JohnSteed

685 votes

  • Une Promesse

    Sorj Chalandon

    7/10 Je n’ai pas trop envie de dévoiler la trame de ce livre, car Sorj Chalandon a tissé son roman, comme une toile d’araignée : délicatement et avec patience. L’auteur peint l’ambiance, présente ses personnages, ces amis qui rendent visite à Fauvette et Etienne dans cette demeure de Ker Ael.

    Il faut attendre les trois quarts du livre pour que le lecteur découvre cette promesse, ce lien d’amitié pure et solennelle. Un livre écrit tout en retenu, où l’important se lit entre les lignes. Un livre intime et introspectif.

    12/09/2022 à 09:12 3

  • Le Koala tueur et autres histoires du bush

    Kenneth Cook

    8/10 Kenneth Cook nous raconte ses mésaventures dans l’outback australien, et notamment avec la faune, que ce soit les serpents, crocodiles ou chameaux. On ne peut que sourire à la lecture des situations dites authentiques et réellement vécues par l’auteur. Et peu importe si elles sont inventées ou exagérées, c’est un régal à les lire tant le talent de conteur est hors paire à dépeindre ses aventures cocasses.

    09/09/2022 à 15:21 4

  • Sous le parapluie d'Adélaïde

    Romain Puértolas

    7/10 Ayant été plus que charmé (bien que dérouté) par La police des fleurs, des arbres et des forêts, c’est donc avec une irrésistible envie que je me suis plongé dans ce livre, Sous le parapluie d’Adélaïde.

    J’ai retrouvé ce ton enjoué, ce style drôle que j’avais rencontré dans La police des fleurs, le tout servi avec une histoire prenante. Sauf que selon l’adage « chat échaudé craint l’eau froide » j’ai essayé de voir comment j’allais être manipulé et trouver la faille dans cette enquête. Comme un jeu d’énigme, je me suis penché dans la recherche du meurtrier de Rose Rivière, étranglée dans la foule venue assister au spectacle de Noël du village. J’ai accompagné l’avocate dans la quête de la vérité et voir comment disculper Michel Pandanjila, le coupable idéal dans cette affaire.

    Si j’ai trouvé ce livre un cran en dessous de La police des fleurs à cause notamment d’un final moins « spectaculaire », il procure toutefois un agréable moment de détente et de plaisir tant les situations sont parfois cocasses, et les personnages attachants.

    06/09/2022 à 11:01 4

  • La Chasse

    Gabriel Bergmoser

    6/10 Franck tient une station-service au cœur de l’Australie, c’est-à-dire au milieu de nulle part. Depuis quelques années, il s’est isolé de toute civilisation et de toute relation humaine.

    Sa vie va basculer quand son fils lui demande d’héberger sa petite fille, une pré ado difficilement gérable, et la venue d’une femme qui s’évanouie dans son établissement, le corps ensanglanté. Des hommes, des chasseurs sans scrupules, veulent la récupérer à tout prix.
    Un roman distrayant, rythmé sans temps mort qui pourrait servir de scénario à un film haletant.

    05/09/2022 à 09:53 2

  • Le Serment

    Arttu Tuominen

    7/10 Quand deux amis d’enfance se retrouvent après 27 ans, alors que l’un, Anti Mielonen, est accusé de meurtre et l’autre, Jari Paloviita, n’est pas moins que le commissaire en charge de l’enquête, on peut appeler cela des retrouvailles très particulières. D’autant qu’Anti, devenu l’ombre de lui-même, n’a aucun souvenir de ce meurtre. Outrepassant ses droits, Jari va essayer de prouver son innocence. Car un serment fait à leur adolescence lie les deux personnes.

    Dans ce polar « scandinave », Tuominen transcrit à merveille l’atmosphère et l’ambiance qui caractérisent cette catégorie de roman. Mais les thèmes de l’amitié indéfectible et le poids des secrets d’enfance sont usés à la trame. Je pense être lassé du sujet traité par des aller-retours passé-présent. Surtout que Le serment n’apporte, pour moi, aucune originalité.

    02/09/2022 à 10:31 3

  • L'Eau rouge

    Jurica Pavicic

    9/10 23 septembre 1989. A Misto, village en bord de Mer adriatique, ce jour de fête des pêcheurs voit la disparition de Silva, jeune fille de 17 ans. La police, en la personne de l’inspecteur Gorki, se saisit de l’enquête.

    Vesna, Jakov, les parents, Mate, le frère… ce sont les conséquences de ce mystère sur les protagonistes que le lecteur découvre page après page. L’intimité de chacun va être dévoilée, les moindres secrets sont découverts, les pensées les plus profondes refont surface.

