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James Bond contre Dr No
6/10 James Bond est envoyé, en guise de "punition" suite au fiasco de sa dernière mission durant laquelle il a failli se faire tuer (ce qui n'a pas plus à sa Direction), en vacances (en vérité, pour une mission sans intérêt) en Jamaïque avec une nouvelle arme (fini le Beretta, bonjour le Walther PPK) (vous me dites si les parenthèses vous dérangent, hein ?)
D'une banale histoire de mésentente entre une association protectrice d'oiseaux et un riche industriel chinois, le Dr No, va découler une mission pleine de suspense inattendu, quoique très pauvre en action car on aurait même pu sous-titrer ce tome : "le dîner chez un fan d'aquarium" puisque c'est limite la seule action du livre.
James Bond, contrairement au film, est ici toujours aussi chanceux et maladroit à la fois. Cette histoire est plaisante mais bien loin de l'excellent tome qui le précède.
Si vous êtes puritain, n'essayez même pas de commencer ce titre : on y retrouve un James Bond au sommet de sa forme avec sa dose de racisme ordinaire et de son attirance pour la jolie fille locale. So XXe siecle 😅Même si pour une fois c'est la fille qui est particulièrement volontaire et très entreprenante ; elle qui rêve d'être "call-girl" (sic !)...
Par contre, passés ces légers malaises historiques qui ne passeraient certainement pas la barrière d'un éditeur normalement constitué à notre époque (quoique !) ces histoires de James Bond se lisent toujours très bien et si vous tombez sur un titre par hasard, quel qu'il soit, lisez-le, c'est typiquement le genre de livres d'espionnage qui fait juste du bien quel que soit l'ordre dans lesquels on les lit.
Un petit 6/10 dans mon échelle de goût, surtout dû au fait que le précédent était vraiment excellent et donc pour sanctionner ce Ian Fleming qui s'est un peu trop reposé sur ses lauriers. Non mais !
Bizarre d'ailleurs que ce soit ce tome qui ait fait l'objet de la 1ere adaptation cinématographique car pour moi, ce n'est pas celui-ci qui pose les bases de l'espion le moins secret de la planète.10/04/2020 à 15:07 2
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Quand sort la recluse
8/10 Mon 2e Vargas après un déceptif Pars vite et reviens tard lu il y a 18 ans. Et 18 ans, c'est la majorité, on a grandi, on a appris à lire, à ne pas rester sur une mauvaise impression donc suite à une chronique passionnée et dithyrambique d'un copain, je me suis dit qu'il était temps de redonner sa chance à cette auteur que j'avais définitivement mise de côté dans ma PAL.
Après 9h de lecture, j'ai terminé Quand sort la recluse, la dernière aventure en date du commissaire Adamsberg.
Et c'est là que je me dis qu'il y a 18 ans, je ne savais vraiment pas lire. Car le style, l'histoire, le rythme... Tout est fait pour me plaire ici !
Ca démarre sur 3 enquêtes dont 2 torchées en 1 chapitre chacune. Et la 3e n'était qu'embrionnaire et perdue dans des scènes lentes installant seulement le décor au départ ; mais c'est pourtant cette histoire qui va déclencher cette irrésistible envie de tourner les pages et enchaîner les chapitres bien équilibrés.
Fred Vargas est de celles qui vont nous raconter une histoire. Mais une vraie ! Pas une enquête toute bête avec des personnages manichéens dont on saura rapidement s'ils font partie des gentils ou des méchants. Non, une histoire nette, fluide mais difficile, sur un sujet original et bien traité. Surtout quand on sait que son plaisir n'est pas d'être en phase avec la réalité mais en phase avec la réalité qu'elle crée. Tout semble plausible ici.
L'histoire maîtresse est portée par des petites bêtes au départ presque inoffensives et qui, à chaque fois qu'un pas en avant est fait sur une possible explication, se voit stoppée nette car la piste est mauvaise ou impossible.
D'habitude, je n'aime pas les histoires avec trop de personnages. Et la brigade, les suspects, les victimes et l'entourage d'Adamsberg en regorgent ! Au final, je n'ai rien perdu en compréhension, bien au contraire.
