QuoiLire

345 votes

  • La Fille renard

    Maria Gründ

    5/10 Voici le premier livre d'une jeune autrice Maria Grund, dont la quatrième de couverture est séduisante.

    Cependant, on sent la jeunesse dans l'écriture : l'autrice a succombé à la facilité, voire à la standardisation des romans policiers de ces dernières années en sombrant dans les clichés du genre : des personnages que tout oppose, des invraisemblances de récit (lors d'un interrogatoire une question fondamentale reste sans réponse car l'interview a été interrompu par une personne extérieure), l'origine des meurtres dans un passé plus ou moins lointain....

    Ce qui est bien dommage puisqu'après quelques pages, le roman reste captivant, on se laisse embarquer dans l'aventure, il y a un peu de suspense....

    Malheureusement, l'histoire par sa trop grande linératié se termine sur un final sans surprise.

    Un roman policier bien standardisé, sans grande surprise mais agréable à lire.

    16/05/2023 à 18:44 3

  • La Panse

    Léo Henry

    5/10 C'est un avis en demi-teinte que je vais donner.

    La première moitié du livre est très bien. Le positionnement du livre dans le quartier "parisien" de La Défense (proche de chez moi) est sans conteste un plus qui m'a permis de facilement me projeter dans l'histoire. Le personnage es particulièrement bien travaillé, l'histoire plongeant le personnage dans une sorte de secte, sa psychologie est forcément bien présentée et son évolution tout en subtilité. On le suite sombrer au fur et à mesure de sa descente dans les bas daçon du quartier des affaires. Bien entendu, tout comme le personnage principal, le lecteur se pose perpétuellement la question de ce qu'il est advenu de sa sœur, est-elle morte, a-t-elle été psychologiquement retourné ?

    Malheureusement, l'auteur rompt ce rythme et l'avancée du personnage dans son enquête en décidant d'adopter une nouvelle optique à son roman, un mélange de symbolique, de science-fiction, d'ésotérisme, de surnaturel qui fait penser à l'univers de David Lynch. Mais n'est pas n'importe qui celui qui maîtrise ce genre, et Léo Henry n'est pas de cette élite. La conséquence de cela est que son lecteur est perdu dans le final et laissé avec plein d'interrogations.

    Un livre à lire par curiosité et originalité, un auteur à surveiller.

    23/06/2017 à 22:05 1

  • La Tour Sombre, t.1 : Le Pistolero

    Stephen King

    5/10 Bien qu'étant un fervent amateur des romans de Stephen King, j'avoue avoir eu un peu de mal à me projeter dans ce livre. Sans doute est-ce du à la jeunesse de l'écrivain au moment de la première rédaction de ce livre, en qu'en bien même le maître du suspense l'a quelque peu retouché à l'issue de la rédaction du 8ème et dernier tome pour en assurer une cohérence globale, la structuration des phrases et la fluidité du récit ne sont pas celles dont nous sommes coutumiers de cet auteur.

    Par contre, il est indéniable que ce premier tome constitue bien une entrée d'une saga. L'auteur laisse planer un certain flou sur ses personnages, leur origine, leur destinée, se contenant de les mettre dans une course poursuite à mort. Alors que l'histoire du tome 1 se déroule dans un far west mi-ruée vers l'or, mi-post apocalyptique, il est fait mention d'une certaine tour, de souvenirs d'un monde proche du notre de la fin du siècle précédent pour un personnage tiers,

    Cependant, on voit que Stephen King a voulu faire sa version du Seigneur des anneaux car nous y trouvons de nombreux points communs. Tout comme pour Frodon, le héros de Stephen King est en quête d'identité et va se découvrir au travers d'une quête qu'il croît accomplir en tuant l'homme en noir.

