QuoiLire

345 votes

  • Selfies

    Jussi Adler-Olsen

    6/10 Pour les habitués de mon blog, vous noterez que je n'ai pas classé Selfies dans la catégorie des thrillers mais dans celle des romans policiers. En effet, même si les victimes de ce roman ne vivent pas de bons moments, le niveau de noirceur dans les romans actuels font que ce livre est gentillet. Cependant j'avoue avoir bien aimé l'imbrication des différentes affaires qui donne un peu de piment à ces affaires relativement simples qui ont un peu de mal à démarrer.

    Les fidèles lecteurs de Jussi Adler-Olsen vont avoir la joie de retrouver l'équipe du département des cold cases de Copenhague, le département V : la rudesse de Carl Morck, la folie de Rose ou d'une de ses autres personnalités, le mystérieux Assad et le timide et amoureux transi Gordon. C'est d'ailleurs le grand intérêt qu'auront les lecteurs dans ce septième tome qu'est de suivre les aventures de cette troupe, et de connaître un peu plus de leur passé et de leurs mésaventures. Les lecteurs seront ravis car la moitié du livre porte sur ce point.On aimerait cependant que les révélations sur Assad soient plus nombreuses pour enfin découvrir l'identité de celui-ci.

    Si l'écriture est toujours aussi impeccable et fluide, la limite dans ce livre à une lecture rapide et agréable est la multiplicité des personnages qui nécessite une petite gymnastique cérébrale pour se souvenir de tous les protagonistes et de les resituer au fur et à mesure de l'histoire.

    Je conseillerais donc ce livre aux fidèles lecteurs des aventures du département V.

    10/07/2017 à 21:34 2

  • Solitudes

    Niko Tackian

    6/10 Depuis deux romans, Niko Tackian s'aventure en montagne. Après Avalanche Hôtel, l'auteur nous amène au plus près de la montagne, va nous la faire découvrir dans ce roman à suspense en projet ses personnages dans le Massif du Vercors et les entraînant même dans une tempête de neige. Un milieu inhospitalier qui paradoxalement va accueillir les protagonistes de l'histoire et révéler au grand jour la vérité.

    On comprend rapidement que la solution à l'énigme se trouve dans l'histoire parallèle et que le personnage amnésique n'est pas "tout blanc comme neige".

    Comme l'écriture est plaisante et fluide, nous poursuivons facilement cette lecture qui tourne au ralenti, et arrivons au final qui malheureusement ne recèle guère de surprise.

    Un agréable moment de lecture d'un roman au suspense psychologique, même si pour un thriller psychologique dans la neige je vous conseillerais plutôt Six fourmis blanches de Sandrine Collette.

    04/01/2022 à 08:19 2

  • Stigmate

    Jérôme Camut, Nathalie Hug

    6/10 Ce second tome est beaucoup plus axé sur la psychologie de Kurtz, cette machine de méchanceté et du taylorisme du crime. Les auteurs nous dévoilent la méthodologie et la montée en puissante de Kurtz, machiavélique, intelligent et insaisissable. On est donc loin du rythme et de l'intensité du premier tome, sans pour autant avoir un livre plan plan.

    Autre grosse différence avec le premier tome est le retournement des rôles, le chasseur devient chassé. Mais comme dit le dicton, on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, et ce vieux renard à plus d'un tour dans son sac pour retourner la situation.

    Sans doute pas le meilleur livre de la tétralogie (même si je n'ai pas encore lu les deux derniers tomes), mais il constitue la pierre angulaire du récit et est le tome autour duquel l'histoire va prendre un nouveau virage.

    12/12/2018 à 19:47 2

  • Toi

    Zoran Drvenkar

    6/10 Si la première moitié du roman de Zoran Drvenkar est un peu poussif et orienté dans la présentation des personnages, la seconde partie est beaucoup plus prenante avec de nombreux rebondissements expliquant la relation entre ceux-ci.

