QuoiLire

345 votes

  • La Dernière Nuit à Tremore Beach

    Mikel Santiago

    5/10 De nombreuses critiques présentent Mikel Santiago comme le Stephen King espagnol. Si cet auteur n'a pas la maestria du roi de l'horreur, on trouve néanmoins quelque éléments qui permettent de justifier ce surnom.

    Tout d'abord, le récit laisse la part belle à la mise en situation : la vie de la localité, le passé du personnage principal, son état d'âme et sa psychologie, sont installés progressivement avant d'amener l'événement qui va rompre le cours de la vie. L'auteur y va par touches successives, un peu de psychologie, puis un peu de passé, une pointe de vie locale. L'auteur est avec nous, comme avec une grenouille dans une casserole. Il monte progressivement la température pour nous amener le doute dans l'esprit du héros, et parallèlement dans celle du lecteur.

    Car le doute est bien le sujet principal du livre : est-ce que l'événement naturel dont est victime le héros l'a rendu fou, ou est-il victime de précognition, ou est-ce que ses voisins complotent d'une manière ou une autre contre sa vie et à quelle fin ? Et en bon lecteur amateur d'enquêtes nous pouvons pousser les hypothèses un peu plus loin : ne serait-ce pas éventuellement une trouble d'origine extra-terrestre ?

    Bref si l'auteur est souvent comparé à Stephen King, nous dirions qu'il est plutôt dans le veine de David Lynch qui adore le mélange entre le réel, le vécu, le rêvé, le fantasmé. On aurait peut-être aimé plus de folie, plus d'événements extraordinaires qui viennent altérer la vie du héros.

    Si le livre n'est pas un modèle de vivacité dans sa trame, le style littéraire de Mikel Santiago est facile à lire, d'une grande fluidité, sans détails alambiqués et donc très agréable.

    07/09/2016 à 21:03 2

  • La Fille de Brooklyn

    Guillaume Musso

    5/10 Rendons à César ce qui est à César : Guillaume Musso est un formidable conteur, à la plume légère et fluide. Le lecteur passera donc un bon moment à la lecture de La fille de Brooklyn. rapidement projeté dans l’histoire qui démarre dès les premières pages, le lecteur s’identifiera facilement aux mésaventures du héro, à sa course-poursuite internationale. L’auteur maîtrise l’art du page-turn à la perfection, le lecteur aura donc du mal à suspendre sa lecture.

    Si cela peut passer du côté histoire, c’est au niveau des personnages que cela cloche : à la limite du cliché, ils n’ont pas de réelle structure et encore moins de vraie psychologie. Ils sont donc lisses, sans beaucoup de consistance.

    Les amateurs de thriller auront découvert bien avant la fin le dernier retournement, aussi ne le recommanderai-je pas la lecture de ce livre un peu trop « conventionnel » aux solutions faciles et donc un final quelque peu décevant.

    Ayant découvert ce livre sous sa forme de livre audio, je me dois de souligner la qualité de la lecture : claire, rythmée, avec une pointe de mise en scène, son écoute est très agréable et possible que ce soit dans sa voiture ou dans les transports en commun.

    Au final, ce livre atteint son objectif : plaire au plus grand nombre, raconter une histoire à suspense difficile à lâcher, même si les amateurs de thrillers machiavéliques auront une impression de déjà vu.

    31/12/2017 à 11:19 2

  • La Griffe du diable

    Lara Dearman

    3/10 Je ne connaissais pas Lara Dearman mais j'avoue ne pas avoir été convaincu par son roman.

    Si son phrasé est agréablement à lire, son style manque sérieusement de rythme, d'accroche pour le lecteur. L'histoire a du mal à décoller, l'enquête frise le zéro de tension.... par contre les répétitions sur les raisons du retour de l'héroïne sur son île natale ou la description de la géographie, des us et coutumes de Guernesey fleurissent à chaque chapitre.

    Bref, arrivé péniblement à la centième page, j'ai décidé de laisser tomber par ennui.

    06/12/2021 à 20:41 2

  • La Lisière

    Niko Tackian

    8/10 Alors que j'avais été plutôt déçu du précédent roman de Niko Tackian, Solitudes, j'ai adoré celui-ci.