    Bref, un premier tome qui ne donne pas forcément envie de lire la saga dans son entier, mais qui recèle sans doute de nombreux indices pour qui sera assez téméraire pour lire les volumes suivants.
    (quoilire.wordpress.com/2017/08/01/stephen-king-la-tour-sombre-tome-1-le-pistolero/)

    01/08/2017 à 18:38 2

  • La Voie des âmes

    Laurent Scalese

    5/10 Autant vous avertir de suite, je suis partagé sur ce livre. Si l'idée de départ d'une enquêteur qui peut avoir la possibilité de susciter sa femme témoin d'un crime en échange de ses services, c'est surtout la lenteur du roman au regard de l'épaisseur du livre qui m'a fait temporairement suspendre sa lecture.

    Pourtant tous les éléments étaient réunis pour faire de ce livre un très grand roman, qui plus est original : de bons personnages avec leurs faiblesses respectives, une incursion originale du fantastique dans le monde policier, une "explication" sur les raisons de serial killers ou de meurtres inexpliqués.

    Malheureusement, alors que je suis arrivé à mi-livre, le deal n'a toujours pas été présenté. Le roman se traîne en longueur et présente certaines lourdeurs comme la liste exhaustive des avenues new-yorkaises parcourues par les héros. Si ce genre de détail fonctionne bien, par petites touches, chez des auteurs comme Stephen King, pour renforcer la projection du lecteur dans le roman, ici elle nuit à la fluidité et au rythme du roman.

    Bref, si je ne suis pas totalement charmé ni par ce livre et ni par le style de Laurent Scalese, il faudra que je me motive à le terminer pour avoir un avis final et tranché. En attendant, pour les amateurs de romans policier psychologique, nuancé de fantastique et de romance, devraient y trouver leur compte.

    29/06/2019 à 12:20 1

  • Le Blues du Périgord

    Michel De Caurel

    5/10 Cher lecteur, si, comme moi, vous êtes dans la région de Sarlat-la-Canéda au moment de la lecture du Blues du Périgord, n'allez pas à l'office du Tourisme demandé où se trouve le Château de la Courverie à Sorillac, il n'existe pas (personnellement j'ai utilisé mon smartphone pour le savoir). Mais la description faite par l'auteur est telle que l'on croirait que le château existe vraiment, et dans lequel chaque périgourdin identifiera le château près de chez lui ou celui de son enfance. C'est sans doute, l'amour des pierres de Michel de Caurel qui transpire dans le livre, tout comme celui de la région et de sa gastronomie.

    En dehors de sa passion pour le patrimoine de la région, le Blues du Périgord est avant tout un roman policier. Non pas un thriller, encore moins un polar, ce livre raconte une enquête dans la plus pure tradition des reines du crime : un faux enquêteur (dans le cas présent un journaliste) qui fait réfléchir ses petites cellules grises, sans grands artifices de technologie pour l'aider dans l'investigation d'une mort suspecte. Motivé dans cette recherche pour des raisons personnelles, le héros rencontrera nouvelles victimes et rebondissements, parfois un peu cavaliers.

    Michel de Caurel, de son vrai nom, Michel Robert a une jolie plume qui autorise les yeux à filer rapidement sur les pages du livre qui ne durera guère longtemps pour les lecteurs avertis.

    Au final, si ce roman n'a rien d'exceptionnel et présente quelques défauts, il a le mérite de nous faire passer un bon moment, de nous faire découvrir le Périgord (et ce qu'est le fameux blues de cette région), de nous faire saliver des bons plats du sud ouest, de nous faire découvrir la région et ses coutumes. A suivre dans le second tome.

    08/08/2018 à 21:08 3

  • Le Dernier Chant

    Sonja Delzongle

    5/10 J'ai un sentiment mitigé à la lecture de  la dernière production de Sonja Delzongle: autant l'idée de départ est originale, autant la suite tire en longueur, en simplicité, en raccourcis et en erreurs.
    Cependant on passe un bon moment de lecture avec un message écologique de fond intéressant.