    17/01/2021 à 20:52 3

  • Tu tueras l'ange

    Sandrone Dazieri

    6/10 i je devais résumer ce livre sans en dévoiler le contenu, je dirais que ce livre est un subtil mélange de romans de Donato Carrisi, de Jacques Saussey et de Laurent Loison. L’idée est originale, d’actualité, où l’auteur a su insuffler une grande créativité à partir de solides bases historiques.

    J’ai apprécié de retrouver le duo Dante et Colomba, mais j’ai trouvé que dans cette seconde aventure leur attitude et leur psychologie tenait plus de la caricature que d’une originalité. Par exemple, concernant Dante, l’auteur recourt à la claustrophobie de son personnage quand ça l’arrange. Je vous laisse d’ailleurs prêter attention à la lecture de ce livre du passage dans lequel Danta agit à l’encontre de sa phobie sans s’en soucier, ni avant ni après.

    Un des gros reproches que nous pouvons faire à ce livre est l’irrégularité de son rythme. Si le début entraîne le lecteur dans un rythme effréné, arrivé au premier quart du livre, tel un soufflet au fromage à la sortie du four, le rythme retombe. L’enquête progresse, les indices apparaissent tels des cheveux sur la soupe, aucune fausse-piste, aucun cul-de-sac, une enquête quasiment idéale. L’histoire filant tellement en ligne droite que le cliffhanger final ne surprendra personne.

    En conclusion, je conseillerais ce roman pour ceux qui ont apprécié le premier tome et qui souhaitent lire la trilogie.
    (quoilire.wordpress.com/2018/06/30/sandrone_dazieri_tu_tueras_l_ange/)

    30/06/2018 à 17:47 2

  • Captifs

    Kevin Brooks

    5/10 Déjà je trouve que la couverture de ce livre qui résume à mon sens assez bien la quatrième de couverture : une souris enfermée dans un labyrinthe dont on se demande si elle va trouver la sortie. Cela ne peut nous mener qu’à deux hypothèses : soit le livre va se livrer à une lutte pour trouver la sortie, soit cette énigme est le fruit d’une expérience….. à moins que ce ne soit les deux en même temps.

    Si sur le principe cela nous fait penser à certains autres livres à succès du genre comme Battle Royal ou Hunger Games, ou des films d’horreur comme Saw, auquel l’auteur fait lui même référence au travers de l’analyse de la situation par l’un de ses personnages, ce livre fait la part belle à la psychologie des personnages, de l’évolution de leur (dés)espoir, plus qu’à l’action, le stress, ou aux épreuves que le maître du jeu fait subir à ses prisonniers.

    Le lecteur se projettera rapidement dans la situation d’autant plus vite que le roman est écrit à la manière d’un journal intime, et fera en quelque sorte équipe avec ce personnage. Avec lui, nous partageons ses craintes et interrogations sur les raisons de cet emprisonnement, sur les moyens et stratagèmes pour s’en sortir.

    L’écriture est simple et efficace, très fluide à lire, ce qui en fait un bon petit livre qui constitue un très bon intermédiaire entre deux livres au suspense plus marqué.

    13/06/2016 à 22:03 2

  • Carnets noirs

    Stephen King

    5/10 Si les Carnets noirs sont la suite de Mr Mercedes, sachez que si vous n’avez pas lu le premier tome, rien ne vous empêche de lire le second. Les deux aventures sont indépendantes, cependant sachez que la lecture de ce second tome vous dévoilera les principaux éléments du premier tome. On retrouve donc les principaux personnages (l’ex-inspecteur, Jerome l’étudiant geek, …) mais uniquement dans la seconde partie du livre. Stephen King laisse le temps d’installer l’histoire de ce second tome avant de le relier à des éléments du premier.

    Concernant l’histoire, on ne peut pas dire que cela soit un grand thriller, et que cela est même décevant de la part de Stephen King. Non, l’intérêt de ce livre tient plus à un thème qui nous est cher : le rapport du lecteur aux livres, à son auteur favori et plus particulièrement à son livre fétiche. En cela les Carnets noirs ont de commun avec Misery la passion, la folie, d’un lecteur avec son auteur favori, ce qui constitue l’amorce du livre. Et, sans aucune certitude, je pense que l’auteur se confie à nous et nous fait partager l’origine de sa vocation littéraire en listant les grands romans ou héros de littérature.