    Est-ce parce que j'ai lu ce livre sur les lieux de l'histoire pendant mes vacances ? Certainement un peu, mais ce n'est pas uniquement pour cela.

    Tout d'abord la région qui est guère présente dans les romans policier, le centre Bretagne, les Monts d'Arrée (qui ont été ravagés par les incendies l'année dernière), où les légendes constituent un excellent terreau pour faire pousser les histoires.

    Ensuite les personnages sont bien structurés, différents et qui se révèlent au fil de l'histoire. Je suis particulièrement sensible à cela d'un auteur qui à chaque livre (ou presque) se réinvente un univers à chaque roman.

    Et puis intrigue qui nous fait réfléchir, chercher la clé.

    24/08/2023 à 20:36 2

  • La Porte de Bosch

    Christophe Vasse

    7/10 Rares sont les romans fantastiques qui, d’une part tiennent en haleine le lecteur, et d’autre part ne tombent pas dans des facilités romanesques maintes fois rabattues.

    Christophe Vasse mêle avec doigté un subtile mélange de course poursuite à énigme qui fit le succès d’un certain Dan Brown, mais ici en trouvant la magie du récit au travers d’événements fantastiques survenant autour d’un tableau présumé de Jérôme Bosch. Il faut dire que les tableaux plutôt torturés et bourrés de symboles de ce dernier constituent un excellent terreau pour qui a un peu d’imagination.

    L’auteur nous amène aux quatre coins du monde enquêter pour trouver explication à l’incarnation de sujets d’un tableau : quelle en est la raison ? y a-t-il une finalité ? ou un moyen d’arrêter le processus ?

    Autant de questions que devront résoudre le propriétaire du tableau et une cartomancienne qu’il embauche.

    Pour un second roman, l’écriture est fluide et captivante, les personnages sont bien construits, et l’histoire originale.

    Un très bon roman qui pourrait passionner même les lecteurs qui ne sont pas amateurs de fantastique.

    05/11/2023 à 20:53 2

  • La Ronde des innocents

    Valentin Musso

    7/10 C'est la première fois que je vous lis un roman de Musso, non pas que je sois tombé malade, mais surtout qu'il s'agit d'un roman de Valentin et non pas de son frère Guillaume.

    Contrairement à son frère, ce roman nous offre une intrigue habilement ciselée, avec finesse. Même si dans le fond bon nombre de romanciers ont utilisé cette thématique (même Stephen King) , celle-ci est amenée finement et délicatement introduite au cours de l'enquête. Je ne pourrais malheureusement pas en dire plus de peur de divulgâcher le roman.

    Les personnages sont à la fois bien différents, complémentaires, mystérieux; ils dévoilent leur intimité, leur fragilité au fur et à mesure des pages, sans tomber dans les clichés (sauf peut-être pour certains sur la fin).

    Le style est agréable à lire; l'auteur n'usant pas de toutes les techniques du page turner, l'histoire reste captivante tout en laissant quelques moments de respiration au lecteur.

    Une belle découverte, un premier roman très réussi et maîtrisé.

    28/12/2022 à 18:44 2

  • La Tour Sombre, t.1 : Le Pistolero

    Stephen King

    5/10 Bien qu'étant un fervent amateur des romans de Stephen King, j'avoue avoir eu un peu de mal à me projeter dans ce livre. Sans doute est-ce du à la jeunesse de l'écrivain au moment de la première rédaction de ce livre, en qu'en bien même le maître du suspense l'a quelque peu retouché à l'issue de la rédaction du 8ème et dernier tome pour en assurer une cohérence globale, la structuration des phrases et la fluidité du récit ne sont pas celles dont nous sommes coutumiers de cet auteur.

    Par contre, il est indéniable que ce premier tome constitue bien une entrée d'une saga. L'auteur laisse planer un certain flou sur ses personnages, leur origine, leur destinée, se contenant de les mettre dans une course poursuite à mort. Alors que l'histoire du tome 1 se déroule dans un far west mi-ruée vers l'or, mi-post apocalyptique, il est fait mention d'une certaine tour, de souvenirs d'un monde proche du notre de la fin du siècle précédent pour un personnage tiers,

    Cependant, on voit que Stephen King a voulu faire sa version du Seigneur des anneaux car nous y trouvons de nombreux points communs. Tout comme pour Frodon, le héros de Stephen King est en quête d'identité et va se découvrir au travers d'une quête qu'il croît accomplir en tuant l'homme en noir.

