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Une putain d'histoire
7/10 J’ai découvert cet auteur très récemment avec son premier livre, Glacé. Un livre que j’ai trouvé plaisant sans pour autant être tombé sur une histoire détonante. C’est donc avec une curiosité certaine et une attirance pour ce titre racoleur que j’ai lu cette « Putain d’histoire ».
Si Bernard Minier intègre tous les ingrédients d’un page-turner efficace, les ficelles de l’intrigue sont trop grosses voire trop faciles pour avoir succombé aux charmes du livre. Car malgré tout, il n’en manque pas. Cette bande de jeunes, style Club des Cinq, ayant prêté serment de découvrir ensemble la vérité, cette bourgade de l’Etat de Washington avec ses îles, ses phares, ses orques… Oui, l’atmosphère, l’ambiance, et le meurtre sordide d’une jeune fille et l’accusation du jeune héros… Tout était bien en place pour tourner les pages le plus vite et connaître le dénouement.
Mais voilà, je n’ai pas trouvé cette putain d’histoire crédible à cause de facilités dans l’explication et de incohérences dans l’intrigue (relisez le début après avoir lu la dernière ligne). Encore une fois, je tombe sur une histoire plaisante sans tomber sur une intrigue qui aurait mis en émoi tous mes sens littéraires.15/06/2022 à 16:12 4
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Les Ombres de la nuit
8/10 Port-Alma est une petite bourgade en bordure de mer, comme son nom le laisse supposer, dans le Maine. Dans ces années 30, la vie locale est rythmée par la tranquillité et la paisibilité des lieux.
A l’image de leurs parents, Cal et Billy, deux frangins, ont des caractères très différents, opposés voire complémentaires. Après ses études de droit, le rationnel et cartésien Cal travaille pour le procureur, tandis que le romantique et sentimental Billy a repris la succession de son père au sein du journal local.
Après l’assassinat de Billy, Cal décide de retrouver coûte que coûte la belle et charmante Dora March, la dernière personne à avoir vu son frère vivant. Tandis qu’il essaie de suivre la trace de cette fugitive, Cal se rappelle comment Billy est tombé amoureux de Dora, et lui séduit par cet être rempli de mystères.
Les ombres de la nuit est un livre passionnant dont l’intrigue est magnifiquement construite par Thomas H. Cook. L’auteur offre avec ce livre une lecture vraiment addictive.14/06/2022 à 17:42 5
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Les Promises
6/10 Exercice périlleux de proposer un polar historique avec pour toile de fond la 2nde Guerre mondiale et pour protagonistes les SS. Notamment à cause d’auteurs qui excellent en la matière : Philip Kerr, Luke McCallin, Birkefeld et Hachmeister, Cay Rademacher ou Harald Gilbers,…
Alors quand l’auteur des Rivières pourpres, de Miserere et du Serment des limbes, pour ne citer que ces titres, décide de prendre pour cadre le Berlin des années 30 et d’y dérouler une enquête sur des meurtres de femmes belles et riches, j’ai été ravi et j’en salivais d’avance.
Mais je ressors mitigé de ces Promises. Rien de bien mirobolant ni de transcendant. Un polar de bonne facture avec un trio de personnages intéressants (le début d’une série ?), mais pas d’intrigue ni les habituels rebondissements scotchants. Seules les 100 dernières pages (la dernière partie) avec une présentation intéressante des gens du voyage et leurs traditions dans l’Allemagne nazie ont relevées mon intérêt pour ce livre.08/06/2022 à 14:57 8
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Glen Affric
8/10 J’ai dévoré ce livre. Littéralement absorbé par l’histoire de cette famille Mathieu que la vie n’a pas épargnée. Une vie de misère où les quelques rayons de soleil finissent toujours par être remplacés par de gros nuages noirs.
A commencer par Jorge, le frère aîné, qui sort de prison sous liberté conditionnelle après 16 ans d’incarcération pour un double homicide pour lequel il clame l’erreur judiciaire. Et Léonard, adopté après avoir été trouvé dans un fossé, qui est harcelé, traité de débile, de bâtard, dans son collège à cause de sa différence physique et intellectuelle. Sans parler de Mona, la mère, qui remplie d’amour pour ses fils, fait tout pour que cette « vie » leur soit la plus douce possible…
Mais leur vie est parsemée de nuages noirs que Karine Giebel distille au fil des pages.
