319 votes
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Loin de la fureur du monde
7/10 J’avais découvert l’année passée le couple Camut /Hug avec « Nos âmes au diable » qui m’avait sévèrement démonté tellement j’en avais pris plein la figure que j’avais fini knockout, de plaisir j’entends.
Je m’étais promis de découvrir leur bibliographie, ce que je n’ai pas fait parce que c’est comme çà et donc pour me rattraper et faire bonne figure auprès de moi-même, ce qui est complètement inutile et ridicule, je me suis jeté sur leur dernier ouvrage pratiquement dès sa sortie, j’ai nommé « Loin de la fureur du monde ».
Finalement, j’ai été plutôt déçu de cette nouvelle histoire pour deux raisons.
La première, parce qu’il était automatiquement difficile de faire mieux ou aussi bien, les auteurs ayant mis la barre très haute avec leur roman précèdent ou d’ailleurs j’avais mis un rare 10.
La seconde parce que j’ai réellement peiné à rester dans l’histoire malgré une écriture à quatre mains toujours aussi attirantes.
J’ai aimé le début, j’ai aimé la fin addictive, mais entre les deux, j’ai rencontré des difficultés à entretenir la flamme qui ne s’est cependant jamais éteinte.
Avouons-le, cela tient a peu de chose parfois d’aimer ou de ne pas aimer et là j’étais en plein dedans, j’étais attiré mais cela ne me le rendait pas, frustrant. Peut-être ai-je manqué d’imagination et il en faut pour lire ce genre de bouquin.
Ne nous méprenons pas non plus, c’est un bon roman qui fait largement le boulot. A moi, il m’a simplement manqué des choses, je n’y ai pas vraiment cru malgré des personnages intéressants et je me suis égaré dans les chemins tortueux de la forêt primaire de ce roman.
Egaré mais pas perdu !
02/10/2024 à 09:59 3
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Les Mouettes
7/10 J’ai commencé ce roman avec trois inconnues de taille considérable mais que je considère très intéressante sur le point de vue découverte.
Déjà je n’avais jamais lu Thomas Canteloube, un parfait inconnu pour moi. Quand j’ai lu son parcours professionnel, je me suis dit, ce gars-là « mon Patoche » ça vaut peut-être le coup de le lire.
Ce journaliste, je crois qu’on peut dire d’investigation, a bourlingué dans le monde entier, a travaillé avec une multitude de journaux aussi différend les uns que les autres avec des tendances politiques diamétralement opposés, dans des domaines aussi vaste et diversifiés que la politique, le social, la diplomatie ou le culturel et çà depuis plus de vingt-cinq ans enfin bref, on peut imaginer que le monsieur sait de quoi il parle.
La deuxième inconnue, c’est que ce bouquin si j’ai bien compris est une sorte de suite de la série télévisuelle « Le bureau des légendes » que bien sur je n’ai pas vu, non pas par désintérêt, mais bon la tv et moi cela faisait deux quand j’étais en activité. Je n’ai jamais été foutu de regarder en entier une série pendant de nombreuses années. Ça a légèrement évolué ces derniers temps justement parce que du temps, j’en ai dorénavant.
La troisième inconnue, c’était de savoir si ce genre de bouquins qui mélange réel et fiction orienté espionnage allait m’enthousiasmer, je ne suis pas ce qu’on peut appeler un spécialiste de ce genre de lecture.
J’avoue que le bilan est mitigé mais néanmoins pas négatif pour autant.
J’ai beaucoup aimé la mine de renseignements dévoilé par l’auteur sur la géopolitique du Sahel et des autres pays concernés par ce roman , moins le coté romanesque d’espionnages qui ne m’as pas convaincu plus que çà sans toutefois avoir envie de m’en détourner. Mais bon je suppose que ce roman ravira les spécialistes de roman d’espionnage.
Bon ce qui est bien, c’est qu’on voyage pas mal avec ce roman avec diverses actions menées dans de nombreux pays par le service action de la DGSE, j’ai nommé les mouettes, tout ça est assez fluide, se lit très facilement même avec mon intérêt plus modéré sur ce fameux coté romanesque.
Malgré tout, j’y serais sans doute pour la suite annoncée vu le twist final du roman , mais d’abord, ayant lorgné avidement sur la bibliographie du monsieur, je pense à me plonger dans la trilogie « Ve république » qui sera plus à même de me satisfaire pleinement enfin je l’espère , quand je vois les notes et critiques de mes camarades lecteurs qui sont plus qu’attirantes .
27/09/2024 à 17:21 2
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Terra Mater
8/10 Il parait, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il parait que marcher dans des grottes, et bien çà porte bonheur, remarquez cela n’as pas d’importance, si vous ne le sentez pas ce n’est pas grave.
