QuoiLire

342 votes

  • Billy Summers

    Stephen King

    7/10 Stephen King ne cesse de surprendre ses fans mais également d'étonner le monde de la littérature. Alors qu'il a le titre du Maître de l'Horreur, l'auteur nous fournit un polar (certes il avait écrit la trilogie Mr Mercedes mais elle est d'un autre ordre). Certains d'iront que ce gros livre ne fut pas écrit par lui seul, mais qu'il fut aidé par son fils, Joel Hill, œuvrant dans ce domaine littéraire.

    Dans tous les cas, si association il y a bien, de cette association est issu un très bon roman qui se déroule en trois actes : l'attente du crime, la cache et la poursuite. Si la partie de l'attente du crime est un peu lente, l'auteur dépeint avec un peu d'acidité une nouvelle fois le mode de vie américain. Cette partie m'a fait penser à au Désert des tartares de Dino Buzatti.

    La suite ressemble beaucoup plus à Stephen King, à l'analyse de ses personnages, à les mettre  dans des situations imprévues à les pousser à leur extrêmement. Même si la cache se tient dans un quasi huis-clos, il n'en est pas moins intense. Non seulement plusieurs éléments rappellent un autre roman du même auteur, Shining, mais l'auteur joue volontiers avec ce parallèle en mentionnant l'hôtel de ce livre.

    La dernière partie est plus rythmée mais est un peu convenue, petit point négatif à ce livre dont la conclusion aurait mérité un meilleur twist.

    Un roman qui permettra aux fans de Stephen King de découvrir un autre aspect de leur auteur favori, et à ceux qui ne le connaissent pas de le découvrir sans sombrer dans l'horreur.

    24/10/2022 à 20:51 4

  • Block 46

    Johana Gustawsson

    7/10 Ce livre prend le schéma traditionnel des polars nord-européens qui comme un Camilla Läckberg met en parallèle une enquête dans le temps présent et une histoire du passé dans laquelle réside l'origine du crime.

    Sans divulgâcher le livre, mais avec son titre, on comprend qu'une partie de l'histoire va se situer dans un camp de déportation. Johana Gustawsson, dont le grand-père a été déporté, rappelle "la vie" dans ces camps et la violence permanente qui y régnait. Mais elle a su s'arrêter dans l'horreur de cet épisode de l'histoire au bon moment pour que cela ne bascule pas dans le glauque pour ce genre de livre. Un exercice difficile mais qui a été admirablement fait.

    Plus que la découverte du criminel, les lecteurs sont amenés à investiguer sur les raisons du crime. L'auteure arrive à garder celles-ci jusqu'à la fin du roman et donc à maintenir son lectorat en haleine.

    La force de ce livre réside également dans les personnages variés que l'on découvre au fur et à mesure de l'enquête. Au final, on les apprécie particulièrement au point que l'on aimerait les retrouver dans une autre enquête.

    Un beau roman, un peu dur, qui nous invite à découvrir davantage cette auteure.

    12/09/2022 à 08:55 2

  • Bondrée

    Andrée A. Michaud

    3/10 Après Mirror Lake et Lazy Bird, Bondrée constitue le troisième volet de la trilogie américaine écrite par Andrée A. Michaud. Nul besoin d’avoir lu les opus précédents pour s’y retrouver, puisque les lieux et les personnages diffèrent d’un livre à l’autre.

    Mais mon expérience des livres d’Andrée A. Michaud ira-t-elle à lire les deux autres livres de cette trilogie ?

    Je ne le pense pas car si l’histoire policière est intéressante au départ, le genre littéraire ne me convient pas. Je dis bien qu’il ne me convient pas et non pas que le style littéraire n’est pas bien. Andrée A. Michaud a tendance à utiliser des phrases alambiquées, de celles qui n’en finissent pas, qui commencent par un sujet et qui de fil en aiguille vont vers un deuxième voire troisième sujet. Je trouve que cela alourdit l’histoire et en plus la ralentit.

    Par conséquent au tiers du livre j’ai suivi l’un des commandements du lecteur : j’ai arrêté la lecture de ce livre. Je n’arrivais pas à m’imprégner de l’atmosphère de la ville de Bondrée et encore moins de trouver le début d’une intrigue ou l’ambiance lynchienne promise.

    Peut-être y reviendrais-je un peu plus tard ?