    27/04/2021 à 20:58 2

  • Le Douzième Chapitre

    Jérôme Loubry

    5/10 J'ai toujours le désir d'écrire un roman policier mais je n'a jamais eu l'idée de départ pour me lancer dans cette grande aventure? Et puis il y a quelques mois, j'ai eu cette idée d'un lecteur qui lit par hasard un livre et découvre sur papier son histoire, son autre vie où il a commis un meurtre. Et là, au détour d'une librairie, je découvre le douzième livre de Jérôme Loubry qui reprend quasiment cette idée. Curieux de voir jusqu'où l'auteur avait poussé cette idée de départ, je me suis lancé dans la lecture de ce roman.

    Ce que l'on remarque à la lecture des premières pages, c'est la très belle plume de Jérôme Loubry : à la fois claire, limpide, elle coule comme l'eau dans un petit ru en pleine nature. Cette qualité rédactionnelle transporte immédiatement le lecteur dans l'ambiance alternativement des années 1980 et 2010.

    Comme les héros du roman, on découvre alors l'origine de .

    Ce roman est avant tout un roman de personnages, de leur relation, de leur évolution psychologique, de leurs premières amours adolescentes; qui forgeront les futurs adultes. Si les enfants sont attachants, leurs versions adultes sont un peu moins fouillés, voire limite caricaturaux.

    Un roman agréable à lire qui ravira la plupart des lecteurs mais sans grande surprise pour les amateurs du genre.

    Attention, la suite divulgue une partie conséquente du roman, ne pas lire la suite si vous n'avez pas lu le livre.

    Ma déception vis-à-vis de ce livre provient essentiellement des fortes similarités avec Soeurs de Bernard Minier que j'avais découvert en début de cette année. Malheureusement, Jérôme Loubry n'a pas les qualités de conteur et de "trompeur" de Bernard Minier, dès la description du cadavre trouvé sur la plage, nous devinons la conclusion du livre. Dommage, car le livre avait bien commencé.

    04/11/2018 à 21:38 3

  • Le Jour de ma mort

    Jacques Expert

    5/10 Jacques Expert change un peu de style pour nous proposer un roman / thriller psychologique où la seule intrigue est de savoir si le personnage va réellement mourir à la fin; même si on devine facilement la chute du livre.

    Un roman agréable et rapide à lire mais qui n'est pas le meilleur roman de cet auteur.

    04/08/2021 à 21:06 2

  • Le meilleur de nos fils

    Donna Leon

    5/10 Lire une aventure du Commissaire Brunetti est un peu une madeleine de Proust. On aime bien la retrouver mais on sait également que cela a un goût un tantinet suranné.

    C'est le cas de ce livre de Donna Leon, on apprécie toujours l'ambiance de la cité lacustre, mais on ne peut s'empêcher de constater que ce style de roman policier manque de fraîcheur et de vivacité.

    L'histoire est intéressante mais par exemple l'absence de l'analyse du cadavre par un service de médecine légale surprend voire rend l'histoire totalement décorrélée de la réalité.

    A lire pour se changer les idées.

    07/03/2023 à 20:38 3

  • Le Miroir de Cassandre

    Bernard Werber

    5/10 Parler de ce livre est assez compliqué, tout comme le livre.

    On connaît Bernard Werber pour sa série des fourmis ou de romans de science-fiction (pas toujours très réussis); Le miroir de Cassandre est atypique et ne s'inscrit dans aucune autre de ses séries.

    Sous couvert d'une histoire à tendance science-fiction d'une petite fille amnésique découvrant une montre donnant la probabilité de mourir dans les 5 secondes, Bernard Werber offre à nouveau un livre réflexion sur la place de l'Homme dans le monde, son impact sur la nature et son devoir de réaction pour pouvoir continuer à vivre sur cette Terre. Alternant donc aventures et réflexions, ce livre est tout de même agréable à lire, ne sombre pas dans un essai écologique.