Non je dis ça, parce que dans ce roman que je viens de lire, il y en a de la spéléologie dedans et j’ai trouvé ça sympa.
C’est mon premier Nicolas Nutten et Terra Mater est le troisième roman de l’auteur.
Alors cherchez pas, comme je suis devenu un vrai puit de science au contact de ce site, surtout depuis que j’ai arrêté l’alcool et certaines drogues hallucinogènes, Terra mater, c’est une déesse de la mythologie romaine, l’équivalent de Gaia pour les Grecs mais aussi une pierre magnifique que l’on trouve en Turquie que je viens de quitter avec regret vu que là-bas, il fait chaud et beau contrairement au climat détestable de cette journée qui commence piteusement et surtout humidement. Tout ça c’est du vent et en effet y’en a.
Mais je m’égare …très facilement d’ailleurs.
Sinon quoi, bien on a là un thriller qui tient la route, plein de bon suspens, pleins de surprises et qui devient addictif au fur à mesure de la lecture. Une bonne intrigue policière qui prend un volume que je n’aurais pas imaginé avec un début d’histoire qui me paraissait plutôt classique.
En effet, J’ai trouvé le début un peu trop ronronnant, mais heureusement par la suite, pas mal de rebondissements viennent te regonfler l’envie de continuer cette histoire et tu la finis plutôt à fond parce que bon il faut que tu sache la fin de cette intrigue.
L’histoire se passe près de Montpellier dans les Causses de l’hortus et comme je l’ai déjà dit au début, l’auteur nous fait découvrir la spéléologie avec des scènes bien flippantes dans des grottes. Nicolas Nutten a bien bossé son sujet et c’est plutôt sympa de découvrir les rudiments de cette activité qui n’est pas sans risques. D’ailleurs c’est une activité que je ne pratiquerais surement pas tellement qu’un sentiment de vertige et de claustrophobie m’ont donné des frissons rien qu’en lisant certains passages de ce bouquin.
Au cours de cette enquête, vous découvrirez peut-être comme moi ce qu’est le géocaching. Vous suivrez la Lieutenante Romane Delmiez et sa petite équipe bien sympathique aux prises avec la résolution d’un premier meurtre qui va déboucher sur une intrigue beaucoup plus complexe que prévu.
Si je ne peux omettre quelques incohérences minimes, ce qui est impressionnant avec cet auteur, c’est le rythme qui ne fait qu’accélérer, mais doucement, sans vraiment t’en rendre compte tu es happé par cette histoire et çà, cela m’a fait rehausser ma note.
Un nouvel auteur à découvrir sans aucun doute.
26/09/2024 à 11:49 6
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Sous l'emprise des ombres
8/10 La saga Charlie Parker avec ce douzième roman de la série m’a encore apporté énormément de plaisir.
Le style John Connolly est inimitable, ces histoires sont inclassables avec un mélange des genres que j’affectionne particulièrement.
J’ai la chance d’avoir lu les onze premiers ,parce que sinon ce serait délicat de tout comprendre , l’atmosphère est toujours aussi jouissive et j’ai réellement une affection particulière pour ce héros que je ne retrouve que peu dans mes autres lectures .A cela ,il faut rajouter des personnages , j’allais dire secondaire mais c’est beaucoup plus que çà , des personnages récurrents qui ont une certaine importance dans l’univers de notre privé unique et préféré .Je pense bien sûr à Louis et Angel , au « collectionneur » et bien d’autres encore .
Charlie est confronté histoire après histoire au mal, un mal qui peut prendre bien des facettes qu’il soit humain, voir surnaturel. On est à la limite du domaine fantastique d’où un mélange des genres des plus ingénieux ou l’horreur côtoie l’humour, ou l’amitié et l’amour côtoie ce qu’il y a de plus vil dans ce bas monde.
Cette fois ci Charlie est confronté carrément à une ville rurale avec des habitants plus qu’énigmatiques et carrément flippants sous l’emprise de quelques choses d’indéfinissable qui est tout sauf humain.
Ce thriller est passionnant et son seul défaut ,je le dis à chaque fois , c’est qu’il faut lire chronologiquement la série si vous voulez profiter pleinement de l’écriture de John Connolly .23/09/2024 à 18:26 2
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Les Effacées
5/10 Euh … bien je viens de finir ce roman, comment dire, c’était long comme lecture à l’écoute.
On ne va pas tourner autour du pot, ce n’est pas une lecture qui m’a enthousiasmé, loin de là !
Pensez donc je l’ai commencé au mois de mai de cette année pour le finir début septembre, ça ne sent pas bon pour la note en règle générale sur mon échelle de plaisir.
Je n’y arrive pas avec la nouvelle égérie Lucia Guerrero de Bernard Minier. J’avais galéré avec le premier roman de cette héroïne, j’ai encore peiné avec le second, bref je n’y arrive pas.
