patoche77

318 votes

  • L'Armée d'Edward

    Christophe Agnus

    9/10 Quoi ! tu n’as pas encore lu le premier roman de Christophe Agnus , non mais allo quoi , comme dirait une de nos célèbres bimbo nationale nourrit à la téléréalité.
    Et puis cette allusion n’est pas innocente, car de la téléréalité, y’en a aussi dans ce bouquin, et celle-là est plutôt jubilatoire.
    Pour un premier roman, nous avons là un technico thriller assez impressionnant, l’auteur a tapé très haut et c’est plutôt bien réussi.
    Nous avons un peu de tout dans ce bouquin, c’est un condensé de Bond (James Bond mais vous pouvez sauter en l’air de plaisir si ça vous dit) et de mission impossible ,un condensé de ce qui se fait de mieux en matière de guerre technologique ,d’actions, de suspens ,de catastrophe ,d’espionnage ,de coulisses du pouvoir ,d’écologie ,d’intelligence artificiel , de géopolitique ,de malversations, d’argent beaucoup d’argent enfin bref comme dans tout thriller tu as des gentils très gentil et des vilains qui se reconnaitront peut-être dans ce bouquin parmi nos élites internationales .
    Ça parait copieux comme çà mais la structure du livre est très bien découpée en petits paragraphes, qui donnent beaucoup de rythme à l’histoire
    Beaucoup de personnages dès le début peuvent un peu perturber le lecteur mais rien de rédhibitoire.
    L’auteur a voulu nous montrer les multi faciès de dirigeants et d’institutions surtout made in USA et en même temps passer des petits messages sur le réchauffement climatique et d'écologie et que bien sur , la connerie humaine existe vraiment .
    Tout ça est très réussit et la seule déception que l’on peut avoir, c’est le fait que ce n’est qu’une fiction, j’aurais aimé que cela se passe en vrai, que cela existe cette fameuse armée d’Edward.
    Mais qui pourrait préparer une intervention pendant de nombreuses années et surprendre le monde entier, ah si, y’en a bien un , mais pas envie de citer son nom, c’est un vilain ..
    Au final, un thriller bluffant écrit par un auteur français, c’est très impressionnant pour un premier roman et je recommande vivement.

    26/02/2022 à 07:11 10

  • Les Somnambules

    Chuck Wendig

    9/10 Ce fut long mais ce fut bon
    Pensez que j’ai commencé les premières pages de ce roman l’année dernière en 2021
    Bon d’accord, dans les tous dernier jours de 2021, mais quand même 1164 pages, hein, çà parle non, j’ai explosé mon record de pages, je crois bien.
    Vous rigolez mais il faut être au top pour lire ce genre de bouquin ,750 grammes au bas mot, çà pèse un peu musculairement sur les avant bras et puis faut être précis avec des pages ultrafines afin de ne pas tricher en tournant plusieurs pages en même temps. Tu en aurais presque envie parfois, seulement voilà, tu ne peux pas parce qu’en plus ce bouquin est bon, alors tu peux pas, hé m….
    Bon, moi vous me connaissez, les bouquins trop longs, ça m’angoisse et comme je n’avais pas envie de prendre rendez-vous avec un psy, ni de me jeter dans je ne sais quel cours d’eau, j’ai usé de stratégie.
    Je l’ai lu en deux fois, j’ai coupé un peu avant la moitié du bouquin. Quand je dis coupé, c’est une image hein, je n’ai pas scié le roman en deux, quoique, un coup de folie est vite arrivé. Non j’ai fait simplement une grosse pause d’une dizaine de jours entre les deux parties.
    Trêve de plaisanterie, n’empêche je hais cet auteur, non je déconne, son bouquin n’est pas loin d’être grandiose, hyper complet avec de multiples sujets variés qui nous montrent bien la folie dans laquelle l’humanité s’enfonce petit à petit. Les Américains surtout dans ce bouquin.
    Heureusement que c’est une fiction, qu’une pandémie mondiale ne pourrait pas exister de nos jours, que l’intelligence artificielle n’en ai qu’à des balbutiements, que les présidents américains, surtout l’avant dernier, ne sont pas aussi fous que cela, que les réseaux sociaux ne sont pas aussi vils, que les religions ne sont qu’amour et béatitude, que les médias ne font pratiquement jamais de fake news et j’en passe.
    Ça fout les trouilles, non ….
    Je ne vais pas résumer ce livre, cela a été parfaitement fait par mes camarades et puis ce serait trop long.
    Tout au plus, je voudrais saluer le travail de l’auteur qui a su nous restituer une soi-disant fiction apocalyptique impressionnante qui ne peut que nous faire réfléchir en tout cas il faut l’espérer.
    Je voudrais le remercier également d’avoir su créer des personnages si attachants, ça fait du bien humainement.
    Je ne peux que conseiller cet excellent livre qui malgré un nombre de pages impressionnant se lit assez facilement, car c’est très bon .

