La Dernière Nuit à Tremore Beach

(La última noche de Tremore Beach)

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  • 5/10 De nombreuses critiques présentent Mikel Santiago comme le Stephen King espagnol. Si cet auteur n'a pas la maestria du roi de l'horreur, on trouve néanmoins quelque éléments qui permettent de justifier ce surnom.

    Tout d'abord, le récit laisse la part belle à la mise en situation : la vie de la localité, le passé du personnage principal, son état d'âme et sa psychologie, sont installés progressivement avant d'amener l'événement qui va rompre le cours de la vie. L'auteur y va par touches successives, un peu de psychologie, puis un peu de passé, une pointe de vie locale. L'auteur est avec nous, comme avec une grenouille dans une casserole. Il monte progressivement la température pour nous amener le doute dans l'esprit du héros, et parallèlement dans celle du lecteur.

    Car le doute est bien le sujet principal du livre : est-ce que l'événement naturel dont est victime le héros l'a rendu fou, ou est-il victime de précognition, ou est-ce que ses voisins complotent d'une manière ou une autre contre sa vie et à quelle fin ? Et en bon lecteur amateur d'enquêtes nous pouvons pousser les hypothèses un peu plus loin : ne serait-ce pas éventuellement une trouble d'origine extra-terrestre ?

    Bref si l'auteur est souvent comparé à Stephen King, nous dirions qu'il est plutôt dans le veine de David Lynch qui adore le mélange entre le réel, le vécu, le rêvé, le fantasmé. On aurait peut-être aimé plus de folie, plus d'événements extraordinaires qui viennent altérer la vie du héros.

    Si le livre n'est pas un modèle de vivacité dans sa trame, le style littéraire de Mikel Santiago est facile à lire, d'une grande fluidité, sans détails alambiqués et donc très agréable.

    07/09/2016 à 21:03 QuoiLire (340 votes, 6.6/10 de moyenne) 2