Et cela m’inquiète, car je parle là d’un auteur que j’ai lu intégralement, que donc j’aime, et qui de bouquins en bouquins, bah çà peine de plus en plus à le faire. J’avais déjà détecté un petit coup de mou avec son autre héros que j’adore Martin Servaz . Comme je suis fan je pardonne facilement, mais une petite alerte anodine encore, étais venu se greffer dans un recoin sombre de mon inestimable cerveau peu développé mais comme je n’ai que celui-là, je m’en contente.
Bon soyons clair, Je n’ai rien retrouvé des qualités indéniables ce cet auteur dans ce roman, pas d’enthousiasme, pas d’empathie, peu de choses auquel je pouvais me raccrocher hélas. Je m’y suis gravement ennuyé, légèrement moins que dans "Lucia" mais ennuyé quand même .
La synthèse est clair, je n’aime pas Lucia Guerrero et je demande le divorce, inutile de persévérer cette femme n’est pas pour moi, c’est la vie. Mais dans un élan de générosité qui me caractérise certains jours, je ne voudrais quand même pas en dégouter les autres lecteurs assidus de Bernard Minier et donc ce ressentiment négatif n’engage que moi.
Vivement le retour de Martin Servaz .
23/09/2024 à 11:10 1
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Le Silence
9/10 J’espère que je ne vais me faire vilipender en annonçant fièrement caché derrière mon ordinateur que je n’avais jamais lu Dennis Lehane avant ce jour.
Bah oui ce n’est pas interdit de ne pas connaitre ou de ne pas savoir. Je l’ai découvert il y a un peu plus de quatre ans en accédant à ce site, découvert mais pas lu, je ne suis pas un garçon facile.
J’avais surtout découvert le nom du romancier d’où était tiré des films hyper connus, il est vrai de très bon films que d’ailleurs j’avais vu, et puis bon çà n’avait pas fait tilt, je n’étais pas prêt à le lire sans doute. C’est maintenant de l’histoire ancienne tout ça, je viens de finir ma première découverte de l’auteur alors que pour lui c’est sa dernière.
C’est un très bon roman qui ferait un très bon film également avec des dialogues somptueux. Les dialogues vrais font souvent de bons bouquins et c’est le cas ici.
Il n’y a pas que çà, il y a aussi de bons personnages qu’ils soient principaux ou secondaires, il y a Boston et plus particulièrement le quartier Southie exclusivement irlandais et puis il y a l’époque avec la ségrégation conjuguée avec la loi du silence qui battait son plein même chez les gens bien, parce que c’était comme çà, ça ne se faisait pas d’aller contre des idées préconçues même si celles-ci étaient irrespectueuses et inadmissible.
Je n’ai rien à reprocher à ce roman, j’y ai passé un excellent moment avec ce personnage Mary Pat qui est un véritable aimant pour cette lecture. Tu l’accompagne tout au long de sa vengeance, tu ne la comprends pas toujours car tu te demande comment elle a pu en arriver là avec son caractère aussi trempé mais tu la pousse, tu l’encourage, mais pas trop, tu n’as pas envie d’une fin sordide.
L’auteur a réussi en toute fin à me tirer une petite larme, mais aussi de large sourire tout le long du roman, l’écriture est fluide, ciselée et agréable, on en redemande.
Bah c’est de l’excellent roman, c’aurait été dommage de passer à côté et puis il me reste pas mal de choses à découvrir avec cet auteur et çà c’est motivant.
27/08/2024 à 07:39 8
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La Régulation
6/10 J’avais déjà lu un roman de Gaelle Perrin-Guillet, il y a quelques temps, un thriller historique victorien et j’étais curieux de la retrouver dans un roman fantastique. Un genre donc complètement diffèrent de ce qu’elle nous avait déjà proposé.
Je ne suis pas un pro de la dystopie, c’est un genre que je n’ai pas encore beaucoup lu mais j’y suis attiré de plus en plus. Ce que j’aime bien dans ces bouquins, c’est que c’est obligatoirement inventif.
Inventer un futur, cela doit être jouissif parce qu’il n’y a pas de barrière, c’est de la création pure et dure, c’est laisser notre imagination prendre le dessus et on peut y mettre toute sortes d’histoires. Bon généralement, ce sont des histoires apocalyptiques de fin de monde, d’effondrement de notre société ou que des trucs marrants comme çà. C’est intéressant car le sujet est large et de plus çà nous fout un peu les trouilles pour notre avenir. Ça, c’est notre côté maso, on aime que nos lectures nous perturbent ou nous donnent des frissons. Il n’y en a même qui nous ouvrent les yeux et qu’on se dise « M… c’est pourtant vrai ».
Je ne vais pas résumer l’intrigue, c’est parfaitement fait avec le quatrième de couverture, on n’a pas besoin d’en savoir plus, le reste se découvre.
