316 votes
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Le Jour de l'aigle
8/10 Cette fois, les héros se retrouvent au bord de la Manche en France entre Dunkerque, Calais et Boulogne pour assister et espionner la tentative allemande de l’invasion par la mer de l’Angleterre en 1940. Les faits historiques semblent bien documentés et amenés de manière adéquate pour passionner le jeune lecteur.
On découvre également l’histoire de l’un des protagonistes principaux introduit seulement à la toute fin du premier volume. PT est américain (d’origine française), moins idéaliste que ses compagnons, plus pragmatique et sans doute plus lucide sur la nature humaine.
Avec « Le Jour de l’Aigle », l’auteur développe le point fort de la série, l’apport de connaissances historiques, un rythme d’action très soutenue sans négliger le développement de la psychologie et des atouts des personnages principaux.
J’ai néanmoins noté quelques différences essentielles entre ces romans pour la jeunesse écrits dans la 1ère décennie du XXIe siècle et ceux que j’ai pu lire, lorsque j’étais jeune, ils sont plus réalistes, la violence de la guerre n’est pas édulcorée, les personnages sont moins lisses, moins guidés par les grands idéaux et beaucoup moins moraux. L’idée est donc d’oublier le héros-exemple à suivre (peut-être un peu agaçant sous son auréole vertueuse) et de créer un héros « faillible » vers lequel le processus d’identification du lecteur est plus engagé mais aussi son sens de l’empathie.
03/11/2016 à 10:11 4
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Bleu Catacombes
7/10 Après la neige (Rouge Abattoir), la pluie diluvienne (Vert Palatino), « Bleu catacombes » s’ouvre sur une Rome souffrant d’une canicule inaccoutumée. On y retrouve Mariella dans une affaire de têtes coupées faisant écho au mythe biblique de Judith.
Le rythme du roman est un peu lent (comme certains lecteurs en ont déjà fait la remarque) surtout que pour le lecteur l’identité des coupables est levée dans les premiers chapitres. Néanmoins, l’intrigue principale n’est pas sans intérêt parce qu’on cherche les mobiles. Par contre, à la lecture de Vert on aurait pu penser qu’on en saurait plus sur la disparition du fils du commissaire et Bleu n’amène qu’une subtile avancée.
J’ai hâte de découvrir le Jaune, conclusion prometteuse de ce cycle de saison se déroulant pourtant sur plusieurs années.
27/10/2016 à 14:10 5
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Les Apparences
5/10 J’ai trouvé ce livre très long… j’ai persévéré parce que de nombreux commentaires certifiaient qu’à un moment l’intrigue allait décoller et qu’on aurait alors affaire à un excellent page-turner. Le style de l’auteure ne m’a pas particulièrement plu et ses perpétuels clins d’œil à des références purement américaines (que je n’ai pas toutes comprises) m’ont fait l’effet de pétards mouillés.
Je me suis retrouvée comme ce soldat en plein désert des tartares à attendre, toujours sur le qui-vive, l’improbable intérêt qui se réveillerait en moi…
Mon avis se fera donc l’écho des commentaires déçus de Norbert et OttisToole, ce dernier utilisant l’adjectif « chiant »… qui convient bien finalement.
24/10/2016 à 10:10 6
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Le Braconnier du lac perdu
9/10 Dernier livre de cette magnifique trilogie. On ne se lasse pas du climat hostile des Hébrides et c’est avec le cœur serré qu’on achève sa lecture et qu’on quitte Fin.
Il vaut vraiment mieux lire la série dans l’ordre, surtout pour apprécier la force et la remarquable conclusion ou tous les éléments se mettent à leur place.
Si « L’Homme de Lewis » concernait un peu moins le destin de Fin, on revient ici à son histoire. Son enfance a été le sujet principal de « L’ile des chasseurs d’oiseaux », dans ce dernier livre toujours construit avec des allers-retours entre le passé et le présent, le récit retrace ses années de lycée puis d’université, cette période juste avant l’âge adulte.
J’ai adoré toute la série, subjuguée par le premier opus (c’est celui que j’ai le mieux noté) même si d’un point de vue stylistique l’auteur garde le même schéma, tous les trois sont des réussites avec des personnages très attachants.
