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7/10 La France des années 70, celle de Giscard. Un père désespéré par la mort de sa fille suite au braquage d'une boulangerie et prêt à tout pour retrouver le responsable... et le tuer.
C'est noir avec toujours cette écriture syncopée. Des passages qui nous mettent dans l'ambiance des seventies. De la musique, toujours (le personnage principal est disquaire !).
Bref, du pur Mention. Mais peut-être à l'excès cette fois, comme ce père en quête de vengeance jusqu'à la déraison...
Une œuvre qui est, des dires de l'auteur lui-même, sa plus personnelle mais qui n'est, pour ma part, pas ma préférée.01/09/2024 à 09:04 LeJugeW (1816 votes, 7.3/10 de moyenne) 7
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7/10 Michaël Mention nous propose un road-trip où la vengeance d’un père en est le leitmotiv. Franck disquaire à Paris, a perdu sa fille de 6 ans, tuée lors d’un braquage d’une boulangerie. Et son couple n’a pu survivre à ce drame. Tous les jours, Franck appelle le commissariat pour connaître l’avancée de l’enquête. Mais face à l’impuissance des policiers, il décide de mener lui-même les investigations. Avec le peu d’éléments qu’il arrive à glaner, il découvre que le tueur de sa fille, un toxico avec un tatouage Anarchie sur une épaule, se prénomme Yannick.
Le lecteur accompagne ainsi Franck dans sa quête obsessionnelle de tuer ce Yannick. On le suit à bord de sa R5 dans cette France giscardienne, où les crises économiques succèdent aux affaires politiques.
J’ai retrouvé avec plaisir la plume hallucinée et rock’n rollienne de Michaël Mention (et sa bande son musicale aussi variée que mythique) qui ne ménage pas son héros. Toutefois, j’ai moindrement accroché au dernier tiers du livre qui, d’un coup, change de thème en même temps que de territoire géographique. Du coup, ce fut un plaisir mitigé.15/01/2024 à 13:33 JohnSteed (631 votes, 7.7/10 de moyenne) 5
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6/10 Décidément, avec cet auteur, c'est un coup oui, un coup non, et là, c'est non.
Un scénario à la Frédéric Dard, complètement farfelu, mais ce qui passe pour le premier, ne passe pas ici, pour un roman qui se veut plus sombre et riche en émotions.
Entre rencontres bienvenues et hasards qui font bien les choses, chercher une aiguille dans une botte de foin amazonienne n'est qu'une question de temps pour Franck, une de Bruce Willis à la française, capable de traverser la jungle avec un canif et trois biscuits.
Heureusement, ça se lit vite et j'ai découvert l'histoire véridique de la secte du People's temple.16/09/2023 à 00:53 charlice (389 votes, 7.7/10 de moyenne) 7
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4/10 Agréablement surpris par "Dehors les chiens", j'ai malheureusement retrouvé l'auteur dans son style habituel auquel j'ai du mal à me faire. L'intrigue est très mince et ne m'a pas passionné. Elle sert surtout de prétexte à ce road-movie à travers la France puis le nord de l'Amérique du sud. Beaucoup de références qui m'ont parfois intéressées mais l'histoire souffre d'une intrigue beaucoup trop légère.
05/09/2023 à 03:40 Grolandrouge (1596 votes, 6.6/10 de moyenne) 5
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9/10 L’histoire d’un père qui part à la recherche de l’assassin de sa fille dans les bas quartiers de Paris, de Marseille en 1978. Une quête de vengeance qui l’entraine en pleine jungle amazonienne où il risque sa peau. J’ai été littéralement embarqué par cette histoire à la rythmique à la "Mention". Ce rendu du son à l'écrit toujours exceptionnellement rendu (je pense que je le lui dit à chacun de ses romans). On a peur, on a mal pour lui tant c'est oppressant et douloureux.
Un roman abrasif qui ne laisse pas indemne12/08/2023 à 21:03 Fab (882 votes, 8/10 de moyenne) 9
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6/10 On sort lessivé du dernier opus de Michael Mention, qui nous embarque, avec son personnage, dans une vendetta au long cours, où les péripéties s'agrègent, sans lésiner sur l'invraisemblable, ni l'exagération...
Ce justicier dans la jungle déchaîne, dans son sillage, une orgie de violence, et de douleur, qui peut dérouter, voire dégoûter...
Je n'ai pas franchement saisi la volonté de l'auteur, qui enchaîne des situations que la crédibilité souvent déserte, et dont même Tom Cruise et Bruce Willis réunis n'auraient pu réchapper...
Pour la toile de fond, quelques balises politiques et musicales viennent, à propos, ponctuer son récit, qui, finalement , et à mon goût, tire principalement sa force des moments ( rares ) durant lesquels son personnage principal se dévoile à cœur ouvert sur sa vie d'avant, ou nous fait partager son deuil de père...
Fallait-il pour mieux nous le faire comprendre aligner cette succession de rencontres funestes, ce chemin de croix comme rédemption, je n'en suis pas convaincu, et trouve l'image beaucoup trop cliché venant de Mention, pour toucher juste...