    31/01/2022 à 19:28 9

  • L'Enclave

    Nicolas Druart

    7/10 Ce troisième roman de Nicolas Druart "L’enclave" m’as moins passionné que son précèdent roman.
    Il faut dire que j’avais eu un gros de coups de cœur pour "Jeu de dames ", son précèdent, et que donc la marche était relativement haute pour faire mieux.
    Alors bon, il faut relativiser, cette enclave m’as bien plu, c’est un bon thriller, juste l’histoire qui est venu me titiller l’esprit sur la vraisemblance de l’intrigue.
    Une enclave, au 21e siècle dans l’Aveyron, bah …j’ai peiné à imaginer.
    Mais bon, Nicolas Druart est comme ça, il ne s’interdit rien et ma foi, il a bien raison après tout, c’est ce qui fait aussi le charme de ses bouquins.
    Et là force à dire, qu’il ne s’est rien refusé le garnement, çà envoie du lourd point de vue atrocité, âme sensible s'abstenir .
    Impossible ou difficile de résumé ce roman sans le spoiler, tout juste on peut dire, y’as des jeunes, y’as des bons, y’as des gentils, y’as des pas trop méchants et puis aussi y’as surtout des très très méchants qui font peur.
    Comme d’habitude avec l’auteur, on imagine des choses, on fait des plans sur la comète inimaginable parce qu’on est un peu perdu dans cette énigmatique histoire, on ne sait plus trop à quelle vérité se raccrocher, et comme d’habitude tu te fais complètement berner avec une fin surprenante, marque de fabrique de l’auteur.
    J’suis certain que Nicolas doit se marrer en écrivant ses bouquins et en pensant à nos têtes que l’on doit faire tout au long de nos lectures ,çà doit le motiver parce qu’il aime çà nous surprendre ou nous horrifier le chenapan.
    Un bon thriller donc malgré quelques incohérences ou invraisemblances qui sont venues ternir ma note .
    Je continuerais à suivre ce jeune auteur au talent indéniable.

    31/01/2022 à 13:46 6

  • L'Indien blanc

    Craig Johnson

    8/10 J’ai continué l’aventure avec ce troisième roman de Craig Johnson et n’en ressort forcément pas déçu pour la bonne et simple raison que je suis fan de cet auteur.
    Il faut pourtant être honnête, je l’ai moins aimé que les deux premiers, mais mon curseur de qualité est resté quand même très haut.
    C’est peut-être parce que ce roman ne se passe pas dans le Wyoming et que j’ai dû me passer d’une bonne partie des protagonistes habituels et ça m’as manqué. J’en parle comme si ç’étais une famille, me voilà accroc.
    En effet notre sherrif Walt Longmire accompagne la nation indienne, j’ai nommé Henri Standing Bear à Philadelphie pour une conférence expo photo et en profite donc pour rendre visite à Cady, sa fille chérie, et aussi pour découvrir, non sans une certaine inquiétude son peut être futur gendre.
    A peine arrivé, c’est le drame Cady s’est fait agresser et se retrouve dans le coma, son pronostic vital engagé
    Notre shérif est littéralement détruit, mais aidé par la grande famille de son adjointe Vic , issue de Philadelphie, d’Henri et du chien lui aussi du voyage , il met tout en œuvre pour comprendre ce qui a pu se passer et de mettre la main sur l’agresseur . et là bien sur tout s’enchaine et l’intrigue devient de plus en plus compliqué .
    Un opus beaucoup plus sombre mais on retrouve tous les bons ingrédients qui font la valeur des bouquins de l’ami Craig.
    Comme d’habitude je me suis perdu de temps en temps dans les dialogues ou dans l’action, mais bon on raccroche les wagons facilement et c’est çà aussi qui fait le charme de cet auteur.
    Faut juste se laisser entrainer, sans forcer, c’est ça l’atmosphère Craig Johnson .

    22/01/2022 à 19:31 6

  • Alabama 1963

    Ludovic Manchette, Christian Niemiec

    10/10 Ce bouquin est formidable et le mot est faible, une bonne surprise en tout cas pour moi qui ne savait pas trop ou je mettais les yeux.
    Déjà, je ne sais pas pourquoi, cela doit être une lubie " à la mort moi le je ne sais pas quoi " de ma part, je me méfie des livres écrits à quatre mains.
    Ludovic Manchette et Christian Niemiec m’ont sévèrement démontré mon mauvais apriori, avec ce superbe roman tout en contraste, qui m’as littéralement déchiré le cœur émotionnellement.
    Je tiens à préciser tout d’abord, que ce fut une lecture à l’écoute, avec une formidable narration de Marie Bouvier, une lecture parfaite en adéquation géniale avec l’histoire.
    A se demander si j’aurais eu les mêmes perceptions si je ne l’avais que lu ….
    Roman tout en contraste parce qu’il nous est présenté comme un roman noir alors que les auteurs eux même nous avouent dans un interview qu’ils voulaient écrire dès le départ une lecture plutôt blanche et qu’ils ont dérivé avec l’histoire.
    Un bouquin mi-blanc, mi-noir ou l’action se passe en période de ségrégation américaine lors des années 60, vous avouerez que ça tombe bien.
    Période très difficile pour ce pays qui prétend défendre toutes les libertés.
    We love America, qu’ils disaient. We love rien du tout, que dalle, en tout cas pas à cette époque-là.
    Pensez qu’à l’époque en Alabama où se déroule l’action la ségrégation était totale, qu’il y avait des écoles réservées au blancs, des bus avec une partie réservé aux blancs, des laveries automatiques pareils, et le pompon mêmes des pelouses ou les personnes de couleurs n’avaient pas le droit de piétiner la même herbe que les blancs …non mais sérieux !
    Les supers Blancs emmenés au mieux de leur forme par le célèbre KKK qui faisaient régnés la terreur sur ce qu’ils appelaient des sous hommes, j’ai nommé les noirs …abjecte !
    Calme-toi mon patoche, na vas pas péter une durite, va falloir parler un peu de l’histoire maintenant.
    Ça commence mal avec des meurtres et des viols de fillettes noires, le psychopathe court toujours, la police est peu concernée, l’histoire peut commencer
    A noter les trois premières pages du roman, qui m’ont ferré direct, un chef d’œuvre de début de roman.
    Sans en dévoiler trop, c’est l’histoire d’une amitié profonde qui devrait naitre entre une femme de ménage noire, Adela, un bijou de petite bonne femme et un privé Bud, blanc, alcoolique, feignant et raciste.
    L’intrigue sert ici de faire valoir et n’est donc pas la plus importante. Elle existe, c’est tout.
    Alors ne croyez pas que ce bouquin est triste, lugubre, bien au contraire c’est un hymne à la vie, au changement, au bonheur tant recherché.
    Malgré des faits qui ne s'y prêtent pas, les auteurs réussissent justement à nous faire rire avec des dialogues nombreux et savoureux ainsi qu’avec des situations cocasses et burlesques.
    Mais là, ou ils ont tout réussit, c’est l’émotion qui suinte de ce bouquin, elle est partout et t’ensorcelle littéralement tout le long de ce roman merveilleux.
    Je ne suis pas assez littéraire pour définir ou décider que c’est un chef d’œuvre ou pas, mais ce que je sais, c’est qu’il m’a fait rire et sourire, les larmes sont souvent apparues dans mes yeux embrumés et j’ai senti une super émotion me passer à travers tout le corps pendant l’écoute et cela fait le plus grand bien.
    C’est ce que je recherche dans la lecture et quand par chance, je l’obtiens, eh bien je mets un 10.
    Un petit bémol quand même
    L’histoire débute au mois d’aout 1963 et se termine le 4 janvier 1964
    Nous avons eu droit donc a quelques faits historiques comme l’assassinat de John Kennedy ou des discours de Martin Luther King, mais les auteurs ont oublié un fait mémorable qui s’est passé le 3 janvier 1964….
    Ma naissance ….non mais sérieux, quoi !!!

