Fredo

1219 votes

  • 13

    Steve Cavanagh

    7/10 Un excellent opus, captivant de bout en bout. Cavanagh joue parfaitement bien avec nos nerfs et surpassent l'un de ses maitres, Jeffery Deaver, le patron des mis-directions.
    Ma déception vient du fait que Bragelonne a traduit le tome 4 de la série et pas le tome 3. Ce qui explique que la situation familiale du héros n'est pas forcément raccord avec le tome précédent. J'ai horreur quand un éditeur flingue une série en jouant avec l'ordre de publication...

    18/11/2018 à 16:29 8

  • T comme Tombeau

    Lincoln Child, Douglas Preston

    5/10 Un dernier opus (?) qui n'est pas à la hauteur des précédents mais parfaitement raccord avec les premiers. Eli Glinn qui était l'un des personnages les plus intéressants est quasiment abandonné, et ce ne sont pas les pérégrinations de Gideon qui sauvent la mise. Une grosse déception en ce qui me concerne. Beaucoup de questions posées dans cet opus restent sans réponses. Dommage.

    18/11/2018 à 16:25 6

  • Power

    Michaël Mention

    10/10 C'est durant une discussion avec l'ami David Smadja consacrée aux comic books, que j'ai finalement su comment j'allais évoquer ce nouveau roman de Michael Mention, Power.

    Avec David, donc, je lui expliquais pourquoi je continuais à lire des comic books : pour retrouver les sensations de lecture que j'ai ressenti à la lecture du tout premier. Cette euphorie et cette fascination qui m'ont embarqué, une fois que j'ai jeté un œil dans ce nouvel univers qui s'offrait à moi.

    Avec ce dixième roman de Michael Mention, j'ai eu exactement la même impression : comme si j'ouvrais un livre pour la première fois, et que je prenais ma première grosse claque.

    Voilà, pour faire simple, Power m'a donné l'impression de revivre mon premier dépucelage littéraire.

    Cela fait quelques années que je lis les romans de Michael Mention, et à chaque fois il m'épate. Avec le talent qu'on lui connait, il parvient une nouvelle fois à repousser le cadre du roman pour offrir à ses lectrices et lecteurs une nouvelle expérience de lecture. Toujours ce rythme, cette cadence, cette musicalité et cette narration qui donnent à son écriture une dimension unique et si particulière.

    Le pouvoir de Michael Mention vous explose à la figure de la première à la dernière page.

    Pas une surprise en soit, tant le bonhomme a de l'or au bout des doigts. La surprise en ce qui me concerne vient du fait que le roman ne soit pas plus plébiscité que ça dans les médias ou par les prix littéraires.

    Power est un livre inclassable, écrit par un auteur inclassable et par une maison d'édition qui se veut de proposer des romans comme tel.

    L'occasion pour moi de dire un grand merci à Michael Mention : à 42 ans, c'est ce roman qui m'a fait redécouvrir le pied que j'ai pris gamin à la lecture de ma première claque littéraire.

    23/09/2018 à 11:44 13

  • Destinée

    Benedict Jacka

    9/10 La série de Benedict Jacka consacrée à son héros magicien Alex Verus débarque en France aux éditions Anne Carrière.

    Le premier opus, traduit par Marie de Prémonville, Destinée, est disponible depuis le 1er juin. Ainsi que le tome 2, Malédiction, traduit par Benjamin Kuntzer. Le tome 3, Persécution est attendu pour le 14 septembre prochain. Il sera traduit par Cyrielle Ayakatsikas. Marie de Prémonville officiant sur ces deux derniers titres en tant que superviseuse de l'équipe de traduction.

    Les éditions Anne Carrière poursuivent, après la Fin des Mystères de Scarlett Thomas récemment réédité, et surtout Le Project Starpoint de Marie-Lorna Vaconsin chez La Belle Collère ainsi que
    La fille qui avait bu la lune de Kelly Barnhill, leur exploration des mondes de la magie et du fantastique.
    Si vous ne connaissez pas encore ces trois romans, je peux déjà vous conseiller vivement de les lire.

    Poursuite donc de cette exploration avec cette série de roman écrite par Benedict Jacka et consacrée à son héros, Alex Verus. Je viens de tourner la dernière page de ce premier tome et je me suis régalé.
    Les personnages sont attachants, le héros charismatique, l'histoire ne connait pas de temps morts et l'univers proposé par l'auteur est particulièrement riche.

    Univers qui n'est pas sans rappeler celui des Dossiers Dresden de Jim Butcher (publication abandonnée par les éditions Bragelonne après 5 tomes mais une intégrale va paraitre dans leur collection 10 ans, croisons les doigts pour que cela entraine la traduction du tome 6 et de la suite toujours inédite en France).

    Comme Butcher, Jacka donne corps à un personnage en bas de l'échelle social qui utilise la magie dans le cadre d'une profession de vendeur d'articles pour magiciens amateurs. Il ouvre à ses lecteurs novices en la matière un univers fait d'enchantements et d'incantations à bien connaitre si l'on veut survivre. Et surtout un "bestiaire" fantastique fascinant.

