Qu'un sang impur

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  • 8/10 Ce n’est pas ma faute à moi si je n’avais jamais lu Michael Mention, j’ai dû être mal conseillé ou alors l’on m’a fait insidieusement de la rétention d’information ou alors j’ai dû m’absenter mais vu le nombre de bouquins écrits par le monsieur, c’est plus une absence, c’est un exil. Et puis quand même je m’en serais rendu compte si je n’avais pas été là tout en étant las. Tout petit déjà, je n’ai jamais eu de mention à l’école alors je ne vous dis pas pour la lecture…enfin si, je vous le dis, je n’en ai pas eu non plus. Je me suis dit en voyant le nombre de romans écrit par l’auteur , « ne va pas te faire un nœud au cerveau ,ce qui est littéralement complexe, pour choisir ce bouquin, prends direct le dernier. C’est plus simple et puis si ça ne te plait pas, ça te fera gagner du temps pour les autres de l’auteur vu que tu ne les lieras peut-être pas ». Bon, autant vous le dire tout de suite mais normalement comme vous avez déjà pu le deviner si vous avez une once de perspicacité, ce que je ne doute pas une seconde, allez, deux si cela vous chante… Si vous avez portez attention à la note que j’ai préalablement apporter à ce laïus, je vais sans doute dans un avenir incertain me plonger dans la bibliographie du bonhomme bien que cela va encore faire des frais et me prendre un temps de dingue. Un temps qui ne sera pas facile à trouver d’ailleurs depuis que je suis dans mon nouveau boulot de retraité à temps plein.
    A priori, d’après mes investigations, l’auteur s’essaie à de multiples thèmes de thrillers avec un franc succès dont ce dernier plus tourné apocalyptique. On lui ferait injure que de le réduire uniquement sur le genre car il y a bien d’autres choses dans ce roman. Un peu d’horrifique, beaucoup de psychologie tournée satirique sur la vie sociale de nous autres les hommes sans omettre la gent féminine mais aussi les élucubrations des leaders politiques qui me font penser à je ne sais plus qui. En tout cas, il nous montre et démontre la complexité de l’esprit humain quand il est confronté à l’inconnu et çà me foutrais plus les trouilles que l’apocalyptique. J’en serais presque à regarder mes voisins de manière différente depuis, je vous rassure, pour l’instant il me paraisse complètement inoffensif et je dirais même plutôt sympathique mais nous n’avons pas encore eu d’onde de choc ni été obligé de vivre ensemble, enfermé, à défendre nos vies.
    Finalement, ce bouquin est bourré d’humanité, parfois bizarre, mais le genre humain a toujours réussi à se relever … enfin jusqu’à maintenant. A travers des chapitres courts, l’histoire est addictive et angoissante. J’avais ouïe dire que l’écriture de l’écrivain était particulière, moi j’aime bien.

    18/05/2025 à 09:24 patoche77 (352 votes, 7.6/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Paris, 10e arrondissement. Matthieu Panel, cadre bancaire s’offre un moment de répit et une bière à la terrasse d’un café lorsque tous les arbres perdent leurs feuilles en même temps. Puis, une onde choc surpuissante, ébranle la capitale, l’Hexagone, l’Europe.

    Un volcan, une centrale nucléaire, ou autre chose.
    On panique, on se rue sur les derniers RER pour pouvoir rentrer chez soi, on se bat pour accéder à une voiture. Matthieu comme les autres.
    Le soir même, lors de son intervention télévisée le président de la république impose un confinement… ceux du Covid est encore présent dans les esprits. Conscients de la menace extérieure, et, après les premières attaques cannibales, Chantal Labiche, 65 ans, retraitée (rez-de-chaussée gauche) ; Yannick, Fatima, 31 et 28 ans, deux enfants de 7 et 5 ans lui chauffeur Uber, elle mère au foyer (rez-de-chaussée droite) ; Joël Gaillaud, 47 ans, écrivain ; (1er droite) ; René et Jacqueline 85 et 86 ans, lui encore actif, elle atteint de la maladie d’Alzheimer (1er gauche) ; Matthieu, Clémence Pantel, 37 et 39 ans, un fils de 4 ans, barricadent l’accès de leur immeuble, calfeutrent les fenêtrent, ferment les volets, verrouillent les portes.
    L’enfer ne fait que commencer.
    Dystopie, roman noir, thriller post-apocalyptique prenant qui passe au scalpel notre société.
    Il y a que chose de « Je suis une légende », du film « The Crazies, réalisé par George Romero ; une ambiance « Malevilienne ».