    22/01/2022 à 13:12 12

  • Ne me cherche pas demain

    Adrian McKinty

    9/10 Sean Duffy est un de mes héros préféré et le restera encore après la lecture de ce troisième roman de la série .
    Je n'ai qu'une hâte ,c'est qu'un gentil éditeur nous fasse découvrir le reste de la collection bloquée outre-manche .
    Adrian McKinty nous entraine sur une double intrigue dans une Irlande du Nord ou il est toujours compliqué ,ne serait-ce que de vivre ,et ou le sport national est de poser des bombes histoire de ne pas faire oublier le contexte brutal de ce pays dans les années 80 .
    L'auteur arrive à nous faire aimer un pays au bord du précipice avec un humour de dingue , un humour décalé que j'adore et qui fait qu'on a presque l'impression que tout çà est tout à fait normal ,que la situation n'est pas exceptionnelle
    Et pourtant , c'est une putain de situation qu'on a là , bien réelle .
    Les deux intrigues sont excellentes , les dialogues nombreux font mouches , les personnages principaux attachants , beaucoup d'empathie et surtout ,et surtout un héros hors norme que je pourrais suivre jusqu'en enfer tellement je l'aime .
    J'ai suivi cette ronde infernale avec délectation , je ne mets pas un dix parce que c'est une série et que c'est plus délicat mais çà le mériterais ,on en est pas loin .

    02/01/2022 à 18:52 13

  • Si la bête s'éveille

    Frédéric Lepage

    5/10 Comme le montre ma note, cela ne s'est pas bien passé avec moi.
    Sur la toile, très peu de note mais pas de mauvaise, tant pis je serais le vilain petit canard,
    Je ne vais quand même pas me forcer, cela n'aurait pas de sens.
    C'est un roman original comme il est marqué sur le 4eme de couverture, je suis plutôt d’accord, mais cette originalité m’a laissé froid de chez froid.
    Pas facile de résumé ce bouquin car c'est copieux peut être sans doute trop d’ailleurs.
    Un policier Adam, super intelligent, est victime d'une agression et devient momentanément tétraplégique
    On lui octroie un capucin Clara, un singe je précise, pour l'aider dans la vie de tous les jours.
    Il est marié à sa supérieure hiérarchique avec qui il travaillait et qui elle est confrontée avec le reste de son équipe a un meurtre bizarre dans les milieux huppés de New York.
    On suit la lente rééducation d’Adam qui décide d’étudier l’éthologie afin de mieux comprendre les problèmes comportementaux qu’il a avec Clara et de résoudre l’affaire criminelle de sa femme en se servant de ce qu’il y a appris. L’éthologie étant l’étude scientifique du comportement des espèces animales, y compris l'humain, dans leur milieu naturel ou dans un environnement.
    Je n’ai pas cru cette histoire
    La partie policière ne m’as que très peu intéressé, pas ou peu d’empathie pour les personnages principaux. Tout ça était pour moi trop gros, trop parfait ..*
    Pourtant ce bouquin n’est quand même pas sans intérêt, j’ai trouvé la partie rééducation et la partie éthologique plutôt bonne mais cela ne m’as pas suffit pour rebooster mon envie
    Bref je suis passé complètement à côté de ce roman, erreur de casting.
    Désolé pour l’auteur qui, il faut l’avouer a dû faire d’ample recherche pour construire ce roman, mais ça n’as pas smatché pour moi

