Alice

341 votes

  • 120, rue de la gare

    Jacques Tardi

    8/10 Cette collection BD est idéale pour relire les classiques de Léo Malet et suivre ce personnage emblématique et facétieux qu’est Nestor Burma.
    L’histoire se déroule pendant l’Occupation, mais le conflit germano-français n’est qu’en arrière-plan.
    Cette adaptation est une réussite car elle sait magnifiquement faire partager l’ambiance de cette période et respecter une intrigue plutôt complexe avec de nombreux personnages secondaires.

    30/09/2016 à 15:23 8

  • 13 à table !

    Ouvrage collectif

    8/10 Le beau geste de fin d’année pour les restos du cœur.
    La nouvelle d’entrée de Sandrine Collette est l’une des meilleures, elle m’a rappelée tout ce que ce genre a de plaisant, une intrigue resserrée mais pas simpliste, intense, marquante dans son message avec une touche de comique, d’étrangeté, de pied-de-nez au destin qui fait que le texte reste en mémoire.
    L’art de la nouvelle est moins maitrisé par Karine Giebel qui nous livre une bonne histoire pourtant mais moins ciselée pour cet exercice de style. Un sujet qui mériterait bien plus de développement.
    L’inverse pour Marc Levy, une histoire assez faible mais une parfaite maitrise technique.
    Le recueil se conclue avec deux perles, l’une coquine de Jacques Ravenne et l’autre étonnamment dystopique de Romain Puértolas.

    22/11/2024 à 22:39 4

  • 1793

    Niklas Natt och Dag

    8/10 Quand je pense que j'évite certains livres que je présens comme trop glauques ou trop noirs....
    Dans celui-ci j'ai pourtant été largement servie et je pense qu'on pourra difficilement faire pire ! Néanmoins, je mets une bonne note car l'intrigue et bien menée et j'ai une affection particulière pour les romans chorales.
    Le Stockholm de cette période est terrifiant, l'enfer sur terre pour les pauvres, et bien pire encore si vous cumulez deux conditions être femme et pauvre !
    Deux âmes brisées joignent leurs forces et atouts pour élucider un meurtre atroce, Cécil Winge et Mickaël Cardell qui après maintes déboires nous ménent progressivement vers un coupable. La trame est classique, le chemin pour y parvenir moins. L'auteur prend son temps et nous permet de bien nous imprégner du fonctionnement des rouages de cette société suèdoise de fin XVIIIe complétement pourris et arbitraires. Il nous conduit vers le dénouement en faisant vivre et évoluer d'autres personnages et seul le lecteur omniscient peut alors faire les rapprochements et avoir une vision globale de tout ce que l'auteur veut nous faire partager de sa vision historique de la Suède en 1793 alors qu'en France nous nous vengions de siècles d'injustices sociales en faisant grimper une reine sur l'échafaud.

    26/07/2023 à 11:34 6

  • 1Q84 Livre 1

    Haruki Murakami

    8/10 Un récit effectivement très digressif comme le souligne Fredo, mais moi, j'ai toujours aimé qu'on me raconte des histoires et j'ai une patience d'ange du moment que l'écriture est agréable et pleine de délicatesse. On suit deux histoires en parallèle, deux héros, un homme et une femme sensiblement du même âge, deux problématiques qui n'ont pas de rapport à première vue. Le récit s'attarde sur la violence faite aux femmes, sur la punition juste, sur l'honneteté littéraire, la difficulté de devenir écrivain (une mise en abyme ?), sur le monde sectaire... l'auteur y met une pointe de fantastique et le lecteur reste toujours sur sa faim. On y découvre un peu de culture japonaise loin des mangas, une touche d'exotisme que j'ai su apprécier également.
    Dans l'ensemble, il est quand même difficile de parler de ce roman car après la fin du premier volume, je dirai que j'ai vogué avec un certain plaisir sur le texte mais je ne sais pas bien où on va, quel était le message de l'auteur, quel lien entre les deux récits. Je vais embarquer pour le deuxième volume surtout motivée par le style de l'auteur qui dépasse pour moi l'attrait du suspens.