    Bref, un premier tome qui ne donne pas forcément envie de lire la saga dans son entier, mais qui recèle sans doute de nombreux indices pour qui sera assez téméraire pour lire les volumes suivants.
    (quoilire.wordpress.com/2017/08/01/stephen-king-la-tour-sombre-tome-1-le-pistolero/)

    01/08/2017 à 18:38 2

  • Le Cas Malaussène

    Daniel Pennac

    7/10 "Le cas Malaussène - Tome 1 : Ils m'ont menti" reprend et respecte la recette qui fit le succès littéraire de la Saga Malaussène :un beau bordel orchestré par une famille iconoclaste, un poil déjantée. Plusieurs histoires en parallèle, qui vont bien sûr converger les unes vers les autres, menées par des personnages tous les plus originaux les uns que les autres

    Je rassure les amateurs de la série, qui comme moi, ne l'auraient pas compulsé depuis plusieurs années, l'auteur ré-introduit chaque personnage par de subtiles et courts rappels. De plus, un répertoire des noms figure en fin de livre pour rafraîchir la mémoire de chacun à n'importe quel moment de l'histoire.

    Un regret cependant dans ses retrouvailles de la famille Malaussène : la sobre couverture des éditions Gallimard nous fait regretter les versions poches des précédents épisodes illustrées par Tradi. En espérant que cette lacune sera corrigée dans un an, lors de sa sortie en petit format.

    On n'attend plus que la suite, à paraître à la prochaine rentrée littéraire de janvier 2018

    26/01/2017 à 19:58 2

  • Le Cri

    Nicolas Beuglet

    9/10 A peine le livre terminé et refermé, la première impression que laisse ce livre est la densité. Densité du sujet, densité des actions.

    Car si le livre démarre sur un banal décès, l’héroïne va rapidement entraîner le lecteur dans une course folle contre la montre. Course folle qui ne lui laissera guère le temps de se reposer et au lecteur d’occasion de refermer temporairement le livre. Donc vous êtes prévenu, vous savez quand vous aller ouvrir le livre mais pas quand vous allez le refermer… à moins de ne l’avoir terminé d’une traite.

    Densité du sujet, car si le thème du livre peut paraître quelque peu fantasque, l’auteur nous révèle en fin de livre que son histoire est basée sur des faits réels et que seule son imagination n’a fait que les extrapoler pour en dresser le contexte ultime du roman. Cependant l’auteur sait expliquer simplement les différents sujets scientifiques (psychologiques et physiques) abordés pour que tout chaque lecteur puisse comprendre le concept et l’étendu de leur signification.

    Malheureusement, comme tout premier livre (en fait c’est le second livre de Nicolas Beuglet), celui-ci a quelques défauts de jeunesse.

    On remarque ainsi quelques erreurs temporelles comme le passage à la banque. Il est indiqué que celle-ci ferme à 19h, que les héros font un rapide point à leur sortie de cette banque et qu’ils quittent les lieux vers minuit.

    Et puis il y a le syndrome Jack Bauer, le héros de 24h chrono : omniprésence du téléphone mobile qui fonctionne tout le temps, sans jamais être rechargé, qui capte dans tous les pays, dans les zones les plus reculées et inhospitalières, sur terre comme sous terre, même dans des zones militaires ultra-sécurisés. Franchement il faudrait qu’un jour on me donne les références du modèle du téléphone mobile et de l’abonnement, car personnellement dès que je vais un peu à la campagne, je n’ai plus que les appels d’urgence disponibles.

    Cependant le roman est bien construit, la psychologie et le passé des personnages sont dévoilés au compte-goutte tout au long de l’histoire. On aurait aimé avoir un certain équilibre dans les défauts entre personnages, Christopher apparaissant un peu trop parfait.

    Un très bon roman écrit par un auteur à la plume efficace dont il faudra suivre les prochaines publications.

    01/11/2016 à 20:06 2

  • Le Dernier Chant

    Sonja Delzongle

    5/10 J'ai un sentiment mitigé à la lecture de  la dernière production de Sonja Delzongle: autant l'idée de départ est originale, autant la suite tire en longueur, en simplicité, en raccourcis et en erreurs.
    Cependant on passe un bon moment de lecture avec un message écologique de fond intéressant.

