LeJugeW

1867 votes

  • Impurs

    David Vann

    6/10 C'est le 3e roman de David Vann que je lis (après Sukkwan Island et Désolations). Autant j'ai beaucoup aimé le premier, et même adoré le deuxième, autant ce troisième roman m'a laissé une drôle d'impression.
    Comme à son habitude, et avec réussite, l'auteur distille dès les premières pages un malaise, qui va aller crescendo à mesure que l'on tourne les pages. On se retrouve dans une sorte de huis clos, enfermé au milieu de cinq personnages : Galen, sa mère, sa tante, sa cousine et sa grand-mère. Entre la grand-mère qui perd la boule, la tante aigrie et visiblement ex-enfant battue, la jeune cousine qui chauffe (dangereux !) son "débile" de cousin, Galen, vierge à 22 ans et enfin la mère de ce dernier, particulièrement mère-poule, on sait, avec David Vann, que les ingrédients sont réunis pour que ça pète. Quand, comment, par qui ? Voilà les questions que l'on se pose.
    Mais alors que les 200 premières pages tiennent bien la route, j'ai trouvé que les 50 dernières étaient particulièrement éprouvantes. Les délires de Galen sont omniprésents, on sait que le jeune homme n'a pas tous les fils qui se touchent mais à ce point... Ca part dans tous les sens, c'est pesant à en devenir lourd et j'ai été finalement soulagé de tourner la dernière page, mais également déçu d'une telle fin, alors que l'auteur avait jusque-là réussi son pari...
    Je ne conseille donc pas à celles et ceux qui veulent découvrir les écrits de David Vann de commencer par ce roman-là. Quant aux autres, qui ont déjà lu l'auteur, je serai curieux d'avoir leur avis...

    23/11/2017 à 22:46 6

  • Quand sort la recluse

    Fred Vargas

    8/10 Je crois qu'il n'y a que Fred Vargas pour nous tisser de telles intrigues, abracadabrantesques lorsqu'elles sont résumées en quelques mots mais qui, sous la plume de la dame, deviennent non seulement crédibles mais captivantes.
    Et que dire d'Adamsberg et son équipe, dont la cohésion va être mise à mal par le pourtant si attachant Danglard. A chaque opus de la série, on se sent plus proche d'eux, on partage pendant quelques centaines de pages la vie du commissariat pour notre plus grand plaisir (l'épisode du couple de merles résume à lui seul toute la poésie de Vargas et toute la bonté qui émane de l'équipe d'Adamsberg) !
    J'ai beaucoup aimé suivre une nouvelle fois ces personnages, ici sur fond de recluse(s) dans la région de Nîmes. Une sombre histoire sortie d'un passé lointain qui va faire ressurgir chez Adamsberg d'épouvantables souvenirs...
    Assurément, et une fois de plus, un très bon cru !

    23/11/2017 à 22:29 8

  • Côte sanguine

    Michel-Julien Naudy

    5/10 Paul Balard est un ancien militaire qui a pas mal bourlingué. Lassé de cette vie, il souhaite faire un coup, un seul, qui lui rapporterait un maximum d'argent. Il intègre ainsi une société de gardiennage et met sur pied un casse imparable. Une fois ce dernier réussi, il fuit en Espagne où l'attend une vie calme et prospère... mais il va croiser la route de Martine et les ennuis vont commencer...
    En 170 pages, Jean-Michel Naudy a bâti une intrigue pas inintéressante mais loin d'être inoubliable. Après une mise en place un peu confuse, les faits s'enchaînent assez vite et l'intrigue est ancrée dans son époque (milieu des années 1980), ce qui fait que pas mal de références compréhensibles par le lecteur de l'époque m'ont échappé.
    Bref, un polar noir qui n'a pas très bien vieilli, vite lu et probablement vite oublié...

    16/11/2017 à 21:02 5

  • Le Dernier Lapon

    Olivier Truc

    7/10 Je rejoins l'avis de Taylor ci-dessous : ce premier roman d'Olivier Truc vaut avant tout pour le duo Klemet Nango le Lapon (qui a quelques problèmes avec ses origines) et Nina Nansen. Cette police des rennes est originale, comme l'est le sujet choisi par l'auteur dans les décors glacials de Laponie.
    Polar ethnologique qui vaut aussi le détour pour l'histoire récente des Lapons, et leur rapport avec les peuples européens qui ont conquis cette partie septentrionale de l'Europe (les Norvégiens notamment). Cette partie du roman est vraiment très intéressante, tout comme les traditions laponnes (l'histoire des tambours, le joik etc...).
    Mais, car il y a un mais, le livre souffre de longueurs (j'ai décroché à plusieurs reprises), le rythme est trop inégal et retombe trop souvent à mon goût. Enfin, j'ai trouvé certains passages redondants.
    J'ai écouté ce roman et je dois dire que l'excellente lecture, je dirais même interprétation de Jean-Marie Galey, m'a permis d'aller au bout de l'aventure laponne avec un certain plaisir.