    02/02/2024 à 14:20 6

  • 22/11/63

    Stephen King

    8/10 Comme 99% de mes camarades, je trouve le roman extrêmement bavard… peut-être pour mieux nous envelopper dans cette ambiance si particulière du début des sixties aux USA : Eh oui, la première sensation de Jake lors de son premier voyage hormis les effluves des usines et du tabac omniprésent à cette époque, c’est bien le goût de la racinette (root beer pour ceux qui connaissent) : sa madeleine de Proust.
    Avoir la faculté de remonter le temps pour changer les choses, nous a tous fait fantasmer un jour, c’est pourquoi on prend autant de plaisir à découvrir la ballade de Jake/Georges en Terrain d’antan… ce roman est un bain de Jouvence, une histoire d’amour, un essai uchronique, de la science-fiction écrit comme le journal intime retraçant le quotidien d’un homme ordinaire qui vit une aventure extraordinaire.
    Profitez avec bonheur de ce voyage dans le temps, génialement documenté, que vous propose Stephen King !

    26/09/2016 à 12:12 8

  • À Genoux

    Michael Connelly

    6/10 Ce n'est, de loin, pas le meilleur de la série, n'empêche que l'on passe un bon moment à la lecture de cet opus.
    La critique faite sur le nombre d’occurrences "Echo Park" par contre n'est pas fondée : l'histoire se déroule juste après les événements d'Echo Park et les personnages sont les mêmes... il y a donc des références à ce qu'il s'est passé juste avant pour expliquer le contexte du roman (même s'il n'est pas absolument nécessaire d'avoir lu "Echo Park" pour comprendre "A genoux"). Si l'auteur fait de la pub, il en fait aussi pour Madonna et Toyota... je ne le pense pas !

    12/05/2015 à 13:58 3

  • À mains nues

    Paola Barbato

    9/10 Vous qui n’avez jamais joué à « Mortal kombat » ou tout autre type de jeux vidéo de combats à la réputation ultra-violente,
    vous qui n’avez jamais jeté un œil, même distrait, aux programmes de TV-reality mettant en scène de jeunes adultes jouant la surenchère de la provoc à tous niveaux où l’excès et l’inédit sont la règle de base, passez votre chemin sans regret…
    L’auteur nous propose un roman d’initiation respectant la structure et forme du genre jusqu’à la division tripartite (jeunesse – apprentissage – maîtrise)
    Mais en dévie complètement la finalité par un récit transgressif mettant en scène des combats à mort.

    02/02/2016 à 16:44 10

  • À vif

    René Manzor

    7/10 Difficile d’évoquer ce roman sans en dire trop… Il faut garder la surprise du lecteur intacte. Sans trop éventrer le suspens nous pouvons évoquer la trame de départ : dans une petite bourgade du sud-ouest, Gévaugnac, des adolescentes sont brûlées vives, des meurtres affreux, c’est pourquoi l’auteur navigue entre l’envie de nous livrer un récit distrayant, avec des personnages pleins d’humanité tout en essayant de ne pas occulter l’horreur qui consiste à la perte d’un enfant dans ces horribles conditions. L’exercice est difficile, surement impossible, car c’est sans doute ce qui sonne un peu faux dans ce livre…
    Plusieurs d’entre nous voient dans ce livre un clin d’œil au maitre Dennis Lehane. La référence est audacieuse, courageuse, loin d’être ratée mais malgré tout, ne pouvait en aucun cas tourner en faveur du français.
    Néanmoins, je dirais : Fan de thriller, ce livre est fait pour vous ! Il s’agit réellement d’un page-turner, passionnant avec une surprise finale bluffante.

    01/08/2024 à 14:29 3

  • Anges et Démons

    Dan Brown

    7/10 C'est bien plus intéressant que le Da Vinci Code. J'ai appris plein de choses sur le fonctionnement du Vatican. Néanmoins, l'intrigue reste assez conventionnelle. Ce polar se lit facilement mais on n'en rêve pas la nuit...