J'ai trouvé que les pistes et avancées dans l'intrigue étaient très rapides et je me suis surpris plusieurs fois à me dire que ça allait trop vite par rapport au nombre de pages restantes. Mais non ! Car l'astuce de Fred Vargas est justement de nous faire croire qu'on avance et puis non, c'est juste pour servir l'aspect ténu de cette enquête sur une dizaine de meurtres quasi-parfaits. Tout semble s'enchaîner facilement mais l'intrigue est vraiment tordue et intelligente. Seul petits regrets : d'un côté, Adamsberg fait ses plus grandes avancées grâce à d'autres personnes ; ce sont elles qui lui posent les questions que lui-même, en tant que commissaire, devrait se poser. Et de l'autre côté, trop de liens avec la propre enfance d'Adamsberg qui laisseraient penser, à tord, que cette enquête hors-norme est celle de sa vie et que personne d'autre n'aurait pu arriver à tout découvrir.
Quoiqu'il en soit, j'y reviendrai, c'est certain car les touches d'humour de cette brigade ne m'avaient pas autant marqué à l'epoque. Mais bon, j'étais jeune (en tous cas, une majorité de plus que maintenant) et probablement, en terme de lectures, étais-je un peu... reclu.
Voici un excellent 8/10 dans mon échelle de goût. Et une furieuse envie d'en entamer un autre. Et dans l'ordre pour comprendre les attitudes, bulles de proto-pensées et autres tourments d'Adamsberg.05/04/2020 à 11:03 5
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Baad
9/10 Je n'arrive pas à dire si c'est de retrouver le Qomaandaan Kandar ou l'Afghanistan tel que le décrit Cédric Bannel qui m'a donné le plus de plaisir dans ce livre.
Au final, c'est sûrement les 2. Ces 2 qui sont des personnages à part entière et servent parfaitement l'histoire.
Concernant l'intrigue justement, elle est excellente avec comme trame de fond, la drogue et la pédophilie, fléaux parmi les 2 les pires qui puissent être associés.
On jongle toujours entre jeux de pouvoir et de destruction dans cette région du monde fascinante et terrifiante par la banalité d'une vie rythmée par les conflits. Dans cet opus, plus encore que dans les autres des 3 tomes existants à ce jour, les alliances sont tordues car tout le monde peut s'associer avec n'importe qui, à n'importe quel moment.
Vraiment, pour ceux qui veulent un livre dépaysant, qui fait peur, et mal (certaines scènes sont atroces : vous vous souviendrez des pieds rouge, de l'hélicoptère sous la grêle et j'en passe encore des pires !), je pense que ce titre jouera pleinement son rôle.
En tous cas, cette série est vraiment excellente ! Je serai du voyage s'il y en a d'autres. Bravo et merci Monsieur Bannel !22/03/2020 à 23:32 3
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L'Homme de Kaboul
9/10 Mon 2nd Bannel et je vais m'empresser d'aller chercher les autres !
Cette série du qomaandaan Oussama Kandar est intelligente et passionnante. Je n'ai aucune idée de la véracité des rites et modes de vie Afghans, mais j'y crois très fort ! Tout est détaillé avec la justesse nécessaire pour ne pas faire baisser le rythme des histoires sanglantes, dures et violentes de cet auteur à la plume efficace.
L'enquête de ce titre se débouble, devient triple, et s'élargit à l'Europe puis partout dans le monde, tout en restant centrée sur l'Afghanistan ; Afghanistan d'ailleurs décrit tel un personnage central, comme il l'avait été dans l'autre livre que j'ai lu de Cédric Bannel.
A peine refermé, j'ai envie de replonger dans cet univers pour mieux le comprendre et continuer à ressentir ce malaise ambiant qui rythme la vie (mais est-ce une vie, d'ailleurs ?) de ses habitants.
L'histoire : un pays en reconstruction est source de toutes les envies des riches qui en sont loin et cela a un impact sur ceux qui y vivent. C'est à partir de là que tout démarre. C'est très malin et j'ai peine à croire que ce soit uniquement une histoire totalement inventée par cet auteur à suivre, pas assez connu et à faire référencer dans toutes les bonnes librairies ! Les personnages sont maltraités et personne n'est épargné. Personne n'est infaillible et c'est aussi ça qui donne une ampleur à cet univers à nul autre pareil.