    22/12/2021 à 10:31 4

  • Traverser la nuit

    Hervé Le Corre

    8/10 Soyons clair, c'est noir.
    Moi, vous me connaissez, un peu débutant dans le domaine du noir, j'y vais donc par touche homéopathique pour découvrir ce style de littérature afin de ne pas me bruler les ailes, faut dire que je suis sensible, moi.
    Alors, pour la petite histoire, je viens de terminer avant celui-ci « Le pic du diable » de Deon Meyer et ce qui est marrant là-dedans, c'est la comparaison qu'on peut faire entre ces deux bouquins. Trois personnages suivis dans les deux romans, un flic, une femme, un tueur, les trois bien usé par leur vie respectives.
    La comparaison s'arrête là.
    Le Meyer est un thriller noir, celui de Le Corre est un roman noir. Grace à ses deux bouquins, je comprends mieux la différence entre les deux styles
    C'est intéressant, non …non, bon je continue alors
    Je découvre Hervé Le Corre et je ne sais pas si tout ses bouquins sont de ce style, mais bon sang que c’est noir. Mais c’est vachement bien.
    J’ai adoré son écriture, fluide, tu imagines les images très facilement, t’as l’impression d’être dans la vraie vie, il m’est même arrivé de marcher, d’accompagner virtuellement les personnages tellement c’est naturel et je vous jure que je n’ai pas pris de produit illicite pour y parvenir. Bref c’est super bien écrit.
    Par contre c’est sombre, c’est ultra anthracite, tu sais ou tout du moins tu devine que çà va mal finir à un moment ou à un autre, ça devient presque flippant. Heureusement l’auteur a eu l’heureuse idée d’écrire un roman plutôt court, un peu plus de 300 pages, ce qui a permis d’abréger ma souffrance. C’est quand même très dur comme fin et j’en ai voulu à l’auteur qui lui sans doute ne cherchais que çà, le coquin.
    Le bilan est positif, c’est un excellent auteur, un bon roman noir mais j’avoue humblement que je ne pourrais pas lire que ce style, très dur émotivement
    Malgré cela je suis content d’avoir fait un pas de plus vers le roman noir, celui -là en vaut la peine, aucun doute dans mon esprit.

    21/12/2021 à 09:37 9

  • Le Pic du diable

    Deon Meyer

    9/10 J’avais découvert Déon Meyer en début d'année avec "l'année du lion «, un roman qui m'avait profondément marqué. Il était donc temps de remonter justement le temps pour découvrir la Bibliographie de l'auteur et j'ai donc décidé de lire le premier de la série Benny Griessel qui est son 4eme roman chronologiquement.
    J'ai cru comprendre post lecture que certains personnages de ce roman apparaissaient dans les trois premier de l’auteur, bon dommage, je remonterais encore un peu plus le temps la prochaine fois.
    Nous avons là un brillant thriller très noir, parfaitement structuré, avec une écriture profondément attirante, une écriture qui m’as aspiré totalement dans cette histoire à trois personnages.
    Qu’est ce que j’aime l’écriture de cet auteur, je m’y sens bien, c’est fluide, profondément humain, j’ai l’impression de l’avoir toujours lu alors que ce n’est seulement que le deuxième roman à mon actif.
    Les trois personnages principaux sont ultra attachants, on vit avec eux, on rit avec eux, on doute avec eux, on pleure avec eux et on ne veut surtout pas qu’ils leur arrivent quelque chose de mauvais sous peine de bruler le bouquin direct.
    Et ce n’est pas tout rose, leurs vies respectives sont plutôt compliquées entre alcoolisme, prostitution et perte d’enfant.
    En fin de compte ces trois personnages que l’histoire va rapprocher petit à petit tout au long du bouquin se venge de la vie, chacun à sa manière, pour oublier, pour s’en sortir, pour vivre ou plutôt survivre.
    Ces trois personnages fort sont traités avec beaucoup de profondeur, on n’en n’oublierait presque le thriller parfois, qui pourtant est bien là.
    Vous rajoutez un dépaysement total, avec pour moi beaucoup d’inconnu sur l’Afrique du Sud et donc une découverte parfois étonnante de ce pays.
    L’intrigue est superbement traitée, cette histoire est touchante, les héros attachants et généreux et tout çà pour une bonne cause, sauver des enfants.
    J’en redemande

    19/12/2021 à 19:00 5

  • Jeu de dames

    Nicolas Druart

    9/10 Prévenu par notre amie Ironheart que j'aurais sans doute des risques d’en baver, dans le bon sens du terme, je me suis attelé à ce livre avec le bavoir de mon petit fils à porter de mains. Je vous rassure ou pas, je n'en ai pas eu besoin mais il faut avouer cela n'est pas passer loin parfois.
    Pour faire cette critique, j'aurais presque pu faire un copier /coller de la susnommée tellement nos ressentiments sont proches.
    Ce roman m’a vraiment impressionné par sa structure qui n'est pas sans rappeler un de mes films préférés "Usual Suspects".
    Pas du tout la même histoire, mais une intrigue qui se déroule avec les différents points de vue des personnages entrecoupée d'un interrogatoire posthistoire (j'espère que c'est le bon terme) qui vient normalement te donner des explications, des faits mais qui en fin de compte vont te perdre, te surprendre et c'est très excitant (dans le bon sens du terme également, bande de dépravés).
    Perso, je me suis retrouvé au milieu du bouquin complètement perdu, incapable d'imaginer une fin ou plutôt si d'en imaginer de plus en plus folles et inconcevables .
    Pour mon plus grand bonheur, cela a duré jusqu’à la toute fin. Je me suis fait berner grave et je ne serais pas le seul.
    Il faut y rajouter des scènes visuelles d'anthologie ou le suspens peux te faire monter la tension dangereusement .
    Moi aussi je trouve les motivations du "Baba Yaga " pas au niveau du reste du bouquin, mais bon là on parle que de quelques pages qui m'empêche néanmoins de mettre un bon 10.
    Cela reste un super coup de cœur,
    La relève des auteurs de thrillers Français est assuré avec Nicolas Druart , aucun doute dans mon esprit .

