’ai coupé un peu avant la moitié du bouquin. Quand je dis coupé, c’est une image hein, je n’ai pas scié le roman en deux, quoique, un coup de folie est vite arrivé. Non j’ai fait simplement une grosse pause d’une dizaine de jours entre les deux parties.
    Trêve de plaisanterie, n’empêche je hais cet auteur, non je déconne, son bouquin n’est pas loin d’être grandiose, hyper complet avec de multiples sujets variés qui nous montrent bien la folie dans laquelle l’humanité s’enfonce petit à petit. Les Américains surtout dans ce bouquin.
    Heureusement que c’est une fiction, qu’une pandémie mondiale ne pourrait pas exister de nos jours, que l’intelligence artificielle n’en ai qu’à des balbutiements, que les présidents américains, surtout l’avant dernier, ne sont pas aussi fous que cela, que les réseaux sociaux ne sont pas aussi vils, que les religions ne sont qu’amour et béatitude, que les médias ne font pratiquement jamais de fake news et j’en passe.
    Ça fout les trouilles, non ….
    Je ne vais pas résumer ce livre, cela a été parfaitement fait par mes camarades et puis ce serait trop long.
    Tout au plus, je voudrais saluer le travail de l’auteur qui a su nous restituer une soi-disant fiction apocalyptique impressionnante qui ne peut que nous faire réfléchir en tout cas il faut l’espérer.
    Je voudrais le remercier également d’avoir su créer des personnages si attachants, ça fait du bien humainement.
    Je ne peux que conseiller cet excellent livre qui malgré un nombre de pages impressionnant se lit assez facilement, car c’est très bon .

    31/01/2022 à 19:28 9

  • L'Enclave

    Nicolas Druart

    7/10 Ce troisième roman de Nicolas Druart "L’enclave" m’as moins passionné que son précèdent roman.
    Il faut dire que j’avais eu un gros de coups de cœur pour "Jeu de dames ", son précèdent, et que donc la marche était relativement haute pour faire mieux.
    Alors bon, il faut relativiser, cette enclave m’as bien plu, c’est un bon thriller, juste l’histoire qui est venu me titiller l’esprit sur la vraisemblance de l’intrigue.
    Une enclave, au 21e siècle dans l’Aveyron, bah …j’ai peiné à imaginer.
    Mais bon, Nicolas Druart est comme ça, il ne s’interdit rien et ma foi, il a bien raison après tout, c’est ce qui fait aussi le charme de ses bouquins.
    Et là force à dire, qu’il ne s’est rien refusé le garnement, çà envoie du lourd point de vue atrocité, âme sensible s'abstenir .
    Impossible ou difficile de résumé ce roman sans le spoiler, tout juste on peut dire, y’as des jeunes, y’as des bons, y’as des gentils, y’as des pas trop méchants et puis aussi y’as surtout des très très méchants qui font peur.
    Comme d’habitude avec l’auteur, on imagine des choses, on fait des plans sur la comète inimaginable parce qu’on est un peu perdu dans cette énigmatique histoire, on ne sait plus trop à quelle vérité se raccrocher, et comme d’habitude tu te fais complètement berner avec une fin surprenante, marque de fabrique de l’auteur.
    J’suis certain que Nicolas doit se marrer en écrivant ses bouquins et en pensant à nos têtes que l’on doit faire tout au long de nos lectures ,çà doit le motiver parce qu’il aime çà nous surprendre ou nous horrifier le chenapan.
    Un bon thriller donc malgré quelques incohérences ou invraisemblances qui sont venues ternir ma note .
    Je continuerais à suivre ce jeune auteur au talent indéniable.

    31/01/2022 à 13:46 6

  • L'Indien blanc

    Craig Johnson

    8/10 J’ai continué l’aventure avec ce troisième roman de Craig Johnson et n’en ressort forcément pas déçu pour la bonne et simple raison que je suis fan de cet auteur.
    Il faut pourtant être honnête, je l’ai moins aimé que les deux premiers, mais mon curseur de qualité est resté quand même très haut.
    C’est peut-être parce que ce roman ne se passe pas dans le Wyoming et que j’ai dû me passer d’une bonne partie des protagonistes habituels et ça m’as manqué. J’en parle comme si ç’étais une famille, me voilà accroc.
    En effet notre sherrif Walt Longmire accompagne la nation indienne, j’ai nommé Henri Standing Bear à Philadelphie pour une conférence expo photo et en profite donc pour rendre visite à Cady, sa fille chérie, et aussi pour découvrir, non sans une certaine inquiétude son peut être futur gendre.
    A peine arrivé, c’est le drame Cady s’est fait agresser et se retrouve dans le coma, son pronostic vital engagé
    Notre shérif est littéralement détruit, mais aidé par la grande famille de son adjointe Vic , issue de Philadelphie, d’Henri et du chien lui aussi du voyage , il met tout en œuvre pour comprendre ce qui a pu se passer et de mettre la main sur l’agresseur . et là bien sur tout s’enchaine et l’intrigue devient de plus en plus compliqué .
    Un opus beaucoup plus sombre mais on retrouve tous les bons ingrédients qui font la valeur des bouquins de l’ami Craig.
    Comme d’habitude je me suis perdu de temps en temps dans les dialogues ou dans l’action, mais bon on raccroche les wagons facilement et c’est çà aussi qui fait le charme de cet auteur.
    Faut juste se laisser entrainer, sans forcer, c’est ça l’atmosphère Craig Johnson .