Je recommande chaudement. Et je ne peux pas terminer sans dire que j'ai une pensée émue et sincère pour ceux dont ces atrocités font partie de leur quotidien.28/12/2019 à 10:44 4
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Oléron couleurs pourpres
6/10 Du local, y a que ça de vrai ! Et puis finalement, ça dépayse sur beaucoup de plan : histoire, personnages et... écriture.
L'histoire est appréciable par son aspect local, mais parfois, c'était presque trop forcé"local" pour moi. L'île n'est pas ici un personnage à part entière, c'est "juste" le lieu dans lequel je me suis sentis un peu touriste. C'est dommage, j'aurais aimé être embarqué dans les ruelles, les détours, les coins de l'île ou La Rochelle, mais j'ai eu l'impression d'être à l'Office du tourisme à lire les descriptifs de tel ou tel bâtiment historique. Un peu frustré même si l'endroit semble très agréable à découvrir.
Concernant plus précisément l'enquête, elle est tortueuse et simple à la fois, ce qui est agréable à suivre. Les 160 pages découpées en chapitres courts défilent rapidement mais je n'ai pas compris pourquoi avoir terminé aussi rapidement ! En 4 pages, tout se clôture. Et finalement, ce n'est pas "tout" qui se clôture car j'ai le sentiment d'avoir laissé les personnages en plan, sans nouvelle. L'enquête a toutes ses réponses, certes, mais je l'ai suivie avec 3 ou 4 personnes clés, avec leurs failles et leurs forces et je m'attendais à les voir vivre/revivre quelques pages de plus. Mais je n'ai même pas le loisir de me faire une idée. Seule l'enquête prévalait sur cette fin. J'ai été surpris par cet fin très très directe.
Quant à écriture, j'ai eu de vrais bons moments de lectures à partir du milieu du livre. Avant cela, j'ai trouvé quelques maladresses lors les descriptifs des sentiments des personnages, entre les dialogues (une force du livre, par contre !) mais ça a aussi son charme au final.
Un 6/10 dans ma propre échelle de goût pour cette histoire locale qui, j'espère, n'est pas le reflet de la vie habituelle d'Oléron car sinon je peux vous dire que ça pulse sur l'île ! 😀30/08/2019 à 21:57 2
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Crimes à vendre
7/10 Courte histoire de 160 pages où la déduction est de mise ici mais propre plutôt à l'enquêteur récurrent de l'auteur qu'à la police qui ne démérite pourtant pas, comme le laisse supposer la conclusion maligne des toutes dernières pages.
Les courriers qui annoncent les meurtres s'enchaînent et les prédisent correctement. Tous les présumés meurtriers sont suspectables pour de "bonnes raisons". Mais alors comment l'auteur des courriers peut-il connaître les jours des meurtres si finalement ce ne sont pas les présumés coupables qui agissent malgré leurs mobiles ?
On assiste grâce à ce questionnement à de belles joutes et fulgurances entre chaque protagoniste. Et parfois, au détour d'une phrase, c'est même plutôt drôle, ce qui ne gâche rien à l'ensemble bien construit et rythmé.
En résumé, c'était une histoire très plaisante, comme tous les anciens Masques que j'ai lus jusqu'ici. Je suis en tous cas ravi de finir mon été sur cette belle note d'une enquête au dénouement original.24/08/2019 à 18:45 3
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La Vie secrète des écrivains
9/10 Vous avez aimé son précédent et avez apprécié les mystères et secrets de familles de l'année dernière ? Jetez-vous dessus !
Vous n'avez pas lu beaucoup de polars ces derniers temps et voulez vous rattraper avec des références à tous les coins de pages ? Jetez-vous dessus !
Vous voulez ne lire qu'un livre cet été, sans prise de tête, avec suspens, sang et morts violentes, le triptyque d'un bon thriller ? Jetez-vous dessus !