    Enfin, pour les amateurs de livres numériques, méfiez-vous de la version numérique du livre. Je ne sais pas si c’est ma version d’epub, mais toujours est-il que j’ai le problème sur mes deux liseuses (une Nook Simple Touch et une Kobo H20): ironie du nom du livre, mais le texte apparaît en gris la plupart du temps, pour passer au noir dans quelques paragraphes. La lecture n’est donc pas des plus agréables même avec une liseuse rétro-éclairée.

    31/05/2016 à 21:24 3

  • Ce qui ne me tue pas

    David Lagercrantz

    5/10 David Lagercrantz a su reprendre les personnage et l’ambiance des œuvres de Stieg Larsson, et c’est un réel plaisir que de retrouver Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander dans de nouvelles aventures, l’enquêteur d’un côté la hackeuse rebelle de l’autre.

    David Lagercrantz a mis la barre haute puisque nos deux héros vont être confrontés aux agents secrets et à la mafia russe.

    Mais les bonnes surprises s’arrêtent là.

    Serait-ce pour ajouter quelques pages et obtenir un tome d’une taille comparable à ces ainés, mais les répétitions sont multiples. Par exemple, Lizbeth étant confronté à sa famille, l’auteur nous donne son histoire par les souvenirs de l’héroïne, puis par les informations collectées par les agences de renseignements, puis par la prise de connaissance de Mikael Blomkvist, puis par les méchants de l’histoire. Et cela sur 3 à 4 sujets. Par moment, on en a un peu ras-le-bol.

    Ensuite, le suspense est tout simplement massacré. Lors du final, alors que nous pourrions vivre le final en le partageant avec les héros, l’action est interrompue en plein mileu, la fin résumé lors d’un compte-rendu policier. Le lecteur de thriller que nous sommes est particulièrement frustré de cette tournure.

    Donc, un livre qui a le mérite de nous faire plaisir en retrouvant les deux héros suédois, mais qui n’a pas le niveau et la qualité littéraire des ces prédécesseurs.

    15/03/2016 à 19:56 1

  • Congo requiem

    Jean-Christophe Grangé

    5/10 Si le premier tome était déjà un pavé (800 pages), le second tome tient le rythme avec ces 736 pages; autant vous dire qu'il vous faudra armer de patience et de bons muscles pour lire et terminer ce second tome de la série de l'Homme clou.

    Un gros volume qui vous demandera du temps pour le lire; surtout dans la première partie. Se déroulant essentiellement en Afrique, à l'image de ses héros, le livre a tendance à s'enliser dans la boue rouge du sol africain. Si l'aventure est au rythme du continent, cette première partie nous révèle un pays, des peuples, des coutumes et une vie qui nous sont totalement inconnus. A défaut d'être le plus intéressant , cela a le mérite de combler un peu nos lacunes sur le Congo.

    Heureusement de retour sur le sol français, l'histoire passe la deuxième puis la troisième vitesse pour prendre un rythme de croisière confortable. Pour garder son lecteur en haleine, Jean-Christophe Grangé dévoile ses plus grands talents d'écrivain. Maîtrisant avec maestria la technique du page-turn, ce n'est pas avec deux, ni trois histoires en parallèle que l'auteur conte, mais bien quatre : on suit donc la vie, les enquêtes sur l'homme clou par les principaux membres de la famille Morvan : père, fils (2) et fille. N'est pas le plus fort celui que l'on pourrait croire. Les personnages révèlent une face cachée, leur psychologie évolue, aucun n'est personnage de second rôle, tous apportent leur pierre à l'édifice.

    Le point faible de Jean-Christophe Grangé est le final, souvent décevant. Même s'il est un peu au-dessus de la moyenne dans Congo requiem, il ne donne toujours pas la meilleure image de l'auteur.