    27/04/2021 à 20:58 2

  • Le Jour de ma mort

    Jacques Expert

    5/10 Jacques Expert change un peu de style pour nous proposer un roman / thriller psychologique où la seule intrigue est de savoir si le personnage va réellement mourir à la fin; même si on devine facilement la chute du livre.

    Un roman agréable et rapide à lire mais qui n'est pas le meilleur roman de cet auteur.

    04/08/2021 à 21:06 2

  • Le Livre des Baltimore

    Joël Dicker

    6/10 Dans ses précédents romans, Joël Dicker nous avait habitué à des romans policiers à rebondissements et revirements de dernière minute. Si le twist final est toujours présent pour donner une autre vision, ou la réalité, à l'histoire à laquelle il nous convient pendant 500 pages, il déroge à sa règle du roman policier.

    Dans Le livre des Batlimore, le roman policier cède place à une formidable saga familiale que l'on suite au travers du parcours de3 cousins et leurs amis qui jalonnent leur vite. Ne vous attendez donc pas à une enquête, à des meurtres ou des crimes, et ne cherchez pas le meurtrier; cette fois-ci vous devrez vous contenter de deviner ce que peuvent être le Drame et le twist final de l'histoire. Malheureusement, pour les lecteurs habitués aux thrillers de ces dernières années, ce Drame et ce twist final paraîtront bien fades par rapport ce dont à quoi ils ont coutume de lire.

    Malgré cela, Joël Dicker livre un livre très agréable à lire, toujours aussi bien écrit et fluide. Le livre conçu un peu comme un journal intime alterne l'histoire des Baltimore dans les années 90 avec celle "du temps présent". On découvre à la fois l'origine de certains événements, leur impact dans le temps présent, même si le cheminement de l'un à l'autre n'est donné au compte-gouttes au fur et à mesure des pages.

    Comme toute saga familiale, la force d'un tel livre tient en la composition des personnages, de leur architecture, leur psychologie. Joël Dicker maîtrise parfaitement ce genre littéraire en nous offrant des personnages clairement différents et identifiables, sans être trop nombreux pour rapidement les resituer dans l'histoire.

    Au final, une belle saga familiale mais qui ne conviendra pas aux amateurs de romans policier ou de thrillers.

    02/05/2020 à 08:58 2

  • Le Loup peint

    Jacques Saussey

    9/10 Je ne connaissais pas cet auteur et c'est une très belle découverte. Le loup peint est son dernier roman et on remarque tout de suite une certaine maîtrise de la trame romanesque, du maintien du suspense, des revirements et des coups de théâtre. Si la structure est maîtrisée, la fluidité de l'écriture l'est également. La lecture de ce livre coule sans peine et se transforme rapidement en un très bon moment de détente.

    Ensuite l'histoire est également excellente. Elle s'inscrit dans la lignée de Catch 22, ce roman horrible où le héros, quoi qu'il fasse pour résoudre un problème, fait face à de plus en plus de soucis de gravité grandissante. Une histoire improbable, mais tellement improbable qu'elle pourrait être vraie. Les personnages sont tellement bien dépeints que l'on prend pitié du héros, on aimerait l'aider, le conseiller, hurler pour ne pas aller quelque part. Bref, le lecteur voit défiler non seulement les pages mais l'action devant ses yeux un peu comme au cinéma.

    Enfin, comme vous l'aurez remarqué dans l'extrait ci-dessus, l'auteur ne manque pas d'humour et n'oublie pas de faire des clins d’œil à ses pères.

    Un très bon roman qui nous fait dire que nous croiserons une prochaine fois cet auteur dans nos lectures.

    13/11/2016 à 20:56 2

  • Le Miroir de Cassandre

    Bernard Werber

    5/10 Parler de ce livre est assez compliqué, tout comme le livre.

    On connaît Bernard Werber pour sa série des fourmis ou de romans de science-fiction (pas toujours très réussis); Le miroir de Cassandre est atypique et ne s'inscrit dans aucune autre de ses séries.

