JohnSteed

563 votes

  • Le Blues des phalènes

    Valentine Imhof

    6/10 L’autrice nous plonge avec ce Blues des phalènes dans le destin tragique de 4 personnages dans cette Amérique des années 30 : Arthur, ancien soldat aussi héroïque qu’étranger aux guerres où il a combattu ; Pekka, qui, un peu spectatrice de sa vie, multiplie les expériences aussi personnelles que professionnelles et les noms ; Milton, cette âme vagabonde d’artiste perdu échappant à sa destinée familiale ; Nathan qui voit son destin lié à venger toute la misère et les injustices qu’il rencontre.

    Si la cadre et les thèmes étaient très alléchants, Le Blues des phalènes est loin de la qualité et de l’attrait que j’ai pu vivre avec d’autres œuvres de cette époque (Les raisins de la colère, Le retour de Silas Jones, Des fauves et des hommes,…). Ce fut une lecture âpre. L’écriture était peut-être trop subtile et imagée à mon goût, l’histoire trop décousue, pour que j’apprécie avec délectation ce blues. Je n’ai pas été remué, ni sensible à l’histoire de ces personnages. La seule chose que j’ai apprécié, c’est la découverte de cette catastrophe aussi unique qu’impressionnante d’horreur : la destruction de la ville d’Halifax, la plus grande destruction de nature humaine d’une ville (avant celle d’Hiroshima par l’arme nucléaire).

    16/08/2023 à 11:29 3

  • Le Cheval blanc

    Georges Simenon

    6/10 En ce week-end de Pentecôte, Emile Arbelet, sa femme et ses deux enfants ont décidé de déserter Nevers pendant deux jours, de longer la Loire à pied et d’aller jusqu’à Pouilly. Arrivé dans le village, ils logent dans cet hôtel, le Cheval Blanc, tenu par M. Jean, sa femme Fernande et quelques bonnes. Indisposé la nuit, Emile croise le gardien de nuit qui s’avère être l’oncle de sa femme, Félix. Ancien colonial, atteint par la malaria, il est venu se réfugier dans cet hôtel après avoir été tenu pour responsable du suicide d’un de ses frères d’arme. Félix n’a plus toute sa tête, et puisqu’il a été accusé de la mort d’un soldat, il n’aspire qu’à tuer. La famille Arbelet revient en autocar. Afin de proposer une maison de repos pour l’oncle, Emile revient dans cet hôtel dont la vie est rythmée par Fernande qui gère l’activité, M Jean qui s’éprend des bonnes, et des petites péripéties qui font le charme des villages. Mais surtout, Félix et ses idées obsessionnelles de mort.

    Le Cheval Blanc est une peinture de la vie quotidienne d’un hôtel avec ses personnages et les événements de la vie au quotidien qui illustrent les faits divers des journaux. Ce n’est pas le meilleur des Simenon. Il manque, pour moi, une tension latente, et une atmosphère plus prenante.

    12/01/2020 à 20:12 3

  • Le Coffre

    Jacky Schwartzmann

    6/10 Alors qu’il va bientôt faire valoir ses droits à la retraite, Gendron, gendarme à la Section de recherche à Lyon, se voit confier l’enquête sur la mort d’une femme retrouvée dans un coffre de toit.
    Les différentes avancées sur cette morte vont axer ses recherches vers la Roumanie. Aussi une collaboration avec la police roumaine, menée de manière très diplomatique (comprendre « chacun reste dans son pays »), va déboucher sur une résolution d’une intrigue gérée de manière très particulière, voire originale.

    L’écriture à quatre mains est née lors d’une rencontre des deux auteurs lors d’un salon du livre en France. Chacun a écrit un chapitre, construisant ainsi, sur une petite 150aine de pages, Le coffre.

    J’avoue que je n’ai pas réussi à retrouver l’inspiration et la verve de Jacky Scharztmann, qui animaient ses autres livres. Si quelques mots, références font sourire, cette sensation a été vite étouffée par les chapitres écrits par son comparse, lourds, longs et sans intérêt. Et je ne parle pas de l’histoire que je n’ai trouvée très passionnante.

