Ironheart

848 votes

  • Miettes de sang

    Claire Favan

    7/10 Claire Favan rime toujours avec captivant.
    Une fois plus, elle nous offre un roman "aimant à lecteur" avec un personnage principal, fragile et touchant, qui nous donne des envies de maternage.
    Mais ce court livre est loin d'être le meilleur de l'auteure. La plupart des autres personnages manquent cruellement de nuances et de subtilité et la crédibilité laisse à désirer.
    Contrairement à d'autres lecteurs, j'ai trouvé que la scène finale était plus que prévisible. Conclusion logique de cette histoire, elle se voit venir dès la moitié du roman. Cela ne gâche en rien le plaisir de lecture mais l'effet de surprise tombe à l'eau.

    30/06/2019 à 09:48 3

  • L'Affaire Léon Sadorski

    Romain Slocombe

    5/10 Mon avis rejoint celui d'Ericdesh.
    Je me suis accrochée, désespérément, à cette affaire Léon Sadorski mais rien à faire, j'ai craqué à mi-parcours.
    Romain Slocombe écrit très bien, son travail de documentation pour nous immerger dans cette période trouble de notre histoire est remarquable mais je me suis ennuyée. Et pourtant, j'ai écouté le livre dans une version audio formidable, celle d'Antoine Tomé. Malgré tout le talent de ce conteur, je ne suis pas rentrée dans ce récit qui, pourtant, possédait tout les ingrédients pour me passionner. La faute, en partie, à un personnage principal répugnant et malheureusement omniprésent, que je n'ai pris aucun plaisir à suivre.

    26/06/2019 à 21:31 6

  • Un peu plus loin sur la droite

    Fred Vargas

    8/10 J'avais complètement craqué pour "Debout les mort" et son trio impossible d'enquêteurs, les Evangélistes.
    C'est donc toute frétillante de plaisir que je me suis lancée dans la suite de leurs aventures. Hélas, ils ne sont que peu présents dans ce roman où l'enquête est surtout dévolue à un ancien policier à la personnalité délirante (Fred Vargas oblige !) : Louis Kehlweiler.
    Passée ma déception, je me suis finalement attachée à Louis et à son irrésistible animal de compagnie pour le moins...atypique.
    L'intrigue est tout aussi délirante que l'enquêteur principal et les dialogues, toujours aussi délectables.
    Vargas, qu'on se le dise, c'est de la bombe !

    22/06/2019 à 15:25 5

  • Avalanche hôtel

    Niko Tackian

    7/10 Je n'avais pas été convaincue par le premier roman de l'auteur : "quelque part avant l'enfer".
    Une poignée d'années après, j'ai retenté l'expérience Niko Tackian et j'avoue que, cette fois-ci, je suis tombée sous le charme de son Hotel Avalanche. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance envoûtante, froide et mystérieuse, ainsi que les décors dans lesquels se déroule son histoire.
    L'écriture s'est également bonifiée et coule de source. Quant au scénario, il est plutôt convaincant mais comme d'autres l'ont signalé avant moi, la lumière s'éclaire un peu trop tôt faute de fausses pistes et d'un nombre de personnages trop limités.
    Voilà un roman très divertissant et addictif qui me réconcilie avec cet écrivain et me donne envie de lire ses autres titres.

    22/06/2019 à 15:13 6

  • Rituels

    Ellison Cooper

    8/10 Une très bonne découverte que ce thriller scientifique bien documenté (l'auteure est docteure en anthropologie) qui démarre sur les chapeaux de roues.
    Mais encore un roman avec un tueur en série, me direz vous ? Oui, mais celui-ci nous épargne les scènes horribles et autres joyeusetés du même genre et en plus, les motivations de l'assassin sont atypiques.
    Le scénario et l'enquête sont en béton, les rebondissements, bien présents mais il est dommage que le coupable se devine aussi facilement.
    L'héroïne principale est chouette et la fin du livre laisse présager une suite à ses mésaventures. Tant mieux, nous la retrouverons avec plaisir !

