Le Principe de parcimonie

5 votes

  • 9/10 Mallock, de son vrai nom Jean-Denis Bruet-Ferreol, photographe reconverti dans l’écriture, est un auteur de romans que je qualifierais de policiers traditionnels modernes.

    Le premier bon point est l’avertissement faite en début de livre par l’auteur : bien que ce livre soit le cinquième d’une série, il peut être lu indépendamment des autres sans aucun risque de divulgation des précédents, seuls quelques rappels et renvois figurent deci-delà.

    En effet, Le principe de Parcimonie fait appel à un commissaire, Amédée Mallock, digne de l’imagination des reines du Crime, un mélange d’Hercule Poirot d’Agatha Christie et d’Adam Dagliesh de P.D. James. Un enquêteur calme, un brin original, qui fait travailler ses petites cellules grises, pour qui l’action est laissée aux plus jeunes. Cependant contrairement au plus célèbre des belges, point d’égocentrisme ou de vantardise. La modernité vient de l’entourage de l’inspecteur, une équipe multi-culturelle, aux passés dans la police diverses et aux compétences variées (l’informaticien, …). Leurs histoires, leurs passions, leurs psychologies sont abordées par petites touches tout au long du roman.

    La modernité se trouve également dans la structure du livre : véritable turn-page, qui alterne entre enquête et méfaits dont les mises en scène sont des plus originales, parfois drôles, tantôt morbides. Il est très difficile de lâcher ce livre. C’est bien simple, en moi de 48 heures, je me suis enfilé les presque 600 pages.

    Et puis positionner son histoire dans un Paris en pleine crue centennale est tout simplement génial. Sans sombrer (sans mauvais jeu de mot) dans une vision apocalyptique de fin du monde, l’auteur a judicieusement intégré cet événement en élément de fond. L’enquête progresse ou stagne, l’eau monte ou gèle, les forces gouvernementales et municipales sont sont de plus en plus monopolisées.

    Enfin notons la très belle couverture qui est également le fruit du travail de Mallock.

    06/05/2016 à 21:17 QuoiLire (341 votes, 6.6/10 de moyenne) 2

  • 8/10 Il est difficile de parler de ce roman en adoptant Le principe de parcimonie, tant le lecteur en prend plein les mirettes. Grand spectacle en technicolor et en odorama, rempli de bruits et de fureur, ce nouveau Mallock est une vague qui renverse tout sur son passage.

    15/02/2016 à 06:33 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 4

  • 7/10 Cette cinquième chronique est un roman noir intelligent dont la lecture est à la fois savoureuse et ludique.

    11/02/2016 à 15:08 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 3

  • 9/10 En bref, je découvre un nouvel auteur sur lequel j'aurais dû me pencher bien plus tôt car il réussit parfaitement à redonner un coup de jeune aux thrillers grâce à une intrigue dense et complexe ainsi qu'à un personnage principal travaillé inhabituel mais vraiment attachant.

    08/02/2016 à 10:28 Riz-Deux-ZzZ (465 votes, 6.9/10 de moyenne) 1

  • 8/10 Cinquième roman de la série du Commissaire Mallock (et oui l’auteur a pris comme pseudonyme le nom de son héros), il peut être lu sans avoir au préalable fait connaissance avec le protagoniste divisionnaire, non pas au 36 mais au 13, puisque ses bureaux ont déménagé. Amédée entouré de son équipe, reflet de la diversité à la française, experts et profileurs réunis, va s’introduire dans le milieu artistique alternatif, pour résoudre une énigme criminelle qui ne se révèle meurtrière qu’au chapitre 31. Le tout au cœur d’une catastrophe naturelle puisqu’en cette fin d’année Paris connaît une crue centennale, suivie d’une glaciation, qui privent ses habitants de métro et les contraint à utiliser la barque ou le patin à glace … A côté de son équipe le commissaire sait recourir aux ressources atypiques et amicales et c’est une autre galerie de personnages bien sympathiques à découvrir. Le principal suspect passe du rôle de Robin des bois revisité par les scénaristes de Seven de David Fincher à celui de promoteur d’un vaste complot plus apparenté aux méfaits terroristes malheureusement d’actualité. Une enquête qui s’accélère au rythme de l’ampleur du désastre que Mallock cherche à déjouer et un final étourdissant, qui laisse le lecteur sans souffle.
    C’est donc le premier Mallock que je lis et j’ai beaucoup aimé. Un peu désappointée par le début un peu lent, mais vite rattrapée par le tourbillon dans lequel l’auteur nous entraîne. En conclusion je vais vite reprendre la chronologie de ces « chroniques barbares » pour mettre à jour mes fiches !
    Pour la petite histoire, la référence à Ockham et à son rasoir me fait penser à Henri Loevenbruck qui lui attribue une méthode d’élucidation des enquêtes alors que Mallock y voit sa source sans « le petit prince »… chacun reconnaîtra les siens !

    24/01/2016 à 16:30 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 3