21/10/2016 à 10:47 8
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L'Homme de Lewis
9/10 On retrouve avec plaisir l’Ile de Lewis, sa nature austère et magnifique.
Ce deuxième opus concerne la vie du père de Marsaili. Fin mène une enquête un peu particulière puisqu’il s’évertue à distinguer au travers des « brumes » qui envahissent l’esprit du vieil homme atteint par la maladie d’Alzheimer s’il est possible, que 50 ans plus tôt, il ait été responsable de la mort d’un jeune homme dont on vient juste de retrouver le corps momifié dans les tourbières.
Ce récit se lit avec délectation. On fait sans cesse des allers-retours entre passé et présent et on suit avec le même intérêt les événements des deux époques.
Le talent de l’auteur réside surtout dans l’empathie pour les héros qu’il sait faire naître en nous sans jamais en faire trop en dosant justement ses effets et en n’adoptant jamais un ton larmoyant.
19/10/2016 à 09:35 8
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Vert palatino
7/10 Ambiance : Rome sous la pluie ou plutôt sous le déluge. L’histoire tourne autour d’un quartier formé par un immeuble monstrueux de presque 1km de long, visionnaire à une certaine époque, Corviale qui nous rappelle ce que nous connaissons sans doute mieux en France, la cité radieuse de Marseille de Le Corbusier.
L’enquête se déroule en même temps qu’un derby de foot qui passionne les romains _auquel je n’ai pas compris grand-chose (l’héroïne non plus) mais, qui donne à l’intrigue plus de réalité comme si le jeu et les éléments tragiques se répondaient.
Suspense : Bien que l’on devine quelques éléments du dénouement, l’auteur réussit à conserver l’intérêt du lecteur jusqu’au bout.
Le point fort de ce roman : La description de l’univers des personnages.
18/10/2016 à 13:33 3
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La Danse des vautours
9/10 Suite et fin du premier diptyque.
La série est une belle découverte, les répliques sont particulièrement bien soignées : un vrai plaisir de lecture.
On a envie de suivre plus en avant les aventures de ce croque-mort atypique (rien à voir avec ceux qu’on trouve dans Lucky Luke !) et de ses acolytes féminines tout aussi décalées.
17/10/2016 à 11:36 6
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Le Mangeur d'or
9/10 Une très exaltante plongée dans le monde du western.
L’intrigue part sur une idée plutôt originale et le dessin suit. Comme quoi un croque-mort peut être sexy…17/10/2016 à 11:28 6
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L'Evasion
8/10 Contexte : Le Blitzkrieg, la débâcle de l’armée française, l’exode massif des civils français vers le sud et l’arrivée des troupes hitlériennes à Paris.
Ambiance : Plutôt violente compte tenu du public visé par cette série, néanmoins le jeune lecteur peut prendre conscience que ce n’est pas toujours les personnages les plus innocents ou les plus valeureux qui s’en sortent le mieux…
Personnages : Des adolescents courageux tourmentés par le destin. Ils sont plutôt animés par de bons sentiments même s’ils leur arrivent de faire des erreurs qui portent à conséquences. Le lecteur ne peut que s’y attacher, du coup il a peur pour eux…
Suspense : Le lecteur n’a pas le temps de souffler, les événements s’enchaînent, l’action est sans cesse relancée et c’est sans doute ce que le jeune lectorat apprécie le plus…
14/10/2016 à 10:46 5
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Black Cherry Blues
8/10 Beauté du texte / style : L’immense attrait des romans de James Lee Burke est du à son talent pour nous plonger en plein dépaysement. Mieux qu’un film, les images qui se créent dans notre esprit avec ses mots ont la consistance du réel ; les sensations, les émotions les odeurs que sent Dave Robicheaux, nous les sentons aussi.
On lit James Lee Burke pour nous imprégner du texte : des mots justes qui nous touchent au cœur. Des descriptions qui ne sont jamais ennuyeuses ou lourdes….
Au risque d’effrayer le lecteur mais l’affirmation n’engage que moi, Burke me fait penser à Proust tellement la recherche de la sensation juste est primordiale
Ambiance : Le héros quitte provisoirement sa Louisiane pour le Montana qui est décrit avec le même bonheur.