La lecture est simple et rapide et donc addictive, je n’ai fait qu’une bouchée de ce bouquin. C’est un roman court, très court et hélas trop court avec ses deux cents pages et c’est là que c’est dommageable.
Dommage car l’idée de départ est excellente seulement voilà j’aurais voulu plus de développement, plus de profondeur et on survole trop les choses.
Ce n’est pas une déception, loin de là mais çà gâche un peu. Mais il faut être réaliste, il était impossible de faire mieux en si peu de pages. ll en aurait fallu le double voir le triple .On referme le bouquin content mais avec un manque évident et c’est assez frustrant .
A moins qu’il soit prévu une suite et il y a de quoi faire , çà pourrais devenir très chouette.
Ma note est sévère mais réaliste de mon état d’esprit à la fin de lecture
26/08/2024 à 12:06 1
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Reflex
9/10 Ce n’est pas normal.
Je n’aurais jamais dû aimer ce second roman de Maud Mayeras même s’il est vrai qu’il a été prix polars pourpres 2014.
Ce n’est pas mon style préféré de bouquin, je ne sais même pas comment le définir ce roman parce que comment voulez définir ce Mayeras. Bien justement, je n’en sais rien, cette lecture a tout pour me repousser et étrangement j’y ai été irrémédiablement attiré, genre hypnotique, genre comme si j’étais une proie coincée dans une toile d’araignée d’une vilaine araignée effrayante, genre perte de contrôle total de mes envies.
Parce que c’est un roman noir et je n’aime pas trop les romans noirs ou tout du moins pas ceux qui sont comme celui-ci qui rendent une sensation oppressante, glauque, triste, sans avenir. Tu as l’impression qu’une chappe de plomb va finir par t’écraser à la fin de cette sinistre et sombre histoire.
Seulement voilà, l’écriture est de qualité et je me suis fait comme sur le premier roman « Hématome » bien berné. L’auteur commence par te ferrer en te racontant deux histoires qui sont dévoilées petit à petit et qui vont bien sûr se rejoindre en toute fin, tu as même droit à des personnages sympathiques, bon pas tous, des personnages normaux comme tout un chacun. D’ailleurs en aparté, c’est étonnant comment le bégaiement de l’héroïne de cette histoire la rend sympathique et fragile.
Et puis tu commences à te poser des questions, tu ne comprends pas comment va finir cette histoire, tu commences à avoir des doutes puis finalement non, puis finalement si, puis finalement non car des surprises arrivent, des mauvaises, dès que t’attendaient pas.
Et toi tu es là, lecteur chétif pratiquement vaincu mais ça ne suffit pas. Maud Mayeras vient t’achever dans les dernières pages. Ecran noir FIN.
Pas mon style préféré je disais, je ferais mieux de me taire parfois.
23/08/2024 à 07:37 4
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Les Doigts coupés
7/10 Ce Dernier roman d’Hannelore Cayre est estampillé roman noir préhistorique. Bon pourquoi pas ?
Pour moi c’est un bouquin qu’on ne peut pas rapprocher d’un genre, moi je le mettrais dans le genre indéfinissable et puis ça va bien avec l’écriture originale de l’auteure.
Bon, je vous préviens les garçons, c’est du bouquin féministe qu’on a là, on ne peut pas dire que nous sommes mis sur un piédestal nous les hommes mais comme c’est drôle, soyons beau joueur.
Suite à la découverte de nos jours en Dordogne, d’une grotte préhistorique avec des squelettes d’homo-sapiens et d’étranges empreintes de mains, l’auteur nous romance ce qui a dû se passer 35000 ans plus tôt.
On assiste à la rencontre de l’homme de Neandertal et de Sapiens et on suit plus particulièrement Oli, jeune femme sapiens qui sera l’héroïne de cette fable.
Pour les moins cultivés, disons que sapiens c’est nous, ce sont nos ancêtres quoi ! les autres néandertaliens ont disparu, en gros ils ont raté la marche de l’évolution.
On apprend donc que nos ancêtres étaient noirs et grand tandis que l’homme de Neandertal étais blanc, blond, petit et moche et qu’il sentait mauvais de surcroit. Si ça vous rappelle quelqu’un çà crains. Et donc au tout début, on vient d’Afrique nous autres, enfin si j’ai tout bien compris. Bon çà c’est pas fait tout seul hein, il a fallu du temps et marcher longtemps avant d’arriver en Dordogne.
On apprend pleins de choses en fin de compte et bon comme je l’ai dit plus haut, les hommes ne sont pas montrés sous leurs meilleurs jours, heureusement que cela a changé (il est rappelé à la gent féminine qu’il est interdit de jeter quoi que ce soit sur l’auteur de cette critique).