    11/11/2017 à 11:07 11

  • Dompteur d'anges

    Claire Favan

    5/10 Mon avis est à contre-courant des précédents, je vais tenter d'expliquer pourquoi je ne partage pas l'enthousiasme de la quasi-intégralité des votants jusqu'ici.
    Dès le début du livre, j'ai trouvé que tout allait trop vite : l'auteure ne prend pas suffisamment le temps de "poser" le personnage de Max, tout s'enchaîne très rapidement, ce qui fait que de son enfance à sa sortie de prison on a moins de 50 pages. Du coup on n'a pas le temps de comprendre (pas assez à mon goût) le personnage et ses motivations, de comprendre le ressort de ses réactions futures. Si cette partie avait été davantage creusée, alors peut-être la suite aurait été crédible. Car à mon sens c'est là que le bât blesse, je n'ai pas cru à cette histoire de vengeance, je l'ai trouvé invraisemblable, à l'image de la violence de Max à l'égard de "ses anges" (des scènes hyper dérangeantes d'ailleurs). De plus le schéma pour les endurcir est trop redondant et prévisible.
    J'ai davantage accroché à la troisième partie "Frères de sang". L'auteure prend plus de temps pour nous parler du personnage central, mais sans ralentir l'intrigue avec des chapitres très courts qui impriment un rythme permettant une lecture rapide (là encore trop à mon goût, ça manque furieusement de descriptions, trop saupoudrées, on n'est pas assez immergé dans le décor américain). Et puis de nouveau l'intrigue devient prévisible, peu crédible et pour couronner le tout je n'ai pas aimé la fin...
    Sentiment mitigé donc pour mon premier Claire Favan, je retenterai l'expérience avec un autre de ses livres, histoire de voir si Dompteur d'anges n'était qu'une exception qui confirme la règle ou si je n'accroche tout simplement pas à l'écriture de la dame.

    09/11/2017 à 21:30 7

  • Alan Lambin et le fantôme au crayon

    Jean-Marc Dhainaut

    6/10 Une première rencontre appréciable avec l'écriture de l'auteur et son personnage Alan Lambin. Merci aux éditions Taurnada et à l'auteur d'avoir mis gratuitement à disposition des lecteurs ce texte où le décor breton accueille une courte histoire mêlant enfant, paranormal et mère inconsolable.

    05/11/2017 à 22:17 2

  • Le Pays oublié du temps

    Xavier-Marie Bonnot

    7/10 Une bien belle découverte que ce Pays oublié du temps, entre Marseille et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, entre passé (une expédition de 1936 passionnante à suivre, avec un petit air de l'Oreille Cassée d'Hergé, notamment dans la scène du prologue) et présent avec l'enquête sur la mort du Dr Delorme, qui participait à l'expédition de 1936. Sa mort interpelle : âgé de plus de 90 ans, il a été tué d'une flèche que l'on trouve chez les chasseurs de tête de Nouvelle-Guinée, et un crâne de cette région, présent dans la vaste collection du docteur, a disparu...
    Si l'auteur s'est visiblement bien documenté sur l'histoire de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, il s'appuie aussi sur un personnage attachant, Michel de Palma alias Le Baron, flic au grand cœur passionné d'opéra.
    A travers cette enquête, l'auteur nous fait réfléchir sur notre rapport à l'autre, celui qui vit loin, qui vit différemment, que ce soit en 1936 ou encore aujourd'hui.
    Mêlant croyance papou, rites guerriers, violence(s) de clans, trafic d'arts premiers, l'intrigue est bien tissée, agrémentée du récit de voyage de 1936 et de citations fort à propos d'ethnologue, anthropologue (comme Lévi-Strauss) ou encore de Freud.
    Je regretterai simplement que l'on comprenne un peu trop vite à mon goût qui est derrière tout cela (grosso modo, dès le début de la deuxième partie). Mais l'intérêt n'est pas nécessairement là.
    Au final, une lecture intéressante, instructive et qui me donne envie de lire d'autres ouvrages de Xavier-Marie Bonnot.