    16/06/2019 à 19:01 6

  • La quiche fatale

    Marion Chesney

    5/10 Vraiment très gentillet et mou du genou.
    Je n'ai rien, bien au contraire, contre les polars tout doux et tout lents façon Derrick surtout quand ils sont censés être amusants. Mais cette quiche fatale n'est pas drôle du tout et les sourires ont été bien rares. Je m'attendais à une lecture divertissante et pleine de pep's comme celle des poulets grillés de Sophie Hénaff mais que nenni !
    Agatha Raisin n'est ni spécialement sympathique, ni spécialement intelligente. Son caractère de cochon aurait été intéressant si il avait servi des dialogues pertinents et une intrigue un peu plus fine.
    L'ensemble n'est pas désagréable, le scénario tient la route et l'ambiance so british est parfaitement bien rendue avec ses jolis cottages, ses tasses de thé et ses abominables sandwichs au concombre alors je vais quand même lire la suite des aventures d'Agatha Raisin pour voir si ça s'améliore et tenter de comprendre l'engouement pour cette série qui comporte, à l'heure actuelle, 18 tomes.

    16/06/2019 à 18:18 3

  • Le Mal en Elle

    Matthieu Biasotto

    7/10 Un roman très sensuel et intrigant, avec une idée de départ assez originale. La belle métisse Prisca semble être victime d'une malédiction : ses amants connaissent une destinée peu enviable après avoir passé la nuit avec elle. Pour fuir ce funeste sort, elle se réfugie dans un village Andalou où les règles de vie sont strictes et où l'abstinence est presque érigée en modèle. Elle va faire la connaissance d'un homme étrange et troublant. Dans un fauteuil roulant, le visage masqué pour cacher des cicatrices, il va très vite jouer un rôle capital dans la nouvelle vie de Prisca.
    Une ambiance "caliente" tout à fait particulière, avec de l'érotisme, du suspense et un scénario en béton, au déroulé implacable et au dénouement inattendu. Tous les ingrédients sont dosés avec justesse et l'ensemble est réussi.

    28/05/2019 à 21:45 7

  • Yell

    Matthieu Biasotto

    6/10 Matthieu Biasotto a du talent, c'est indéniable. Un vrai touche-à-tout de la littérature et artiste de surcroît. Sa façon d'écrire est assez particulière : il use de langage soutenu et de tournures plutôt soignées dans les passages narratifs mais dans les dialogues, il fait parler ses personnages de manière extrêmement réaliste. Il se dégage une véritable impression de proximité entre le lecteur et les héros de l'histoire.
    Avec Yell, il propose un roman fantastique et horrifique qui est maîtrisé mais qui ne sort malheureusement pas trop des sentiers battus. Un petit côté déjà vu/déjà lu qui se retrouve dans le twist final qui aurait pu être redoutable si il n'avait pas été facilement repérable car rencontré dans d'autres oeuvres.
    Et puis j'aurais aimé que cette bande de jeunes adultes, prise aux pièges des forces du mal, soit plus travaillée, plus étoffée d'un point de vue psychologique pour que le lecteur puisse s'attacher, ce qui n'est pas le cas.
    Mais je vais poursuivre l'exploration de la bibliographie de Matthieu, très prometteuse.

    28/05/2019 à 21:33 7

  • J'ai dû rêver trop fort

    Michel Bussi

    7/10 Ce roman est clairement une histoire d'amour, un triangle amoureux qui pourra séduire mais agacer, parfois. Nathy, l'héroïne, a des réactions incohérentes, fait des choix curieux et ne me semble pas digne de l'amour inconditionnel que lui vouent les deux hommes de sa vie. Les deux personnages masculins sont d'ailleurs bien plus attachants qu'elle et j'ai été particulièrement touchée par la destinée de l'irrésistible Ylian.
    Dans "J'ai du rêver trop fort", l'aspect policier est infime et le suspense est dilué au milieu des pages consacrées aux amants contrariés. Les deux rebondissements finaux se voient venir à mi-chemin, ce qui est inhabituel chez cet auteur.
    Il y a pas mal de longueurs dans ce dernier roman de Michel Bussi mais aussi de l'originalité, du charme, de bonnes idées et de jolis passages follement romantiques qui ne pourront que faire rêver trop fort les fleurs bleues. Et puis, en tant que professeur de géographie, il nous gratifie de descriptions alléchantes sur les quatre villes escales de son oeuvre, avec une mention particulière pour la belle Barcelone, si bien retranscrite.
    Et deux points forts du livre : les vers, en fil rouge, du poème écrit par Michel Bussi himself (quel talent !) et la fin, superbe et émouvante. Très jolie trouvaille qui laisse le lecteur sur une sacrée note positive, triste et marquante.

    28/05/2019 à 21:10 5

  • Complètement Cramé !