    Enfin, pour profiter pleinement du second tome, je ne peux que vous conseiller de le lire à la suite du premier, et non pas comme moi à deux ans d'écart, le temps ayant effacé une bonne partie de mes souvenirs, des personnages, des rebondissements de Lontano.

    Donc, un bon livre, un peu long qu'il convient d'aborder dans la globalité de la série.

    31/12/2017 à 13:42 7

  • Conte de fées

    Stephen King

    5/10 Je suis un fan du Stephen King de la première  heure, de celle où l'auteur nous faisait vibrer avec une horreur survenant dans le quotidien de chacun : une personne qui prend en otage son romancier favori, une famille sous la menace d'un chien.  Les fois où je n'ai pas pu finir un de ses livres étaient autour de la fantasy avec La tour sombre.

    Avec Conte de fées, le maitre de l'horreur s'immisce une nouvelle fois dans ce genre littéraire, et malheureusement ce n'est pas le meilleur de lui même qu'il nous offre. Certes l'histoire est originale, agréable à lire dans laquelle il joue énormément avec les classiques des contes, et pas uniquement de fées, mais il n'y a guère de fantaisies (sans faire de mauvais jeu de mots) dans le récit.  Il y a également quelques répétitions, sans grand intérêt (la compréhension du langage ou sur l'écriture de l'autre monde ), qui ralentissent la lecture de ce très gros roman.

    Au final, ce serait presque la première partie dans le monde réel qui serait la plus prenante et qui aurait méritée une meilleure exploitation. Elle est pleine d'humanité et on aurait pu espérer un revirement de l'attitude du jeune homme en découvrant le trésor du vieil homme et son origine.

    Chez Stephen King, la bonté des héros est à réserver aux fans du maître.

    04/05/2023 à 18:32 4

  • Helena

    Jérémy Fel

    5/10 Suite à la lecture d'Helena de Jérémy Fel, mon ressenti est quelque peu mitigé.

    D'un côté je suis face à un livre qui dépeint de manière forte une société américaine comme le faisait à une certaine époque la série télévisée Desperate Hoursewives. D'un côté, une femme célibataire qui élève ses trois enfants conçus des pères différents; de l'autre une jeune fille douée pour le golf qui doit aller s'entraîner chez une tante. Et bien sûr les destins de ces deux familles vont se croiser, de manière horrifique.

    D'un autre côté, tout est caricatural dans cette histoire. Les personnages sont de pour clichés américains : la mère est obnubilée par la participation de sa famille au concours de mini-Miss, les pensées de la jeune fille sont plus adressées à son petit copain qui vient de la tromper qu'en sa préparation. Le meurtrier adore se badigeonner du sang de ses victimes ou de farfouiller dans les entrailles de celles-ci. Le flic est aveugle devant des preuves flagrantes d'un gros dysfonctionnement dans une maison.

    Cependant, la grosse force de ce livre est la psychologie des personnages. C'est d'ailleurs l'élément majeur du roman qui lui confère son caractère de roman psychologique. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agirait d'un thriller psychologique car malheureusement la tension n'est tenue que sur quelques pages au sein de ce gros pavé.

    Ce qui est bien dommage car l'écriture de Jérémy Fel est un exemple de fluidité, de rythme. Le lecteur rentre immédiatement dans l'histoire, mais risque de décrocher s'il est coutumier des pages-turners ou thrillers avec plus de peps.

    Bref, un roman en demi-teinte qui ravira sans aucun doute les amateurs du genre.

    24/09/2018 à 20:29 2

  • Il y aura des morts

    Patrick Senécal

    5/10 L'idée de départ du roman est tout simplement génial : un jour une inconnue vientvous dire que vous allez mourir avant de partir sans plus d'explication, et le lendemain vous êtes attaqué à la machette. Puis c'est le début de l'horreur, d'une chasse à l'homme dont vous êtes la cible. Le roman commence avec un rythme effréné, nous fait immanquablement pensé au film The Game de David Fincher, sans pour autant le parodier. Il va d'ailleurs rapidement s'en éloigner avec les premiers morts. Car oui, le livre porte bien son nom Il y a des morts dans Il y aura des morts.