Je trouve les critiques sur le trop faible nombre de pages assez dures car au final, c'est l'histoire qui compte et il n'y a rien à jeter ici. Le mystère se dévoile à sa juste vitesse, et je n'ai réellement pas été déçu du final.
D'ailleurs, il y a plusieurs "final" : 4 pour être précis et je ne dis pas lesquels pour ne rien dévoiler. Les 4 sont en plus très bons dans leur genre.
Allez, je n'en cite qu'un : celui de Musso. Car il est dans un sens amusant et une sorte de mise en abyme. Et il donne une dimension inattendue à son livre.
Quant aux autres fins, elles pourraient à chaque fois faire croire à la vraie boucle de l'histoire.
En résumé, je crois que je suis devenu un quasi-inconditionnel de Musso-En-Été ! En 4h, il nous embarque ici dans un quasi huis-clos qui va s'élargir d'un coup pour ce fameux grand final à plusieurs bandes.
Allez, j'hésiterai moins longtemps à me plonger dans son prochain. Il faut juste que je m'en souvienne car le début de sa carrière ne m'avait pas du tout embarqué et l'image que j'ai de lui - mélange mièvre de fantastique et roman à l'eau de rose un peu cul-cul - est tenace.18/08/2019 à 19:16 3
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Origines
8/10 Ça, c'est une belle nouvelle ! Tout y est : installation directe, intrigue rapide, questionnement permanent et qui restera en tête longtemps après avoir terminé l'histoire.
Le bug de l'an 2000 aurait pu être biologique. Rien qu'avec ça, je pourrais lire des histoires sur ce sujet sans cesse.
30/40 minutes de lecture. Soit un épisode d'une série. C'est rien et il restera dans votre esprit longuement. Promis !18/08/2019 à 12:58 7
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Charybde et Scylla
6/10 Un petit air de Black Mirror pour cette courte nouvelle qui flirte avec l'anticipation/sciences fiction. L'idée de départ est très intéressante - les personnages fictifs qui vivent dans l'esprit des écrivains, sont tous gérés par une société qui les leur met à disposition lorsqu'ils travaillent sur leurs histoires - mais j'ai trouvé que c'était trop rapidement traité. Un peu déçu, donc.
17/08/2019 à 10:38 4
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La Disparition de Stéphanie Mailer
9/10 600 pages en 12h sur 3 jours.
3e livre de Joël Dicker avalé cette année pour moi. Oui, je rattrape mon retard ; mais avec un plaisir absolu ! 3 titres et 3 histoires fabuleuses. En ce qui concerne cette disparition de Stéphanie Mailer, c'est un jeu de construction à peine imaginable. Tout se croise, se décroise, s'enchaîne, rebrousse chemin, avance, accélère, tatonne. Les personnages de cette petite ville des Hamptons ont chacun leur place bien définie dans cet univers impitoyable des petites villes américaines où tout le monde se connaît et a un secret sur l'autre.
Le terreau de Dicker est bel et bien le même que ses autres livres comme on le lit souvent mais j'aurais tendance à dire : et alors, tant que l'histoire est bonne ? Et cette histoire l'est carrément ! J'ai pris rellement autant de plaisir qu'avec Harry Quebert et cette même trame policière, ce même style assez unique où les changements de temps et de narrateurs s'enchaînent sans que cela ne nuise à la lecture. Et cette sensation de copie n'est pas un défaut selon moi, bien au contraire.
En résumé, la chanson d'un bon polar s'applique parfaitement à Joël Dicker : C'est lui. C'est lui. C'est lui. C'est lui. C'est lui. Ah non, en fait c'était lui.
L'enquête avance à petits pas mais les pistes sont creusées efficacement. Seul regret minuscule : j'avais deviné très tôt "ce qui est visible et que personne n'a vu". Mais finalement, peu importe, toutes les pistes étaient importantes à creuser pour comprendre le final grandiose.