    La force de ce livre réside dans les personnages : originaux (des clochards), aux personnalités bien trempées, au vocabulaire haut en couleur, aux passés chargés et tourmentés. Ils sont touchants dans leur malheur, attachants avec leurs grands cœurs, émouvants dans leur vécu.

    Notons que l'auteur se joue de lui en faisant des références explicites à certains de ses précédents romans comme L'arbre des possibles (dont le site Internet attenant existe toujours).

    La version audio n'est pas une simple lecture, c'est une véritable théâtralisation : lecture faite par plusieurs artistes, jeu, modification des voix en fonction des personnages, bruitage. On est littéralement projeté dans l'histoire. Le seul point négatif est le niveau sonore inégal entre les différentes voix nécessitant l'adaptation incessante du volume de votre radio, et ce d'autant plus si vous avez un bruit environnant comme en voiture.

    19/10/2017 à 21:13 2

  • Le Prieuré de Crest

    Sandrine Destombes

    5/10 Le prieuré de Crest n'est ni excellent ni mauvais, il est simplement bon.

    Si l'intrigue et l'enquête sont assez banales et ne présentent pas de grande surprise, le grand intérêt du roman réside dans les personnages. Que ce soit du côté des gendarmes ou bien des sujets de l'enquête, ils sont variés, complexes, attachants ou haïssables, drôles ou sérieux.Leur variété constitue une des grandes forces de ce livre.

    Ce roman est tout de même une belle découverte dans les relations des gendarmes, entre ceux de la campagne proche des habitants et ceux des villes appelés en renfort sur les enquêtes complexes rompus aux dernières techniques d'enquête.

    Sans être un roman psychologique, la solution se trouve de ce côté. Car le sujet du livre tourne autour du fait que des femmes victimes des hommes désirent ne vivre qu'entre elles, sorte d'amazones modernes. Sans doute que l'origine de ce livre se trouve dans la déferlante MeToo et BalanceTonPorc qui a envahi le monde médiathèque quelques moins précédents la sortie de ce livre.

    Un roman policier agréable, petite parenthèse de fraîcheur entre deux romans plus noirs.

    12/08/2019 à 21:03 2

  • Les Poupées

    Alexis Laipsker

    5/10 J'avais entendu parler de cet auteur et avais profité de sa venue à un salon pour acquérir son dernier roman dont on voyait pas mal de publicité sur les réseaux. Généralement ce dernier point n'est pas bon signe pour la qualité du roman, et une fois encore ce constat confirme la précédente règle.

    Même si l'on passe un bon moment à sa lecture, que l'histoire est plaisante, elle n'est guère originale et se limite au final à des considérations psychiatriques. Un roman donc sans grand suspense, usurpant de nombreux clichés, qui se traine au fil des pages.

    Le vrai défaut de ce roman est l'écriture qui rend difficile la projection du lecteur dans l'histoire ou qui comporte quelques formulations malheureuses indignes d'un auteur dont ce n'est pas le premier roman.

    28/12/2022 à 17:53 6

  • Level 26

    Duane Swierczynski, Anthony Zuiker

    5/10 Level 26 est un livre de qualité inégale. Si le concept de la classification des criminels est original, l’histoire est assez standard : un flic mis au rebut qui revient sur le devant de la scène pour sauver le monde d’un méchant. L’auteur espère faire adhérer son lecteur avec les descriptions sanguinolentes des scènes de torture et des assassinats; mais pour certains ce sera peut être la chose qui les fera lâcher la lecture de ce livre.

    On peut cependant reprocher un peu de simplicité : le monstre ne joue pas suffisamment avec la police, et se livre presque quasiment à celle-ci alors qu’il leur a échappé pendant plusieurs dizaines d’années. Point d’énigme et ni de petits indices pour remonter la piste; c’est du tout ou rien. Le final est très, trop, rapide, trop évident et sans réel combat.C’est malheureusement

    Est-ce que les vidéos amènent un intérêt ? Je ne le pense pas (et comme bon nombre de personnes qui ont partagé cet avis sur Internet) au point où même le site officiel ne propose plus la totalité des vidéos : la première est aux abonnés absents. Et puis j’avoue que, pris dans l’action, j’ai du mal à suspendre la lecture du livre pour aller sur mon ordinateur visionner la vidéo. Mais cela pourrait être un plus dans une version numérique avec du contenu multimédia embarqué.