    30/12/2016 à 21:34 4

  • Boréal

    Sonja Delzongle

    9/10 Pour les habitués de mon blog, si vous jetez un coup d’œil rapide à la notation, vous verrez que ce roman obtient une excellente note, et il le mérite amplement.Boréal est un excellent roman avec lequel vous passerez un très bon moment, et ce pour plusieurs raisons.Tout d'abord se déroulant essentiellement vers le cercle polaire, dans une région du Groenland particulièrement hostile, le roman est dépaysant. Ce dépaysement intervient au niveau du mode de vie des personnages, du peuple autochtone, de leurs coutumes, de leur évolution dans leur environnement soit très clos, la base offrant peu d'intimité, ou à l'opposé dans un désert extrêmement vaste. Les repères sont chamboulés tant pour les personnages que pour le lecteur qui doit oublier ses habitudes d'enquêteur ou d'homme d'action : comment dater la mort avec un cadavre trouvé congelé sur la banquise, fuir en plein blizzard, avoir des moyens de communication limités, ou encore espérer l'intervention de la police au mieux dans les jours à venir.A mon avis, en plus de nous offrir un thriller captivant, Sonja Delzongle profite de ce roman pour passer deux messages. Le premier est de rendre hommage à la mère des romans policiers, Agatha Christie, en reprenant le principe des 10 petits nègres, ou après les personnages de la mission scientifique disparaissent les uns après les autres. Ensuite, de passer un message écologique fort en dénonçant certaines actions humaines impactant la planète, ou en projetant ses personnages au milieu d'événements météorologiques et géologiques importants témoins du dérèglement climatique.La structuration du roman est particulièrement bien faite, en juxtaposant les actions entre les différents membres de l'équipe scientifique, mais également entre les deux enquêtes "continentale". Une fois passée l'introduction, la présentation des différents personnages et lieux, le rythme du livre monte et ne retombe pas avant la fin du roman.Enfin un petit conseil, si cette chronique vous a plu et que vous décidiez d'acheter ce livre, attendez quelques jours vous pourrez l'avoir au format poche pour un tarif inférieur au prix du livre numérique.

    03/04/2019 à 21:00 5

  • Brutale

    Jacques-Olivier Bosco

    8/10 Quand on lit un livre de 400 pages en moins de 2 jours, je pense que l’on peut dire sans peine avoir été séduit par ce livre.

    Pour une fois les commentaires-critiques apposés en quatrième de couverture ne sont pas mensonges ou effets d’annonces commerciales.

    Car Brutale est bel(le) et bien un très bon thriller qui nous fait penser à des films comme Police Python 357 ou l’Inspecteur Harry : l’héroïne, garçon manqué, est de ces policiers prêts à franchir les limites de la légalité pour faire respecter la loi ou venger les siens.

    Si l’écriture n’est pas du niveau d’un Franck Thilliez pour d’un Maxime Chattam, un peu plus simple, plus directe, elle se prête parfaitement à ce roman dont l’histoire défile à 200km à l’heure. Tantôt une scène de crime, une attaque, une traque, une poursuite sur les chapeaux de roues, un combat…. le temps de réflexion pour l’héroïne est réduit tout comme les pauses pour le lecteur.

    Un livre à dévorer toutes affaires cessantes.

    Et comme j’aime bien relever les petites erreurs narratives, de mise en page, typographiques ou autres dans un livre, Brutale a un petite anomalie dans la couverture : l’héroïne apparaît sur celle-ci comme blonde, alors que dans le livre ses cheveux sont dits noire corbeau.

    13/02/2017 à 19:49 6

  • Camisoles

    Martin Winckler

    7/10 Comme à chaque fois Martin Winckler par le biais d'un roman policier cherche à dénoncer les dérives du monde médical dans les pays occidentaux et plus particulièrement la France. Mais cette fois-ci, si le roman date de 2008, je le trouve particulièrement d'actualité.

    Tout d'abord en introduction du roman, l'auteur positionne la France au lendemain d'un mouvement politique qui a mis en place un président avec une majorité forte à l'Assemblée Nationale; la castration chimique pour les auteurs de délits sexuels, ou encore les scandales sanitaires en démontrant les méthodologies des études "scientifiques" pour constituer le dossier destiné à la mise sur le marché d'un médicament.

    Heureusement pour les amateurs de romans policier, Martin Winckler nous offre une histoire intelligente, drôle, à la limite de parodier des classiques du genre. Si l'on retrouve bien le juge Watteau et le médecin légiste Charly Lhombre, les principaux personnages de Mort In Vitro, Camisoles est un roman autonome et ne tire pas de lien avec son prédécesseur. On notera au passage quelques clins d’œil à Bruno Sachs.