L’écriture est fluide, c’est drôle et parfois déroutant car les sapiens de ce bouquin s’exprime avec nos mots de maintenant, il y a pleins de réflexions profondes sur la condition des femmes de l’époque.
Roman extra court divertissant.
19/08/2024 à 19:11 2
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Deuil Interdit
8/10 Quand je ne sais pas quoi lire ou que j’hésite entre les nombreux romans coincés dans ma PAL qui ne cessent de grandir, j’en profite souvent pour revenir aux fondamentaux du roman policier.
Et quoi de mieux qu’une histoire de la série Bosch pour ce faire, et puis ça faisait longtemps que je n’avais pas ouvert un Mickael Connelly ou jusqu’à maintenant je n’ai jamais été déçu.
Cet onzième épisode datant de 2005 me rappelant que la route sera encore bien longue avant de lire toute la série m’as encore pleinement satisfait.
Notre héros favori est de retour au LAPD de Los Angeles après quelques années de retraite ou il retrouve Kiz Rider, son ancienne coéquipière, dans un nouveau service qui ne s’occupe que des cold case.
Que dire sur l’enquête sinon qu’elle est encore parfaitement ordonnée. On suit avec délectation le cheminement pas à pas de nos policiers jonchés de questionnement et de fausses pistes, les procédures sont comme d’habitude extra précises, c’est très agréable à suivre.
Alors oui, on est loin des pages-turners sur vitaminés dont je raffole et pourtant j’ai encore adoré cette lecture. Pensez donc, L’enquête se déroule sur quatre jours et rien que le premier jour c’est 241 pages sur un peu plus de 550 (sur ma version papier). C’est vous dire que tout est minutieusement détaillé et pourtant, je n’ai pas ressenti de longueur, preuve de qualité.
Je suis très content que Bosch soit revenu au LAPD , je le préfère dans ce rôle
19/08/2024 à 13:01 8
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Le Grand effondrement
7/10 J’ai découvert Sébastien Le Jean avec son premier roman paru « Le grand effondrement » dans un bon thriller qui même s’il n’est pas à mon sens sans défaut, aura eu le mérite d’une part de me distraire et d’autre part de me faire réfléchir un petit peu sur une situation qui pourrait vite dégénérée pour diverses raisons, que ce soit climatique ou géopolitique ou terroristique , qui engendreraient la chute de nos institutions et assurément la fin de notre mode de société actuelle.
Rassurez-vous, nous n’en sommes pas encore là, même si l’auteur nous démontre que cela peut aller plus vite que prévu et donc essaie de nous faire flipper un peu. Je ne vais pas devenir survivaliste ni écolo -égocentrique après la lecture de ce bouquin, mais bon l’auteur nous force à nous mettre une sorte de petite alerte tout au fond de notre cerveau, ce qui n’est pas si bête après tout.
Pour un premier roman, l’auteur a fait fort avec une bonne intrigue bien développée, bien fluide, le suspense est bien là, tout est en place pour un bon thriller.
Il y a aussi des choses qui m’ont moins plu. J’ai trouvé les deux flics héros de cette histoire un peu trop abimés et pas trop empathiques , un peu de « too much » dans l’évolution de l’intrigue et une toute fin ,il est vrai surprenante, mais que je n’ai pas complètement aimé .
Le bilan reste positif, un nouvel auteur que je vais suivre et découvrir avec un second roman déjà sorti « Numéro 17 »
17/08/2024 à 04:40 2
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A la lisière du monde
9/10 J’avais hésité à prendre ce livre quand il est paru en France il y a sept mois puis finalement j’y ai renoncé pour diverses raisons qui se sont avérées être des erreurs.
Heureusement, à la suite d’un vote enthousiaste de Gamille67 et d’une petite souris, je me suis remis le pied à l’étrier et suis rentré avec mon fidèle destrier dans ma librairie virtuelle en annonçant fort et clair que j’allais faire un malheur si on ne me vendait pas séance tenante ce livre récemment adulé.
Ainsi j’ai pu, dès ma sortie de l’hôpital psychiatrique ou j’ai été honteusement enfermé quelques temps, commencer enfin ce roman tant désiré.
Une histoire que j’ai trouvé formidable, l’auteur t’amène doucement dans son histoire.
C’est le petit poucet Ronald Lavallée semant des petits cailloux au fil des pages pour enfin t’abandonner en pleine nature canadienne, seul avec les héros de cette histoire et là tu t’aperçois que tu aime çà et que tu te languis de la suite. Nous sommes en 1914, au Canada en pleine forêt boréale cernée de lacs et de marais, une immensité hostile pour presque tous les humains et terrains de jeu de cette fabuleuse histoire. Une poursuite d’un idéal qui ne l’est pas.
C’est un roman noir avec des images parfois dures mais où l’humour subtil n’est jamais trop loin, une aventure romanesque ou en fin de compte, les personnages principaux se découvriront tels qu’ils sont réellement.