    01/05/2025 à 15:53 Max (829 votes, 8.1/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Qui sommes-nous ? Qui sont-ils ? Et que devenons-nous face à des situations désespérantes ?
    Quand le monde part en couilles, deux choses ne vont pas vous favoriser la vie : les autres et vos secrets.
    Si ce roman de Michael Mention était un bulletin météo, il annoncerait des orages, des tempêtes et quelques très rares éclaircies.
    Et il nous inviterait à rester cloitré chez nous.
    Si vous avez aimé les films The Sadness et Le Dernier train pour Busan, Qu'un sang impur va prolonger l'expérience.

    14/03/2025 à 19:49 Fredo (1222 votes, 7.9/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Paris, dans un futur très proche. Alors que Matt, conseiller bancaire sirote un bière en terrasse, un blast surpuissant faire instantanément tomber les feuilles des arbres et projettent les humains au sol. Les dégâts sont importants, la panique est là et très vite est décidé un confinement en attendant de savoir d'où vient cette onde de choc. Les hypothèses se multiplient sur les réseaux sociaux, on parle de la centrale nucléaire de Zaporija en Ukraine, d'un volcan en Roumanie... Et pourtant, tout cela n'est rien comparé à ce qui va suivre...
    Michaël Mention à l'œuvre déjà dense et touchant à différents genres, s'essaye ici au thriller horrifico-post-apocalyptique. Les péripéties s'enchaînent pour Matt, sa femme Clémence et son fils Téo, mais aussi tous les habitants de son immeuble dont on suit le quotidien durant un été caniculaire et particulièrement sanglant : Yazid, Fatima et leurs deux enfants Amel et Issaïa, Chantal retraitée, Joël l'écrivain et le couple de personnes âgées René et Jacqueline, cette dernière étant atteinte de la maladie d'Alzheimer. Ce petit monde se retrouve donc confiné au 3e étage chez Matt et Clem, tandis qu'au-dehors c'est le chaos, un chaos dont s'abreuve les réseaux sociaux, seule ouverture sur le monde pour ces centaines de millions de personnes confinées.
    Bien sûr un récit dystopique en dit plus sur notre monde actuel que sur celui à venir : Michaël Mention pose un regard critique, parfois désespéré sur notre monde, notre société, questionne le vivre-ensemble, l'impact des réseaux sociaux et notamment le complotisme fielleux, l'attrait du spectacle morbide aussi et cette propension qu'à l'être humain à s'auto-détruire. Les réflexions des personnages sont entrecoupées de scènes de grande tension (sortie à la pharmacie, personnages à leur tour malades, scène(s) du SDF...), déchirantes (dans tous les sens du terme !) et gores. Tout n'est pas parfait, et j'ai tiqué parfois sur des détails qui font que le récit manque, par moment, de crédibilité. Mais j'ai apprécié suivre ces confinés, tenu en haleine tout au long du récit, non seulement pour savoir le "pourquoi" mais aussi et surtout pour savoir comment tout cela allait se finir, et donc quelle "porte de sortie" avait été choisie par l'auteur à ce monde désespérant.
    Qu'un sang impur, au titre polysémique, est une nouvelle réussite de l'auteur français, dans un genre très en vogue.

    09/03/2025 à 10:40 LeJugeW (1865 votes, 7.3/10 de moyenne) 10