Oui, j’ai lu en 24 heures ce livre. Même si Karine Giebel a proposé des histoires plus sordides et alambiquées et dont les fins semblent moins convenues que celle-ci, Glen Affric est un roman sombre et triste, qui ressemble fortement à Jusqu’à ce que la mort nous unisse. Pas son meilleur livre mais un des plus attachants.
07/06/2022 à 14:14 7
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Inflammation
8/10 Un soir d’orage, Jean apprend que sa femme, Liz, a disparu. Partie en voiture, le gué sur lequel elle roulait s’est écroulé. Les secours n’ont retrouvé que son sac…
L’espoir de la retrouver vivante s’amenuise au fil des heures. L’inquiétude va aussi vite laisser place aux questions. Seuls avec ses deux enfants, Jean cherche à comprendre ce départ précipité de sa femme. Il va aussi, au regard des questions de la gendarmerie, comprendre qu’il ne la connaissait pas. Elle gérait tout dans le couple, lui s’occupait de ses chantiers de réhabilitations des maisons anciennes dans le village, et elle des locations et des locataires… Et le mystère s’épaissit au fil des pages…
Totalement happé par ce roman subtile et original, j’ai été aussi bien en colère contre l’incrédulité de Jean (comment aimer une personne qu’il ne connaissait pas ? – oui, l’amour rend aveugle, certes…), dérouté par l’extravagance des situations, et séduit par l’intrigue.
Au final, un court roman noir plaisant qui laissera d’agréables souvenirs de lecture.30/05/2022 à 16:58 3
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Seul le silence
Fabrice Colin, Richard Guérineau
8/10 Exercice périlleux mais réussi que d’adapter en BD le livre de RJ Ellory.
Seul le silence développe une atmosphère pesante et une intrigue délétère, où chaque page est remplie de soupçon et renforce la paranoïa.
Cette BD retranscrit avec justesse et fidélité le roman grace aux couleurs sobres et aux traits simples des personnages.
Un complément indispensable au chef d’œuvre de RJ Ellory.30/05/2022 à 16:22 3
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Surtensions
9/10 Surtensions clôt admirablement ce triptyque consacré à Victor Coste et son équipe qu’on a découvert et aimé tout au long des enquêtes. Surtensions dépasse ses 2 prédécesseurs en laissant une part bienvenue à une intrigue très alambiquée et aux multiples rebondissements. Avocats corrompus, milieu carcéral infernal, ….
Olivier Norek dévoile son talent dans en multipliant, sans se perdre, les intrigues et en développant les personnalités des protagonistes (y compris les « malfrats »). Cela fait de Surtensions un polar addictif et une vraie réussite du genre.
Finalement, cette trilogie n’en est pas une, puisque l’auteur a décidé de nous offrir une suite aux aventures de Coste et de son équipe qui se déroule dans Les brumes des Capelans. A suivre…27/05/2022 à 18:36 4
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Territoires
8/10 L’équipe de Victor Coste est sur les crans suite aux meurtres de caïds de la cité de Malceny. En jeu, la possession du marché de la drogue dans le 93. Olivier Norek développe son intrigue, comme à son habitude et n’épargne personne. Magouilles, corruption, émeutes… tous les ingrédients d’un polar made in 93 (enfin, comme on peut le voir dans l’actualité).
Une intrigue plus étoffée, tout en gardant un rythme effréné. Efficace et passionnant.27/05/2022 à 18:35 5
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Code 93
7/10 Après avoir apprécié les lectures de Surface et Entre deux mondes, j’ai décidé de m’intéresser aux premières œuvres d’Olivier Norek. Place donc à ce Code 93, premier volet de la série que l’auteur français consacre au capitaine de police Victor Coste dans ce Département de la Seine-Saint-Denis.
Une entrée des plus fracassantes et spectaculaires : pas de temps morts, des chapitres courts et rythmés. Une lecture addictive sans pour autant avoir affaire au polar du siècle. Des protagonistes stéréotypés mais attachants.
On sent que Code 93 est une première œuvre, d’un auteur ancien flic, qui maitrise son sujet mais dont l’intrigue pourrait être plus approfondie.
27/05/2022 à 18:35 4
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Nos vies en flammes
8/10 Le titre du 4ème roman de David Joy est « Nos vies en flamme ». Pas « Vos » ni « Leurs ». « Nos », car l’auteur s’intègre dans ce roman d’une puissance étourdissante et d’une vérité effrayante. Et s’il s’intègre dans ce titre c’est qu’il maîtrise bien le thème pour avoir été lui-même confronté à l’enfer de la drogue.