    05/11/2017 à 18:31 4

  • La Fille d'avant

    J.P. Delaney

    9/10 J'ai trouvé ce thriller psychologique absolument fascinant. Fascinant comme le One Folgate Street, cette maison ultra-moderne conçue par le tout aussi fascinant Edward Monkford. Son architecture, son vide apparent, sa domotique hyper moderne, ses règles plus qu'intrigantes... J'ai été touché par l'histoire de Jane qui cherche dans cette maison un cocon protecteur, comme Emma jadis. J'ai happé les pages, voulant savoir à tout prix ce qui était arrivé à Emma, ce qui allait arriver à Jane et, surtout, pourquoi toutes ces règles ?
    La construction passé/présent est habile, bien orchestrée et les chapitres courts participent au rythme soutenu, ce qui fait que l'on dévore littéralement cet excellent thriller psychologique.
    Une belle réussite, je recommande chaudement La Fille d'avant !

    29/10/2017 à 09:23 5

  • Le Locataire

    Georges Simenon

    8/10 Des palaces bruxellois à l'île de Ré, en passant par le train Bruxelles-Paris où a lieu le meurtre et surtout cette pension pour étudiants dans les rues glaciales de Charleroi, Georges Simenon nous emmène dans les pas d'Elie Nagéar, citoyen turc, symbole de la déchéance et de l'inconscience, semi-dément qui se cache des autorités.
    Remarquable roman psychologique, Le Locataire marque par cette tension omniprésente et paradoxale, tant l'assassin fuyard ne semble comprendre la gravité de son geste, à mesure que les autorités découvrent qui est l'assassin. Le cadre de la pension de Charleroi est aussi très prenant, on se voit au milieu des protagonistes, en train de partager le dîner avec eux dans cette cuisine chauffée, sorte de refuge pour Nagéar comme pour les autres pensionnaires, tant le froid pèse au dehors, comme pèse de plus en plus le soupçon sur Nagéar.
    Comme d'habitude, l'immersion est immédiate et complète grâce à une écriture toujours précise et pertinente, et la lecture est fort plaisante.
    Une énième réussite de l'auteur prolifique belge.

    16/10/2017 à 13:25 3

  • Du sang sur la glace

    Jo Nesbo

    7/10 Un roman noir très honnête, pas indispensable mais plaisant à lire. De facture assez classique, j'ai aimé le rebondissement de la page 41 (édition grand format) qui relance totalement l'intérêt de l'intrigue. Pas fan des histoires de tueur à gage, j'ai plutôt accroché ici, avec en fil rouge l'amour, les espoirs et les désillusions.
    Que m'en restera t-il dans quelques mois ? Je ne sais pas mais je ne regrette pas ma lecture de ce très court roman (150 pages).

    15/10/2017 à 11:06 5

  • Galadio

    Didier Daeninckx

    8/10 Dans Galadio, Didier Daeninckx imagine l'histoire d'un métis allemand, enfant de l'union d'une Allemande et d'un tirailleur sénégalais, soldat d'occupation au nom de la France après la Première Guerre mondiale. Mais le tirailleur est parti et la mère allemande a élevé seule Ulrich, dont le deuxième prénom est Galadio, en hommage à un oncle paternel.
    Et puis la crise s'installe en Allemagne. Et puis le nazisme se développe et s'impose au pouvoir. Les communistes, les Juifs en sont les premières victimes... mais il ne faut pas oublier les "gens de couleur" et les métis, victimes eux aussi des théories raciales/racistes délirantes des nazis.
    C'est cette histoire-là, oubliée, peu connue que Didier Daeninckx nous conte, ramène à la surface de notre mémoire commune.
    Et comme toujours avec l'auteur, c'est fait de manière très sérieuse, avec une documentation conséquente et utilisée avec pertinence.
    En outre l'auteur a utilisé le cinéma nazi pour à la fois contextualiser et développer les thèses racistes des nazis à travers le 7e art.
    J'ajoute que l'édition Larousse, collection "Les Contemporains, classiques de demain" qui vise principalement les scolaires (à partir de 13-14 ans) est intéressante concernant justement le cinéma nazi grâce à des notes de bas de page fort éclairantes.
    Galadio est donc un court roman si proche de la réalité, une nécessaire mise en lumière de ce que vécurent des Allemands à la couleur de peau inacceptable aux yeux des Nazis, bref, un roman utile et très réussi d'un auteur que j'apprécie un peu plus après chaque lecture d'une de ses œuvres.