    Même si ce roman n'offre pas l'énigme la plus inextricable, on passe un bon moment à le lire. Le style de Martin Winckler est impeccable, fluide et agréable.

    26/05/2018 à 21:13 3

  • Canari

    Duane Swierczynski

    7/10 Alors que j'avais lu sur des réseaux sociaux, des blogs ou sur des sites marchands que ce roman avait déplu à des gens du fait d'une certaine lenteur ou du manque de crédibilité, j'ai plutôt apprécié de roman.

    Même si le roman ne dévoile aucun scoop sur le rôle des indicateurs dans la policier, je l'ai trouvé tout de même instructif concernant le vocabulaire employé par la policier ou les trafiquants à l'encontre de ces "aides".

    La grande force de ce roman est d'offrir un vrai thriller avec de nombreux rebondissements, la fin offrant un beau bouquet final, mais avec un fond d'humour. Ce livre de Duane Swierczynski m'a fait penser à Catch 22 où le héro cherchant à se sortir d'une situation embarrassante tombe à chaque fois dans une situation plus compromettante,

    Contrairement à l'avis d'autres personnes, je n'ai jamais trouvé ce roman lent du fait de l'alternance des avis et des styles employés : tantôt un récit d'action, puis la vision de la situation par l'indicateur en s'adressant à sa défunte mère au travers de son journal intime, puis la manipulation soit des policiers soit des trafiquants.

    Avec des personnages bien campés que l'on a plaisir à découvrir et qui évoluent au fil des pages, auxquels on s'attache, une écriture fluide et plaisante, ce roman plait et j'en recommande la lecture.

    20/04/2020 à 20:33 1

  • Captifs

    Kevin Brooks

    5/10 Déjà je trouve que la couverture de ce livre qui résume à mon sens assez bien la quatrième de couverture : une souris enfermée dans un labyrinthe dont on se demande si elle va trouver la sortie. Cela ne peut nous mener qu’à deux hypothèses : soit le livre va se livrer à une lutte pour trouver la sortie, soit cette énigme est le fruit d’une expérience….. à moins que ce ne soit les deux en même temps.

    Si sur le principe cela nous fait penser à certains autres livres à succès du genre comme Battle Royal ou Hunger Games, ou des films d’horreur comme Saw, auquel l’auteur fait lui même référence au travers de l’analyse de la situation par l’un de ses personnages, ce livre fait la part belle à la psychologie des personnages, de l’évolution de leur (dés)espoir, plus qu’à l’action, le stress, ou aux épreuves que le maître du jeu fait subir à ses prisonniers.

    Le lecteur se projettera rapidement dans la situation d’autant plus vite que le roman est écrit à la manière d’un journal intime, et fera en quelque sorte équipe avec ce personnage. Avec lui, nous partageons ses craintes et interrogations sur les raisons de cet emprisonnement, sur les moyens et stratagèmes pour s’en sortir.

    L’écriture est simple et efficace, très fluide à lire, ce qui en fait un bon petit livre qui constitue un très bon intermédiaire entre deux livres au suspense plus marqué.

    13/06/2016 à 22:03 2

  • Cari Mora

    Thomas Harris

    2/10 Mais où est Thomas Harris qui m'avait fait flipper en lisant Le silence des agneaux.

    Avec Cari Mora Tomas Harris n'est plus que l'ombre de lui-même. Loin des tueurs en série, l'auteur nous offre le récit des aventures d'une femme forte, un peu casse-coup, immigrée aux Etats-Unis qui se trouve imbriquée dans une recherche du magot de Pablo Escobar bien malgré elle.

    Malheureusement, le rythme du roman super lent, les personnages du roman de purs clichés des romans noirs et les situations rocambolesques bâclées  rendent difficile l'accroche de ce roman.

    D'ailleurs arrivé péniblement au tiers du roman, je ne voyais pas où voulait en venir l'auteur avec cette intrigue brumeuse, fumeuse, limite grotesque et digne d'une série B. J'ai alors donc décidé de tourner prématurément et définitivement la page de ce roman sachant qu'il y avait bien mieux en attente dans ma PAL.

    27/12/2019 à 20:44 3

  • Carnets noirs

    Stephen King

    5/10 Si les Carnets noirs sont la suite de Mr Mercedes, sachez que si vous n’avez pas lu le premier tome, rien ne vous empêche de lire le second. Les deux aventures sont indépendantes, cependant sachez que la lecture de ce second tome vous dévoilera les principaux éléments du premier tome. On retrouve donc les principaux personnages (l’ex-inspecteur, Jerome l’étudiant geek, …) mais uniquement dans la seconde partie du livre. Stephen King laisse le temps d’installer l’histoire de ce second tome avant de le relier à des éléments du premier.