Ray Mathis, retraité des services forestiers, vit seul dans sa ferme isolée des Appalaches. Sa femme est décédée d’un cancer et il ne souhaite plus revoir son fils, Ricky, qui a sombré dans la drogue. Or un soir, un terrible appel téléphonique de sa part le supplie d’apporter 10.000 $ pour payer ses dettes, et éviter ainsi de mourir. Ray pioche dans ses dernières économies et part sauver son fils. Un sauvetage vain car Ricky va décéder d’une overdose quelques jours après.
En colère Ray va décider de le venger et de s’en prendre aux caïds locaux.
Dans cette contrée en proie aux incendies de forêt, le lecteur découvre le désastre dû à l’industrie pharmaceutique qui a inondé d’opiacés les populations, et développé une accoutumance aux drogues des rues.
L’Amérique sombre dans une lente mort avec un aveuglement inquiétant des autorités. David Joy y a trouvé une source d’un roman aussi noir que terrifiant. Un roman dont la lecture s’impose tant pour la beauté de l’œuvre que pour son terrible sujet.20/05/2022 à 17:34 6
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Je suis l'abysse
8/10 « L’homme qui nettoie », parce que son métier consiste à ramasser les ordures ménagères, dans lesquelles il apprend tout de la vie des gens. Notamment des femmes d’âge mûr et seules. Notamment les blondes. Puis Micky se chargera d’elles… Pour se venger de sa mère qui l’a maltraité durant son enfance…
« Mèche violette », « Fuck », qu’il a sauvé de sa tentative de suicide, dans le lac de Côme. Avec qui se sont créés des liens indéfectibles et inexplicables. Alors qu’il aurait dû l’éliminer…
« La chasseuse de mouches » qui combat les violences faites aux femmes. Un dévouement sans faille dont on apprendra les motivations aux fils des pages….
Car ce livre, outre sa puissance psychologique et l’addiction qu’il procure au lecteur, est un entonnoir, où la fin boucle les destins de ces êtres aux destins tragiques.
Donato Carrisi, que je découvre par ce livre, sait manipuler et rendre ainsi addicte son lectorat malgré des facilités dans l’explication et le déroulement de l’histoire.14/05/2022 à 08:56 5
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Une Patiente
6/10 Cela fait un an, à peine, que j’ai découvert l’écrivain écossais et que je me régale de ses œuvres et de son style si unique. Car Graeme Macrae Burnet sait harponner son lecteur par ses histoires uniques, son humour so scottish, et surtout, ce qui le différencie des autres auteurs contemporains, l’origine de ses livres : des œuvres exhumées de caisses par des héritiers, des affaires de familles… Bref, Graeme Macrae Burnet se prône comme un passeur, un collecteur de documents, un intermédiaire des livres qu’il rédige sous sa plume. Derrière ce détachement, se cache un vrai talent….
Une patiente n’échappe pas à cette règle. En 2019, l’Ecossais nous informe d’un mail reçu d’un amateur lui apportant matière à un livre : les cahiers rédigés par sa cousine sur l’enquête concernant le suicide de sa sœur qui suivait une thérapie auprès du troublant psychothérapeute oublié des années 1960. Et l’Ecossais nous offre la lecture de la vie de Collins Braithwaite, des cahiers de Rebecca Smyth.
Si ce livre est attachant et la lecture est prenante, j’ai trouvé que Graeme Macrae Burnet était en petite forme. Le cadre du Londres des sixties aurait pu être plus exploité, et les attentes aux interrogations du lecteur se font encore attendre…. Un roman secondaire dans l’œuvre de l’Ecossais qui était jusqu’ici irréprochable.08/05/2022 à 18:58 6
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Incident à Twenty-Mile
8/10 Twenty-Mile est une bourgade, située quelque part sur le flanc nord de la chaine des Medecine Bow Mountains, d’une poignée d’habitants dont la vie est rythmée par les ouvriers de la mine située à quelques miles d’ici, assoiffés d’alcool et de sexe. Le samedi soir est donc exceptionnelle : le bar et ses prostituées, le Grand Magasin, se préparent pour que tout le monde en ait pour son argent.
Un jour au tournant du XIXème siècle, Matthew, un jeune orphelin, débarque de nulle part, avec un seul énorme fusil comme bagage, le seul bien hérité de son père. Avec comme seule ambition, décrocher des petits boulots pour gagner 2-3 pièces. Et séduire la belle Ruth Lillian. Et comme moyen pour y arriver : un bagout d’enfer, avec un soupçon de mensonges et de manipulations…
Quand la petite bande de Lieder, échappée de prison, débarque pour faire main basse sur l’argent de la mine, Matthew se sent l’âme du Ringo Kid, le héro de ses livres de chevet,….
