Henry Winterfeld

09/04/1901 — 27/01/1990

Quand commence le XX' siècle, le père du petit Henry est compositeur de musique à Hambourg. Il écrit des opérettes, et ne rêve que de voir son fils marcher sur ses traces. On inscrit le jeune garçon, que l’on destine au piano, à la Stem Académie, à Berlin. L’un de ses cama-rades d’études est Claudio Arrau, qui deviendra l’un des plus grands pianistes classiques du siècle. « Vous imaginez de quoi on peut avoir l’air à côté d’un géant comme lui ? » dira plus tard Henry Winterfeld. « Alors, je me suis tourné vers la profession d’écrivain. »Très jeune, en Allemagne, notre auteur compose scénarios de films et pièces de théâtre.

Un jour, Thomas, le fils d’Henry Winterfeld, se trouve condamné par une mauvaise grippe à garder la chambre. Pour le petit garçon cloué au fond de son lit, son écrivain de père se met à inventer une histoire, dont il lui raconte un épisode chaque jour. L’action se déroule dans une ville désertée par les adultes. Thomas est ravi, mais surtout, l’entourage d’Henry Winterfeld est aussitôt emballé. Le scénariste a trouvé sa voie : petits et grands veulent rapidement en savoir plus. Ainsi naît le roman Les enfants de Timpelbach. Henry Winterfeld connaît maintenant son public, il a trouvé sa vocation : il sera romancier et écrira pour les enfants.

Dès le début des années trente, l’Allemagne est en proie aux fureurs du nazisme. Henry Winterfeld décide de partir. Ce sera d’abord l’Autriche, en 1933, puis, plus loin encore, les États-Unis, où il s’installe en 1940.1 « Nous vivons dans le Maine, près d’une petite plage qui borde notre maison. Chaque été, nous organisons la Fête des Enfants, pour tous les enfants de nos amis, avec nos voisins, les pêcheurs de homards et de palourdes, et on s’amuse comme des fous ! »

Désormais, la vie d’Henry Winterfeld et de sa femme est consacrée aux enfants. Elle crée des jouets, et lui, il écrit : en 1953, il publie, entre autres, L’affaire Caïus, puis Caïus et le gladiateur en 1969. Succès mondiaux : les romans sont traduits en français, anglais, norvégien, suédois, italien, et même en japonais ! Et il s’essaie à tous les genres, il aime autant plonger son lecteur dans un roman fantastique que continuer à écrire des scénarios de films. C’est aux États-Unis que sa vie s’achève, en 1990. Il n’avait plus jamais quitté ce pays qui lui avait accordé la nationalité américaine en 1946.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Winterfeld

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