    14/10/2017 à 10:28 8

  • Silo

    Hugh Howey

    8/10 J'ai aimé cette plongée au cœur du silo malgré quelques longueurs (notamment dans la dernière partie), j'ai encore en tête certains scènes saisissantes (j'ai par exemple suffoqué avec les nettoyeurs, des pages hyper crispantes, hyper réalistes).
    Le roman est bourré de bonnes idées bien exploitées dans l'ensemble. On se pose des questions sur l'avant et sur l'après. Tant mieux, Hugh Howey a écrit Silo Origines et Silo Evolutions !
    Une franche réussite que ce premier roman et un conseil aux allergiques de la SF, n'hésitez pas à dépasser vos appréhensions et plongez à votre tour dans le silo !

    10/10/2017 à 23:00 11

  • La Toile d'araignée

    Claude Joste

    7/10 Le premier chapitre s'ouvre sur le petit-déjeuner de don Luis Borgès, juge de Madrid, qui disserte sur l'actualité politique espagnole (on est trois ans après la mort de Franco). Ancien serviteur zélé du franquisme, il semble s'accommoder des changements politiques en cours et vise même une place de ministre. Mais un attentat le fauche en fin de matinée... Le journaliste irlandais Christopher O'Rourke, proche de l'IRA, décide d'enquêter sur cet assassinat... à ses risques et périls tant les assassins potentiels sont nombreux (extrême-droite nostalgique de Franco, E.T.A., extrême-gauche comme les G.R.A.P.O. ... ?).
    Ainsi débute un roman bien écrit, intéressant et bien documenté (on est loin des clichés des romans de gare de l'époque avec moult filles faciles et gangsters caricaturaux), on y apprend beaucoup sur la situation politique explosive de l'Espagne de la fin des années 1970. Mon premier contact avec les romans d'espionnage de Claude Joste fut plaisant, je vais tenter de trouver d'autres ouvrages de cet auteur.

    08/10/2017 à 18:45 3

  • Détective Conan Tome 30

    Gosho Aoyama

    8/10 Dans ce tome 30 que Gosho Aoyama a voulu "spécial" (cf sa préface), il y a intégré tous les ingrédients qui font la réussite de cette série, à savoir :
    - un huis clos (dans un train), dans la première intrigue,
    - un autre huis clos extraordinaire dans un château où est réunie la crème des meilleurs détectives (intrigue vraiment très réussie) où apparaitra un personnage que les fans connaissent bien, l'Insaisissable Kid,
    - une chasse à l'homme dont est victime un des membres de la bande des petits détectives
    En revanche j'ai trouvé la dernière intrigue (une nouvelle fois dans le monde de la poterie) un peu en-deçà même si on ne connait pas le dénouement (il faut pour cela ouvrir le tome 31), je ne l'ai pas trouvé palpitante.
    Mais ça n'empêche pas ce tome 30 d'être dans la lignée de la grande majorité de la série, c'est-à-dire toujours aussi prenant !

    06/10/2017 à 16:06

  • Fais-le pour maman

    François-Xavier Dillard

    7/10 Un thriller de bonne facture qui ne "renouvelle pas le genre" (pour reprendre l'expression consacrée) mais qui utilise avec efficience les codes du thriller psychologique avec du suspense bien dosé, des moments de tensions, de violences, des retournements etc... et à l'inverse de plusieurs avis, j'ai aimé la fin qui ne gâche pas une lecture distrayante, au contraire.
    Par contre j'ai écouté ce roman (livre audio) et la réalisation n'est pas très réussie, tout comme la lecture, très inégale, je déconseille donc clairement la version audio.

    04/10/2017 à 22:29 4

  • Les Filles des autres

    Amy Gentry

    9/10 Si l'on devait définir ce qu'est un "page-turner", alors je dirais simplement : "lisez Les filles des autres, vous comprendrez".
    Car quel suspense ! Quelle tension ! J'ai été totalement happé par cet excellent premier roman, j'ai partagé la tristesse, l'angoisse et le doute d'Anna, la mère de Julie. J'ai voulu savoir à tout prix si ces retrouvailles, huit ans après la disparition de la jeune fille, étaient un ignoble mensonge et si oui, pourquoi.
    J'ai tourné fébrilement les pages pour découvrir la vérité, fasciné en outre par une construction originale, habile, judicieuse et parfaitement maîtrisée.
    J'ai applaudi les audaces de l'auteure tout en appréciant les révélations finales qui, sans être stupéfiantes, closent avec pertinence un récit décidément réussi.
    J'ai pris du temps avant de poster mon avis, pour voir si c'était un engouement passager ou si le livre allait rester dans ma mémoire. Et c'est clair : plus de deux mois après l'avoir refermé j'ai encore en tête plusieurs scènes importantes du livre et ce de façon précise.
    En bref, une très bonne découverte que je vous invite à découvrir à votre tour !

