Helena

4 votes

  • 4/10 Quand je soupire de soulagement en tournant la dernière page d'un livre, ce n'est pas bon signe ! Que ma lecture fut longue et laborieuse. 732 pages qui pesaient plus lourd chaque fois que je poursuivais cette histoire. Ou plutôt ces histoires ... Hayley, Norma, Jimmy, Graham. des personnages qui chacun leur tour vont passer de victimes à bourreaux, qui ont subi ou vont subir des atrocités. Ce n'est pas mal écrit mais dans l'ensemble c'est cliché, ça manque trop souvent de rythme pour tenir en haleine sur toute cette longueur et les protagonistes à la psychologie très fouillée ne sont pas attachants.
    Un loupé pour moi, avec un petit quelque chose tout de même puisque je n'ai pu me résoudre à l'abandonner en cours de route !

    20/10/2019 à 19:47 Emil (455 votes, 7.3/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Dévoré d'une traite, un très très bon polar

    19/10/2018 à 15:35 Diesel155 (141 votes, 7.5/10 de moyenne)

  • 5/10 Suite à la lecture d'Helena de Jérémy Fel, mon ressenti est quelque peu mitigé.

    D'un côté je suis face à un livre qui dépeint de manière forte une société américaine comme le faisait à une certaine époque la série télévisée Desperate Hoursewives. D'un côté, une femme célibataire qui élève ses trois enfants conçus des pères différents; de l'autre une jeune fille douée pour le golf qui doit aller s'entraîner chez une tante. Et bien sûr les destins de ces deux familles vont se croiser, de manière horrifique.

    D'un autre côté, tout est caricatural dans cette histoire. Les personnages sont de pour clichés américains : la mère est obnubilée par la participation de sa famille au concours de mini-Miss, les pensées de la jeune fille sont plus adressées à son petit copain qui vient de la tromper qu'en sa préparation. Le meurtrier adore se badigeonner du sang de ses victimes ou de farfouiller dans les entrailles de celles-ci. Le flic est aveugle devant des preuves flagrantes d'un gros dysfonctionnement dans une maison.

    Cependant, la grosse force de ce livre est la psychologie des personnages. C'est d'ailleurs l'élément majeur du roman qui lui confère son caractère de roman psychologique. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agirait d'un thriller psychologique car malheureusement la tension n'est tenue que sur quelques pages au sein de ce gros pavé.

    Ce qui est bien dommage car l'écriture de Jérémy Fel est un exemple de fluidité, de rythme. Le lecteur rentre immédiatement dans l'histoire, mais risque de décrocher s'il est coutumier des pages-turners ou thrillers avec plus de peps.

    Bref, un roman en demi-teinte qui ravira sans aucun doute les amateurs du genre.

    24/09/2018 à 20:29 QuoiLire (341 votes, 6.6/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Hayley était prête pour un dernier entraînement intensif avant le grand jour. Dans quelques semaines se déroulerait le World Junior Girl Championship de Dallais, tournoi de golf amateur au cours duquel seraient repérés les futurs professionnels. Sur le départ pour rencontrer son coach, sa vie d’adolescente s’effondre : elle a surpris son petit ami avec une jeune fille moins… farouche. Rester sur place pour régler ça et renoncer au tournoi ? Non, elle partira quand même. Cet enfoiré attendra et la donzelle ne perd rien pour attendre. Pour s’assurer de ne pas craquer, elle dépose son portable chez sa meilleure amie et, le cœur lourd, elle prend la route. Si son père n’accorde pas tellement d’importance à la carrière qu’elle miroite, sa mère, elle, y croyait et lui a très tôt donné les moyens de réussir. Pour elle, elle se doit d’aller jusqu’au bout.

    Hayley est toute à ses ruminements quand le capot de la voiture se met à fumer… et à fumer tant et plus. Première sortie, elle quitte l’autoroute, quelqu’un va devoir la dépanner. La chance semble revenir lorsque Norma, sympathique mère de famille, propose de tracter sa voiture jusqu’à chez elle et d’aviser. Mais on se doute bien que ça va partir en vrille, parce qu’un peu plus tôt dans le roman, on a croisé Tommy. Il était en train d’éviscérer un chien dans un ancien abattoir (j’ai lu ce passage en diagonale : dépecer un homme si vous voulez, mais ne vous avisez pas de marcher sur la queue du chat, ça me rend malade), et il n’en était pas à son coup d’essai. À première vue, rien ne relie les personnages, alors qu’en est-il ? L’auteur laisse au lecteur le temps de se poser des questions et balance le truc tout à trac. L’effet recherché n’en est que plus réussi. On suit les unes, puis l’autre, et l’une, et l’autre, et psychologiquement, c’est assez éprouvant. Chaque chose qui se produit semble en entraîner une autre, et le battement d’aile du papillon va déclencher un tsunami. Les personnages, à leur place dans leur rôle, progressent en demi-teinte et sèment un trouble certain. Qui sont les vrais méchants ? Y en a-t-il, d’ailleurs ? Les 730 pages passent vite, si ce n’est les passages entre rêve/cauchemar/réalité avec lesquels j’ai eu un peu de mal. C’est un procédé qui a tendance à me couper dans mon élan. Cela dit, Helena est un bon roman, qui n’hésite pas à venir gratter les plaies qu’on croyait cicatrisées : méfiez-vous de ce qui se cache en dessous.

    23/09/2018 à 00:05 Root (14 votes, 7.5/10 de moyenne) 4