Chiens des Ozarks

(Ozark Dogs)

5 votes

  • 7/10 Le sujet m'avait semblé intéressant et sortant de l'ordinaire, mais j'ai été déçue par ce roman que j'ai trouvé trop confus et avec un goût d'inachevé.

    hier à 21:07 calimero13 (1111 votes, 7.4/10 de moyenne) 4

  • 7/10 Ce court roman est très bien écrit. Eli Cranor possède incontestablement une plume trempée dans le verbe délicat et les mots les mieux choisis. Bref, rien à dire sur la forme.
    Rien à dire sur le décor non plus. Les Ozarks, encore un Pétaouchnok rural où les usines ont fermées, un fin fond d’Arkansas où il n’y a rien à faire à part boire, prendre de la méth, ou rejoindre quelques illuminés tout de blanc encagoulés pour enflammer les croix. Ambiance américaine tout à fait dans l’air du temps, ce n’est pas moi qui le dit !
    Et puis dans tout ça, ce havre préservé, la casse autos, bunkérisée avec une tour de tôle pour voir les étoiles.
    Néanmoins, le fond, l’histoire ne m’a pas vraiment touchée. Les caractères des personnages ne sont pas assez développés, celui de Joanna qui s’émancipe, Cendrillon qui voit son bal tourner au règlement de compte, Belladonna, la mère pleine de contradictions, Lacey victime ou cause de tous les ennuis, Mona McNabb, la shérif, le personnage qui ne sert à rien…
    Seul Jeremiah, le grand-père, l’ancien du Vietnam, avec son esprit encombré de souvenirs pesants, ses addictions, sa fuite en avant, bénéficie d’un peu plus d’attention de la part de l’auteur qui lui donne un peu plus d’épaisseur. Pour autant, l’empathie ne prend pas, ce personnage n’inspire ni la compassion, ni la sympathie.
    Une intrigue assez pauvre qui reprend quand même pas mal de clichés ou des éléments du « lus ailleurs ».
    Et puis, ces chiens laissés à l’abandon autour de la casse autos, qu’on affame, qu’on maltraite mais qui n’existent que pour donner une ambiance glauque. Je n’ai pas vraiment compris la finalité de cet élément, utilisé même pour le titre… celui des Baskerville, d’un autre temps, était beaucoup mieux amené, plus terrifiant que pitoyable. On ne lésinait pas sur l’atmosphère, on misait sur le gothique au lieu d’illuminer la misère.

    23/04/2025 à 23:05 Alice (346 votes, 7.5/10 de moyenne) 5

  • 7/10 J'attendais sans doute un peu trop de ce roman dont l'action se déroule dans les montagnes du Sud des États-unis, dans d'Arkansas. Il réunit certes les ingrédients qui ont fait le succès d'autres auteurs adeptes du genre : des personnages armés jusqu'aux dents, les "bons" et les "méchants", un shérif qui tente de maintenir l'ordre au milieu, des racistes bas de plafond encagoulés, des dealers de meth, des contentieux historiques entre les familles, de l'inceste, etc.
    Au final, je reste sur ma faim. La lecture n'est pas indigeste, loin de là, mais les personnages manquent de profondeur, et l'histoire manque de réalisme. Je reconnais qu'il s'agit d'un premier roman, l'avenir nous dira si l'auteur saura améliorer les choses. A suivre, donc.

    06/04/2025 à 20:19 gamille67 (2487 votes, 7.3/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Sonatine nous a encore trouvé là, un nouvel auteur américain dont on devrait entendre parler dans le futur. En tout cas il a de belles références avec des auteurs renommés comme S.A Cosby ou David Joy qui le soutiennent ardemment.
    Nous avons là un roman noir dans la ruralité profonde de l’Arkansas, dans une petite ville sans avenir, avec d’un côté un grand-père et sa petite fille vivant dans une casse automobile et de l’autre une famille accessoirement méchante, suprémaciste et droguée, ivre de vengeance après des faits sordides qui ont émaillés la vie de ses deux familles par le passé.
    Bon çà c’est le contexte, Eli Cranor nous fait rentrer plus profondément dans l’histoire avec une bien belle écriture ou le passé rattrape petit à petit le présent, bien des surprises viendront surprendre et noircir encore un peu plus ce roman. En Arkansas, l’amour et la passion font prendre les armes et les drames ne sont jamais éloignés.
    J’ai aimé ce roman mais je ne peux le cacher, j’ai eu de petites défaillances sur le suivi de l’intrigue, peu nombreuses mais qui ont légèrement perturber ma lecture. Je n’ai pas retrouvé la puissance d’un Cosby ou d’un Offutt mais il me faut être plus indulgent car après tout, ce n’est qu’un premier roman et c’est déjà remarquable et prometteur.

    29/01/2025 à 17:32 patoche77 (347 votes, 7.6/10 de moyenne) 11

  • 9/10 Sonatine n'est pas loin de réitéré son coup. Le Chien des Ozarks n'est pas loin de faire aussi bien que Le sang des innocents de Cosby, être à la fois une des premières nouveautés de l'année et le roman de l'année.
    Dans les montagnes de l’Arkansas, l’amour et la vengeance se heurtent dans un tourbillon impitoyable. Jeremiah Fitzjurls, vétéran du Vietnam, vit isolé avec sa petite-fille Joanna, élevée dans le secret et la survie. Mais lorsque cette dernière disparaît, tout bascule.
    Une fresque saisissante de violence, de trahison et de liens familiaux indestructibles dans le sud profond des États-Unis, où la violence couve.Où les séquelles des évènements passés sont comme des blessures à vif. Une histoire qui explore la noirceur des hommes, la limite parfois si facile à franchir entre le bien et le mal, pour ce qu'ils croient compter à leurs yeux, embués par l'alcool et la haine. Un polar américain au caractère bien trempé qui interroge la justice et la survie.

    21/01/2025 à 15:30 Fab (935 votes, 8/10 de moyenne) 11