Une très grande découverte.
31/07/2024 à 09:24 4
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Energie noire
8/10 Retenez bien ce nom Emmanuel Bocquet, on a de gros risques d’en entendre parler dans le futur s’il nous sort des romans toujours de cette qualité.
C’est un premier roman, on peine à y croire tellement c’est bien fait, il ne manque rien à ce thriller et il ne peut qu’attirer le lecteur que je suis.
Ce Rouennais d’origine a pris son temps pour écrire ce bouquin, environ trois ans de recherches et d’écritures, le résultat est bluffant.
C’est donc un thriller « politico industrio ecolo terroristo » hyper complet, bien rythmé, toute les facettes de l’histoire et de l’intrigue sont travaillées et expliquées simplement, on ne met rien de côté, c’est d’un réalisme effrayant.
C’est le premier point fort de ce bouquin cette crédibilité qui n’est jamais pris à défaut avec un bon suspens sans le « too much » que l’on peut voir dans ce genre de littérature.
Le suspens, c’est le deuxième point fort car on ne découvre les tenants et les aboutissants que petit à petit à travers des rebondissements plausibles et on a même droit à une surprise de taille sur la toute fin.
J’ai eu un peu peur au début du roman car les personnages s’accumulaient au gré des chapitres, rien de rédhibitoire mais faut être concentré ou ne pas avoir honte de prendre des notes. Cela disparait petit à petit car comme la plupart des personnages sont fort intéressant, c’est plus facile à retenir.
Je reste bluffé par la qualité de cette lecture très addictive, j’en redemande.
26/07/2024 à 19:43 4
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Le Silence des nonnes
9/10 Moi je vous le dis, lire Marie Capron, c’est carrément bon.
C’est vrai qu’il faut être un peu fêlé aussi, mais personnellement j’ai des aptitudes assez naturelles pour ça, je suis gâté. Enfin quand je dis « Je suis gâté » c’est dans le sens friandise hein, pas dans le sens gâteux, je vous vois venir bande de jaloux.
Ce deuxième tome, qui reprends les mêmes personnages survivants du premier tome, est de la même veine en moins surprenant si vous avez lu le premier « Priya la fille du boucher », parce que vous vous habituez plus facilement à tous ces massacres. Et quand je dis massacre, je suis gentil là.
Il y a de tout dans ce bouquin , du trash ,de l’amitié ,des vilains très vilain ,de l’empathie pour nos policiers préférés, des vilaines encore plus vilaines que les vilains , de l’espionnage ,des massacres ,un petit peu de géopolitique vraiment gluante , de la compassion , des fous ,encore un peu de massacre ,l’immonde CIA ,des drogues dures qui n’ont pas encore été inventés idéales si on a des ennemis ,des « remettez moi un peu de trash ,j’ai peur de manquer »,de l’amour pur et délicieux ,des services publics ,comment dire très différend , des rebondissements avec de vrais ressorts ,de l’humour toujours enfin surtout noir, çà dégoupille à tout va mais on aime çà , j’ai du oublier des trucs mais bon c’est tellement différend comme bouquin que c’est peu résumable .
On est dans du Pulp polar de qualité les enfants, du vrai de vrai à ne pas mettre dans toutes les mains, il y a des risques d’aliénations pour les fragiles, pour les autres vous découvrirez un sacré bon thriller.
Qui pourrait croire que Marie Capron qui apparait toute jolie, toute menue avec sa petite voix dans des vidéos puissent nous délivrer des histoires, des ambiances et des scènes plus que déraisonnable dans un bouquin super bien construit et inventif qui te prends aux tripes tellement c’est addictif.
Pour moi une réussite et je désespère d’attendre la suite qui devrait intervenir en 2026, p’tain c’est loin….
26/07/2024 à 09:22 4
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La Sagesse de l'idiot
9/10 C’est le premier roman de Marto Pariente, tout du moins c’est le premier traduit dans notre beau pays.
J’ai adoré le bouquin de cet auteur espagnol, roman noir plein d’humour avec un anti-héros de classe internationale, pour moi c’est une réussite.
Thriller rural succulent très cinématographique, enfin je trouve, et qui rappelle des histoires dignes des Tarantino ou encore des frères Coen.
On suit l’histoire de Toni, policier municipal comme vous n’en avez jamais vu, un peu benêt, un peu feignant mais des plus attachant à qui il arrive moulte histoire désopilante.
Tout se complique pour notre policier avec déjà le suicide de son meilleur ami auquel il ne croit pas, sa sœur Véga qui essaie d’arnaquer « l’Apiculteur », le caïd du coin avec des hommes de mains tous aussi fantasques les uns que les autres, des affreux tueurs à gage d’une autre planète qui s’en prennent à notre policier favori et c’est sans compter l’inspecteur Rocha, flic de Madrid qui voudrait bien mettre tout ce monde-là sous les verrous.