    04/12/2021 à 10:12 11

  • Le Manteau de neige

    Nicolas Leclerc

    8/10 Nicolas Leclerc pour son premier roman nous a concocté là un roman très sombre.
    Un jeune auteur Français qui se lance dans un premier roman du genre thriller fantastique, ça m'intéresse automatiquement.
    Alors autant vous le dire tout de suite, si vous êtes un cartésien fini, que vous ne croyez pas au fantastique, au surnaturel ou au paranormal que les voyants et les mediums vous agacent , ce bouquin n’est pas pour vous.
    Que si les poltergeists, les fantômes ou les esprits frappeurs ne vous font ni chaud ni froid ou au contraire vous font crever de peur, alors refermez ce bouquin d’urgence, une bonne nuit de sommeil là-dessus et vous n'y penserez plus.
    Dès le prologue, j’ai su que j'allais passer un bon moment.
    Dans Un Jura enneigé, dans une ferme isolée, on y voit une vieille dame se réveiller d'un état végétatif de 30 ans, tuer son mari direct puis retomber en état végétatif, çà met dans l’ambiance. A l'enterrement du fameux mari, on y découvre Katia sa petite fille et ses parents.
    Katia, fille de 16 ans, a une maladie hyper rare ou plutôt une phobie, l’haptophobie, c'est quoi ça me direz-vous (bandes d’ignares dont je fais parti), eh bien c’est qu’elle ne peut avoir aucun contact physique avec un humain, je précise .......
    Et puis il se passe plein de chose, disons, pas très nette et nous voilà parti pour un bon page turner .
    J’ai été impressionné par la qualité d’écriture de l’auteur qui malgré sa jeunesse évite tous les pièges que ce genre de roman peut créer et maitrise parfaitement son sujet.
    Bien sur tout n’est pas parfait, deux /trois trucs m’ont fait tiquer mais dans l’ensemble çà tiens la route.
    Un auteur en devenir, çà je pourrais le parier

    28/11/2021 à 10:13 7

  • Inavouable

    Zygmunt Miloszewski

    7/10 Je n’avais, je crois, jamais lu d'auteur polonais, c’est chose faite dorénavant et çà c'est plutôt bien passé.
    Nous avons là un roman, je dirais plutôt d'aventures assez efficace.
    On pourrait situer ce bouquin entre "Da Vinci Code » et "mission impossible », version recherche de tableaux précieux et autres trésors disparus au siècle dernier sous l'emprise de l'Europe par les nazis.
    Alors, si ce bouquin ne m’a pas complètement passionné pour diverses raisons, il ne faut pas lui ôter certaines qualités.
    J’ai trouvé que c'était super bien écrit et traduit, une écriture fluide, sympa et avec pas mal d’humour. Cela donne un roman assez intéressant.
    Si je voulais tenter d'expliquer mon sentiment pour ce bouquin, çà donnerais un truc du genre "j'ai aimé, mais pas tout, mais j'ai aimé quand même " ou « difficile de rester attaché par moment mais obligé quand même".
    En gros ce bouquin a tout ce qui faut pour plaire mais à moi il a manqué de toutes petites choses.
    Un soupçon d'attachement en plus des personnages, quelques pages en moins, une pincette de rythme plus élevé et quelques autres broutilles.
    Mais d'un autre côté, il ressort de l’écriture un je ne sais quoi, de joyeux, de jovial, de sympathique enfin bref je n 'ai pas envie que l’on n’aime pas ce livre.
    Finalement, un bon roman d’aventure, qui soit dit en passant pourrais donner un bon film cinématographique, et je lierais à coups sur la suite.

    25/11/2021 à 06:56 5

  • Le Bureau des affaires occultes

    Eric Fouassier

    8/10 Parfois, et heureusement, la lecture vous apporte bonne fortune, la découverte de ce roman d'Eric Fouassier en a été une.
    Nous avons là un roman policier historique teinté de noir plus qu’intéressant.
    Surmontant avec virtuosité ma réticence légendaire à tout roman historique, Je me jetais, le cœur enflammé dans cette quête qu'est la lecture de ce livre.
    Nous sommes en 1830, à Paris, Louis Philippe a remplacé Charles je sais plus combien, la transition est fragile et peut vite dégénérer.
    Nous suivons les aventures de Valentin Verne, inspecteur de police ténébreux, sur une double enquête, l'une plus politique avec des suicides plus que bizarre, l’autre plus personnel avec la traque d'un pédophile des plus répugnant.
    Le contexte, l’historique, ainsi que le lieu et l'époque sont parfaitement restitués avec une écriture fluide, précise et très visuelle,
    On découvre en quelque sorte, les prémices de la police scientifique avec les évolutions ou découvertes pharmaceutiques et on a même la chance de croiser le célèbre Vidocq.
    Roman captivant mais aussi émouvant avec certains passages déchirants, l’auteur a une écriture vraie presque magique tellement on est pris dans l’histoire.
    Il ne peut y avoir qu'une suite aux aventures de ce nouvel héros et saperlipopette cela me remplit de joie.
    Hips