    31/05/2023 à 12:28 4

  • Le Mystère Sherlock

    J.M. Erre

    6/10 Après la lecture de Qui a tué l'homme-homard ?, semi-déception, je m’étais promis de poursuivre la découverte de l’œuvre de J.M. Erre afin de réellement rentrer dans l’univers comique teinté d’humour noir et de drôlerie linguistique et littéraire. C’est donc avec Le Mystère Sherlock que j’ai tenté de partager les bons commentaires des lecteurs quasi unanimes…

    Malheureusement, cette lecture a confirmé que je ne suis pas du tout amateur de l’humour de J.M. Erre, et voire carrément n’ai pas compris en quoi certains paragraphes, sensés l’être, étaient drôles. Du coup, cette lecture m’a paru longue (et pourtant Le Mystère Sherlock ne compte que 300 pages). Seules les 20 dernières m’ont sauvé d’un profond ennui voire lassitude.

    Si le sujet et les protagonistes avaient matière à me séduire, l’humour qui cimente et égrène cette histoire m’a laissé imperturbable, laissant un goût général de déception pour ce Mystère Sherlock.

    04/08/2023 à 11:48 1

  • Le Passager

    Patrick Senécal

    6/10 Ayant beaucoup lu de critiques ou d’avis positifs voire dithyrambiques sur l’auteur canadien, c’est avec un plaisir non feint que j’ai ouvert ce Passager. Ce fut une lecture assez plaisante même si du début j’avais compris l’histoire. Aucune surprise ni extraordinaire suspense, donc. Ce fut surtout avec étonnement que j’ai constaté que ce livre fut publié en 2003. Car ces ingrédients ont été ressassés à longueur de livres précurseurs du genre suspense, horreur,… et je ne parle pas des films de série B. Aucune plus-value à part cette écriture fluide incluant quelques expressions pures québécoises qui m’ont fait voyager sans quitter mon canapé.

    09/01/2023 à 13:36 3

  • Le Secret des tranchées

    Thomas H. Cook

    6/10 A l’issue d’un colloque sur le 60ème anniversaire de l’armistice de la 1ère (et unique !) Guerre mondiale, Franklin Altman, ancien soldat allemand immigré à New-York, fait la rencontre d’un mystérieux et miséreux comparse.

    Entre eux, un dialogue s’instaure qui va permettre d’en apprendre plus sur l’histoire des deux hommes et sur les raisons du chamboulement historique.
    Avec Le secret des tranchées, Thomas H. Cook s’essaie aux nouvelles. Si le sujet est attrayant, je ressors de cette lecture très mitigé. Même si j’avais anticipé l’identité de ce mystérieux Allemand, je n’ai pas compris l’intérêt de cette nouvelle. Dire comme dans le titre original, que le nom apporte beaucoup de l’évolution de l’Histoire ou que l’Histoire découle de la force et non d’un individu ? Un peu frustrant de développer cette théorie dans une nouvelle de près de 70 pages.

    26/09/2022 à 14:08 1

  • Le soleil se couche parfois à Montpellier

    Antoine Chainas

    6/10 Dans cette nouvelle, Antoine Chainas nous conte l’histoire récente de cette ville de l’Hérault, la 8ème plus grande ville de France, Montpellier, le temps d'une promenade le long du Lez, à travers M. Z. un tueur à gage. Aujourd’hui, M. Z. s’est rangé en bon père de famille et en bon paysagiste.
    Mais M. Z. rencontre fortuitement Anna, son ancienne binôme, qui continue de remplir les exécutions. C’est alors tout le passé récent de la ville qui ressurgit : ses missions, la construction récente de la ville grâce au tandem Georges Frêche- Ricardo Bofill.

    Si Antoine Chainas sait nous captiver dans ses romans les plus dérangeants (« Versus ») voire loufoques (« Aime-moi Casanova »), on reste un peu sur sa faim sur ce format court.

    23/09/2018 à 19:50 4

  • Le Tombeur de Broadway

    Richard Price

    6/10 Vous avez aimé Ville noire ville blanche, ce magnifique roman noir à l’ambiance lourde et sombre ? Vous n’avez pas oublié les pérégrinations et le destin des personnages de Frères de sang et du Samaritain ? Richard Price vous a fait vibrer dans le Brooklyn ou le Bronx des années 70 ?