    Car le doute, les soupçons pèsent lourdement dans cette petite communauté. L’absence et l’incertitude sur le sort de Silva rend impossible tout avenir.
    Malgré tout, la vie continue, jour après jour, mois après mois, année après année, le pays change et le destin de chacun évolue. La Yougoslavie voit son sol meurtri par la guerre, et ses régions éclatées. Le communisme laisse la place au capitalisme. Le courage de certains se transforme en résignation, la tristesse en malheur et la vie devient une fatalité.

    Avec ce roman psychologique d’une rare intelligence, Jurica Pavicic dresse avec détail et précision le destin tragique de ses personnages et de son pays. Une lecture dont on ressort autant bouleversé qu’admiratif.

    29/08/2022 à 16:21 8

  • Passage des ombres

    Arnaldur Indridason

    8/10 Pendant la Seconde guerre mondiale, l’Islande resta officiellement neutre. Toutefois, au regard de sa position hautement stratégique entre les continents européen et américain, le Royaume-Uni, puis les Etats-Unis, occupèrent l’île afin de couper court aux velléités de l’Allemagne nazie.
    Cette occupation, que les Islandais ont nommé « la situation », a été perçue différemment par la population insulaire : certains ont été carrément hostiles à celle-ci remettant en cause leur statut, et d’autres y ont vu une opportunité de développement et donc de profits financiers.

    C’est dans ce cadre historique qu’Arnaldur Indridason développe sa trilogie dite « des ombres ».

    Dans le dernier tome de la série, Le passage des ombres, la mort suspecte d’un vieil homme de nos jours amène l’enquêteur à se plonger sur le passé de l’Islande et notamment à cette période de la fin de la Seconde guerre mondiale. L’alternance passé/présent met en avant le poids de la « situation », l’occupation par l’armée américaine de l’île pour contre carrer les velléités de l’Allemagne nazie, sur le pays et la population.

    Pour ma part, ce troisième volet est le tome le plus intéressant à lire de la Trilogie des Ombres. Il conclue une série somme toute distrayante sans être incontournable.

    26/08/2022 à 09:52 2

  • La Femme de l'ombre

    Arnaldur Indridason

    7/10 Pendant la Seconde guerre mondiale, l’Islande resta officiellement neutre. Toutefois, au regard de sa position hautement stratégique entre les continents européen et américain, le Royaume-Uni, puis les Etats-Unis, occupèrent l’île afin de couper court aux velléités de l’Allemagne nazie.
    Cette occupation, que les Islandais ont nommé « la situation », a été perçue différemment par la population insulaire : certains ont été carrément hostiles à celle-ci remettant en cause leur statut, et d’autres y ont vu une opportunité de développement et donc de profits financiers.

    C’est dans ce cadre historique qu’Arnaldur Indridason développe sa trilogie dite « des ombres ».

    Dans le second livre de la série, Femme de l’ombre, on retrouve le duo de personnages, Flovent, enquêteur de la police criminelle, et de Thorson, chargé des relations entre les autorités islandaises et l’armée américaine.
    L’intrigue gagne en épaisseur par rapport au premier tome de la série, avec la découverte d’un cadavre charrié par la mer sur les plages de Reykjavík, et l’agression sauvage d’un jeune homme près d’un bar de soldats.

    Si ce deuxième livre de la série est plus intéressante que le premier, l’auteur fait trop de rappel sur le contexte historique et sur la « situation ».

    26/08/2022 à 09:51 1

  • Dans l'ombre

    Arnaldur Indridason

    6/10 Pendant la Seconde guerre mondiale, l’Islande resta officiellement neutre. Toutefois, au regard de sa position hautement stratégique entre les continents européen et américain, le Royaume-Uni, puis les Etats-Unis, occupèrent l’île afin de couper court aux velléités de l’Allemagne nazie.
    Cette occupation, que les Islandais ont nommé « la situation », a été perçue différemment par la population insulaire : certains ont été carrément hostiles à celle-ci remettant en cause leur statut, et d’autres y ont vu une opportunité de développement et donc de profits financiers.

    C’est dans ce cadre historique qu’Arnaldur Indridason développe sa trilogie dite « des ombres ».

    Dans le premier tome de la série, « Dans l’ombre », l’auteur islandais propose une enquête somme toute « classique ». Le duo de personnages principaux composé de Flovent, jeune enquêteur de la police criminelle, et de Thorson, chargé des relations avec l’occupant, va faire la lumière sur l’assassinat d’un représentant de commerce, exécuté par une arme anglaise.

