Le Supplément d'âme

5 votes

  • 8/10 J'ai toujours eu quelques réserves avec les romans auto-édités... Mais Matthieu Biasotto a ici balayé rapidement mes réticences, dès les premières pages avec l'accident de moto de Thomas Garnier. On est dans la peau de ce dernier, pourtant plongé dans le coma. Introspection/rétrospection, on se repasse, via un carnet noir tenu par Tomato Ketchup (surnom de Thomas lorsqu'il était enfant), les derniers jours avant l'accident. On mesure, avec lui, à quel cet homme était un conn***, tant avec les collaborateurs de son entrepris pour qui il voue sa vie, PDG tyrannique qui sniffe de la coke pour tenir le rythme, qu'avec ses proches. Un mauvais père, privilégiant son travail au détriment de son fils. Un mauvais mari, adultère. Bref, un type peu fréquentable, détestable.
    Matthieu Biasotto a su, avec une belle justesse, décrire "en creusant les failles de tout un chacun, pour mieux nous questionner, voire nous sermonner..." comme l'a si bien écrit plus bas Jackbauer dans sa critique. C'est exactement cela. La conclusion nous confirme que nous sommes bien dans le registre du roman noir (au passage, la lecture d'Arnaud Romain, livre audio, est très expressive tout au long du roman, lui donnant un relief particulier).
    Très bonne découverte, un roman qui fait réfléchir.

    03/02/2024 à 11:15 LeJugeW (1816 votes, 7.3/10 de moyenne) 4

  • 7/10 Un très joli roman de Matthieu Biasotto et, une fois de plus, totalement différent de ses autres livres.
    L'auteur se renouvelle sans cesse mais il y a la constance du talent. J'aime beaucoup son écriture très fluide, vivante, réaliste.
    C'est vrai que le thème et la conclusion du "supplément d'âme" ne sont pas novateurs, il n'y pas réellement de surprise dans cette histoire un peu déjà vue, déjà lue par ailleurs. Pourtant, il se dégage un vrai charme, quelque chose de particulier qui fait qu'on dévore ce récit plein d'humour et d'émotion en quelques heures.
    Matthieu est un conteur hors pair. On le lit comme si il chuchotait une histoire à notre oreille. Ses mots coulent et nous bercent. C'est hyper agréable comme sensation de lecture !

    22/10/2019 à 16:40 Ironheart (848 votes, 7.4/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Lu en 2 jours!

    25/08/2019 à 20:14 Douce154 (22 votes, 8.4/10 de moyenne)

  • 7/10 Le sujet n'est pas foncièrement nouveau, mais l'approche, et le traitement, sont suffisamment séduisants, pour nous inciter à donner sa chance à cette seconde chance...
    Biasotto a un don pour vous faire tourner les pages, quitte à forcer parfois le trait, ou jouer sur la corde sensible... Mais il le fait avec bienveillance, dans un souci d'authenticité, et passe au filtre du thriller des situations de la vie courante, en creusant les failles de tout un chacun, pour mieux nous questionner, voire nous sermonner...
    Ça pourrait passer pour de la sensiblerie, ou de l'angélisme, mais il sait nous donner l'envie d'y croire, de pouvoir changer les choses, et puise dans la fragilité de ses personnages, ce supplément d'âme qui fait défaut chez d'autres...

    31/12/2018 à 17:42 jackbauer (727 votes, 7.2/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Que d’émotions en refermant ce livre, véritable parcours initiatique et métaphorique. Thomas est dans le coma et il a perdu ses souvenirs. Au moment de l’accident, on peut dire que c’est un vrai « connard » ! Le jeune garçon qu’il a été, va le guider, comme Virgile dans la Divine Comédie dans un espace parallèle : le supplément d’âme, … de l’autre côté. L’histoire pourrait être celle d’un triangle amoureux classique, celle d’un ambitieux qui fait passer sa carrière avant sa famille. C’est bien plus que ça, c’est celle des choix de la vie. Quand donc Thomas a-t-il rompu avec ses rêves, quand donc a-t-il trahit TK ? Sa quête de vérité, il va la faire pendant son coma, aux portes d’une mort annoncée et ainsi découvrir les malversations de ses collaborateurs, jusqu’au dénouement final, révélation inattendue et violente. La narration de Thomas rend le lecteur complice.
    Inclassable roman à suspense, très fort et dérangeant, c’est le premier que je lis de Matthieu Biasotto. Sa sensibilité à fleur de peau, son style affuté et surréaliste à la fois m’ont fait penser aux Thanatonautes de Bernard Werber.

    11/09/2018 à 11:06 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 7