    Sinon, le style d’écriture est assez simple, conquis, efficace qui favorise la lecture rapide : un page-turn; mais avec quelques répétitions sur la définition du Level 26, dont on se passerait bien.

    Un roman moyen qui fera un bon intermède entre deux livres plus structurés et approfondis.

    Enfin, un petit conseil pour faire quelques économies : la trilogie a été regroupée dans un seul livre de poche; pour le prix de 2 livres vous aurez la série complète.

    15/03/2016 à 19:47 2

  • M Le bord de l'abîme

    Bernard Minier

    5/10 Alors que j'avais énormément de bons retours d'amis et collègues sur ce roman, je suis plutôt partagé suite à la lecture de M, le bord de l'abîme.

    Certes Bernard Minier sait tout de suite instauré une ambiance, lourde, moite et mystérieuse, à l'image de Hong-Kong, la cité reine de ce nouveau roman. Et en deux temps trois mouvements, nous voici plonger dans l'intrigue ainsi que l'univers technologique support de ce roman. Si tut semble indiquer que le meurtrier fait partie de la toute puissante société informatique Ming, le plus dur reste d'infiltrer cette compagnie pour y trouver des indices et démasquer le meurtrier.

    Malheureusement, l'aspect technologique pourra rebuter certains. Même en travaillant dans le domaine, en dehors d'une volonté d'authenticité, je n'ai pas bien compris l'intérêt d'énumérer les algorithmes ou leur créateur. Et puis avons le tout simplement : ce roman ne peut être classé dans les policiers de style whodunit par manque d'indices; ni un roman de science-fiction si tant est que l'auteur voulait démontrer l'état de l'art actuel dans le domaine. J'ai été particulièrement déçu par le final et l'absence d'exploitation de la technologie propre à la première victime (dans l'ordre de lecture du roman). Sur ce dernier point l'auteur aurait largement pu élaborer un roman beaucoup plus flippant et se prêtant mieux à la réflexion de la place de la machine dans l'humanité.

    Au final, Bernard Minier; sous couvert de thriller technologique, aux reflets de science-fiction, a sans aucun doute souhaité dénoncé la voie vers laquelle notre société est en train de s'engager sans toutefois mesurer toutes les conséquences de l'emploi de ces nouvelles technologies, au détriment d'un thriller de qualité comme le fût son prédécesseur.

    09/06/2019 à 21:32 4

  • Ma ZAD

    Jean-Bernard Pouy

    5/10 Vraie ZAD mais faux Poulpe

    Dans Ma ZAD, Jean-Bernard Pouy est fidèle à lui-même. Il nous propose une nouvelle fois un roman noir aux relents anarchistes. Bien qu'écrit en pleine période des manifestations contre l'Aéroport des Landes, il n'en est pas question ici malgré de fortes similitudes, une petite allusion y sera tout de même faite.

    Ici, Camille, quadra du genre adolescent attardé, défend la maison héritée de ses parents. On sent que derrière ce combat se cache une volonté d'exister, une volonté de montrer qu'il existe, d'avoir un point d’accroche, d'avoir son monde. Mais c'est surtout au travers de la séparation, des rencontres provoquées par cette aventure et des voyages qu'il va se révéler à la vie.

    Symbole de cette évolution, Jean-Bernard Pouy adopte deux styles littéraires bien opposés : un soutenu mais limpide, et un autre plus brut avec des mots fleuris. Si l'on bute parfois sur certaines expressions, ce n'est que pour mieux en profiter de l'aspect humoristique.