Si l’œuvre de Trevanian est pauvre en actions dans ce huis-clos, elle offre une panel de personnages cocasses avec un style limpide et fluide que l’on se délecte de découvrir. Un western classique mais attachant.
08/05/2022 à 18:18 7
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Les Animaux
8/10 Bill Reed tient un refuge pour animaux sauvages blessés, accidentés, qui ne pourraient retourner dans leur milieu naturel et sauvage, avec une quelconque espérance de survie. Hérité de son oncle, ce refuge constitue un endroit isolé, loin de la vie humaine et des souffrances du passé. Celui-ci va revenir en pleine face de Bill, en la personne de Rick. Libéré de prison, il réclame des comptes…
Roman alternant passé-présent, Les animaux dévoile les tourments d’une amitié perdue, la quête désespérée d’une rédemption qui pourrait passer par l’amour, la communion (voire la symbiose) avec la nature et les animaux…
Si les éléments réunis ici ne sont pas originaux (car ici ou là, les polars ruraux fleurissent à tout bout de champ), Christian Kiefer apporte une sensibilité vibrante et touchante. Son écriture pointilleuse et poétique nous porte vers des sentiments vrais, sincères et profonds. Un auteur contemporain qui possède un talent rare qui aurait pu mieux s’exprimer. C’est dire avec quel envie et espoir j’attends de pouvoir lire ses prochains romans.04/05/2022 à 13:20 3
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L'hexamètre de Quintilien
7/10 Elisa, journaliste free-lance, habite dans un petit immeuble parisien. Un matin d’hiver, lors du ramassage des ordures ménagères, le corps sans vie d’un bébé est découvert. Elisa, qui n’a pas entendu de la nuit les pleurs du petit Yanis, comprend qu’il s’agit bien du bébé de 6 mois de Leila, qui vit seule avec sa fille, dans l’immeuble.
L’enquête est confiée à Beethoven, inspectrice judiciaire, qui interroge les résidents de l’immeuble.
Pierre, médecin urgentiste, qui travaille de nuit, pour s’occuper de son fils, depuis le décès de sa femme. Kévin, le fils en question, en pleine crise d’adolescence. Marco, commercial playboy dans un Apple store.
Elisa, en quête d’article qui pourrait lui ouvrir la porte d’un emploi stable, adopte la méthode de l’hexamètre de Quintilien et se pose les fameuses questions relatives au meurtre de Yanis : qui ? quoi ? comment ? pourquoi ? combien ? quand ? où ? …
Ce roman polyphonique, thème cher à l’auteure, est plus un roman qui développe les relations et l’intimité entre voisins qu’une enquête de police. Il permet de comprendre la vision de chacun face au drame, et de savoir au final ce qui s’est réellement passé. Une lecture courte mais plaisante et captivante de ce livre d’Elisa Vix qui nous avait cependant offert des romans noirs plus convaincants.29/04/2022 à 13:19 3
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Manhattan Vertigo
9/10 New-York est une ville aussi complexe que fascinante, chargée d’histoire et remplie de mystères. Une ville où le pouvoir et l’argent côtoient hommes d’affaire et malfrats, l’avers et le revers du rêve américain. Colin Harrison, écrivain passionné et donc passionnant de la Grosse Pomme, déploie son talent dans ce livre que le lecteur ne peut que dévorer.
Paul Reeves, avocat en droit de l’immigration, est un passionné des cartes anciennes de New-York. Lors d’une vente aux enchères, il constate que Jennifer, sa belle et jeune voisine d’immeuble, part précipitamment avec un GI. Jennifer, mariée à un riche homme d’affaire d’origine iranienne, envisage de s’enfuir avec celui qui fut son amour de jeunesse. Sauf que le mari ne voit pas aussi facilement cette situation, et souhaite que Jennifer reste et demeure l’Américaine pure souche dont il a besoin pour assoir sa situation. Il charge ainsi quelques connaissances pour s’occuper de cette situation.