    Alors vous risqué d’être déçu par ce Tombeur de Broadway. Ici, il y a bien l’ambiance de New-York et de ses personnages décalés mais ce roman, écrit en 1978 et publié en France qu’en 2022, manque de profondeur et de consistance.

    Le tombeur de Broadway, c’est Kenny Becker, un jeune représentant de commerce, qui aime, lors de ses démarchages en porte à porte, séduire les femmes. Obsédé par sa ceinture abdominale qu’il préserve à force d’exercice, Kenny est amoureux de sa copine, La Donna. Toutefois, gros macho avec option « beauf-attitude », il n’hésite pas à la rabaisser et la dénigrer. Plaqué, et largué, Kenny sent le poids de la solitude pesé lourdement jours après jours. Ayant besoin d’être aimé, il va en quête de sexe et de compagnie. Cela le conduira à découvrir et se découvrir des contrées inexplorées.

    Richard Price nous plonge dans les réflexions et obsessions de ce personnage, pas anti-antipathique mais pas sympathique pour autant. Un personnage « secondaire » pour un livre, à la lecture plaisante si on aime les dialogues et les situations « crues », qui n’apparaît pas comme incontournable mais secondaire dans l’œuvre de Richard Price. Ceci explique peut-être, les 44 ans entre son écriture et sa parution en France.

    22/03/2024 à 11:31 2

  • Le Vol du faucon

    Daphné Du Maurier

    6/10 Armino Fabbio est guide touristique pour la société Sunshine Tours dans cette Italie d’après-guerre. Alors qu’il accompagne des touristes anglais et américains, il est alerté par ces derniers par la présence d’une pauvre femme sur les marches d’une église romaine. La nuit suivante, alerté par un rêve troublant, où son passé ressurgissait, il se lève et va donner un billet de dix mille lires à la vieille dame, qu’il reconnaît comme être l’ancienne cuisinière de sa maison d’enfance, Marta. Or, cette dernière est retrouvée morte, assassinée, le lendemain.

    Armino, ce fils dont le père est mort dans les camps alliés, dont la mère s’est enfuie avec lui dans les bras d’un Allemand, dont le frère, aviateur, est mort en héros de guerre, souhaite retourner dans sa ville de naissance, Ruffano, pour se remémorer son histoire bouleversée par la 2nde Guerre mondiale et essayer de comprendre le sort de cette pauvre femme. Alors qu’il se promène dans les rues, il rencontre celui qui ressemble fortement à son frère décédé, Aldo.

    Si cette présentation peut s’avérer pleine de mystère, alléchante et aguicheuse, elle ne représente que le cinquième du livre. Et si on pouvait s’attendre à une suite empreinte de ces mêmes qualificatifs, il n’en est rien. On plonge dans les méandres de l’histoire, de la vie et de la société de Ruffano où plane la vie mystique de Claudio alias le Faucon, et des tensions entre les couches sociales de la ville. Il faut attendre les 30 dernières pages pour retrouver le charme des débuts du livre. On est malgré tout retenu par le style classique et incontournable de cette maîtresse du suspense, la « sœur-suspense » d’Agatha Christie.

    08/07/2020 à 20:02 1

  • Les Enfants de l'eau noire

    Joe R. Lansdale

    6/10 J'ai (malheureusement ?) découvert Joe R. Lansdale avec ce qui est pour moi son chef d'oeuvre Les Marécages. J'ai pu ainsi lire sa littérature au fur et à mesure de ses sorties. Ses histoires baignant dans les méandres du bayou avec ses personnages haut en couleurs furent toujours plus ou moins un régal.
    Alors quand je lis la quatrième de couverture de ce bouquin je me dis que je vais pouvoir enfin découvrir Les marécages 2. Des enfants pêchent le corps de leur camarade morte lesté d'une machine à coudre. Pour honorer sa beauté et l'avenir qu'elle n'a pas eu, ils décident d'emmener ses cendres à Hollywood.
    Leur périple va leur faire découvrir des personnages des plus étranges, horribles, traverser des contrées très dépaysantes...
    Mais... mais voilà Joe R Lansdale a dû aussi vouloir écrire Les Marécages 2. Reprendre la même recette en changeant les ingrédients. Mais revoir le même tour de magie avec des chatons en lieu et place des lapins, on se laisse plus prendre. Le style d'écriture, l'atmosphère sauvent la lecture et nous évitent de sombrer dans les eaux noires de ce livre.