    La bonne surprise du roman est le cross-over de l'histoire avec un autre roman de Patrick Sénécal. Cela est fait intelligemment et rappelle de bons souvenirs pour les fans de cet auteur.

    Malheureusement de nombreux défauts apparaissent dans ce roman.

    L'auteur insère en plein milieu d'une phrase une immense parenthèse afin de partager les pensées de son héros principal. Le problème est que la plupart du temps on perd le sens de la phrase principal, nous obligeant à la relire une seconde fois, et de se relancer dans l'histoire.

    Mais le plus pénible est la cumul des détails, des noms de routes, rues, espaces, parcourus par le héros. On est étourdi par cette déferlante de mots. La répétition des courses-poursuites lassent au fur et à mesure. Est-ce volontaire de l'auteur pour que le lecteur partage cet élément avec le personnage ? Si tel est le cas, ce n'est pas agréable et pas vraiment utile au récit.

    Enfin, la fin est non seulement décevante mais également idiote. Qui avec cette richesse passerait par cette méthode alambiquée au lieu d'acquérir ce qu'elle soit (oui ce n'est pas très clair dans cette critique, mais je voulais pas dévoiler la fin du livre).

    23/09/2018 à 19:58 3

  • Ils étaient cinq

    Sandrine Destombes

    5/10 Au premier abord, ce livre se présentait sous les meilleurs hospices : un départ original puisque ce ne sont pas les hommes de loi (policiers ou gendarmes) qui sont appelés pour se rendre sur un lieu de crime, mais carrément les criminels qui contactent un profiler pour le prendre à témoin de leurs exactions. En plus d'une vidéo montrant les supplices infligés à des personnes, un message mystérieux semble expliquer leur méfait.

    Les qualités rédactionnelles de Sandrine Destombes sont indéniables : la plume est fluide, avec du suspense, un rythme constant, des relances au bons moments pour conserver l'attention du lecteur. Le personnage principal, le Capitaine Antoine Brémont, est fort bien construit, l'auteur pense à nous faire partager ses sentiments et ses ressentis de l'enquête.

    Si cela est vrai pour le personnage récurrent des romans de Sandrine Destombes, malheureusement, cela n'est pas aussi vrai pour les personnages secondaires, que ce soient les autres enquêteurs composant l'équipe du Capitaine Antoine Brémont, ou bien les personnages centraux de l'enquête.

    L'autre faiblesse du roman vient de l'intrigue pour dont je trouve la solution un peu trop évidente. L'auteure pense à ses lecteurs et laisse tout au long de son roman de nombreux indices menant à la clé de l'énigme, et dès le titre du livre, un peu comme le Petit Poucet afin de ne pas perdre son lecteur.

    Mais ces défauts restent minimes, et sauf être un gros lecteur de romans policier et thrillers en tout genre, vous ne devriez pas découvrir trop vite le pot-aux-roses et passerez un agréable moment le temps de la lecture de ce livre.

    16/06/2019 à 21:12

  • Intuito

    Laurent Gounelle

    5/10 Si le début du roman est original avec l'introduction de l'intuition comme moyen d'enquête, une fois passée cette découverte, le thriller reste assez standard et prévisible.

    On passe un bon moment mais on est loin de se dire que Laurent Gounelle a écrit un roman mémorable.

    29/05/2021 à 21:03

  • L'Île du diable

    Nicolas Beuglet

    5/10 Une nouvelle fois Nicolas Beuglet nous entraîne dans une histoire inspirée de faits réels avec un pan de l'histoire stalinienne. Cet aspect inconnu sur lequel très peu de personnes ont publié, est à la fois effrayant et très intéressant de connaître un élément (de plus) des travers et dérives de cette dictature.