    Sous couvert d'une histoire à tendance science-fiction d'une petite fille amnésique découvrant une montre donnant la probabilité de mourir dans les 5 secondes, Bernard Werber offre à nouveau un livre réflexion sur la place de l'Homme dans le monde, son impact sur la nature et son devoir de réaction pour pouvoir continuer à vivre sur cette Terre. Alternant donc aventures et réflexions, ce livre est tout de même agréable à lire, ne sombre pas dans un essai écologique.

    La force de ce livre réside dans les personnages : originaux (des clochards), aux personnalités bien trempées, au vocabulaire haut en couleur, aux passés chargés et tourmentés. Ils sont touchants dans leur malheur, attachants avec leurs grands cœurs, émouvants dans leur vécu.

    Notons que l'auteur se joue de lui en faisant des références explicites à certains de ses précédents romans comme L'arbre des possibles (dont le site Internet attenant existe toujours).

    La version audio n'est pas une simple lecture, c'est une véritable théâtralisation : lecture faite par plusieurs artistes, jeu, modification des voix en fonction des personnages, bruitage. On est littéralement projeté dans l'histoire. Le seul point négatif est le niveau sonore inégal entre les différentes voix nécessitant l'adaptation incessante du volume de votre radio, et ce d'autant plus si vous avez un bruit environnant comme en voiture.

    19/10/2017 à 21:13 2

  • Le Miroir des âmes

    Nicolas Feuz

    7/10 La mémoire des âmes est un livre dans lequel Nicolas Feuz y a mis toute son âme puisqu'un des principaux protagonistes de l'histoire est Procureur de la République comme lui.

    Par rapport à Horrora Borealis, seul autre livre que j'ai lu de cet auteur, le roman est un peu moins rythmé, beaucoup plus noir et violent. certaines parties m'ont fait penser à Mattias Köping, aussi certains lecteurs ne pourront pas accepter les dits passages.

    On plonge dans les bas fonds de la Suisse que l'on ne pensait pas exister dans ce pays. Pègre albanaise, traite et prostitution, attentat.... le livre est dense.

    Alors si le twist final est un peu convenu pour ce genre littéraire, l'auteur a l'intelligence de ne pas l'amener comme un cheveu sur la soupe. bien au contraire, il sème de petits indices tout au long du roman et ne dévoile l'astuce qu'à la fin du roman.

    L'écriture et la décomposition du livre en chapitres courts rendent agréable et rapide la lecture de ce livre qui sera un bon intermède entre deux autres romans beaucoup plus volumineux.

    25/08/2022 à 17:42 2

  • Le Prieuré de Crest

    Sandrine Destombes

    5/10 Le prieuré de Crest n'est ni excellent ni mauvais, il est simplement bon.

    Si l'intrigue et l'enquête sont assez banales et ne présentent pas de grande surprise, le grand intérêt du roman réside dans les personnages. Que ce soit du côté des gendarmes ou bien des sujets de l'enquête, ils sont variés, complexes, attachants ou haïssables, drôles ou sérieux.Leur variété constitue une des grandes forces de ce livre.

    Ce roman est tout de même une belle découverte dans les relations des gendarmes, entre ceux de la campagne proche des habitants et ceux des villes appelés en renfort sur les enquêtes complexes rompus aux dernières techniques d'enquête.

    Sans être un roman psychologique, la solution se trouve de ce côté. Car le sujet du livre tourne autour du fait que des femmes victimes des hommes désirent ne vivre qu'entre elles, sorte d'amazones modernes. Sans doute que l'origine de ce livre se trouve dans la déferlante MeToo et BalanceTonPorc qui a envahi le monde médiathèque quelques moins précédents la sortie de ce livre.

    Un roman policier agréable, petite parenthèse de fraîcheur entre deux romans plus noirs.

    12/08/2019 à 21:03 2

  • Le Principe de parcimonie

    Amédée Mallock

    9/10 Mallock, de son vrai nom Jean-Denis Bruet-Ferreol, photographe reconverti dans l’écriture, est un auteur de romans que je qualifierais de policiers traditionnels modernes.

    Le premier bon point est l’avertissement faite en début de livre par l’auteur : bien que ce livre soit le cinquième d’une série, il peut être lu indépendamment des autres sans aucun risque de divulgation des précédents, seuls quelques rappels et renvois figurent deci-delà.