    02/03/2018 à 08:55 3

  • Les Infâmes

    Jax Miller

    6/10 « Je m’appelle Freedom. Freedom Oliver. Je souhaite vous raconter mon histoire, ma vie. Bon, Freedom, c’est pas mon vrai nom. J’ai été placée sous protection policière. La famille de mon mari souhaite me faire la peau. Surtout Matthew, qui vient tout juste d’être libéré de taule, condamné pour le meurtre de son frère, mon mari. Une famille de tarés, alcooliques, drogués, et j’en passe et des meilleurs. 20 ans qu’il vient de tirer. Autant de temps à me planquer dans cette ville de Painter dans l’Oregon. Dire qu’il veut se venger de ce que je lui ai fait est un euphémisme. Et voilà, j’apprends que ma fille, Rebekha, de son vrai nom Layla, a été enlevée. Ma fille que j’ai à peine connue : pas plus de 2 minutes après sa naissance.
    Je m’appelle Freedom et mon vrai nom est Vanessa Delaney. Je suis alcoolique et droguée. Mes enfants ont été placés dans une famille, Les Paul, liée à l’Eglise des Adventistes du Troisième Jour dans le Kentucky. Je sais qu’ils y sont bien. Mon fils, Mason, de son vrai nom Ethan, est devenu un brillant avocat plein d’avenir. Il faut que je retrouve Rebekah. C’est mon sang, ma chair, ma vie… »

    Premier roman de Jax Miller qui est promis à un bel avenir littéraire. Les infâmes enchaine les chapitres courts, pour offrir au lecteur la terrible histoire qu’a vécu Freedom.
    Mais à trop vouloir se concentrer sur l’action et alterner les acteurs, on n’y trouve aucune profondeur. Aucune âme ne ressort de ce livre, à part quelques lignes émouvantes en guise de final à peu trop mélodramatique. Dommage. Quelques pages supplémentaires pour développer la personnalité de Freedom auraient peut-être été nécessaires.

    25/07/2018 à 12:27 4

  • Les intouchables

    Pierre Boileau, Thomas Narcejac

    6/10 Le duo d’écrivains, Boileau-Narcejac, sait comment dévoiler au fur et à mesure des pages l’intrigue. Ce roman n’échappe pas à la règle. Jean-Marie Quéré écrit à un confident inconnu sa nouvelle situation, sa nouvelle vie, son nouveau départ à Paris, noyé dans la foule. Parallèlement, Ronan de Guer se remet difficilement d’une hépatite qu’il a contracté en prison, où il a purgé 10 ans pour meurtre d’un commissaire. Cet activiste indépendantiste voué à la Bretagne libre renoue un contact avec un de ses anciens camarades de lycée. Il lui demande de rechercher Jean-Marie Quéré : il veut lui faire payer sa trahison et le suicide de sa petite amie de l’époque.

    Les intouchables possède un scénario qui aurait pu faire de ce livre un très bon roman. L’intrigue sied parfaitement à un polar de très bonne facture. Mais d’un côté, le style mélangeant épistolaire et classique passe assez mal. Et de l'autre, l’intrigue ne prend pas assez d’ampleur. Un Boileau-Narcejac secondaire.

    13/05/2020 à 11:07 3

  • Les Morsures de l'aube

    Tonino Benacquista

    6/10 Accompagné de son acolyte Bertrand, alias Mister Laurence, Antoine n'a qu'une préoccupation : s'incruster dans les soirées parisiennes. Plus qu'une préoccupation en fait, c'est une question de survie. Plus de travail pas de logement (pas besoin du coup, suffit de prendre un abonnement annuel à une salle de sport et dormir sur un banc, ça revient moins cher), bouffe gratos : un vrai parasite de la société. Mais des fois, pour Antoine et Mister Laurence, c'est un peu chaud pour rentrer. Les videurs veillent au grain. Et cette nuit là, prononcer le prénom de Jordan, une simple connaissance de quelques soirées, leur ouvre facilement les portes. Mais le patron les séquestre au sous-sol avec ce marché : il en garde un des deux pendant que l'autre lui ramène le mystérieux Jordan. Et dans les 48h. Après ils s'échangent les rôles. C'est le début d'un contre la montre dans les affres des nuits à Paris et sa jungle…

    Tonino Benacquista nous promène de bars en bars, nous fait rencontrer des personnages les plus intrigants les uns des autres tout au long de son polar. Mais l'intrigue est un peu trop extravagante pour que j'adhère. Dommage. Je conseille de lire Trois carrés rouges sur fond noir,
    Saga, Quelqu'un d'autre, ou cette belle nouvelle illustrée par Tardi, Le serrurier volant.

