Ce qu'il faut expier

(Det som ska sonas)

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  • 8/10 Konrad Jonsson, journaliste en fin de cycle, suite à un drame qui l’a profondément affecté, doit retourner, après plusieurs années d’absence, à Tomelilla, ville où il a grandi. Ses parents adoptifs y ont été exécutés de plusieurs balles dans la tête.

    Les soupçons se portent sur Konrad et son frère adoptif, Karl, leurs parents ayant gagné dernièrement une grosse somme à la loterie nationale.
    L’enquête va prendre une autre tournure quand peu de jours après, un vieil homme tue, en situation de légitime défense, deux jeunes réfugiés qui voulaient le voler ; l’arme retrouvée aurait également servie à l’assassinat des deux parents.

    Alors que la lumière doit être faite sur cette affaire, Konrad retrouve ses anciens camarades d’école. Les souvenirs ressurgissent et il se rend compte du changement profond des mentalités de la petite cité provinciale : l’extrémisme y est de plus en plus présent, et s’affiche sans plus aucun état d’âme.

    Cette situation affecte Konrad, lui fils d’une mère d’origine polonaise l’ayant abandonné alors qu’il n’avait que 7 ans. Il souhaite plus que tout faire la lumière sur sa disparition.

    Plus qu’une enquête d’un meurtre, Olle Lonnaeus dénonce dans son livre le changement de la société suédoise. Bien évidemment, la comparaison avec le maître Henning Mankell vient immédiatement à l’esprit à la lecture de ce livre. Et l’auteur adresse un clin d’œil à son comparse, voire mentor, dans cet ouvrage qui m’a agréablement charmé par son atmosphère, son ambiance et ce personnage, Konrad, à la fois torturé, meurtri mais rempli de bienveillance.

    Si vous adorez l’œuvre d’Henning Mankell, lisez Ce qu’il faut expier, vous ne serez pas déçu.

    17/08/2022 à 11:46 JohnSteed (624 votes, 7.7/10 de moyenne) 3

  • 8/10 On connaît la Scanie par les romans d'Henning Mankell ; c'est en effet à Ystad "qu'officiait" son commissaire Kurt Wallander. C'est dans la commune voisine de Tomelilla que se déroule cette intrigue (il y a d'ailleurs une référence à Wallander dans le roman de Lonnaeus). Et il s'y passe des choses peu reluisantes...
    L'auteur aborde, dans un polar à l'atmosphère typiquement suédoise, le thème de la xénophobie et ses conséquences. Une "xénophobie ordinaire" liée au sentiment de déclassement d'une partie des habitants et un passé où certains ont épousé les idées nazies... Quant à Konrad, d'origine polonaise, sa situation illustre cette atmosphère pesante, lui qui a subi pas mal de brimades en lien avec ses origines, y compris dans sa famille adoptive.
    Le récit alterne entre passé et présent, on découvre la jeunesse pas très heureuse (euphémisme) de Konrad et on s'approche de l'identité du tueur de ses parents adoptifs...
    Un polar scandinave comme je les aime !

    23/04/2020 à 14:13 LeJugeW (1809 votes, 7.3/10 de moyenne) 4