Le Fils du père

(El hijo del padre)

4 votes

  • 8/10 Ce qui est agréable avec Del Arbol c'est la qualité d'écriture, des moments de grâce pure, y compris quand c'est un illétré qui s'exprime, les mots justes qui touchent. Dans une histoire sur trois époques, avec un cadre historique, on retrace le parcours familiale, d'hommes et de femmes, abusés, trompés, souillés, meurtris jusqu'à la folie, entraînants des rancoeurs irréparables. Le contenu est plombant, mélodramatique jusqu'à l'écoeurement. L'auteur laisse tout de même une petite place à la résilience, dans ce voyage au plus profond de la filiation.

    13/06/2024 à 17:14 Polarbear (883 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 8/10 L’auteur nous retrace les vies de trois hommes : le grand-père, le père et le fils, l’histoire d’une lignée de salopards, d’hommes debout, vivants jusqu’à la rage (ce qui est différent de la rage de vivre).
    Pas des personnages que l’on peut admirer mais violents, courageux, injustes, mâles vautrés dans le mal mais aussi touchants par moment, profondément humains et frappés par un genre de malédiction familiale.
    Cette fresque vous marque…. Et pourtant pendant les cinquante premières pages, je n’étais pas emballée, ensuite j’ai été happée par un récit magnifique de chapitres entrelacés par les épopées de ces trois hommes. Une excellente lecture, une écriture très mâture, un style qu’on pourrait qualifier de littéraire sachant rester fluide.
    Quant au récit, qu’on pourrait craindre répétitif, ce n’est pas le cas. Il y a néanmoins beaucoup de personnages puisque nous sommes sur une longue période temporelle et trois personnages centraux, cela demande au lecteur une certaine attention.

    18/03/2024 à 17:03 Alice (323 votes, 7.5/10 de moyenne) 7

  • 8/10 L’auteur espagnol, après son escapade ougandaise avec « Avant les années terribles », revient sur sa terre natale meurtrie par un XXème siècle ravageur pour son pays.

    Dans la cellule occupée par Diego Martin, incarcéré pour meurtre, sont découvertes différentes notes qu’il a écrites. Elles racontent comment il en est venu à tuer Martin Pearce, cet infirmier qui s’occupait personnellement de sa sœur, Liria, « coincée à l’intérieur de son corps » et internée à la Forêt de Cendre, clinique à destination de personnes dépendantes.

    Avec Le fils du père, on découvre l’histoire de cette famille qui, sur 3 générations, a subi malheur et souffrance. Ce livre dévoile toutes les rancunes et rancœurs entre père et fils. Cette haine, sentiment aussi fort et puissant que l’amour, va se transmettre de générations en générations, d’où vont naître toutes les formes de violence, comme l’autodestruction, symbole d’un héritage familial.

    Comme à son habitude, Victor Del Arbol raconte avec talent le destin tragique de cette famille, où la Grande Histoire du pays apporte son grain de sel, et où le malheur semble, comme une malédiction, comme ces racines de la famille, attirer tous ceux qui portent le nom de Martin.

    Un roman puissant et touchant, une autre pièce dans la magnifique et incontournable œuvre de l’auteur espagnol.

    11/03/2024 à 14:08 JohnSteed (631 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Encore une superbe saga de la part de Victor Del Arbol ! Plusieurs décennies, trois générations, deux familles dont les destins se croisent, s'emmêlent et se démêlent, des secrets, des non-dits, des haines, des passions, des jalousies, des rancœurs... Et toujours cette guerre d'Espagne qui n'est jamais très loin et qui influe encore sur le destin de certains... Un excellent moment de lecture !

    27/02/2024 à 09:30 Franck 28 (726 votes, 7.7/10 de moyenne) 6