    L'histoire est trépidante et se déroulante à 200 à l'heure sous amphétamine, de la première à l'avant dernière page. D'ailleurs il est fortement recommandé d'avoir lu les deux premiers tomes, pour pouvoir embarquer dans cette aventure, car le rappel succinct en prologue du roman ne suffira pas à prendre le train en marche lancé à vive allure.

    Malheureusement, je n'ai pas retrouver les autres qualités des deux premiers romans (Le cri, Complot) de Nicolas Beuglet. L'enquête est (trop) rapidement conduite, les éléments s'enchaînant presque naturellement sans écueil, les caractères des principaux personnages n'évoluent pas, la conclusion de l'enquête et de l'histoire trop rapide, trop convenue et sans grande originalité. Mais ce sont les raccourcis de récit employés par l'auteur qui m'ont le plus dérangés comme les analyses ADN faites sur le lieu du crime en un rien de temps, alors que l'on sait que cela met plusieurs heures voire plusieurs jours.

    Un roman palpitant mais sans grande originalité en dehors des faits réels dont il s'inspire.

    29/09/2019 à 18:25 5

  • La Chasse

    Bernard Minier

    5/10 Dans La chasse je n'ai pas retrouvé la magie littéraire de Bernard Minier comme il se fut le cas dans Soeurs ou les premiers épisodes de la série Servaz. Bien que l'histoire soit intéressante, elle n'est pas aussi captivante et originale que ses prédécesseuses.


    Déjà le concept de chasse à l'homme nous fut gratifié par Jean-Christophe Grangé dans La dernière chasse; et le livre sort quasiment en même temps que son homonyme de Gabriel Bergmoser.

    Enfin, par moment on se demande si l'auteur en manque d'inspiration, à force de vouloir rendre réaliste et véridique son récit, n'a pas seulement transposer (pour ne pas dire copier/coller) des faits divers (voir l'énumération des villes ou les tribunes des militaires).

    Les fidèles trouveront essentiellement leur plaisir dans l'évolution du personnage principal et de son équipe.

    11/05/2021 à 20:39 2

  • La Chorale du diable

    Martin Michaud

    5/10 Avant de vous donner mon avis sur le livre, il faut savoir que je ne l'ai pas lu mais écouté... et pour faire original lu par un acteur du cru, donc avec l'accent canadien, ou plutôt québecois devrais-je dire. C'est une expérience intéressante car si elle donne une certaine dose de véracité, notre oreille n'est pas habituée. En conséquence, on a tendance à décrocher de l'histoire et de perdre le fil de la lecture.

    En soi Martin Michaud  n'offre pas d'histoire très originale avec La Chorale du diable : . Je suis même un peu dessus par l'aspect linéaire de l'enquête. J'irais même jusqu'à dire qu'elle est à la limite bâclée. Le b-a-ba d'une enquête avec des meurtres présentant des similitudes est d'enquêter sur la vie des victimes, leurs relations, leurs emplois du temps et leurs loisirs. Là, rien, pour arriver au final avec la découverte de ce point commun qui vient solutionner rapidement l'enquête. Aussi, je suis un peu déçu par Martin Michaud dont j'avais gardé un meilleur souvenir après avoir lu Il ne faut pas parler dans l’ascenseur.

    Mais ce n'est pas pour autant que le roman policier est mauvais. Sa grande force est l'aventure humaine des personnages tant dans leur travail que dans leur vie personnelle. Ils sont bien sûr confronter à l'horreur un peu particulière du crime, de leur interrogation sur cette présence peu coutumière de ces mouches, et des affronts qu'ils rencontrent lors de leur investigation.

    A défaut d'être original, ce livre est tout de même agréable à lire tranquillement.

    09/01/2020 à 21:23 1

  • La Dame de Reykjavik

    Ragnar Jonasson

    5/10 La dame de Reykjavik de Rognar Jonasson est à l'image des romans policiers islandais : classique, lent et humain.

    Il s'inscrit dans la pure tradition des whodunit où l'enquête se déroule tranquillement. D'ailleurs le rythme est une composante marquante des romans islandais, à croire que toute la vie est comme paralysée par la neige, même en période estivale.