    Un livre qui, pour ma part, vaut plus pour son approche historique que par son énigme.

    26/08/2022 à 09:50 1

  • Ainsi Berlin

    Laurent Petitmangin

    6/10 Dans une Allemagne d’après-guerre, en pleine reconstruction, un programme secret vise à développer une élite scientifique au sein même du Bloc de l’Est, de manière séparée de l’ami russe et discrète des Alliés : le programme Spitzweiler.

    Du nom de son instigatrice, Käthe Spitzweiler, celle-ci va avec Gerd, le narrateur, résistant communiste, élaborer ce programme où d’éminents scientifiques devront assurer par leur procréation l’avenir de la RDA.

    Mais loin d’une approche historique, d’un décryptage des activités clandestines, d’une spirale conspirationniste où les espions foisonnent à tous les coins de rue, Laurent Petitmangin offre une vision très sentimentale du programme Spitzweiler. A l’image de Berlin de l’après-guerre Gerd est tiraillé par ses sentiments entre Käthe, son grand amour de l’Est et Liz, une architecte américaine, qui serait prête à tout quitter pour lui. Un parti pris qui laisse un goût d’inachevé : on apprend plus sur le décryptage des émotions ambiguës d’un homme que sur la mise en place du programme Spitzweiler.

    23/08/2022 à 17:25 1

  • Abîmes

    Sonja Delzongle

    7/10 Sonja Delzongle que je découvre seulement maintenant avec ce livre m’a totalement emporté dans cette intrigue. Que d’interrogations sur les différentes affaires que regorge ce livre. Et ces personnages, qui, au premier abord, paraissent trop nombreux ont toute leur place dans cette affaire avec leur lot de mystère, d’horreur, d’attirance et de sympathie. Et que dire du cadre choisi : ce village montagneux aussi majestueux que dangereux.

    J’ai été emporté par cette avalange de mystères… jusqu’aux ¾ du livre. Car après, pour moi, tout s’écroule. L’intrigue commence à s’épaissir, à trouver des justificatifs et des situations non plausibles, des explications trop alambiquées. Tout devient nébuleux à ne plus savoir au final qui est qui.

    Malgré cette demi-déception, et ce plaisir en demi-teinte, c’est une auteure dont je vais lire d’autres livres avec intérêt.

    22/08/2022 à 15:20 4

  • Cry Father

    Benjamin Whitmer

    7/10 Patterson Wells est un personnage en souffrance. Depuis la disparition de son fils, il fuit le monde et surtout ceux qui l’aiment, son ex-femme, ses amis. Il se réfugie dans sa douleur et dans l’alcool et les bagarres. Patterson veut se faire mal, s’infliger la responsabilité de la mort de son fils, la justice n’ayant pu décider la culpabilité du médecin.

    Sa rencontre avec Junior, le fils de son ami Henry ne va que renforcer cette déchéance, lui qui touche dans les affaires de drogue.
    Ce duo va s’auto entraîner dans la violence la plus extrême, jusqu’à la mort.

    Un roman âpre et dur dans lequel la plume de Benjamin Whitmer décrit avec subtilité mais sans faire dans la dentelle les sentiments de culpabilité extrême et d’auto-destruction que s’inflige son personnage.

    Un polar à la désespérance profonde réservé à un public amateur des âmes torturées.

    22/08/2022 à 14:30 4

  • Alabama 1963

    Ludovic Manchette, Christian Niemiec

    8/10 Bud, détective bougon et alcoolique au grand cœur, enquête sur le meurtre de jeunes filles noires, à la demande des familles et sur la pression de sa femme de manage afro-américaine, Adela. Car dans ce pays à cette époque, la police n’a cure de l’assassinat des personnes qui n’ont pas une peau blanche.

    Roman bluffant tant le sujet de la ségrégation est maitrisé et la tension sociale sous-jacente comme l’ambiance magnifiquement retranscrites ici. Mais c’est ce couple improbable Bud et Adela, formant un duo de détectives aussi perspicace, que complémentaire et attachant qui m’a le plus séduit.

    17/08/2022 à 13:53 10

  • Ce qu'il faut expier

    Olle Lonnaeus

    8/10 Konrad Jonsson, journaliste en fin de cycle, suite à un drame qui l’a profondément affecté, doit retourner, après plusieurs années d’absence, à Tomelilla, ville où il a grandi. Ses parents adoptifs y ont été exécutés de plusieurs balles dans la tête.