    26/05/2011 à 15:42 3

  • Assassins et gentlemen

    Denis Bodart, Fabien Vehlmann

    9/10 Le titre aurait pu être aussi : « Petits meurtres entre gentlemen » …
    Cet album illustre la vie (et souvent la mort) d’un club très select de gentlemen anglais à l’ère victorienne où l’on vient tromper son ennui en écoutant les histoires étonnantes, déroutantes, morbides entre gens de bonne compagnie…
    La BD se construit comme une suite de petites historiettes sans forcément de rapport entre elles mais toutes sont de véritables perles d’humour noir !

    11/07/2016 à 15:23 5

  • Atlanta, Cité impériale

    Roger Martin, Nicolas Otéro

    6/10 Dans cet album pas grand-chose de nouveau au niveau des thèmes abordés.
    Nos héros enquêtent sur l’assassinat de Michaël Alister , un militant anti-KKK de la première heure pourtant issu d’un milieu blanc plutôt raciste.
    De nombreux flash-back permettent de revenir sur la vie et les actes courageux de M. Alister.
    Néanmoins, si la lecture reste agréable, on regrette que ce volume n’amène pas de nouveau souffle à la série.

    21/01/2016 à 13:25 2

  • Au nom du fils

    Cyril Bonin, Roger Seiter

    8/10 Conclusion non sans surprise de la série.
    Tous les rouages amorcés dans Wintertime se mettent en place pour un final en beauté.
    Le titre de l’ouvrage est particulièrement bien choisi car s’applique à différents niveaux dans ce dénouement et prend un sens particulier, une fois la lecture achevée.

    18/05/2016 à 12:09 3

  • Au nord de la frontière

    R. J. Ellory

    9/10 L’écriture de l’auteur, ciselée, est toujours un véritable plaisir de lecture.
    Sans doute que cette écriture est aussi impeccablement retranscrite par le traducteur, Fabrice Pointeau, dont ce roman fut la dernière contribution à l’œuvre d’Ellory. J’aimerais ici saluer son travail et sa mémoire.
    J’ai beaucoup aimé l’atmosphère de ce roman. Les Appalaches est une région pauvre des États-Unis et par conséquent un terrain propice aux trafics en tout genre et le cadre idéal pour développer ce récit tout en noirceur, l’assassinats de jeunes filles, le meurtre particulièrement sordide du frère du héros…
    Les personnages de Victor, de Barbara, de la petite nièce, etc sont impeccablement dépeints, on s’y attache.
    Victor Landis est un solitaire, un déçu de tout, bourreau de travail qui est aussi sa raison de vivre qui va petit à petit s’éveiller à de nouvelles émotions (ou à des émotions oubliées pour lui) en découvrant une nièce dont il ignorait l’existence.
    Le rythme de l’intrigue est un peu lent et le dénouement manque de révélations surprenantes. Il faut savoir attendre les révélations, vous n’apprendrez que très tardivement les raisons de la brouille entre les frères. Roman noir, enquête policière et roman d’ambiance, d’aaatmosphaire comme on dit, un style à la Ellory qui en font indubitablement un sacré bon livre.

    26/09/2024 à 15:48 6

  • Balle de Match

    Harlan Coben

    7/10 Faire la connaisance de Myron Bolitar m'a plutôt réconcilié avec son auteur (dont je n'étais pas franchement fan et que je classais dans les auteurs gnangnan style)... Ce style léger magnant habilement le vocabulaire et les clichés familiaux avec un (super) héros cultivant un certain humour passe bien. Pour moi, maintenant Harlan Coben c'est avec Myron ou je passe à autre chose.

    27/06/2014 à 12:45 2

  • Bettý

    Arnaldur Indridason

    8/10 Même sans les protagonistes habituels, ce roman est excellent...
    A noter que le traducteur n'est pas le même que pour la série des Erlendur... j'ai senti une légère différence de ton qui m'a un peu destabilisée au début de la lecture...