    Dans ce roman, j'ai retrouvé de fortes similitudes avec la série du Poulpe, non seulement dans le sujet de la défense des droits des hommes, de leur droit d'exister face aux multinationales et aux politiques véreux, de vivre avec leurs maigres moyens mais qu'il transforme en richesse intérieur; mais également dans le rythme et la verve de la plume de l'auteur. Serait-ce un hommage de l'auteur à ce héro céphalopode qui a coulé avec la maison d'édition Baleine?

    04/02/2019 à 20:25 3

  • Memory

    Arnaud Delalande

    5/10 Une belle promesse au départ, un roman classique au milieu et une fin décevante. Un thriller agréable à lire mais qui ne restera pas dans nos mémoires d’amateurs de romans policier.

    07/02/2021 à 20:54 2

  • Miso soup

    Ryû Murakami

    5/10 Tout d'abord, je pense qu'il est bon de préciser qu'il s'agit d'un roman de Ryû Murakami et non pas du plus connu Haruki Murakami avec sa célèbre trilogie 1Q84. Et j'aurais aussi tendance à dire malheureusement car si le style de Ryû est bien différent de son homonyme, il n'en est pas moins intéressant.Une fois de plus cet auteur nous dépeint les dérives de la société nippone en nous plongeant dans le quartier chaud de Tokyo en suivant un jeune japonais, Kenji, officiant de guide aux étrangers dans cette jungle. Mais cette fois-ci son client, américain, disant s'appeler Frank, est étrange, inquiétant; d'autant plus que des meurtres surgissent au moment de leur virée.L'intérêt du livre tient dans cette incertitude, dans l'ambivalence de Frank, apportant une ambiance lourde, suffocante et glauque à l'image du quartier dans lequel évolue le livre  et de ce qui s'y pratique.Il est d'ailleurs surprenant de voir que bien qu'écrit il y a plus de 20 ans, ce roman est toujours d'actualité et n'a pas vieilli, même avec les technologies mentionnées. Au-delà du roman à suspense, il est intéressant d'avoir un regard d'un japonais sur sa population, ses rites, sa culture, son mode de vie et sa relation au travail et au sexe.

    25/03/2019 à 21:10 1

  • Niceville

    Carsten Stroud

    5/10 Niceville se place résolument dans la tradition d’un genre littéraire dont nous sommes guère familier à savoir le southern gothic. La clé du genre est un (le) mal qui s’insinue dans le quotidien des citoyens et qui pourrit les bases de cette communauté dont l’histoire est entachée de violence et de drame. L’originalité de Carsten Stroud est de mêler l’aspect roman noir de ce genre littéraire avec le fantastique : en plus de la méchanceté humaine, les esprits d’outre-monde vont également venir frapper et se venger sur la population.

    Mais je dois avouer qu’une fois cette originalité, le roman m’a paru quelque peu basique, voire fade. Certes il y a de la violence, des complots, mais comme dans bon nombre de romans. Qui plus est l’auteur ne cache pas l’identité des « méchants » alors que cela aurait pu constituer une petite surprise. La multiplicité des personnages rend complexe le suivi des histoires et en place d’une carte de la ville qui n’est guère utile, j’aurais préféré un arbre généalogique ou une liste rappelant la qualité des personnages.

    Et puis il faut bien le reconnaître, si la dualité southern gothic-fantastique est originale, le roman n’est ni un vrai roman noir ni un vrai roman fantastique. On reste un peu sur notre fin d’actions et de violences pour le premier, et le fantastique du second est vraiment minimum voire limite caricatural. L’écriture de Carsten Stourd est d’ailleurs très différente en fonction de la nature du chapitre : si elle est brute et hachée pour le southen gothic, elle est beaucoup plus élaborée et fluide dans le cas du fantastique, au point que l’on serait à même à se demander si Carsten Stroud n’est pas un nom d’emprunt pour un quatre-mais.