Le final, qui épouse les contours de la grande Histoire, m'a fait penser à ce qu'a fait Tarantino avec son dernier film, Il était une fois Hollywood, et survient, un peu, comme un cheveu sur la soupe...13/07/2023 à 07:13 jackbauer (728 votes, 7.2/10 de moyenne) 7
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7/10 Derrière ce titre un tantinet caustique, Michael Mention signe un roman d’aventure qui va à cent à l’heure (si on accepte aussi de fermer les yeux sur certaines situations rocambolesques, perso, ça m’a pas trop gêné).
Pas de répit pour le lecteur ni de repos pour Franck Lombard, disquaire passionné transformé en Justicier dont l’acharnement obsessionnel flirtera avec la démence (secrètement, j'aurais vraiment voulu qu'une folie Friedkinienne embrase encore plus l'esprit de Franck 🙂 ).
Ici, au coeur des années 70 (avec quelques évènements clés rappelés par l'auteur) de Paris à Marseille en passant par la Guyane, ça court, ça vole, ça castagne, ça dézingue à tout va dans une atmosphère tantôt urbaine tantôt tropicale ; il y a presque un côté Jeu Vidéo (voulu ou non, j’ai pensé à « Drake Fortune », je ne sais pas si tu connais Michael).
Le rendu est très efficace et on ne voit pas les pages se tourner toutes seules. Objectif atteint comme premier niveau de lecture.
Pour qui connait et apprécie le style Mention, pas de surprise : c’est stylé, pêchu, nerveux, inventif, (parfois aussi fatigant) mais ça colle assez bien au rythme endiablé ainsi qu’à la psyché chamboulée de son héros vengeur en mode auto-destruction.
Toujours côté style, certains pourront regretter le fait que le phrasé ne s’étire pas de temps en temps (notamment lorsqu’il s’agit de décrire le paysage, les odeurs, de la Guyane, un appel d’air eut été bienvenu, d'autant que je suis certain que l'auteur sait faire), mais c’est un parti pris. Mais ce qui personnellement m'impressionne dans son écriture, c’est que l’auteur ne se répète pas, les trouvailles formelles sont souvent bonnes, il faut en avoir sous le pied pour se renouveler ainsi, je dis bravo car il pousse aussi le lecteur à rester stimulé, en éveil, aux aguets.
Forcément, avec un tel personnage (Franck est présent sur toutes les scènes), les autres ont plus de mal à se faire une place, à l’image de la mère un peu reléguée, même si objectivement il eut été difficile de la faire intervenir dans ce processus et la fuite en avant de son ex-conjoint.
Derrière le divertissement, le propos est aussi politique et existentiel (que deviennent nos valeurs humaines quand on a plus rien à perdre et que la soif de vengeance nous aveugle et fait de nous une bête ?) et enfin, comme toujours avec l'auteur, la petite histoire rencontre la grande à l’image de la dernière partie - assez ironique pour son héros quand on y réfléchit - que je ne révélerai pas.
Sachant que l’auteur est aussi un jeune papa, la résonance de la thématique n’en est que plus prégnante (et effrayante si on est un peu superstitieux) ce qui me fera lui poser une question personnelle en MP.
Au final, même si moins ample et ambitieux que "Power", cela reste de la solide ouvrage.
Merci l’ami.07/05/2023 à 19:09 schamak (112 votes, 6.2/10 de moyenne) 8
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8/10 Le romancier à la serpe en guise de stylet tranche la phrase, explose les épithètes en fragments d'émotions brutes.
Son épopée vengeresse n'échappe pas à son ADN et nous balance dans les cordes de crin.
Sont-ils gentils ?
(mɛnʃᵊn)22/02/2023 à 00:33 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 5
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7/10 Les Gentils, nouveau roman de Michael Mention, débarque en librairie ce jeudi 2 février 2023, aux éditions Belfond.
Si Netflix avait commandé un remake désespéré d'une aventure de François Pignon à Kim Jee-Woon, cela aurait donné Les Gentils.
Il y a un personnage dans la série de romans de Benedict Jacka consacrée à Alex Verus, atteint d'une malédiction, qui à certaines occasions, déchainent la mort en direction des personnes qui l'entourent.
Forcez de constater qu'il ne faut que quelques pages pour comprendre que Franck Lombard n'a pas de chance et que la mort déploie ses ailes partout où il passe. Ça commence avec le décès de sa fille et ça se termine à l'occasion d'un effroyable fait divers ayant eu lieu en novembre 1978.
Et tant pis si l'enchainement des morts est digne d'une épisode de Destination Finale : Franck Lombard n'est pas qu'un père endeuillé assoiffé de vengeance. C'est surtout une comète dont le sillage mortel consume tout ce qui l'approche. Jusqu'à l'impact dévastateur.
Les Gentils s'avère être un nouvel exercice de style pour Michael Mention qui s'amuse avec les codes des films du genre ayant le vent en poupe actuellement. Plus le genre de productions qui a mes faveurs. Mais l'auteur démontre une nouvelle fois sa faculté à s'approprier des périodes et des éléments de la pop culture. Et ainsi proposer des récits tourmentées et hallucinées.
Il en résulte ici une histoire hantée et désespérée, dans le parfait prolongement de ce qu'il a proposé de part le passé, comme Unter Blechkoller, Jeudi noir, Bienvenue à Cotton's Warwick ou Manhattan chaos.
Les Gentils est aussi l'occasion pour Michael Mention de commencer une nouvelle aventure littéraire avec les éditions Belfond. Bonne route !02/02/2023 à 11:18 Fredo (1207 votes, 7.9/10 de moyenne) 10