    05/04/2018 à 20:12 6

  • Les Nocturnes

    Pierre Boileau, Thomas Narcejac

    6/10 Dans sa chambre d’hôtel parisien, Lamireau observe via un trou percé dans un mur les occupants de la chambre voisine. Ces deux messieurs semblent le surveiller. Mais qui sont-ils ? Pour Lamireau, il ne peut pas s’agir de flics. Plutôt des agents russes venus pour le tuer. Aussi, souhaite-t-il coucher dans un cahier ce qui s’est réellement passé.
    Tout a commencé avec la rencontre de la belle et troublante Tamara sur une barricade dressée près de la Sorbonne pendant Mai 68. Par amour plus que par conviction politique, il quitte ses études de médecine et devient un agent de la cause communiste. Il doit changer de nom et devient le docteur Molyneux. Il gère une clinique à Vichy où viendront se reposer les personnes qui lui seront envoyés par le Parti. Il lui sera demandé de tuer Soukoutine, ce professeur qui, à la suite de la Chute du mur de Berlin, vante une nouvelle économie. La cause communiste doit en passer par là.
    Lamireau entre ainsi dans un monde de faux-semblants, de silhouettes et de trompe-l’œil, ces "nocturnes" qui habiteront ses nuits.

    Malgré quelques longueurs, ce court livre est assez intéressant pour le dénouement inattendu, la touche des maîtres du suspense par qui l’on doit le chef d’œuvre Celle qui n’était plus (Les Diaboliques en version cinéma).

    15/12/2018 à 13:20 4

  • Les Pigeons de Godewaersvelde

    Didier Daeninckx, Mako

    6/10 Dans le cadre de la série des Petits Polars, je constate que l'épreuve Bande dessinée est plus difficile que les nouvelles. Il est moins évident pour les dessinateurs et scénaristes, en un nombre limité de cases et de bulles, de planter le décor, de créer l'atmosphère et de présenter les personnages. Du coup, les BD Petits Polars sont, en moyenne, moins bien notées.

    Celle-ci n'est pas l'exception qui confirme la règle. Le scénario est original mais souffre du manque de développement de l'histoire. J'aurai aimé que l'intrigue soit plus étoffée, et les personnages du colombophile et de sa femme plus poussés.

    16/01/2019 à 09:03 2

  • Les Promises

    Jean-Christophe Grangé

    6/10 Exercice périlleux de proposer un polar historique avec pour toile de fond la 2nde Guerre mondiale et pour protagonistes les SS. Notamment à cause d’auteurs qui excellent en la matière : Philip Kerr, Luke McCallin, Birkefeld et Hachmeister, Cay Rademacher ou Harald Gilbers,…

    Alors quand l’auteur des Rivières pourpres, de Miserere et du Serment des limbes, pour ne citer que ces titres, décide de prendre pour cadre le Berlin des années 30 et d’y dérouler une enquête sur des meurtres de femmes belles et riches, j’ai été ravi et j’en salivais d’avance.

    Mais je ressors mitigé de ces Promises. Rien de bien mirobolant ni de transcendant. Un polar de bonne facture avec un trio de personnages intéressants (le début d’une série ?), mais pas d’intrigue ni les habituels rebondissements scotchants. Seules les 100 dernières pages (la dernière partie) avec une présentation intéressante des gens du voyage et leurs traditions dans l’Allemagne nazie ont relevées mon intérêt pour ce livre.