Suspense : bof…
13/10/2016 à 10:41 6
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Rouge abattoir
7/10 Ambiance : Rome sous la neige, c’est beau, c’est magique, inhabituel d’imaginer la ville de la louve en proie à un hiver véritable. L’auteur prend le temps de nous immerger dans le quartier Testaccio avec ses habitants qui se connaissent tous.
Suspense : Une mise en place d’intrigue plutôt réussie mais avec une conclusion et un dénouement qui semblent incongrus par rapport à l’état d’esprit sur lequel le livre est parti. Mais, il n’y a pas de temps mort, le fil de l’histoire donne un ensemble assez équilibré.
Beauté du texte / style : La lecture est facile, fluide
Personnages : La psychologie des personnages principaux est plutôt détaillée, le commissaire D’Innocenzo et Mariela sont attachants. Tous deux en proie à une certaine mélancolie compréhensible pour le premier, pas encore pour l’héroïne. On a envie de les suivre dans les saisons suivantes.
10/10/2016 à 16:36 8
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Deux dans Berlin
Richard Birkefeld, Göran Hachmeister
8/10 Ce roman rappelle « La trilogie berlinoise » de Philipp Kerr par son sujet et la description du contexte même si le style des auteurs est bien différent.
La question de la culpabilité « allemande » est abordée par deux protagonistes : le militaire SS qui a commis des crimes mais qui se cache et s’exonère lui-même parce qu’il n’a fait qu’exécuter des ordres et un homme issu du peuple, commerçant, admirateur du führer en 1933, antisémite qui ne réalise son aveuglement que lorsqu’il est devenu une victime persécutée lui-même.
Néanmoins, aucun des personnages du roman ne suscitera réellement la sympathie du lecteur qui ne penchera d’aucun côté dans le duel qu’ils se livrent.
Les auteurs bien documentés, nous font partager la période, sans doute la plus sombre vécue à Berlin, toute l’horreur et la peur provoquée par les bombardements alliés nous paraissent palpables à travers leurs mots.
Un petit bémol sur la traduction qui n’est pas toujours fluide et sur le titre français bien fade qui en VO signifie : « Le dernier qui restera aura raison », l’idée des auteurs serait sans doute mieux exprimée par « La raison du plus fort est toujours la meilleure ».
04/10/2016 à 13:55 12
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Méthode 15-33
5/10 L’intrigue est plutôt originale dans le genre « Tel est pris qui croyait prendre ». L’héroïne utilise son environnement et son exceptionnelle intelligence pour s’en sortir. Le récit alterne entre deux points de vue, celui de l’héroïne prise au piège et celui de l’agent du FBI chargé d’élucider les raisons de la disparition de jeunes filles enceintes
Et pourtant, je me suis ennuyée. Heureusement que de nombreuses digressions s’attardant sur la vie, le passé ainsi que les liens familiaux des protagonistes viennent agrémenter le récit et nous rendent les héros plus attachants. Le résumé de présentation est incontestablement beaucoup trop bavard car il ne reste que peu de surprises à découvrir à la lecture et je suis d’avis aussi que la fin est trop longue et casse le rythme du récit.
Au final, j'avoue que le tout me laisse un goût de déception.
03/10/2016 à 11:59 5
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120, rue de la gare
8/10 Cette collection BD est idéale pour relire les classiques de Léo Malet et suivre ce personnage emblématique et facétieux qu’est Nestor Burma.
L’histoire se déroule pendant l’Occupation, mais le conflit germano-français n’est qu’en arrière-plan.
Cette adaptation est une réussite car elle sait magnifiquement faire partager l’ambiance de cette période et respecter une intrigue plutôt complexe avec de nombreux personnages secondaires.
30/09/2016 à 15:23 8
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De fièvre et de sang
6/10 Ma première lecture fantastico-gothique.
Beaucoup d’éléments du « folklore » sont mis en scène avec intelligence et ravissent sans doute les amateurs du genre qui savent apprécier ces images toujours entre répulsion et attirance. L’auteur est doué pour stimuler notre imaginaire.