    Concernant l’histoire, on ne peut pas dire que cela soit un grand thriller, et que cela est même décevant de la part de Stephen King. Non, l’intérêt de ce livre tient plus à un thème qui nous est cher : le rapport du lecteur aux livres, à son auteur favori et plus particulièrement à son livre fétiche. En cela les Carnets noirs ont de commun avec Misery la passion, la folie, d’un lecteur avec son auteur favori, ce qui constitue l’amorce du livre. Et, sans aucune certitude, je pense que l’auteur se confie à nous et nous fait partager l’origine de sa vocation littéraire en listant les grands romans ou héros de littérature.

    Enfin, pour les amateurs de livres numériques, méfiez-vous de la version numérique du livre. Je ne sais pas si c’est ma version d’epub, mais toujours est-il que j’ai le problème sur mes deux liseuses (une Nook Simple Touch et une Kobo H20): ironie du nom du livre, mais le texte apparaît en gris la plupart du temps, pour passer au noir dans quelques paragraphes. La lecture n’est donc pas des plus agréables même avec une liseuse rétro-éclairée.

    31/05/2016 à 21:24 3

  • Cataractes

    Sonja Delzongle

    3/10 Mais qu'est-il arrivé Sonja Delzongle ? Où est l'auteure de Quand la neige danse et Boréal qui m'avait séduite de part l'ambience qu'elle instaurait dans ses romans, du dépaysement, des personnages forts, et surtout avant tout d'une bonne intrigue. Mais ici, rien de tout cela.

    Le rythme du roman est inégal, mais le plus souvent l'histoire se traîne. Sonja Delzongle tente bien de relancer l'intérêt du lecteur, mais les rebondissements sont tellement incongrus ou pas du tout crédibles.

    Au final, ce roman est plus un pamphlet sur l'ancien régime de la région de la Croatie - Bosnie - Yougoslavie.

    Et ce final, d'un convenu, sans aucune surprise; sans parler de la scène finale qui non seulement n'apporte rien, tombe comme un cheveux sur la soupe et laisse un mauvais goût au roman.

    Si vous êtes curieux de l'histoire de cette contrée dans l'ex-empire de l'Est, vous y trouverez sans doute un peu de plaisir; pour les autres....

    02/11/2019 à 19:56 2

  • Ce qui ne me tue pas

    David Lagercrantz

    5/10 David Lagercrantz a su reprendre les personnage et l’ambiance des œuvres de Stieg Larsson, et c’est un réel plaisir que de retrouver Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander dans de nouvelles aventures, l’enquêteur d’un côté la hackeuse rebelle de l’autre.

    David Lagercrantz a mis la barre haute puisque nos deux héros vont être confrontés aux agents secrets et à la mafia russe.

    Mais les bonnes surprises s’arrêtent là.

    Serait-ce pour ajouter quelques pages et obtenir un tome d’une taille comparable à ces ainés, mais les répétitions sont multiples. Par exemple, Lizbeth étant confronté à sa famille, l’auteur nous donne son histoire par les souvenirs de l’héroïne, puis par les informations collectées par les agences de renseignements, puis par la prise de connaissance de Mikael Blomkvist, puis par les méchants de l’histoire. Et cela sur 3 à 4 sujets. Par moment, on en a un peu ras-le-bol.

    Ensuite, le suspense est tout simplement massacré. Lors du final, alors que nous pourrions vivre le final en le partageant avec les héros, l’action est interrompue en plein mileu, la fin résumé lors d’un compte-rendu policier. Le lecteur de thriller que nous sommes est particulièrement frustré de cette tournure.

    Donc, un livre qui a le mérite de nous faire plaisir en retrouvant les deux héros suédois, mais qui n’a pas le niveau et la qualité littéraire des ces prédécesseurs.

    15/03/2016 à 19:56 1

  • Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils

    Jacques Expert

    8/10 Jacques Expert offre un roman très original. Nous avons bien affaire à un roman policier mais nous connaissons d'entrée le meurtrier et nous n'allons pas suivre l'enquête.

    Alors allez vous me dire que reste-t-il ? La psychologie du meurtrier et celle de la famille de la victime.