Un roman aussi prenant que passionnant, où l’intrigue se déploie d’une manière aussi subtile que perverse. Je retrouve ici le génie de Colin Harrison que j’avais trouvé avec le splendide Havana Room. Une lecture captivante et envoutante.24/04/2022 à 19:18 4
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L'Accusé du Ross-Shire
8/10 Confiné dans sa geôle, le jeune Roderick Macrae est invité par son avocat à écrire ce qui l’a amené à tuer ses 3 victimes. Ainsi, du haut de ses 17 ans, il va raconter sa vie dans cette misérable ferme familiale, dans ce trou perdu des Highlands fin XIXème siècle, la mort en couche de sa mère, comment sa très jeune sœur a pris les responsabilités maternelles et surtout la vie de son père corvéable à merci, face à un tortionnaire sans merci, le constable local, le terrifiant Lachlan le Large.
On prend ainsi faits et causes pour ce Roderick. Ses courtes mémoires nous font partager ses malheurs, ce drame… On compatit et on ne souhaite qu’une chose : que Roderick soit relaxé…
Et puis les autres parties du livre constituées du rapport du médecin légiste et des minutes du procès apportent une autre vision sur les événements.
Ce livre parfaitement construit et écrit (en utilisant le style littéraire du XIXème) raconte une passionnante histoire que l’écrivain écossais nous fait croire être un fait divers réel d’un de ses ancêtres. A la fois documentaire sur la vie des paysans de cette époque, roman rural noir et une enquête sur un crime, L’accusé du Ross-Shire offre une lecture des plus addictives.21/04/2022 à 14:55 5
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Ubac
7/10 L’ubac, terme montagnard, désigne le versant d’une montagne qui est le moins exposé au soleil. C’est son côté sombre. Peut-on transposer l’ubac chez l’être humain ?
Estelle est troublée par l’attitude de sa belle-sœur, la belle Nadia. La sœur jumelle de son mari, après 4 années passées à New-York, est venue s’installer à Val-Plaisir, sous l’insistance de Jérémy. Des comportements troublants, et des situations inquiétantes qu’Estelle constate chez Nadia : une promiscuité étrange avec son mari, un rejet de leur bébé Lilas,… au point de la faire jouer avec des couteaux ou de laisser les volets de sa chambre ouverts.
Mais Estelle devient-elle parano ? Est-elle certaine de ce qu’elle constate, elle qui mélange anxiolytiques et alcool ? Elle qui était tout près de cet enfant qui est tombé d’une fenêtre quand elle était jeune… Chacun semble avoir son ubac, son côté sombre et mystérieux…
Elisa Vix séduit avec ce court mais intense polar. L’intrigue n’est pas très originale, et l’issue convenue mais l’auteure française sait questionner et faire douter le lecteur dans une atmosphère froide et pesante.
20/04/2022 à 08:16 2
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Le Serpent majuscule
7/10 Exercice particulier que de noter ce livre, une première œuvre que Pierre Lemaître, prix Goncourt, a décidé d’exhumer de ses archives de jeunesse. Car si le style littéraire est là, si ce roman de bonne facture se lit aisément, il manque cruellement soit plus de profondeur soit plus de légèreté.
Je n’ai jamais su si je devais rire de cette histoire rocambolesque ou si je devais lire entre les lignes pour percer les secrets d’un polar caché.
Par contre, ce livre est un OVNI qui a mis à mal mon côté psychorigide, et qui m’a, malgré tout, dessiné quelques esquisses de sourires. Car l’histoire de cette mamie tueuse qui perd la mémoire et qui commet donc des bourdes est malgré tout sympathique. Il manquait pour moi un soupçon de je ne sais quoi (expérience ? maturité ?) pour en faire un livre plus marquant.20/04/2022 à 08:13 6
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L'Île des âmes
7/10 L’île des âmes – Cette île, c’est la Sardaigne. Ces âmes, ce sont celles des ancêtres lointains chargées de traditions ancestrales, qui ont forgé les us et coutumes locales. S’inspirant de rituels antiques, des meurtres de jeunes filles sont commis depuis plusieurs années sans qu’ils aient été résolus.
Recrutées dans la nouvelle section des crimes non résolus de la police de Cagliari, les inspectrices Mara Rais et Eva Croce, que tout oppose, vont se prendre en pleine face une vie sarde remplie de mythes, de paysages préservés remplis de mystère, de personnages troublants et inquiétants.
Je suis rentré dans ce livre sans préjugé, ouvert au champ des possibles… Il faut laisser la lecture prendre son rythme que l’auteur nous impose : à la fois lente et lassante ou vive et troublante. Un auteur qui a su, avec ce premier livre, imposer son style et son univers, : l’un comme l’autre personnel et unique.14/04/2022 à 16:37 10