    Gilles Legardinier

    6/10 Cette fois-ci, Gilles Legardinier ne se met pas dans la peau d'une trentenaire maladroite et touchante en quête d'amour mais dans celle d'un vieux monsieur anglais, chef d'entreprise, qui plaque tout pour se mettre au vert.
    Si le scénario est mince comme une feuille de papier et totalement improbable, l'ensemble se lit avec plaisir. J'ai bien aimé les péripéties de cette Amélie Poulain version papy, prête à toutes les folies pour aider son entourage mais j'ai trouvé le roman très en dessous de "J'ai encore menti" ou "Ca peut pas rater". J'ai moins souri, moins rigolé que dans les autres opus de la "série des chats" mais je globiche toujours autant Gilles. A chaque fois que j'ouvre un de ses romans, je sais que je vais passer un bon moment en sa compagnie.

    28/05/2019 à 20:44

  • Mon vieux

    Thierry Jonquet

    7/10 Thierry Jonquet, qu'on se le dise, c'est toujours bien et toujours différent.
    Il n'y a aucun point commun entre Mygale, La bête et la belle, le manoir des immortelles ou Mon vieux. Ah si, le talent et ces personnages qui nous remuent et nous étonnent. D'ailleurs, c'est ce qui fait tout le charme de Mon vieux : une brochette de sacrés loustics décrits d'une manière triste mais également impayable par un Thierry Jonquet absolument déchaîné ! Ces cabossés de la vie, drôles et touchants, sont une vraie réussite et finalement, l'intrigue passe un peu au second plan. Le scénario de l'auteur est toujours cynique mais apporte moins de surprises qu'à l'accoutumée.
    "Mon vieux" est une lecture qui devrait plaire aux admirateurs de Fred Vargas. Le traitement des personnages et la gouaille de ces deux auteurs sont un peu similaires.

    25/05/2019 à 22:21 6

  • La Femme du Ve

    Douglas Kennedy

    6/10 Une lecture pas désagréable du tout et, contrairement aux autres lecteurs, j'ai vraiment apprécié le côté fantastique, j'ai trouvé qu'il amenait un vrai plus au roman.
    Et puis, même si celui-ci démarre réellement à partir de la rencontre de Harry avec Margit, la première partie, celle de sa descente aux enfers, est plutôt réussie. J'ai bien aimé le côté "un américain paumé à Paris". D'habitude, c'est plutôt "un parisien paumé à New-York". Là, ça change et c'est sympathique. Enfin, pour nous lecteur car le héros, lui, il en bave un peu quand même.
    Mais je n'ai pas du tout accroché aux personnages : Harry, parfois tête à claques et Margit, pas assez attachante, ne m'ont pas convaincue avec leur étrange histoire d'amour dénuée d'émotion. Il y a quelque chose qui manque à ce livre pour en faire un excellent titre mais je ne parviens pas à savoir quoi ! Et pourtant, je suis sûre que c'est un roman dont on se souvient des années après l'avoir lu.

    25/05/2019 à 21:53 1

  • Sauvez-moi

    Jacques Expert

    9/10 J'avais adoré "Qui" du même auteur et j'ai donc attaqué, toute frétillante de motivation : "Sauvez-moi".
    Et paf, j'ai immédiatement été captivée par ce récit qui met en lumière une femme prête à vendre son âme au diable pour briller au sommet de la hiérarchie. Cette femme, c'est Sophie Ponchartrain, commissaire divisionnaire, exécrable pour le lecteur mais tant adulée par tout ceux qui travaillent avec elle.
    Les "héroïnes" détestables ne sont pas légion dans la littérature policière et Jacques Expert nous offre un "beau" portrait de ce genre de spécimen rare que l'on prend plaisir à haïr.
    Dans "Sauvez-moi", les rôles sont inversés : les femmes ont le pouvoir, les hommes leur sont totalement soumis et remettent leur vie entre leurs mains. Cet aspect du roman est assez intéressant tout comme le personnage de Rachel, élément capital du scénario.
    Quant à l'intrigue, elle est pleine de suspense et de rebondissements, comme il se doit dans tout bon polar qui se respecte. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'histoire se répète 30 ans après...Ce n'est pas forcément très crédible, mais c'est très malin et ça fonctionne bien.
    Et puis il faut compter aussi sur la belle touche d'émotion : les pincements au coeur pour les victimes, pour les "vrais-faux" coupables et les "sauvez-moi" déchirants. Mais chut, là s'arrête ma critique et là, commencera peut-être votre lecture. ;)