    Les soupçons se portent sur Konrad et son frère adoptif, Karl, leurs parents ayant gagné dernièrement une grosse somme à la loterie nationale.
    L’enquête va prendre une autre tournure quand peu de jours après, un vieil homme tue, en situation de légitime défense, deux jeunes réfugiés qui voulaient le voler ; l’arme retrouvée aurait également servie à l’assassinat des deux parents.

    Alors que la lumière doit être faite sur cette affaire, Konrad retrouve ses anciens camarades d’école. Les souvenirs ressurgissent et il se rend compte du changement profond des mentalités de la petite cité provinciale : l’extrémisme y est de plus en plus présent, et s’affiche sans plus aucun état d’âme.

    Cette situation affecte Konrad, lui fils d’une mère d’origine polonaise l’ayant abandonné alors qu’il n’avait que 7 ans. Il souhaite plus que tout faire la lumière sur sa disparition.

    Plus qu’une enquête d’un meurtre, Olle Lonnaeus dénonce dans son livre le changement de la société suédoise. Bien évidemment, la comparaison avec le maître Henning Mankell vient immédiatement à l’esprit à la lecture de ce livre. Et l’auteur adresse un clin d’œil à son comparse, voire mentor, dans cet ouvrage qui m’a agréablement charmé par son atmosphère, son ambiance et ce personnage, Konrad, à la fois torturé, meurtri mais rempli de bienveillance.

    Si vous adorez l’œuvre d’Henning Mankell, lisez Ce qu’il faut expier, vous ne serez pas déçu.

    17/08/2022 à 11:46 3

  • La Police des fleurs, des arbres et des forêts

    Romain Puértolas

    9/10 Si j’ai souri tout au long de la lecture de ce livre, j’ai carrément ri en le refermant. Ri parce que je n’ai pas vu arriver ce twist final. Quitte à passer pour un âne, j’avoue, j’ai été complétement berné par cette histoire hors du commun, cette enquête loufoque et ces personnages hauts en couleur.

    Le cadre de l’enquête apporte un réel plaisir, ce village typiquement rural des années 60 où tout le monde se connaît et qui ne s’encombre d’aucun principe. C’est bucolique, frais et distrayant.

    Le ton est léger, chaque phrase vaut son pesant de cacahuètes. L’évolution de l’enquête se dévoile par l’échange de correspondances entre le jeune et talentueux inspecteur et madame le procureur qui sont remplis de commentaires décalés et donc drôles.

    Je découvre par là même l’auteur qui cependant, comme je le constate, a déjà beaucoup écrit, et dont l’œuvre est connue et appréciée. Un auteur dont, avec certitude et envie, je lirai d’autres de ses livres.

    16/08/2022 à 12:40 11

  • Sanction

    Pierre Tré-Hardy

    8/10 2036. Le monde est sur le point de connaître une avancée fulgurante. Après avoir découvert le vaccin contre le cancer, développé une langue mondiale, supprimé l’élevage des animaux, interdit toute exploitation d’énergie fossile, l’heure est au développement de l’énergie propre et inépuisable : celle venue du centre de la Terre, du noyau terrestre. Cette prouesse scientifique et technologique est due à la multinationale Few Corp. D’ailleurs, les chercheurs vont obtenir à la fois le Prix Nobel de la Paix et le Prix Nobel de Physique.

    Alors que les cérémonies se préparent, les assassinats de l’équipe de chercheurs ont lieu de manière très étrange. On découvre également que les femmes du monde entier avortent, qu’il n’y a plus de grossesse,…bref que l’espèce humaine est en danger. Que se passe-t-il ? Et pourquoi Few Corp. tient-elle à avoir dans son équipe le petit Albert, enfant autiste d’à peine 9 ans ?

    Dans ce roman de science-fiction, Pierre Tré-Hardy propose une lecture aussi palpitante qu’intense. Pas le temps pour le lecteur de s’ennuyer car les chapitres sont courts, s’enchainent et multiplient les protagonistes. Et tant mieux car on veut absolument tout comprendre de ce monde qui n’est pas si éloigné de notre présent et de notre situation. A peine 15 ans. Et c’en est effrayant !

    11/08/2022 à 17:13 6

  • Les Hommes de proie

    Edward Bunker

    8/10 Qui mieux qu’Edward Bunker sait écrire sur les taulards. Lui qui, avant d’être publié, a fait quelques séjours en prison. Alors prendre comme personnages principaux des prisonniers semble une évidence pour l’auteur américain. Et pour le lecteur, c’est un réel plaisir. D’autant que Edward Bunker possède une très belle plume.