    Et contrairement à ce que cela peut paraître, ce n'est pas aussi intéressant et mou que cela pourrait laisser paraître. Alors que d'habitude je ne suis pas attiré et encore moins conquis par un thriller psychologique, j'ai été particulièrement séduit par Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils. On est à la fois touché par la détresse des parents de la victime, et écœuré par l'attitude du meurtrier (je ne vous dis pas pourquoi pour ne pas divulguer le roman).

    Bien entendu, à son habitude, Jacques Expert laisse une petite surprise pour la fin du roman, même si les lecteurs avertis de ce genre de littérature la devineront facilement.

    Nulle question de remettre en question les qualités littéraires de Jacques Expert. L'écriture est impeccable et intelligente pour équilibrer fluidité et phrasé typique d'alcooliques.

    En conclusion, nous avons ici un roman policier constituant un excellent intermède entre des thrillers de plus grandes ampleurs.

    18/03/2018 à 21:19 4

  • Chien 51

    Laurent Gaudé

    8/10 Ce livre de Laurent Gaudé est un livre trois en un.

    Le premier est un livre de science-fiction qui nous entraîne dans un monde dystopique, où les pays sont rachetés comme des entreprises, les citoyens exploités comme des salariés voire des esclaves; où l'écologie terrestre n'est plus qu'un nom puisque l'homme a atteint le point de non retour, obligé à se construire des domes pour protéger ces villes de cataclysmes météorologiques (cela nous rappelle L'empire des domes d'Eric de Biasi).

    Le second est un roman policier où l'on suit un couple de policiers associés et obligés de travail ensemble pour résoudre un meurtre qui révèle de nombreux mystères.

    Et enfin un roman politique pour dénoncer toutes les dérives de l'humain tant dans ses addictions, ses rêves, son manque de considération de l'écologie, de sa politique pour servir avant tout ses propres intérêts, de la migration des peuples et son désir toujours plus grand de puissance et de domination des autres.

    Un roman qui pourrait paraître simple mais qui amène beaucoup de réflexion de au premier regard simple mais qui malgré son côté futuriste est une bonne analyse de notre monde réel au quotidien.

    07/03/2023 à 21:01 7

  • Chimaeris

    Eric Tourville

    8/10 Les fans de Stephen King devraient apprécier ce livre d'Eric Trouville.

    Tout d'abord, cela commence calmement, certains diront un peu trop, mais l'auteur pose calmement l’ambiance, les personnages tout en subtilité.

    Et puis vient l'enquête où les policiers ne savent pas vers quoi ils se dirigent. L'auteur aura également une tendance à ce pourvoir vers certaines hypothèses allant au fantastique (la sorcellerie proche du Salem du maître de l'horreur) ou la science-fiction (aliens avec une tendance à la X-Files). Mais encore une fois, l'auteur a eu la bonne idée de ne pas sombrer dans la facilité, d'envisager différentes possibilités scientifiques et de n'en garder qu'une aux frontières de ces genres (style Stranger Things).

    Donc un roman prenant, qui tient en haleine, qui donne un petit coup adrénaline sur la fin; addictif.

    04/08/2021 à 18:43 4

  • Chimères

    Laurent Loison

    4/10 J’avoue avoir été un peu surpris par ce troisième roman de Laurent Loison. D'une part parce qu'il est uniquement disponible en version numérique, et d'autre part parce que contrairement à la majorité des avis que l'on peut trouve sur les groupes de lecture ou en commentaires sur les sites marchands, je n'ai pas aimé ce livre autant que les précédents.

    Est-ce la collaboration de l'auteur avec 14 blogueuses dans la rédaction de ce roman ? est-ce le thème de la violence faite aux femmes dont j'ai l'impression qu'en plus d'être d'actualité, elle devient incontournable dans les thrillers ?, ce que je peux vous dire c'est que ce livre ne décrochera pas le prix Staunch Book Prize créée par Bridget Lawless.

    Au niveau de la rédaction, j'ai surtout été perturbé par le style très relâché employé. Par moments, on a l'impression d'avoir carrément l'auteur qui vous fait lecture de son roman et ajoutant deci delà des commentaires sur ce livre même.

    Du point de vue de l'histoire, il y a beaucoup de répétitions et un grand d'inventivité permettant au lecteur de ne pas deviner la fin. L'histoire est tellement rectiligne et avec si peu d'éléments d'enquêtes qu'il ne reste qu'une alternative possible que les amateurs de thriller trouveront immanquablement.