Quel plaisir ! Il écrit des pavés mais Dicker devient pour moi une valeur sûre comme véritable raconteur d'histoires.17/08/2019 à 00:54 5
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Bons baisers de Russie
9/10 Après un pré-generique qui dure pas loin d'1/3 du livre et bourré de descriptions immersives dans les services secrets russes, l'action démarre enfin. Mais attention, ça ne veut pas dire qu'on a perdu son temps : commencer par poser le socle de cette histoire était plus que nécessaire et très bien pensé : les Russes sont la risée des services secrets mondiaux et décident de marquer le coup avec un attentat mais qui ne pourra pas être dévoilé aux yeux du monde. Un attentat qui prouvera, uniquement dans le milieu des agents, qu'ils sont bien informés et qu'il faut donc les craindre. Pour cela, ils projettent de tuer James Bond, l'agent secret qui leur a déjà causé pas mal d'ennuis et fait capoter plusieurs missions. Leur arme pour y arriver : une femme.
C'est parfait, on est bon avec ça : toutes les bases d'un bon James Bond sont là. Une histoire nettement plus simple que le film éponyme (et c'est le cas dans chaque livre d'ailleurs) mais c'est ce qui me plaît à chaque fois. Je suis hyper réceptif à ces petits plaisirs de l'été. Moins de 300 pages bien dépaysantes qui filent à la vitesse de l'Orient Express et où James Bond est non plus le traqueur mais le traqué.
Je ne dévoile rien de la fin pour laisser la surprise de la mort ou non de 007, mais vivement sa prochaine mission (ah zut, donc ça tendrait à prouver qu'il n'est pas mort vu que ce n'est que le tome 5 de ses nombreuses aventures. Bon, bein tant pis, laissons planer le doute sur les compétences du commandeur Bond avec l'espionne car si ça se trouve il ne va pas tomber sous son charme. Ni utiliser de gadgets. Ni voyager. Avec ça, je ménage un peu le suspense).
Ok, vous l'aurez compris, un bon James Bond est un James Bond qui tirent toutes les ficelles classiques ultra-connues des livres d'espionnnages car la question n'est finalement pas du tout de savoir s'il va s'en sortir mais plutôt comment.
A suivre, donc, après cet excellent opus qui donne envie de lire la suite très très rapidement !08/08/2019 à 19:04 3
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Qui a tué l'homme-homard ?
9/10 Pour que la recette d'un excellent roman policier drolatique soit réussie, il faut d'un côté tous les ingrédients d'une bonne intrigue, intégrés avec de l'autre côté tous les bons ingrédients d'une bonne comédie.
Mais pour que ça prenne, il faut surtout s'appeler JM Erre. J'en suis au 3e titre de lui et il est en passe de devenir mon auteur-hilarant-à-lire-tous-les-2-ans-puisqu-il-sort-un-livre-tous-les-2-ans préféré.
Côté intrigue, il s'inspire comme dans Le mystère Sherlock des meilleurs polars dont on sent qu'il en a lu un paquet pour maîtriser aussi bien le rythme (qu'il ne manque d'ailleurs pas de nous expliquer au fil de l'histoire comme pour mieux nous embarquer).
Côté humour, la galerie de personnages tous plus loufoques les uns que les autres est une merveille qu'il fait évoluer dans un village de 400 âmes, tranquille mais qui a connu son premier meurtre non résolu il y a plusieurs dizaines d'années.
Tout (ré)démarre avec un nouveau meurtre, sur le modèle du premier qui était quasi-oublié.
Et c'est là que le spectacle commence.
Tout a été fait en matière de style d'enquêteur ? Qu'à cela ne tienne, mettons une tétraplégique dont seul le majeur fonctionne à la tête de l'équipe de recherche.
Tout a été fait en matière de victimes d'un serial Killer ? Qu'à cela ne tienne, on va trucider des monstres de cirque.
Tout a été fait en terme d'adjoint de commissaire ? Qu'à cela ne tienne, mettons-lui un stagiaire bienveillant.
Tout a été fait en matière de narration ? Qu'à cela ne tienne, on va faire écrire un blog, un premier polar et parler directement au lecteur dans le même livre.
Tout est parfaitement huilé, et, sans rire, hilarant !
L'humour noir travaillé et ciselé comme j'aime fait mouche, principalement autour du handicap de la narratrice. Et cela ne tombe jamais du mauvais côté malgré un fil bien tendu et duquel l'auteur ne tombe jamais du mauvais côté .