    08/06/2022 à 14:57 8

  • Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle

    Stuart Turton

    6/10 L’avis dithyrambique de jackbauer sur ce livre avait plus qu’aiguisé ma curiosité. Surtout que les prix ou les éloges récompensant Les sept morts d’Evelyn Hardcastle avaient de quoi me mettre l’eau à la bouche : citer Agatha Christie (excusez du peu !) sur fond de labyrinthe spatio-temporel… Oui, c’est peut-être dans ce labyrinthe où je suis resté. Certes, la construction de l’énigme est originale : des individus se trouvent mis dans des corps d’hôte, pendant 24h et doivent chercher l’assassin d’Evelyn Hardcastle. Faute de quoi, ils devront changer de corps d’hôte, revivre la journée du meurtre et continuer ainsi tant que le meurtrier n’a pas été découvert. Le gagnant se verra devenir libre.

    La lecture est cependant fastidieuse. C’est long. Le pire c’est que j’avais l’amer sentiment que l’auteur inventait les règles de son histoire au fil des pages. Une intrigue fantastique (fantasque ?) qui ne fut pas ma tasse de thé.

    22/09/2019 à 17:04 8

  • Liberté sous condition

    Jim Thompson

    6/10 Je partage les avis précédents. L’histoire est intéressante, les personnages bien ancrés, mais il manque le talent du maître. Pour pouvoir sortir en liberté conditionnelle, Patrick Cosgrove, qui purge une longue peine pour braquage à main armée, sollicite différentes personnes pouvant lui trouver un emploi. Doc Luther va se porter caution et lui trouver un poste au service des routes de l’Etat. Il va même jusqu’à lui offrir un toit et une voiture.

    Cosgrove a l’étrange sentiment que le Doc va se servir de lui. Qu’il est un maillon d’une machination qui se met en place. Mais il ne faudrait pas le prendre pour un lapin de cinq semaines non plus.

    Politiques corrompus, femmes fatales, … si les ingrédients du roman noir des 50’s sont bien réunis, aucune surprise dans le déroulement de cette histoire. Juste de quoi en faire une lecture plaisante.

    16/11/2022 à 10:10 3

  • Lux

    Maud Mayeras

    6/10 Dans son troisième livre, Maud Mayeras nous offre une histoire déroutante, déboussolante, intrigante. Il faut s’accrocher pour comprendre où l’auteure veut nous emmener. Et percer ce mystère qui s’épaissit à chaque chapitre. Il existe des passages plus faciles de compréhension même si on se doute que toutes ces histoires, tous ces personnages vont s’imbriquer à un moment ou un autre.

    Mais, malgré tout, je trouve ce troisième bouquin en deçà de ses autres livres édités à ce jour. Ce fut peut-être le tort d’avoir lu ses autres romans sans avoir respecté l’ordre chronologique. Car Lux ne peut pas, pour ma part, rivaliser avec Hématome, Réflex ou Les monstres. Loin d’être un mauvais livre, la chute finale est loin d’être au niveau de l’intrigue dégagée tout au long des chapitres et des multiples aller-retours passé présent. Et puis, tout simplement, je crois que je n’ai pas adhéré à ce final, pour lequel je ne peux m’étendre sans dévoiler et gâcher la lecture des prochains bouquineurs.

    28/04/2023 à 11:48 4

  • Maléfices

    Pierre Boileau, Thomas Narcejac

    6/10 François Rauchelle mène une vie paisible, en tant que vétérinaire, à Beauvoir-sur-Mer, petite localité de Vendée en bord d’océan. Paisible mais avec dévouement pour son métier et avec respect pour la femme qui partage sa vie, Eliane.

    Mais sa vie va basculer le jour où il rencontre la troublante Myriam, venu soigner son animal de compagnie, un guépard. Myriam vient d’Afrique. Partie en laissant derrière elle des doutes sur la mort intrigante de son mari. Installée sur l’île de Noirmoutier, elle vit une vie de bohème, peignant des toiles pour une future exposition dans une galerie à Paris.

    Les deux amants vivent leur passion au rythme de la marée et de l’accès au passage du Gois ; une passion dévorante emprunte de doutes, et de mystères. Surtout depuis qu’Eliane s’est jeté dans le puits sans qu’elle en ait conscience… François est persuadé que Myriam est derrière tout ça, elle et ses pratiques d’ensorcellement…

    Une lecture plaisante d’un livre qui s’étend un peu trop longuement : une intrigue qui aurait pu être plus courte et aurait mis encore plus en valeur un final déroutant.

    09/08/2022 à 15:10 1