    13/11/2021 à 06:45 12

  • Hématome

    Maud Mayeras

    7/10 - Et ma tomme, comment l'a tu trouvé ?
    - Saignant pour un fromage avec des senteurs très contrasté mais avec un arrière-gout de dingue.
    Seulement voilà, Hématome est un roman de Maud Mayeras, que je découvre, prix Polar Pourpre des limbes 2006 et apparemment je suis le seul à ne pas l'avoir lu.
    Donc, on va dire que c’est plutôt violent pour un bouquin, que mon avis fut contrasté mais que la fin justifie les moyens.
    C’est un roman assez troublant pour moi, ou je suis passé par trois états, envie, hésitation, rédemption.
    Envie parce que le quatrième de couverture était attirant, roman relativement court, les retours des autres lecteurs étaient rassurants, je devais donc passer un bon moment.
    Et en effet j’ai découvert une écriture fluide avec des chapitres courts, une écriture jeune, sympa et un début d’intrigue intrigante.
    Hésitation parce qu’au tiers du bouquins environ, j’ai commencé à me poser des questions. Je ne voyais pas ou l’auteur voulait m’emmener, ou l’auteur voulait en venir et les différentes hypothèses que je m’imaginais ne me faisait ni chaud ni froid, bref je commençais à m’ennuyer ferme.
    Je me suis fait un conciliabule en aparté avec moi-même, ce qui est plus simple.
    - Patoche, tu ne peux pas abandonner cette lecture, me dis-je donc avec effroi (eh oui c’est l’hiver), insiste mon garçon tu n’as plus qu’une centaine de pages.
    Rédemption car mon insistance a porté ces fruits et le dernier tiers du bouquin m’as plus qu’enthousiasmé, un véritable feu d’artifice ou enfin j’y ai lu ce que j’attendais vraiment de ce bouquin.
    En fin de compte, c’est quand tu finis ce roman qu’il commence doucement à prendre de l’ampleur sur ton échelle de plaisir, que tu découvres son intelligence, que tu perçois là où tu t’es fait berner, ou tu n’as pas fait attention au détail, que tu percute que ce bouquin est d’une violence inouïe aussi bien physique qu’intellectuelle.
    Finalement, un drôle de bouquin et une auteure que je vais continuer à suivre, par curiosité, parce que quand même, c’était vachement bien cette lecture.

    07/11/2021 à 08:15 7

  • Dossier 64

    Jussi Adler-Olsen

    8/10 Le quatrième de la série "Département V" m'as encore m'as une nouvelle fois ravi.
    Ce fut encore une fois un vrai plaisir de suivre les aventures du trio infernal Carl, Assad et Rose.
    Jussi Adler-Olsen sait raconter les histoires et une fois que tu as plongé le nez dans le bouquin, tu es cuit, tu es ferré et les pages tournent toutes seules.
    Et pourtant, et pourtant ...
    C'est toujours la même trame ou presque.
    Nos héros enquêtent toujours sur un cold case, tu connais toujours les méchants et les gentils dès les premières pages, tu fais toujours des allers retours dans le passé et le présent pour découvrir des noirceurs du peuple danois que tu n'imaginais même pas et qui t’emmène petit à petit à comprendre l’intrigue, notre trio avance toujours dans l'histoire avec désinvolture, folie, mystère et humour et hop voilà, tu as un bouquin de qualité malgré les 672 pages version poche.
    L'auteur doit être un magicien des mots car malgré tout ce que je viens d’énumérer, tu pourrais penser à t'ennuyer à force, eh bien non m'sieur dame ce n'est pas encore le cas avec moi cette fois-ci encore.
    De plus il y a beaucoup de profondeur dans ces bouquins et si tu rajoute une narration addictive, un humour bien comme il faut, une montée en pression plus tu avances dans les pages et tu obtiens un petit bijou de thriller.
    Cà doit être çà qu'on appelle le talent.
    L’intrigue reprends un fait historique incroyablement malsain et inhumain qui m’étais totalement inconnu, une dérive de la société danoise et des politiciens extrémistes en particulier.
    Nos trois héros sont toujours autant attachants. Carl égal à lui-même, on n’en découvre un peu plus de Rose avec des passages, je trouve émouvant, en revanche Assad reste un mystère mais bon on saura bien un jour d’où sort ce drôle de bonhomme.
    Vivement la suite.

    30/10/2021 à 19:14 7

  • Cap canaille

    Christophe Gavat

    7/10 Ce roman prix du quai des Orfèvres 2021 m'as bien plu.
    Nous avons là ,un bon polar réaliste ,rythmé ,intéressant et son prix me parait nullement usurpé( heu... je parle du prix gagné hein pas du prix acheté )
    j'avais une petite appréhension en ouvrant ce bouquin car j'ai été plusieurs fois déçu des lecture des gagnants précédents ,mais là force à dire que celui ci est plutôt réussit .
    On y suit une bonne histoire de flics ,dans un milieu pas facile , Marseille , ville mythique et historique de truands de toutes envergures .
    On sent que l'auteur est du métier et sait de quoi il parle ,tout juste peut-on lui reprocher l'abus d'acronymes , bon il en faut , mais là quand même il y en a beaucoup trop à mon gout .
    Le style est simple et je dirais tant mieux ,çà fait naturel, on dirait que l'auteur nous narre une histoire vécue .
    Les personnages principaux sont plutôt attachants , cohérents .
    on suit avec facilités l' équipe du commandant Saint - Donnat qui doit enquêter sur un barbecue , une spécialité marseillaise parait -il , ils sont taquins.
    Cela les amène rapidement sur un braquage en région parisienne d'un convoi de fond .
    Ils va leur falloir faire le lien entre les deux affaires et finirons par tomber en pleine guerre entre anciens et nouveaux truands .
    Un polar sympa donc qui fait la part belle aux policiers ,peu être trop ,mais après tout ,ne l'on t'il pas mérité ?