A tous ceux qui veulent lire un très bon polar à enigmes et se marrer, arrêtez-vous là : les vannes fusent et claquent à chaque paragraphe sans que l'enquête ne piétine. Les twists sont omniprésents et originaux. Tout y est pour passer du bon temps.
Bref, "avec JM Erre, je me marre" (oui, bon, je vais laisser l'humour aux pros et je me contenterai de rester un simple lecteur admiratif et jaloux !)02/08/2019 à 23:02 7
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L'Homme de Constantinople
9/10 JR Dos Santos a coutume de rappeler que la fiction est plus puissante que le journalisme pour dire la vérité. Et bien il le prouve sur cette première partie d'une biographie d'un homme qui a bouleversé le marché du pétrole dès la fin du XIXe Siècle et dont le parcours pourrait certainement être passionnant sans même en rajouter.
J'ai pris énormément de plaisir à découvrir ce personnage dont je n'avais jamais entendu parler.
L'histoire de l'histoire : Kaloust Sarkisian a écrit ses mémoires et son fils, au moment où son père va mourir, les découvre avec nous. De sa jeunesse à ses premières affaires, de sa découverte de l'art aux jeux politiques en Arménie, en Angleterre, en Europe et dans le monde, tout enchaîne et le lien que nous tisse JR Dos Santos est tendu juste comme il faut pour avoir un vrai roman accrocheur.
Un roman historique donc, au cœur de l'Histoire et des marchés, qui se concluera en 2020 car la vie de cet homme secret est tellement riche qu'il fallait bien plus d'un seul tome pour nous le faire découvrir.
Un excellent 9/10 dans mon échelle de goût, et bien éloigné de mon échelle habituelle de polars sanguinolents.19/07/2019 à 17:03 3
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Derniers mètres jusqu'au cimetière
7/10 Humour noir omniprésent pour un livre court, rapide et bien construit quoiqu'un peu trop linéaire à mon goût.
Il apprend qu'il va mourir dans les jours qui viennent car victime d'un empoisonnement. Il va l'annoncer à sa femme qu'il découvre couchant avec l'un de leurs employés. Ils avaient monté ensemble un belle société qui vend des champignons. Les affaires marchent bien mais sa prochaine mort et la vengeance qui l'animent lui font prendre des décisions radicales, soudaines aux conséquences inattendues, surtout avec l'arrivée de concurrents plutôt louches. Ce sont d'ailleurs ces derniers qui donnent un ton décalé à cette histoire, et qui en fait son charme.
Clairement pas le polar de l'année, mais un très bon moment à qui cherche un roman à énigmes sympa pour passer un bon moment.08/06/2019 à 11:34 6
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Le Livre des Baltimore
9/10 Les non-dits d'une famille normale sont au cœur de toute l'histoire de cette famille... normale. C'est beau, c'est touchant, c'est puissant de naturel et tout ça, avec la plume de Joël Dicker qui nous permet de littéralement rentrer chez les Goldman, qu'ils soient de Baltimore ou de Montclair.
C'est plein d'humour, d'amour, d'amitié... C'est un livre (ou plus sûrement un style) qui vous fera ralentir sa lecture vers la fin car vous serez déchirés entre le besoin de tout savoir et celui de les laisser tranquilles. Une ode à la famille, aux gens qu'on aime et pour qui on ne devrait pas avoir de secret. C'est fraîchement sublime !
Rares sont les livres aussi émouvants et addictifs que celui-là. Du plaisir à l'état pur. Vraiment pur !31/05/2019 à 17:42 8
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Luca
9/10 Exceptionnel ! Encore !!
Adoption, Intelligence artificielle, génétique, sciences, technologies, transhumanisme... Mais comment fait Franck Thilliez pour arriver à tout relier ?? Et surtout à rendre fluide chaque histoire imbriquée.
Il avait publié une carte mentale de son livre avant de commencer son écriture. On n'y voyait goutte mais on comprenait visuellement que cette histoire allait être très riche en pistes et rebondissements. Mais quel talent ! Il est arrivé à fluidifier ce magma de bons sujets qu'un auteur moyen aurait mis 6 livres à traiter, un par un ! Et encore, un très bon auteur moyen sinon ça se ferait en 20 titres.