    28/09/2017 à 14:22 5

  • Nestor Burma contre C.Q.F.D.

    Emmanuel Moynot

    7/10 Totale découverte avec cette B.D. inspirée de l’œuvre de Léo Malet : je n'ai jamais lu ni ce dernier (même si j'ai vu plusieurs téléfilms adaptés de ses romans) ni de BD d'Emmanuel Moynot. Et bien la découverte fut très plaisante. En s'inspirant du trait de Tardi (pour l'anecdote j'ai cru emprunter une BD de Tardi en me disant "ça a l'air 'mieux' dessiné que ce qu'il fait d'habitude !" et pour cause, ce n'est pas lui...), Moynot recrée un Paris occupé où le privé Nestor Burma va éclaircir une affaire de vol de lingots d'or tout en croulant bizarrement sous les affaires. Le dessin comme l'ambiance sont très réussis.
    Cela m'a donné envie de poursuivre en lisant un "vrai" Burma.

    23/09/2017 à 10:27 2

  • Signé Picpus

    Georges Simenon

    9/10 Il me reste beaucoup de romans et de nouvelles de Simenon à lire (Signé Picpus est mon 17e Simenon) mais je dois dire que jusqu'ici Signé Picpus est mon préféré. A grands renforts de coups de fil et de bière, Maigret dénoue une pelote de laine ô combien emmêlée en partant de rien ou pas grand chose : un buvard sur lequel est inscrit une menace de mort. Problème, la menace est mise à exécution et la voyante est bel et bien morte.
    J'ai adoré ce Maigret très rythmé où il se passe tout le temps quelque chose.
    Oui, celui-ci est assurément une belle réussite, j'en redemande !

    21/09/2017 à 21:26 4

  • Les Dames blanches

    Pierre Bordage

    9/10 Rarement un livre m'aura autant remué. Par ses thématiques, par certains de ses passages particulièrement bouleversants, par ses questions posées sur l'avenir de l'humanité... un livre qui m'a mis une claque et que je garderai, à coup sûr, longtemps dans ma mémoire.
    Je lis rarement de SF (en fait pour ainsi dire jamais...) mais lorsqu'il s'agit d'auteurs de la trempe de Pierre Bordage (dont j'avais particulièrement apprécié la trilogie "Ceux"), alors il est fort probable que j'en lise davantage ! Je trouve qu'un livre d'anticipation réussi est un livre qui nous en apprend autant sur ce que nous sommes aujourd'hui que ce que nous serons peut-être demain. Et dans les Dames blanches, c'est très réussi.
    Par contre le livre est sombre, souvent désespéré, tragique, ce qui m'a poussé à le poser plusieurs fois, pour "souffler".
    Sûr que les "pédokazes", la "loi d'Isaac" et tous ces personnages qui résistent ou qui cèdent (j'ai beaucoup aimé Basile et Camille notamment) me resteront longtemps en tête.
    Un roman d'anticipation à découvrir, un coup de cœur pour ma part.

    17/09/2017 à 12:06 11

  • Détective Conan Tome 29

    Gosho Aoyama

    8/10 Le Commissaire Maigret va payer de sa personne pour arrêter le tueur de jeunes femmes. La résolution de l'intrigue nous permettra en outre d'en connaître plus sur son passé et sa vie privée.
    Dans l'histoire suivante, Conan et les petits détectives sont pris en otage avec d'autres passagers dans un bus. Arriveront-ils à s'en sortir sains et saufs ?
    J'ai bien aimé la 3e intrigue qui, une fois n'est pas coutume, n'a pas pour but d'élucider un meurtre mais l'enlèvement d'un chien.
    Enfin la dernière intrigue de ce tome 29 une nouvelle fois réussi se passe dans un hôtel où trois ex-sportifs pros ouvrent un restaurant à Osaka. Parmi eux, un ex-footballeur que Conan admire beaucoup. Mais sur place un journaliste ayant détruit leur carrière se fait assassiner. Le coupable est-il parmi les trois ? Il ne faudra pas attendre le tome 30 pour avoir la réponse car, exceptionnellement, la résolution se fait dans ce tome 29. A noter que Kana, la maison d'édition, a ajouté 6 pages en fin de manga pour nous éclairer, lecteurs occidentaux, sur certains éléments de la culture japonaise qui parsèment les mangas de la série Détective Conan, c'est très appréciable.

    13/09/2017 à 22:16