    Bref, je me dis que si j'ai lu ce livre, à défaut d'y avoir pris du plaisir, au moins j'ai fait une bonne action puisque pour chaque livre acheté 1€ est reversé à l'association CFCV.

    18/01/2019 à 18:10 3

  • Chine, retiens ton souffle

    Qiu Xiaolong

    4/10 Il y a des livres que l'on a du mal à classer et à dire s'ils sont bons ou mauvais. Chine, retiens ton souffle de Xiaolong Qiu fait partie de ces livres.

    Tout d'abord, il est clairement un livre policier, un whodunit traditionnel, du genre old school, dans la lignée des reines du crime anglaises telle Agatha Christie. Aussi, il ne faut pas s'attendre à un roman palpitant, plein de rebondissements et de suspense. Bien au contraire, comme le peuple de l’empire du milieu, tout est en retenue, en douceur et philosophie. L'inspecteur Chen est le digne héritier d'Hercule Poireau en faisant travailler ses petites cellules grises pour résoudre les énigmes.

    Mais c'est surtout le fait que l'enquête passe pratiquement au second plan tant le mode de vie des chinois, leurs us et coutumes, leur vie, leur société, la politique, son économie, la pollution et la corruption sont présentés ou dénoncés. C'est un véritable récit de voyage à Shanghai que nous découvrons au fil des pages. Je n'ai pas été vérifié si tous les lieux, magasins ou échoppes mentionnés dans le livre existent vraiment, mais on pourrait presque se servir de ce livre comme guide touristique.

    Si la composition des personnages apparaît un peu simpliste, les annotations et références faites par des personnages secondaires à de précédentes affaires font penser qu'elle se dévoile et s'étoffe au fur et à mesure des enquêtes et des livres

    Si c'est dépaysant et séduisant dans la présentation de ce peuple lointain, cela entretien la confusion des genres et décevra les amateurs de romans policiers aux intrigues alambiqués et enquêtes rondement menées.

    21/01/2019 à 21:59 2

  • Cinq cartes brûlées

    Sophie Loubière

    8/10 Un thriller psychologique glaçant, déroutant, captivant, révoltant, surprenant. Sophie Loubière sait nous tromper brillamment en jouant avec notre sensibilité et notre révolte face aux harcèlements psychologiques et sexuels subits par l'héroïne pour que nous puissions pas trouver la solution à l’énigme de cette intrigue.

    20/12/2020 à 19:10 5

  • Cinq doigts sous la neige

    Jacques Saussey

    7/10 J'aurais pu dire que Cinq doigts sous le neige est le dernier roman de Jacques Saussey mais comme j'ai (toujours) un train de retard, ce n'est pas vrai puisque l'auteur a en a sorti un depuis dont j'espère faire la critique plus rapidement que pour ce livre.

    L'auteur nous embarque dans un huis-clos qui commence un peu comme un film d'horreur de série Z : un groupe d'amis se retrouvent dans un chalet, isolés par le neige, et à leur réveil l'une d'entre eux a disparu..... Bien entendu, l'auteur nous mène par le bout du nez, nous met des fausses-pistes (traces dans la neige), de faux indices, pour nous perdre.

    Nul besoin de préciser de Jacques Saussey maîtrise à la perfection la technique du page turner : l'écriture est fluide, les chapitres sont courts et avec un mini-cliffhanger à leur fin rendant addictive la lecture. Ses personnages sont bien travaillés, complexes, avec leurs petits secrets.

    Un très bon livre où cette vous donnera la chaire de poule sur la plage cet été.

    22/05/2023 à 19:10 2

  • Classe tous risques

    Ouvrage collectif

    2/10 Quelle déception.

    Moi qui croyais trouver un roman de suspense ou d'horreur de Stephen King dans un avion, je trouve uniquement un recueil de nouvelles liées par la même thématique, l'aviation. Ces nouvelles viennent essentiellement du siècle dernier, certaines ont été écrites lors de la naissance de cette discipline.

    Mais pas de Stephen King. Les seuls liens avec le maître de l'horreur sont son introduction de ce livre et une nouvelle (une des meilleures) nouvelle de son fils Joe Hill.

    Il n'y aurait rien à reprocher à la qualité des nouvelles, c'est même une sélection originale et intéressante que de voir la perception de l'avion au fil du temps. Mais je ne peux m'empêcher d'avoir une ressenti de tromperie d'avoir mis en avant le nom d'un auteur pour au final ne rien trouver de lui.

    Intéressant mais trompeur.

    04/08/2020 à 21:42 2