    En effet, Le principe de Parcimonie fait appel à un commissaire, Amédée Mallock, digne de l’imagination des reines du Crime, un mélange d’Hercule Poirot d’Agatha Christie et d’Adam Dagliesh de P.D. James. Un enquêteur calme, un brin original, qui fait travailler ses petites cellules grises, pour qui l’action est laissée aux plus jeunes. Cependant contrairement au plus célèbre des belges, point d’égocentrisme ou de vantardise. La modernité vient de l’entourage de l’inspecteur, une équipe multi-culturelle, aux passés dans la police diverses et aux compétences variées (l’informaticien, …). Leurs histoires, leurs passions, leurs psychologies sont abordées par petites touches tout au long du roman.

    La modernité se trouve également dans la structure du livre : véritable turn-page, qui alterne entre enquête et méfaits dont les mises en scène sont des plus originales, parfois drôles, tantôt morbides. Il est très difficile de lâcher ce livre. C’est bien simple, en moi de 48 heures, je me suis enfilé les presque 600 pages.

    Et puis positionner son histoire dans un Paris en pleine crue centennale est tout simplement génial. Sans sombrer (sans mauvais jeu de mot) dans une vision apocalyptique de fin du monde, l’auteur a judicieusement intégré cet événement en élément de fond. L’enquête progresse ou stagne, l’eau monte ou gèle, les forces gouvernementales et municipales sont sont de plus en plus monopolisées.

    Enfin notons la très belle couverture qui est également le fruit du travail de Mallock.

    06/05/2016 à 21:17 2

  • Le Rituel de l'ombre

    Eric Giacometti, Jacques Ravenne

    3/10 Autant le dire tout de suite, je suis plutôt déçu de ce livre. J’avais tant attendu de la part de ce duo d’écrivains que je ne sais pas par quoi commencer.

    Je ne pense pas que l’on puisse classer ce livre dans la catégorie des policiers tant l’intrigue est faible et l’enquête inexistante, encore moins dans le genre des thrillers par la quasi-totale absence d’actions et de suspense.

    En fait, ce roman est plus une mise en situation d’une introduction à la franc-maçonnerie et ce sera le seul point positif de ce livre. Les auteurs, eux-mêmes francs-maçons, introduisent facilement cette « société parallèle », gomment les préjugés et les fausses idées, et rajoutent quelques petites anecdotes sur celle-ci.

    Ce qui est dommage puisque leur écriture fluide rend plaisante cette présentation de la franc-maçonnerie qui aurait eu tôt fait d’être rébarbative

    Mais pour parfaire mon avis et me rendre compte si c’est un loupé épisodique ou bien un duo d’écrivains au genre littéraire qui ne me convient pas du tout.

    A suivre.

    20/06/2017 à 20:28 1

  • Le Sang de l'hydre

    Marc Laine

    8/10 J'ai acheté par hasard ce livre. En fait il faisait partie d'un lot, et c'est donc sans en avoir entendu parlé ni avoir connaissance de son auteur que je l'ai abordé.

    Et pour un livre entendu ni d'Adam ni d'Eve c'est une bonne surprise.

    Les personnages sont intéressants, bien construits et attachants. Le rythme est plutôt soutenu même s'il y a quelques petites répétitions maladroites. La clé de l'énigme est sans doute un peu trop évidente pour un lecteur averti de romans policiers, mais Marc Laine sème au long de son récit des alternatives possibles qui nous font douter. L'auteur joue également avec le lecteur en amenant un petit twist à mi-livre qui en déroutera plus d'un.

    Enfin une mention toute spéciale pour la couverture que je trouve particulièrement réussie.

    Un livre à la qualité égale qui mériterait d'être plus connu.

    16/08/2021 à 18:53 2

  • Lëd

    Caryl Férey

    4/10 Les romans de Caryl Ferey sont avant tout une aventure, une voyage. L'auteur vous emporte dans le monde qu'il visite, qu'il vit.

    Après une période dans l’hémisphère sud du monde, l'auteur nous porte aux antipodes en allant dans la cité fermée et glacée de Norilsk. Dépaysement garanti tant pour l'atmosphère que pour le peuple condamné à une vie polluée dans un monde corrompu.

    Malheureusement pour le lecteur amateur de romans policiers ou noirs, la description de cette région s'éternise et l'aventure policière reste figée telle une congère au bord de la route.

    24/02/2022 à 20:52 2