    19/10/2021 à 14:06 4

  • Le Passager sans visage

    Nicolas Beuglet

    7/10 Ce deuxième roman de la trilogie Grace Campbell a été pour moi un bon moment de lecture et je suis déjà impatient de découvrir la suite.
    Nicolas Beuglet nous a encore concocté une bonne suite des aventures de l'inspectrice Ecossaise mais il est vrai que ce roman n'est néanmoins, pas exempt de tout reproches. Ce n’est pas au point de gâcher ma lecture mais on est passé pas loin parfois.
    Au début, il y a comme un petit résumé du premier opus de la trilogie, c'est pas mal, çà peut prévenir éventuellement le lecteur qui découvrirait Grace Campbell q 'il prend une histoire en cours. Alors bon, même si on peut sans doute lire ce bouquin sans avoir lu le premier, ce serait quand même gâché et dommageable pour la compréhension.
    Pour aimer ce thriller, il m’a fallu être patient, j 'ai ressenti rapidement comme un manque de rythme dès le début du livre, je trouvais que l'histoire ronronnait un peu trop avant de réellement démarrer.
    Pourtant, on y apprend pas mal de chose dans ce début, dont le fameux secret qui se cache derrière la porte blindée de Grace et le sombre passé de celle -ci (De Grace hein pas de la porte blindée).
    Dans la deuxième moitié du roman, on retrouve toute les qualités narratives de Nicolas Beuglet , avec actions, surprises ,retournements de situations , du bon suspens et un « putain » de coups de théâtre à la toute dernière ligne qui te fait déjà saliver sur le prochain tome .
    Comme d'habitude l’intrigue est recherchée, entre fiction et réalité Nicolas Beuglet nous fait découvrir des faits historiques méconnus (en tout cas pour moi), une autre vision, on va dire, plus horrifique des contes de fées et une théorie du complot abêtissant l'être humain (qui peut demander réflexion).
    Alors oui, comme dans tous les romans de l’auteur on peu y trouver du too much et des facilités avec l’histoire et je pourrais comprendre que cela puisse en rebuter quelques-uns, j’en ai moi-même un peu souffert mais bon il faut avouer que c’est quand même bien fait. Le suspens qui va crescendo et l’héroïne super attachante m’ont fait presque oublier ces invraisemblances.
    Mais Il est vrai qu’on atteints des limites qu’il ne faudrait pas dépasser dans le futur et j’ai baissé ma note à cause de cela.
    Vivement le prochain

    18/10/2021 à 09:34 8

  • Dans la rue j'entends les sirènes

    Adrian McKinty

    8/10 J'avais adoré un envoutant " une terre si froide «, ce deuxième roman sur les aventures de Sean Duffy n’a pas brisé mon envie de continuer à découvrir cet auteur.
    Y'as des héros comme çà qui vous parlent plus que d’autres, que tout de suite vous trouvez sympa, qu'à la limite, tu te dis dans ta tête "ouais j'aurais fait pareil si j'étais lui «, tu t’identifies à lui, bref il est super emphatique et te donne un plaisir de lecture agréable. Sean Duffy fait partie de ceux-là.
    Adrian McKinty n’a pas son pareil pour te sortir un bouquin ludique plein de contraste avec une époque, les années 80, pas si éloigné que çà, ou il ne faisait pas spécialement bon vivre en Irlande du Nord.
    Pas si éloigné que çà, parce que ça ne fait qu'une quarantaine d'année seulement, j'avais seize ans et quelque, et je me foutais bien de ce qui pouvait se passer en Irlande à l’époque, ça ne me touchait pas et ne m'intéressait pas, j'écoutais çà d'une oreille distraite à la radio, je n’en parlais même pas avec mes parents devant le tube cathodique de 20 heures.
    Avec l'âge, tu changes un peu heureusement, tu lis ces bouquins et tu te dis " p'tain "comment ils ont fait les gens pour vivre dans un tel cataclysme.
    Comment s’y retrouver dans toute ces branches armées militaire, para militaire, civile et j'en passe, ces différentes religions ou communautés.
    C'est quand même il faut l'avouer assez incroyable cette époque irlandaise, ça donne presque envie de prendre l’Eire.
    Tout ça est bien décrit justement dans ce roman avec cynisme et un humour dont je raffole.
    Bon pas de panique, y’as une enquête aussi, c'est noir mais c'est polar aussi.
    On suit notre héros, toujours aussi têtu, qui retrouve un tronc humain dans une valise, dans un container et hop c'est parti pour une enquête made Adrian McKinty et 400 pages de plaisir.
    L’auteur mélange habilement fiction et réalité sous des airs musicaux de Tom Waits ou des Ramones, que de souvenirs….
    Je conseille vivement cette série et de toi à moi, ami lecteur, ne me cherche pas demain