Tout ce petit monde se croise et se décroise dans un rythme endiablé plein de situations cocasses, parfois irrésistible ou tout du moins complément loufoque.
On rit beaucoup mais comme je l’ai marqué plus haut, c’est aussi un roman noir plein de sensibilité, d’un amour indéfectible entre un frère et une sœur qui ont vécu une enfance terrible qui nous est relatée petit à petit tout au long du bouquin.
Un roman formidable avec des dialogues somptueux que j’ai lu rapidement tellement c’est addictif et jubilatoire.
19/07/2024 à 17:25 11
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La Constance de la louve
8/10 Une très belle découverte que ce second roman de Cécile Baudin que je n’avais donc jamais lu.
Un thriller historique rural , enfin bon, ne vous attendez pas à un thriller volcanique hein, c’est un roman d’époque donc cà va moins vite que nos thrillers contemporains. Cà n’empêche pas que c’est d’une grande qualité d’écriture avec une immersion parfaitement réussit.
Nous voici donc en Lozère en 1835 et nous suivons là une bien bonne intrigue, avec des faits ou tout du moins des avantages que je ne connaissais pas et que je ne vous relaterais pas sinon çà gâcherais.
Disons, sans trop en dévoiler qu’il valait mieux être riche et noble que pauvre et sans titre, les avantages n’étaient bien sûr pas les mêmes.
Remarquez en gros cela n’a pas trop évolué de nos jours, çà ne s’appelle plus pareil mais c’est quasiment le même résultat.
Le gros point fort de Cécile Baudin, c’est cette capacité à nous plonger dans cette atmosphère qu’était la Lozère à cette époque avec une intrigue que certain trouverons lente mais grâce à cela ,ça fait véridique.et je trouve cela important.
Ce roman n’est pas sans me rappeler Noémie Adenis avec « Le loup des ardents » avec comme point commun l’immersion total dans la région et l’époque de leurs intrigues. Je parie que si vous avez aimé Adenis , vous aimerez Baudin ,foi de Patoche .
Il y a tous les ingrédients dans ce bouquin pour me plaire, un peu de thriller, un peu d’historique, la découverte de l’époque, des personnages forts que l’on découvre au fil des pages et pour bien cimenter le tout, un peu d’amour. Très important l’amour !
J’aimerais beaucoup que Cécile Baudin nous fasse une suite, les personnages ainsi que le loup le mérite.
19/07/2024 à 12:46 4
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Comme des aiguilles sous la peau
8/10 Encore une bonne pioche ave ce troisième tome des enquêtes du commandant Jade Fontaine et de son équipe d’expert made in french.
Ana Kori nous a encore délivré une bonne histoire pleine de bon sens, un roman complet ou rien n’est laissé de côté, ce qui aboutit à une intrigue des plus intéressante.
On connait le meurtrier dès les premières pages et pourtant on ne s’embête pas une seconde grâce a la qualité d’écriture de l’auteure.
On vit l’enquête en total immersion avec l’équipe de Fontaine, la psychologie de tous les personnages bon ou mauvais est complète et pertinente, rien n’est laissé au hasard, tout est expliqué de A à Z , c’est ce qui fait la force de ce bouquin d’ailleurs , tout du moins à mon sens .
Cette fois ci l’histoire se déroule à Orléans ou ce qui fait penser à un tueur en série perpétue ce qui ressemblerait à des crimes homophobes avec un petit truc en plus, car il les embaume, les maquille, les habille et les dispose pour que cela ressemble à un tableau.
C’est vraiment bien foutu, le rythme est soutenu, çà fait vrai.
Bien sûr j’aurais tendance à vous dire qu’on peut lire ce bouquin sans en avoir lu les deux premiers mais ce serait dommage, Surtout parce cette troisième histoire débute quelques jours après la fin du roman précèdent, et vous rateriez l’historique de cette équipe de flic soudée qui évolue au fil des bouquins .
16/07/2024 à 15:55 2
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Le Loup des Cordeliers
8/10 En fin de compte, cela fait très peu de temps que je lis des romans qui se considèrent historiques. Déjà à l’école je n’aimais pas trop cette matière qui me gonflais très légèrement, je n’en avais rien à faire que le cheval d'Henri IV soit blanc ou que Berthe de Laon ai eu réellement de grands pieds bien qu'elle a enfanté d'un petit Charlemagne qui deviendra grand . Comme je l’ai déjà dit, dès que çà remontait sous le 20 -ème siècle, j’avais un blocage temporel aigu.
Bon çà va mieux depuis 2/3 ans ou j’arrive maintenant à prendre du plaisir à lire des romans thrillers, des à suspense ou bien noirs à travers un historique bien obligatoirement méconnu pour moi.