Ici, ce n'est pas tant Sharko et Hennebelle (7eme histoire du couple) qui ont l'honneur de l'enquête, mais toute la brigade, dans leur nouveau 36, au Bastion et non plus aux Orfèvres. Et en plus, une petite nouvelle vient se greffer à eux, avec bien évidemment son propre passé aussi troublé, déjà malmené et maltraité que celui de ses nouveaux collègues. Cette saga commence à ressembler à une série type "engrenages" mais en gore. Car oui, pour être gore, c'est gore ! On implante, on insémine, on extrait, on tue, on joue avec la peur, avec le mal, avec l'humain et l'inhumain. Punaise, que c'est puissant !!
A partir de la moitié du livre - dévoré en 3 ou 4 fois tellement il était prenant dès le départ - on a notre première réponse définitive mais comme elle ne porte que sur une seule des nombreuses intrigues, on dévore ce livre comme un bon repas dont on sait qu'il va s'éterniser avec un énorme buffet de desserts à volonté. Et quels desserts. Ici, pas de faux semblants, tout s'enchaîne sur une enquête dont chaque piste fait avancer souvent vers la vérité mais entraîne surtout vers des abysses d'horreur.
Sujet ô combien flippant, l'intelligence artificielle est ici traitée d'une manière transhumaniste, couplée avec les technologies d'amélioration des corps et de notre ADN. Cette association des 2 fascine autant qu'elle inquiète. En tous cas, à notre époque, ça donne une histoire vraiment horrible !
Bref : exceptionnel ! Encore !!
PS : merci 1 000 fois à jackbauer pour son avis tellement mieux écrit que j'aurais bien tenté un admiratif et sobre : "Pareil"28/05/2019 à 21:55 11
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M Le bord de l'abîme
8/10 C'est moi qui écris ce commentaire. Ou peut-être pas.
L'intelligence artificielle en est à ses balbutiements pour certains et bien avancée pour d'autres. Bernard Minier joue de cette dualité très actuelle en montrant un Hong-Kong en avance, voire très en avance, limite loin devant tous les autres. Il prend le parti que tout est déjà là et les dérives de ce qui guidera probablement nos vies, nos choix ou même nos avis l'est aussi.
L'intérêt de ce thriller hyper rythmé réside dans le fait que ce sont encore les humains qui maîtrisent cette technologie qui fascine autant qu'elle inquiète. Et c'est justement l'humanité ou l'inhumanité qui transpire de chaque personnage qui m'a beaucoup plu. L'auteur ne tombe donc pas dans la facilité en accentuant le récit sur des personnages d'os et de sang. Beaucoup de sang.
Le choc des cultures est très bien étudié. Hong-Kong est même un acteur à part entière positionné tel un monstre entre la nature et les hommes : tantôt écrasant ses habitants et à la fois soumise aux caprices de la nature. Les descriptions sont nombreuses, mais cela permet surtout une immersion parfaite dans cette enclave qui semble pouvoir un jour devenir le centre du prochain monde.
L'histoire, l'écriture et le rythme en font un excellent thriller très actuel, surfant sur la grande thématique du moment : l'intelligence humainement artificielle. Et la façon de traiter le sujet est très habile.
Je le conseille à ceux qui connaissent le sujet et également à ceux qui n'y connaissent rien. A tout le monde, quoi !10/05/2019 à 18:33 7
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J'ai encore menti
8/10 J'ai de nouveau pris du plaisir à lire un "livre de filles" !
Legardinier a un talent indéniable pour raconter des histoires qui, à la base, ont tout pour me repousser ou tout du moins ne pas m'attirer.
Je sais que tout va bien se terminer mais je me laisse happer, sans résistance. Il écrit admirablement bien en se mettant dans la peau d'une fille. C'est magique ! À un moment, j'ai même cru les comprendre (c'était furtif et j'ai déjà oublié, mais ça m'a fait tout drôle)
Quant à cette histoire, initiée sur l'amnésie de l'héroïne, on remonte naturellement ses souvenirs avec elle, en même temps qu'elle, pour voir comment elle devient enfin elle-même et on la suit avec plaisir, avec humour, avec soins et rebondissements. Car oui, Gilles Legardinier sait parfaitement relancer ses propres histoires. A chaque fois il a LE truc qui fait redonner du souffle à son édifice. C'est systématique : quand je me dis "zut, ça va tourner en rond" il trouve comment me raccrocher.