    02/06/2014 à 10:50 5

  • Black Cherry Blues

    James Lee Burke

    8/10 Beauté du texte / style : L’immense attrait des romans de James Lee Burke est du à son talent pour nous plonger en plein dépaysement. Mieux qu’un film, les images qui se créent dans notre esprit avec ses mots ont la consistance du réel ; les sensations, les émotions les odeurs que sent Dave Robicheaux, nous les sentons aussi.
    On lit James Lee Burke pour nous imprégner du texte : des mots justes qui nous touchent au cœur. Des descriptions qui ne sont jamais ennuyeuses ou lourdes….
    Au risque d’effrayer le lecteur mais l’affirmation n’engage que moi, Burke me fait penser à Proust tellement la recherche de la sensation juste est primordiale
    Ambiance : Le héros quitte provisoirement sa Louisiane pour le Montana qui est décrit avec le même bonheur.
    Suspense : bof…

    13/10/2016 à 10:41 6

  • Bleu Catacombes

    Gilda Piersanti

    7/10 Après la neige (Rouge Abattoir), la pluie diluvienne (Vert Palatino), « Bleu catacombes » s’ouvre sur une Rome souffrant d’une canicule inaccoutumée. On y retrouve Mariella dans une affaire de têtes coupées faisant écho au mythe biblique de Judith.
    Le rythme du roman est un peu lent (comme certains lecteurs en ont déjà fait la remarque) surtout que pour le lecteur l’identité des coupables est levée dans les premiers chapitres. Néanmoins, l’intrigue principale n’est pas sans intérêt parce qu’on cherche les mobiles. Par contre, à la lecture de Vert on aurait pu penser qu’on en saurait plus sur la disparition du fils du commissaire et Bleu n’amène qu’une subtile avancée.
    J’ai hâte de découvrir le Jaune, conclusion prometteuse de ce cycle de saison se déroulant pourtant sur plusieurs années.

    27/10/2016 à 14:10 5

  • Brouillard au pont de Tolbiac

    Jacques Tardi

    8/10 Une truculente plongée dans les années 50 avec la gouaille parisienne ou plutôt l’argot des voyous de l’époque, cher à Albert Simonin, complétement désuet mais tellement… rafraichissant !
    A noter, il y a un plan du XIIIe arrondissement à la fin du volume, utile pour le suivi de l’histoire mais comportant des annotations spoilers si vous êtes en cours de lecture.

    23/05/2016 à 13:34 8

  • Ça peut pas rater !

    Gilles Legardinier

    8/10 Je n’aime pas les titres avec des fôtes ! c’est propager à outrance la tendance actuelle à ne pas construire les négations avec les 2 mots indispensables : NE pas/plus etc… ça me dérange dans les dialogues alors en titre n’en parlons pas !
    Bref ce mécontentement exprimé, je dois dire que j’ai quand même plutôt apprécié ce livre. Beaucoup d’humour mâtiné à des leçons de vie, de bon sens, comme des points qu’on remet sur les i.
    C’est un livre qu’on peut conseiller pour rendre un peu de vie aux désillusionnés de l’amour même si les aspects « feel good » sont un peu too much. Habituellement ce genre de livre n’est pas celui que je préfère, pas de sang, pas de mort, pas même d’enquête, je suis peu fan du gentil chat_(dans mes lectures, dans la vraie vie j’aime les chats et les labradors), de l’héroïne délurée, des seconds rôles un chouïa caricaturaux.
    Néanmoins, deux aspects ont fait évoluer mon ressenti à la hausse.
    D’abord les péripéties liées à l’entreprise, ici de matelas de luxe, c’est tellement dans le vrai ! Nombreuses sont les boites familiales rachetées par des actionnaires qui sacrifient ensuite leurs salariés sur l’autel du profit.
    Et puis ce fameux chapitre 66, le monologue de Monsieur Alfredo, si juste, si bien tourné, si sensé que je l’ai relu plusieurs fois. On pourrait l’extraire de son contexte et l’offrir tel un bouquet de mots à bien des gens auxquels on voudrait rendre espoir sur les relations amoureuses.

    09/06/2024 à 22:11 2

  • Casino Royale

    Ian Fleming

    4/10 Je voulais au moins en lire 1 des romans de Ian Fleming et j'ai été déçue. Comme le dit Mamboo, le James Bond de papier n'est pas trés sympathique, c'est un misogyne agressif bien loin du héros de cinéma. De plus l'intrigue est sans intérêt et le livre traine des longueurs... On passe à autre chose sans regret.

    27/05/2011 à 23:56 1