Je vous vois venir avec vos grands sabots à dire «il est nul le Patoche en histoire » langue de vipères que vous êtes, non j’ai les bases historiques mais que je n’ai jamais creusé les faits ou époques.
Et là avec ce premier roman d’Henri Loevenbruck de la série « Gabriel Joly », j’ai appris énormément de chose de l’époque pré-révolution française. Jaime bien maintenant ce genre de bouquin qui distille une intrigue fictive parmi du réellement historique, çà permet pour les rébarbatifs comme moi de se cultiver tout en se divertissant.
En accord avec certain de mes camarades lecteurs, j’ai trouvé que l’histoire réelle prenait un peu trop le pas sur le fictif, bien que cela ne m’a pas trop gêné. De même que certaines facilités de l’intrigue soient un peu trop prononcées mais bon çà passe grâce au talent de l’auteur.
C’est marrant de croiser toutes les personnalités de l’époque, de découvrir d’où vient le nom à la création de l’Assemblée nationale ou déjà , à priori , c’était un beau bordel, on pouvait perdre la tête aussi à l’époque.
Ce roman est le premier d’une série qui en compte déjà quatre, Je m’en réjouis d’avance et vais continuer bien évidemment parce qu’Henri Loevenbruck est un sacré conteur d’histoire.
19/06/2024 à 12:02 3
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Wayward Pines : Destruction
8/10 Ben mes aïeux, quelle trilogie nous avons eu là !
I love Blake, i love Crouch, I love tout le monde en règle générale mais là i love plus encore l’auteur pour cette histoire incroyable et surprenante.
Le principe d’une bonne trilogie, c’est d’avoir une fin réussie et ce fut le cas avec ce troisième roman.
J’ai encore une fois bouffé ce dernier opus avec une voracité persistante tellement l’ensemble est d’une qualité indéniable.
Surprises et questions sur le premier opus, confirmation de surprises et suspens en suspend dans le second, surprises toujours et encore pour le dernier avec une question substantielle qui m’as tarabusqué les neurones continuellement : p’tain mais qu’est ce qui va nous sortir cet auteur diabolique comme final pour ne pas nous décevoir !
C’est vrai quoi, cela m’aurait ennuyé gravement de me taper environ vingt-cinq heures de lectures addictives et d’avoir une fin pas à la hauteur. Bien heureusement ce ne fut pas le cas avec une fin que je n’avais pas vu venir et parfaitement réussie pour clôturer intelligemment cette magnifique trilogie.
En tout cas, ce dernier tome porte bien son nom « Destruction », on assiste bien, avec un suspens toujours omniprésent, à une destruction mais pour aller ou, pour faire quoi ?
Bah, Il vous faudra le lire pour le découvrir, vous ne perdrez pas votre temps, croyez-moi.
Il ne me reste plus maintenant qu’à hisser Blake Crouch sur la voute céleste de mes auteurs favoris dont il fait partie dorénavant et de découvrir vite, très vite les deux derniers romans que je n’ai pas encore lu de cet auteur surprenant .
18/06/2024 à 11:21 9
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Nuits Appalaches
8/10 Je découvre pas mal d’auteur américain depuis le début d’année et il faut bien le dire, je suis agréablement surpris par leurs qualités d’écritures. Apres Peter Farris et S.A. Colby , c’est au tour de Chris Offut d’essayer de m’ouvrir encore plus d’espace de liberté dans mes lectures et c’est en parti réussit .
Après la Géorgie de Farris , la Virginie de Colby ,me voilà arrivé dans le Kentucky d’Offutt .
C’est un des points communs de ces trois auteurs qui nous font vivre avec ravissements des romans noirs ou des thrillers dans leur région fétiche, des histoires très rurales situées généralement dans la deuxième moitié du siècle dernier.
Chris Offutt nous sert là un bon roman noir plein d’humanité, de simplicité et nous décrit parfaitement les lieux, l’ambiance de l’époque à travers un roman court mais ou l’essentiel nous est conté.
On en apprend pas mal sur le survivalisme, Tucker le héros est une sorte de mac Gyver qui respecte et se sert de tout ce que peut donner la nature et j’ai trouvé ça intéressant.
L’histoire de Tucker, jeune rentrant de la guerre de Corée qui va tout employer pour préserver le havre de paix qu’il a su créer avec sa femme Rhonda et leurs enfants, de préserver l’amour de leur petite famille malgré toutes les difficultés auquel ils vont être confrontés pendant une peu plus de quinze ans . Beaucoup d’humanité pour ces personnages malmenés dans la vie sociale et qui se servent de leurs forces, leurs amours et leurs courages sans faille pour s’en sortir qu’importe le moyen.
Violence contre sensibilité, un combat pour une vie meilleure.
17/06/2024 à 15:36 8