    Donc au final, je suis à moitié conquis par ce roman. J’aimerais bien connaître le devenir de tous ces personnages, mais dans un livre plus rythmé l’exploitation des deux genres littéraires serait beaucoup aboutie. Dans le même genre, j’ai largement préféré la série du Bourbon Kid, plus enjoué, plus rythmé où l’on voit les personnages évoluer; avec un humour noir supplémentaire bien agréable.

    12/06/2016 à 21:03

  • Octobre

    Søren Sveistrup

    5/10 Encore un roman suédois diront certains; oui mais un bon roman. Ne vous fiez pas aux premières pages qui donnent l'impression d'un roman brouillon, car rapidement vous allez être plongé dans une enquête complexe, une chasse au serial-killer original qui laisse des petits personnages faits de marrons.

    J'ai particulièrement apprécié les personnages, humains, leur complémentarité, leur mystère; mais également l'ambiance suédoise, loin des clichés. On notera certains points particuliers à la Suède comme le tutoiement ou encore le suivi des affaires de dénonciation de maltraitance des enfants directement au niveau du ministère.

    La fluidité de l'écriture est particulièrement bien respectée par le traducteur, on se prend à tourner, et tourner, les pages, vouloir toujours plus avancer dans la lecture de ce roman, régulièrement relancé soit par des découvertes dans l'enquête, soit par des moments d'action. Heureusement, on pourra reprendre son souffle en partageant la vie extra-professionnelle des personnages.

    Mais de nombreux points viennent ternir la qualité de ce roman.

    Les personnages n'agissent pas comme des policiers normaux : il y a celui qui entre dans la maison où les scellés ont été rompus sans avertir ses collègues ni prendre les moindres précautions. Cela me faisait penser à la fille des films d'horreur à qui l'on dit de ne pas aller dans la forêt la nuit et qui s'y rend dès le premier soir.

    Pourquoi l'auteur garde caché les raisons du renvoi de Hess d'Europol (Interpol) ? Je ne le sais pas mais il frustre ses lecteurs; car on s'attache aux deux personnages principaux et on espère les connaître de plus en plus tout au long du roman. Tant pis, c'est une frustration, mais certainement pas la dernière.

    Pour tout amateur de romans policiers, le plus gros point négatif reste l'impossibilité au lecteur de découvrir le coupable. Nul indice n'est donné au lecteur jusqu'à la divulgation du meurtrier. Certes cela amène de la tension et de la surprise au final, mais on ronge notre frein de ne pouvoir stimuler nos cellules grises et voir si l'on peut déjouer les pièges de l'auteur.

    Donc vous l'aurez compris, une belle histoire, une belle écriture, de beaux personnages, mais qui décevra quelque peu les lecteurs enquêteurs.

    02/06/2019 à 21:49 5

  • Périgord Rhapsodie

    Michel De Caurel

    5/10 Le but de mon achat des deux premiers tomes de la série (le troisième n'étant pas encore paru) était d'avoir un autre regard sur la région au travers d'une intrigue policière; donc connaître les petites histoires, les petits sacrés et les anecdotes du Périgord de manière plaisante et surtout pas académique.

    Pour la découverte de la région, je ne suis pas du tout déçu, l'auteur donne part belle au mode de vie de cette région, du bon vivre et de l'amour de son histoire. la projection du roman dans la région périgourdine et les description des repas avec les produits locaux font saliver et donnent envie de vivre dans ce pays,

    Par contre, l'histoire policière de son côté déçoit un peu, ou pour être plus exact, me fait penser à ces premiers romans policiers des Reines du Crime (Agatha Christie et consœurs) de ceux où immanquablement le meurtrier est le majordome ou le frère caché. On est un peu dans cet esprit, l'enquête avançant par petits bonds successifs, sur des découvertes fortuites, par l'intervention des "méchants", mais pas vraiment par la collection d'indices et d'une réflexion poussée. Cela conviendra donc à une lecture estivale où l'on cherche à faire reposer nos petites cellules grises.

    Un bon moment de détente en période estivale.

    20/08/2018 à 19:48 2