    Avec Les hommes de proie, l’auteur nous offre trois types qui, à peine sortis de taule, montent une combine, une grosse affaire au moindre risque. La recette ? Braquer des truands, des trafiquants de came. Eux ne risquent pas d’appeler les flics. C’est ce que Troy, son pote Diesel et le déjanté Mad Dog mettent au point.
    Un polar sombre que l’écriture de Bunker sublime et rend si vrai que l’on vit les scènes. Un livre incontournable. Comme toute l’œuvre de l’Américain.

    10/08/2022 à 16:00 4

  • Fantômes

    Christian Kiefer

    8/10 1945. Ray Takahashi, soldat américain, revient dans sa ville natale retrouver ses proches. Mais celui-ci constate que sa famille n’habite plus dans leur habitation. Il s’adresse à Mrs Wilson, la propriétaire, qui le chasse manu militari. Depuis, on ne trouvera plus trace de Ray.

    1969. De retour du Vietnam, John Frazier se réfugie chez sa grand-mère. Alors qu’il tente d’exhorter les démons de la guerre, il va être rattrapé par les secrets de sa famille quand sa tante sollicite son aide pour aller rendre visite à Kimiko Takahashi.

    On découvre la vie de cette famille japonaise venue s’installer dans la ferme des Wilson Californie dans les années 1930 et les incidences de l’attaque de Pearl Harbor. Car, sous le prétexte de les « protéger », les Nippo-américains furent internés dans des camps de fortune.

    Découvert avec Les animaux, Christian Kiefer confirme avec son deuxième opus toute la sensibilité et la luminosité de son écriture. Se penchant sur une page obscure de l’histoire américaine, l’auteur livre avec Fantômes un beau roman où se mêlent rédemption et devoir de mémoire. Ecrit comme une autobiographie, Fantômes est à la fois passionnant et bouleversant. Il confirme le talent de Christian Kiefer dont je ne manquerai pas de suivre ses prochaines publications.

    10/08/2022 à 14:06 1

  • Maléfices

    Pierre Boileau, Thomas Narcejac

    6/10 François Rauchelle mène une vie paisible, en tant que vétérinaire, à Beauvoir-sur-Mer, petite localité de Vendée en bord d’océan. Paisible mais avec dévouement pour son métier et avec respect pour la femme qui partage sa vie, Eliane.

    Mais sa vie va basculer le jour où il rencontre la troublante Myriam, venu soigner son animal de compagnie, un guépard. Myriam vient d’Afrique. Partie en laissant derrière elle des doutes sur la mort intrigante de son mari. Installée sur l’île de Noirmoutier, elle vit une vie de bohème, peignant des toiles pour une future exposition dans une galerie à Paris.

    Les deux amants vivent leur passion au rythme de la marée et de l’accès au passage du Gois ; une passion dévorante emprunte de doutes, et de mystères. Surtout depuis qu’Eliane s’est jeté dans le puits sans qu’elle en ait conscience… François est persuadé que Myriam est derrière tout ça, elle et ses pratiques d’ensorcellement…

    Une lecture plaisante d’un livre qui s’étend un peu trop longuement : une intrigue qui aurait pu être plus courte et aurait mis encore plus en valeur un final déroutant.

    09/08/2022 à 15:10 1

  • Hortense

    Jacques Expert

    7/10 Je découvre petit à petit l’œuvre de Jacques Expert. Avec toujours un sentiment mitigé, à l’issue de mes quelques lectures. Happé par une intrigue originale et prenante, séduit par le style confession-rapport d’enquête contribuant à la véracité de l’histoire mais déçu par une conclusion bâclée et incohérente.

    Hortense n’échappe pas à ce verdict. L’histoire de cette petite fille de 2 ans enlevée à sa mère, Sophie, par Sylvain, son père biologique, a tout pour séduire et toucher les plus sensibles des lecteurs. En vain, la police enquête, mais Hortense est introuvable. Sophie se démène pour la retrouver et va jusqu’à recruter un détective privé.

    Près de 20 ans plus tard, au hasard d’une rencontre, Sophie rencontre une jeune fille qui ressemble étrangement à sa fille : elle se prénomme Emmanuelle. Sophie fait connaissance avec elle, et tous les éléments de sa vie lui prouvent qu’il ne peut s’agir que d’Hortense…

    Jacques Expert en fin écrivain nous fait découvrir page après page la vie de Sophie et nous distille une intrigue des plus stressantes. Jusqu’au final, aussi peu plausible que délirant. Dommage. Encore une fois.

    09/08/2022 à 14:28 3