    25/05/2019 à 21:41 6

  • La Disparition de Stéphanie Mailer

    Joël Dicker

    9/10 Une fois de plus, j'ai pris un immense plaisir de lecture avec un roman de Joël Dicker. Si La disparition de Stéphanie Mailer est moins émouvant et écrit de manière plus simple que Le Livre des Baltimore ou La vérité sur l'affaire Harry Québert, il est presque aussi addictif que ces deux derniers.
    L'auteur a cette façon unique de construire son récit à la façon de poupées gigognes : les intrigues sont imbriquées les unes dans les autres et Joel Dicker, en tant que redoutable tortionnaire de lecteur, nous en dévoile des bouts avec parcimonie avant de passer à tout autre chose dans un nouveau chapitre. Il change d'espace-temps à la vitesse d'un éclair ou rajoute de nouveaux protagonistes à son histoire et la frustration est grande. Mais le suspense l'est tout autant. J'adore ce procédé narratif mais je comprends qu'il puisse finir par lasser au bout du troisième ouvrage de l'écrivain.
    Les (nombreux) personnages sont chouettes et le metteur en scène fou, impayable. Quant au critique littéraire prétentieux...hé hé, ça sent le vécu !
    Certaines scènes sont complètement déjantées, d'autres pas totalement crédibles mais pourtant, j'ai complètement adhéré, une fois de plus, à l'univers de cette petite ville d'Orphéa, où décidément, il s'en passe de "drôles" de choses !
    La disparition de Stéphanie Mailer qui débute sur un quadruple meurtre est, bizarrement, tout sauf morbide. Je l'ai trouvée pleine de vie, de fantaisie et d'un charme irrésistible. L'enquête n'est finalement qu'un prétexte pour nous offrir un roman choral avec des personnages variés et attachants qui se croisent et se recroisent...

    17/05/2019 à 21:44 8

  • La Boîte de Pandore

    Bernard Werber

    7/10 Un joyeux Gloubi-Boulga composé de réincarnation, hypnose, archéologie, mythologie et histoire. Ah, et il y a aussi une pincée de magie pour rehausser le tout.
    Cela faisait plus de 30 ans que je n'avais pas lu un roman de Bernard Werber et je n'ai pas été déçue de nos retrouvailles.
    La boîte de Pandore risque de crisper à mort les réfractaires aux thèmes et thèses évoqués dans ses nombreuses pages : ils craqueront sûrement très vite devant ce qu'ils estimeront être un petit délire. Les autres, même si ils n'y croient pas, se laisseront porter et trouveront là un divertissement fort sympathique, très malin, bon enfant et plein de chouettes idées. Et si ils consentent à ouvrir leurs chakras, ils apprendront même pas mal de choses !
    Politiquement correct, "peace and love", un peu naïf parfois, ce dernier ouvrage de Bernard Werber est nettement plus axé "feel good" que thriller. Mais c'est très bien ainsi.

    13/05/2019 à 20:44 3

  • La Bête et la Belle

    Thierry Jonquet

    8/10 Non mais cette fin, cette fin, rholala, un truc de malade ! J'en suis restée bouche bée, mâchoires tombantes, yeux exorbités sur les mots que je venais de lire, me demandant si j'avais bien compris.
    Mais commençons par le début...Le vieux Léon, le narrateur principal, nous conte l'histoire de son "colocataire" et fidèle ami, un enseignant dont on ne connait pas le prénom mais qu'il nomme "Le Coupable". Coupable car il a zigouillé sa femme, "la mégère", et l'a collée dans le congélateur. Jusqu'ici, rien d'exceptionnel. Mais c'était sans compter le syndrome de Diogène dont est atteint ledit Coupable : il ne jette rien et les déchets s'accumulent petit à petit dans leur minuscule deux-pièces. Les descriptions de l'évolution de l'état de l'appartement et son odeur pestilentielle sont absolument jouissives. Et le pauvre lecteur, complètement désabusé et perdu, se retrouve plongé en plein délire, au milieu des sacs poubelles dégoulinants et des aveux du Coupable qu'il a pris soin d'enregistrer sur des cassettes audio (!!!).
    L'intérêt du roman ne réside pas dans le suspense, quasi inexistant, mais dans la plume cynique et mordante de l'auteur qui nous décrit un personnage principal complètement barge, obsédé par les trains électriques (qui parviennent difficilement à se frayer un chemin au milieu des détritus) et qui zigouille aussi tous ceux qui pourraient s'approcher du fameux congélateur. Mais surtout, ce bouquin mérite d'être lu pour ce final bluffant qui change toute la donne et incite le lecteur à reprendre sa lecture depuis le début.
    La dernière fin qui m'a fait un tel effet, c'est celle de Mygale, écrit par un certain Thierry Jonquet. Tiens, tiens...
    Il était un auteur atypique et talentueux, perturbant par ses récits, bizarres d'un premier abord, mais prenant forme et sens au fur et à mesure que les pages se tournent.
    Bravo en tout cas pour cette imagination, cette écriture pimpante et cette nouvelle idée de génie.