Certaines scènes sont des véritables sketchs vraiment bons (au boulot, avec la voyante, avec le chat, à l'hôpital quand elle se prend pour une princesse, dans la vie où elle réapprend même l'absurde et surtout la 1ere scène avec son accident de poney...) !
Ses recherches de l'amour, de sa mère, de l'équilibre pro/perso, de son passé sont très bien équilibrés. Bref, j'ai passé un super bon moment. Ses livres font du bien ; il me faut bien l'avouer.
Bref, il est devenu pour moi une respiration idéale entre 2 polars.
Allez, maintenant, je file ouvrir un truc bien gore, testostéroné à bloc, histoire de faire comprendre que la _feel good_ c'est pas pour moi !
(Et heu sinon, il sort quand le prochain Legardinier ? C'est pas pour moi, c'est pour une copine)31/03/2019 à 09:26 3
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Le Signal
7/10 Pour relativiser mon avis, je commence par dire que je ne suis pas fan du fantastique ni de l'horreur. C'était donc pas gagné pour ce titre alliant... fantastique et horreur.
D'autre part, je n'ai lu qu'un Stephen King et il traitait du même sujet. Je ne vais pas donner le titre pour ne rien spoiler mais les connaisseurs verront sûrement de quel titre je parle.
Au final, l'ambiance petite ville américaine est excellente. L'histoire est plutôt bonne. Bien construite. Humaine. Réaliste, tout en restant dans le fantastique pur. Et surtout, ce n'est qu'au 3/4 du livre qu'on commence à avoir des réponses, ce qui est plutôt intéressant car si l'intrigue avait été dévoilée plus tôt, pas sûr que j'aurai continué avec autant d'entrain Et sur la 1ere moitié du livre, je dois l'avouer, j'ai eu vraiment 2 moments de réelle peur durant lesquels le moindre bruit lors de ma lecture m'aurait sûrement fait sursauter : cache-cache et baignoire pour les mots-clés.
Bref, malgré ce genre qui n'est pas mon préféré, j'ai passé un agréable moment avec la plume et l'imagination de M. Chattam. La maltraitance de ses "héros" y est aussi sûrement pour beaucoup car il ne leur épargne rien. Et c'est tant mieux pour ce qu'il maîtrise le mieux : le suspense !27/02/2019 à 08:07 9
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Kaboul Express
9/10 Style, ambiance, idée, tout est excellent ! J'ai adoré cette histoire ultra réaliste de terroristes, dont le cerveau de ce plan - consistant tout simplement à détruire Paris - est extrêmement jeune. Et brillant !
Zwak est un ado presque normal qui fomente son plan depuis plusieurs années ! Il va ainsi arriver à se servir de Daesh pour mener à bien son propre plan. Génie à la limite d'une forme d'autisme, on va comprendre jusque dans les dernières pages le chemin qu'il veut suivre, les hasards qu'il veut provoquer et les voies qu'il veut maîtriser.
Voici un nouveau thriller évoluant dans le terrorisme que je lis et dans lequel on tente d'expliquer les sources de la haine de leurs protagonistes ; je trouve ces histoires d'une justesse flippante, terrifiante, et toujours à même de m'emmener au confin de l'horreur dans les decors visiblement sublimes de l'indicible Afghanistan.
J'ai senti une nouvelle fois la chaleur du décor, le mal-être des habitants, la foi saine de certains, les doutes d'autres. Cédric Bannel, semble hyper bien renseigné, mais je suis sûr que ça pourrait être pire que ça, en "vrai". D'où mon sentiment troublé lorsque je referme ces livres.
S'il est des thrillers qui font vraiment peur, ce sont bien ceux qui nous parlent comme celui-ci de la folie des hommes du Présent ; ou plutôt de la folie des hommes qui restent dans leur passé mais vivent dans notre présent.16/02/2019 à 16:45 4