    La grande force de roman se situe plutôt dans le personnage principale, cette policière à la veille de la retraite, à qui l'on retire du jour au lendemain tous ses dossiers, et qui se jette corps et âme dans une dernière affaire, un cold case. Son regard sur sa carrière, l'évolution de son métier, les sacrifices consentis, mais également la peur de sa nouvelle vie.

    Ayant découvert ce livre dans sa version audio, si la lectrice a une diction parfaite, elle a trop tendance à jouer le texte au détriment de laisser une part d'imagination au lecteur.

    01/07/2019 à 20:58 2

  • La Dernière Nuit à Tremore Beach

    Mikel Santiago

    5/10 De nombreuses critiques présentent Mikel Santiago comme le Stephen King espagnol. Si cet auteur n'a pas la maestria du roi de l'horreur, on trouve néanmoins quelque éléments qui permettent de justifier ce surnom.

    Tout d'abord, le récit laisse la part belle à la mise en situation : la vie de la localité, le passé du personnage principal, son état d'âme et sa psychologie, sont installés progressivement avant d'amener l'événement qui va rompre le cours de la vie. L'auteur y va par touches successives, un peu de psychologie, puis un peu de passé, une pointe de vie locale. L'auteur est avec nous, comme avec une grenouille dans une casserole. Il monte progressivement la température pour nous amener le doute dans l'esprit du héros, et parallèlement dans celle du lecteur.

    Car le doute est bien le sujet principal du livre : est-ce que l'événement naturel dont est victime le héros l'a rendu fou, ou est-il victime de précognition, ou est-ce que ses voisins complotent d'une manière ou une autre contre sa vie et à quelle fin ? Et en bon lecteur amateur d'enquêtes nous pouvons pousser les hypothèses un peu plus loin : ne serait-ce pas éventuellement une trouble d'origine extra-terrestre ?

    Bref si l'auteur est souvent comparé à Stephen King, nous dirions qu'il est plutôt dans le veine de David Lynch qui adore le mélange entre le réel, le vécu, le rêvé, le fantasmé. On aurait peut-être aimé plus de folie, plus d'événements extraordinaires qui viennent altérer la vie du héros.

    Si le livre n'est pas un modèle de vivacité dans sa trame, le style littéraire de Mikel Santiago est facile à lire, d'une grande fluidité, sans détails alambiqués et donc très agréable.

    07/09/2016 à 21:03 2

  • La Fille de Brooklyn

    Guillaume Musso

    5/10 Rendons à César ce qui est à César : Guillaume Musso est un formidable conteur, à la plume légère et fluide. Le lecteur passera donc un bon moment à la lecture de La fille de Brooklyn. rapidement projeté dans l’histoire qui démarre dès les premières pages, le lecteur s’identifiera facilement aux mésaventures du héro, à sa course-poursuite internationale. L’auteur maîtrise l’art du page-turn à la perfection, le lecteur aura donc du mal à suspendre sa lecture.

    Si cela peut passer du côté histoire, c’est au niveau des personnages que cela cloche : à la limite du cliché, ils n’ont pas de réelle structure et encore moins de vraie psychologie. Ils sont donc lisses, sans beaucoup de consistance.

    Les amateurs de thriller auront découvert bien avant la fin le dernier retournement, aussi ne le recommanderai-je pas la lecture de ce livre un peu trop « conventionnel » aux solutions faciles et donc un final quelque peu décevant.

    Ayant découvert ce livre sous sa forme de livre audio, je me dois de souligner la qualité de la lecture : claire, rythmée, avec une pointe de mise en scène, son écoute est très agréable et possible que ce soit dans sa voiture ou dans les transports en commun.

    Au final, ce livre atteint son objectif : plaire au plus grand nombre, raconter une histoire à suspense difficile à lâcher, même si les amateurs de thrillers machiavéliques auront une impression de déjà vu.

    31/12/2017 à 11:19 2