    30/04/2019 à 10:20 8

  • La Religion

    Tim Willocks

    7/10 Attachez vos ceintures et préparez-vous à un long, très long mais magnifique et dépaysant voyage.
    Tout a été écrit sur La Religion : flamboyant, épique, coloré, excessif et diaboliquement sensuel.
    La plume de Tim Willocks est juste waouh !!! Chaque mot est pesé, chaque description est travaillée, chaque phrase est un bijou.
    Forcément, sur 850 pages, difficile de maintenir un intérêt constant, il y a toujours quelques longueurs, mais le travail d'écriture et de recherche est monumental et certaines scènes sont d'une beauté folle. Le rythme est lent et les descriptions, nombreuses et riches pourront rebuter les amateurs de page turner ou de thrillers effrénés.
    La Religion est un roman historique profondément immersif et attendez-vous à patauger dans le sang et les viscères. L'auteur, chirurgien, n'en est pas avare. Mais attendez vous aussi à vous régaler de biscuits fondants au miel et aux amandes ou d'une enivrante mélodie jouée au luth.
    A chaque page, la cruauté et la violence tutoient la poésie et la douceur alors ce siège de Malte, vous finirez par l'avoir dans la peau !

    29/04/2019 à 19:11 10

  • Au revoir là-haut

    Pierre Lemaitre

    9/10 Un merveilleux moment de lecture, totalement hors du temps. Une écriture formidable, juste et sensible. Ah, il n'a pas volé son Goncourt, Pierre !
    Cette histoire d'amitié sur fond de première guerre mondiale est pleine d'émotion, de poésie, d'humanité mais aussi, d'humour.
    Les personnages sont hauts en couleur : Albert, si touchant de naïveté, qui se met en quatre pour venir en aide à Edouard, le fantasque, l'artiste à la gueule désormais cassée, qui l'a sauvé d'une mort certaine.
    Et puis ce capitaine D’Aulnay-Pradelle qu'on prend un vrai plaisir à détester...
    Que de jolies trouvailles dans ce roman original qui, malgré la gravité du propos, ne tombe jamais dans le pathos : les fabuleux masques d'Edouard, les billets de banque collés ou la tête de cheval resteront gravés dans votre mémoire.
    Ah là là, ce catalogue du "Souvenir patriotique", c'est quelque chose quand même !!
    Une seule petite critique : j'ai vu le film avant de lire le livre et j'avoue que j'ai préféré le final du premier. Je l'ai trouvé
    plus romanesque et lyrique.

    29/04/2019 à 18:52 16

  • Claustrations

    Salvatore Minni

    5/10 Ce roman est un page turner indéniable et captive le lecteur dès le début. Mais l'écriture est vraiment très moyenne. L'auteur use et abuse des répétitions de manière étonnante (le texte n'a t'il pas été relu ?) et la pauvreté de ses descriptions associée à une volonté de rapidité (le livre est trop court) rend l'ensemble assez maladroit.
    Si le scénario, avec son ultime rebondissement, tient la route, la fin est carrément brutale, il n'y a pas d'autre mot.
    Claustrations est plaisant sur le fond, très décevant sur la forme.

    29/04/2019 à 18:39 6

  • La Maison de Soie

    Anthony Horowitz

    6/10 Anthony Horowitz reprend parfaitement la trame narrative chère à Sir Arthur Conan Doyle : la visite d'un client impuissant et perplexe au 221B Baker Street qui débouche sur une enquête aux nombreux rebondissements contée par le fidèle Docteur Watson. Seule la dimension faussement surnaturelle manque au programme.
    Si le scénario est irréprochable et la lecture plaisante, je n'ai pas trouvé l'ensemble follement excitant. So british, oui, mais sans aucune émotion et pas de quoi se relever la nuit. Je ne dirais pas que l'ennui titille mais un peu quand même...
    Finalement, j'ai eu la sensation que ce roman écrit en 2011 avait mal vieilli (!!!). A moins que ce ne soit moi, ce qui ne serait pas impossible.

    02/04/2019 à 20:30 2