    16/10/2021 à 07:53 8

  • Lëd

    Caryl Férey

    8/10 Encore une belle découverte avec ce Caryl Férey que je n'avais jamais lu ,je l'avoue humblement à tort tellement j'ai aimé ce dernier roman de l'auteur .
    Une chose est sur ,je vais remonter le temps pour découvrir ses autres romans .
    Nous avons là un roman d'une noirceur extrême en contraste avec le lieu Norilsk, ville minière sibérienne ou tout est blanc ,tout est glace avec des températures plus qu'extrême. On se demande même comment les gens peuvent survivre dans cet enfer congelé .
    Contraste aussi car quand on parle d'un tel climat ,on imagine le froid ,la blancheur de la neige ,une certaine sorte de pureté de la nature mais là non , car la pollution domine et tombe comme une chape de plomb (on pourrait dire nickel plutôt ) ,difficile à imaginer que cette ville pollue autant que la France entière .
    A Norilsk ,on meure généralement assez jeune ,on ne fait que rarement de vieux os .Quand ce n'est pas le froid, qui peut vous tuer en quelques heures ,c'est la pollution retombante de la mine qui vous achève ,le travail qui vous use , la corruption qui vous blesse ou l'alcool fort qui vous détruit et sans doute le fatalisme qui vous finit .
    On n'y vient pas par plaisir , on n'y est venu dans le passé parce que c'étais un bagne des plus terribles , on n'y vient parce qu'on est banni ,on n'y vient pour travailler dans l'enfer de la mine appâter avec de faux apparats ou on n'y reste parce que tout simplement on n'y est né avec dans les deux cas peu de chance d'y survivre ou d'en partir .
    L'auteur nous immerge dans cet enfer blanc avec son écriture fluide et vous fait découvrir le lieu , le passé , l'histoire qui est des plus noires .
    Bon bien sur , il y a un petit peu de thriller pour m'attirer .
    Après un meurtre étrange ,on suit l'enquête difficile d'un flic banni du continent parce qu'il n'avait pas accepté la corruption .
    On y découvre tout un tas de personnages plus qu' attachants qui d'une manière ou d'une autre seront reliés ,parfois malgré eux , à cette sombre histoire .
    Je crois que c'est une des force de ce bouquin d'ailleurs , l'auteur nous attache littéralement à cette histoire ,à ces personnages épatants .
    On y ressent une force de vivre de tous ces gens malgré cet univers plus que sale et moche.
    Sans oublier cet ombre ,cet être mystérieux qui rode , qui n'est jamais très loin et pourtant invisible et qui attends patiemment son destin.
    En parallèle , on découvre le passé peu glorieux des soviétiques jusqu'à encore une corruption ultra présente dans notre monde actuel .j'y est appris pas mal de choses inconnues pour moi .
    Alors c'est vrai ,que dans les premières pages et la présentation de l'histoire et des personnages ,le temps peut paraitre un peu long mais très vite j'ai été comme hypnotisé par une écriture sans limite de l'auteur , une écriture différente.
    Rien n'est caché ,l'auteur vous montre tout , ne tais rien ,çà va de la scène d'amour homosexuel masculine d'une intensité rare aux paysages grandioses et merveilleux de la toundra ,des élans d'humanités et de compassions de la plupart des gens aux mœurs les plus noires et abjectes de certains autres .
    Une écriture vraie et sans concession
    A découvrir

    10/10/2021 à 11:46 4

  • La Maison de poupée

    M. J. Arlidge

    5/10 Autant se dire la vérité ce troisième tome de la série Helen Grace est très loin de m'avoir emballé .
    Je trouve ce roman très en dessous des deux premiers qui eux déjà ne m'avaient pas complètement convaincu , je suis mal barré avec M. J. Arlidge à priori .
    En fin de compte ,je pourrais presque faire un papier /coller de ma critique de son premier roman ,je lui reproche a peu près les mêmes choses .
    Je me suis cruellement ennuyé lors de cette lecture .
    Pourtant c'est plutôt bien écrit , l'écriture est fluide mais le contenu ne me convient pas .
    142 chapitres , pourquoi pas ?
    On change de personnages tous les deux à trois pages , difficile de faire du liant dans l'histoire , pas d'empathie (pas le temps) , pas de description (pas le temps)
    Quand on mets pleins de chapitres courts ,c'est pour faire du rythme ,c'est pour créer des rebondissements , je n'ai trouver rien de tout çà , ou tout du moins pas assez .Ce qui fait qu' au bout d'un moment , avec en plus l'absence de frissons çà devient fade ,çà reste plat et je m'ennuie .
    L'autre chose qui m'as gêné ,c'est le traitement de l'histoire avec pas assez de suivi de l'enquête ,les solutions arrivent souvent sans développements comme par miracle .De plus trop d'importance sont donnés à la vie interne de la brigade d'Helen Grace avec des jalousies ,des mauvaisetés ,des trahisons, des " je veux la place de l'autre épicétou" . Cà donne un coté " série interminable qui passe à la télé ou tout est déballé à outrance et pas trop intéressant mais que néanmoins mon épouse adore étant le prototype même de la ménagère de 50 ans " qui me gène énormément (La série me gène , pas mon épouse hein , soyons clair) , et puis il en faut pour tous les gouts( certains y verront un jeu de mots ,bah , va savoir).
    On rajoute à çà une fin trop rapide et bâclé et çà donne un 5 .
    Ne vous méprenez pas sur ma critique et attendez de lire la ligne du dessous avant de me jeter "je sais pas quoi" à la figure😉.
    M. J. Arlidge a plutôt une belle écriture mais ce genre de roman , désolé , c'est pas ou plus pour moi .
    Je continuerais néanmoins la série , premièrement parce que je suis têtu et que deuxièmement les critiques paraissent bonnes . par contre çà passe ou çà casse .

    02/10/2021 à 07:41 3