Sire Cédric maîtrise donc les codes du style fantastico-gothique mais aussi ceux du thriller même si on peut lui reprocher d’étirer les scènes et les situations quelquefois à la limite de l’agacement.
27/09/2016 à 11:00 4
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22/11/63
8/10 Comme 99% de mes camarades, je trouve le roman extrêmement bavard… peut-être pour mieux nous envelopper dans cette ambiance si particulière du début des sixties aux USA : Eh oui, la première sensation de Jake lors de son premier voyage hormis les effluves des usines et du tabac omniprésent à cette époque, c’est bien le goût de la racinette (root beer pour ceux qui connaissent) : sa madeleine de Proust.
Avoir la faculté de remonter le temps pour changer les choses, nous a tous fait fantasmer un jour, c’est pourquoi on prend autant de plaisir à découvrir la ballade de Jake/Georges en Terrain d’antan… ce roman est un bain de Jouvence, une histoire d’amour, un essai uchronique, de la science-fiction écrit comme le journal intime retraçant le quotidien d’un homme ordinaire qui vit une aventure extraordinaire.
Profitez avec bonheur de ce voyage dans le temps, génialement documenté, que vous propose Stephen King !
26/09/2016 à 12:12 8
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Le réseau Aquila 2/2
6/10 Le contexte présenté dans le premier volume s’éclaire et trouve sa justification dans ce 2nd tome forcément plus intéressant. Les auteurs nous présentent un complot plausible (et surprenant) qui aurait pu se produire en 1917.
Hormis le trait d’humour final, la série ne se place pas du tout sous le signe de la rigolade. Ceux qui associent BD et sourire (les néophytes comme moi) découvriront que le genre peut s’en affranchir et rester de qualité.
21/09/2016 à 10:04 3
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Le réseau Aquila 1/2
6/10 Le personnage du rôle-titre est ambigu mais suscite la curiosité, on a envie d’en savoir plus sur lui.
Ce diptyque tourne autour d’une histoire d’espionnage dans le contexte de 1917, l’Europe en pleine guerre. Ce premier volume ne fait que présenter les parties en concurrence et l’enjeu véritable se découvre dans le 2nd volume. Les couleurs vives des illustrations et le trait marquent une certaine violence qui ne dénote pas avec l’intrigue.21/09/2016 à 10:02 3
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L'Île des chasseurs d'oiseaux
10/10 Pour faire simple et direct : j’ai tout aimé dans ce livre.
Tout, la description de l’île de Lewis perdue au Nord de l’écosse, sa nature tumultueuse mais de toute beauté, les personnages à la psychologie développée et travaillée, une intrigue remarquablement bien construite.
Les passages relatant la chasse aux gugas, donnant le titre de l’ouvrage en français, sont assez édifiants et resteront dans ma mémoire au chapitre « batailles épiques».
Même si l’enquête policière n’est qu’un élément de l’histoire et ne constitue pas le fil directeur du récit, ne vous y trompez pas, le suspense vous tiendra en haleine quand même car on lâche difficilement sa lecture en cours.
Les amateurs de roman noir trouveront dans ce livre la quintessence du genre.
Lire la suite de cette série est pour moi une évidence.
19/09/2016 à 10:27 11
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Mr Mercedes
8/10 Je conseille cette lecture à ceux qui veulent découvrir Stephen King dans un autre style que le fantastique ou l’horreur/angoisse…
Ce roman policier est plutôt classique dans la forme et même dans l’intrigue puisqu’il s’agit tout simplement d’une traque entre un ancien flic retraité et un tueur dérangé.
Mais, qui dit « simple » ou « classique » ne veut pas dire sans intérêt, bien au contraire puisque j’ai passé un excellent moment de lecture. La galerie de personnages du roman est absolument formidable, l’enquête progresse à son rythme puis s’accélère sur la fin sans que le lecteur ne voit défiler les pages. Les traits d’humour (quelquefois plutôt noirs, il faut le souligner) dédramatisent l’ensemble en l’éclairant sous un jour plus… badin. Bref, Stephen King est avant tout un conteur génial !
12/09/2016 à 16:48 8