    22/01/2022 à 19:31 6

  • Alabama 1963

    Ludovic Manchette, Christian Niemiec

    10/10 Ce bouquin est formidable et le mot est faible, une bonne surprise en tout cas pour moi qui ne savait pas trop ou je mettais les yeux.
    Déjà, je ne sais pas pourquoi, cela doit être une lubie " à la mort moi le je ne sais pas quoi " de ma part, je me méfie des livres écrits à quatre mains.
    Ludovic Manchette et Christian Niemiec m’ont sévèrement démontré mon mauvais apriori, avec ce superbe roman tout en contraste, qui m’as littéralement déchiré le cœur émotionnellement.
    Je tiens à préciser tout d’abord, que ce fut une lecture à l’écoute, avec une formidable narration de Marie Bouvier, une lecture parfaite en adéquation géniale avec l’histoire.
    A se demander si j’aurais eu les mêmes perceptions si je ne l’avais que lu ….
    Roman tout en contraste parce qu’il nous est présenté comme un roman noir alors que les auteurs eux même nous avouent dans un interview qu’ils voulaient écrire dès le départ une lecture plutôt blanche et qu’ils ont dérivé avec l’histoire.
    Un bouquin mi-blanc, mi-noir ou l’action se passe en période de ségrégation américaine lors des années 60, vous avouerez que ça tombe bien.
    Période très difficile pour ce pays qui prétend défendre toutes les libertés.
    We love America, qu’ils disaient. We love rien du tout, que dalle, en tout cas pas à cette époque-là.
    Pensez qu’à l’époque en Alabama où se déroule l’action la ségrégation était totale, qu’il y avait des écoles réservées au blancs, des bus avec une partie réservé aux blancs, des laveries automatiques pareils, et le pompon mêmes des pelouses ou les personnes de couleurs n’avaient pas le droit de piétiner la même herbe que les blancs …non mais sérieux !
    Les supers Blancs emmenés au mieux de leur forme par le célèbre KKK qui faisaient régnés la terreur sur ce qu’ils appelaient des sous hommes, j’ai nommé les noirs …abjecte !
    Calme-toi mon patoche, na vas pas péter une durite, va falloir parler un peu de l’histoire maintenant.
    Ça commence mal avec des meurtres et des viols de fillettes noires, le psychopathe court toujours, la police est peu concernée, l’histoire peut commencer
    A noter les trois premières pages du roman, qui m’ont ferré direct, un chef d’œuvre de début de roman.
    Sans en dévoiler trop, c’est l’histoire d’une amitié profonde qui devrait naitre entre une femme de ménage noire, Adela, un bijou de petite bonne femme et un privé Bud, blanc, alcoolique, feignant et raciste.
    L’intrigue sert ici de faire valoir et n’est donc pas la plus importante. Elle existe, c’est tout.
    Alors ne croyez pas que ce bouquin est triste, lugubre, bien au contraire c’est un hymne à la vie, au changement, au bonheur tant recherché.
    Malgré des faits qui ne s'y prêtent pas, les auteurs réussissent justement à nous faire rire avec des dialogues nombreux et savoureux ainsi qu’avec des situations cocasses et burlesques.
    Mais là, ou ils ont tout réussit, c’est l’émotion qui suinte de ce bouquin, elle est partout et t’ensorcelle littéralement tout le long de ce roman merveilleux.
    Je ne suis pas assez littéraire pour définir ou décider que c’est un chef d’œuvre ou pas, mais ce que je sais, c’est qu’il m’a fait rire et sourire, les larmes sont souvent apparues dans mes yeux embrumés et j’ai senti une super émotion me passer à travers tout le corps pendant l’écoute et cela fait le plus grand bien.
    C’est ce que je recherche dans la lecture et quand par chance, je l’obtiens, eh bien je mets un 10.
    Un petit bémol quand même
    L’histoire débute au mois d’aout 1963 et se termine le 4 janvier 1964
    Nous avons eu droit donc a quelques faits historiques comme l’assassinat de John Kennedy ou des discours de Martin Luther King, mais les auteurs ont oublié un fait mémorable qui s’est passé le 3 janvier 1964….
    Ma naissance ….non mais sérieux, quoi !!!

    22/01/2022 à 13:12 12