    Alex Verus est irrésistible et il est difficile de ne pas s'attacher à lui après la lecture de ce premier tome. Une chance que le tome 2 soit déjà disponible et que le 3 suive en septembre.

    Pour celles et ceux qui suivent les traductions de Marie de Prémonville, ils et elles seront particulièrement sensibles à l'apparition dans le lexique de la série du terme "pistoléro" et l'évocation d'un "Dieu me déteste" par l'un des personnages. Une manière de lier l'esprit de ces romans et ceux cités plus haut dans une longue lignée d'histoires à l'aura et à la sensibilité à part.

    Si j'étais devin comme Alex Verus, j'évoquerais les nombreuses possibilités qui s'offrent à vous avec la lecture de ce premier tome...

    Maintenant, un choix s'offre à vous.

    09/06/2018 à 16:53 2

  • La Voie du Talion

    Alexandra Coin, Erik Kwapinski

    7/10 Ce premier roman démontre le plein potentiel de l'écriture à quatre mains formée par Alexandra Coin et Erik Kwapinski.
    J'y ai trouvé quelques facilités et je pense qu'il manque des indications temporelles plus précises en tête de chapitre.
    Mais les perso sont attachants et gardent une part de mystère. L'intrigue a de l'ampleur et les 227 pages ne laissent place à aucun temps morts.
    Du coup, je suis curieux de voir ce que les auteurs vont nous proposer avec leur nouveau roman qui vient de paraitre aux éditions Lucien Souny, Kiaï.

    07/06/2018 à 13:23 2

  • La Nuit de l'ogre

    Patrick Bauwen

    8/10 La Nuit de l'ogre est le sixième roman de Patrick Bauwen publié le 2 mai dernier aux éditions Albin Michel. On y retrouve Chris Kovak, héros de son précédent livre Le Jour du chien.

    Patrick Bauwen est joueur et du coup, il en profite pour balader son lecteur. Impossible d'anticiper quoique ce soit dans ce "whodunit" endiablé" !

    Cette nuit que vous allez passer avec l'ogre vous réserve son lot de surprises. Les seuls bémol que j'émettrais à ce sujet c'est qu'il y en a peu être une de trop... Et je bug sur le chapitre 65 et ses pages 407 et 408.

    Gamin, j'aimais bien regarder le dessin animé Scooby Doo des studios Hanna-Barbera. Avec à chaque final d'épisode le vilain qui était littéralement démasqué par l'équipe de la série. J'ai toujours aimé les romans avec un vilain à l'identité secrète dont on découvrait qu'il était sous notre nez depuis le début du livre ou de la série. Je pense par exemple à James Patterson avec les premiers romans de sa série consacrée à Alex Cross, du temps où il écrivait encore lui-même ses bouquins...

    Ici Patrick Bauwen s'en donne à cœur joie. Le Chien est de retour et il voit d'un mauvais œil cet Ogre qui vient interagir avec son cheptel... Depuis ses précédents livres, on savait l'auteur particulièrement attentif au fait de surprendre ses lecteurs. Avec cette seconde partie de son diptyque, il prend un évident plaisir à développer ses personnages secondaires, et ainsi emmener ses lecteurs dans des directions complètement inattendu.

    Vous allez cogiter, faire des suppositions, tourner les pages, lire un chapitre de plus et dévorer le livre. Parce qu'en fait l'ogre de l'histoire, c'est vous !

    07/06/2018 à 11:50 8

  • Le Manuscrit inachevé

    Franck Thilliez

    9/10 Avec ce Manuscrit Inachevé, Franck Thilliez améliore un peu plus son art de romagicien, en nous proposant un thriller à la mécanique implacable. Franck Thilliez s'amuse avec ses lecteurs et en jouant avec les niveaux de lecture. Dans le parfait prolongement de la Mémoire Fantôme, l'Anneau de Moebius, Vertige, ou plus récemment Puzzle et Rêver, le prestidigitateur du thriller français vous convie à son nouveau numéro, avec un final particulièrement haletant qui va vous laisser d'abord dans le noir complet. Il ne tiendra qu'à vous de trouver la lumière...

    13/05/2018 à 13:19 7

  • Tout le monde aime Bruce Willis

    Dominique Maisons

    8/10 Pour son précédent roman, On se souvient du nom des assassins, je disais "qu'il marque le moment où l'on prend conscience que Dominique Maisons est capable d'écrire dans n'importe quel genre et univers qu'il aura choisi, et de parvenir à coup sûr à régaler son lecteur."

    Pour ce cinquième livre Tout le monde aime Bruce Willis, il le démontre une nouvelle fois.

    Je suis épaté par la capacité de l'auteur à se lancer dans l'aventure d'un roman qui n'a absolument rien à voir avec le précédent. Ce n'est pas que cela m'aurait dérangé. Tant que le plaisir de lecture est là. Dans le cas de Dominique Maisons, il place la barre encore un peu plus haut en choisissant de ne pas s'appuyer sur un de ses romans existants pour créer le nouveau.

    Dominique Maisons démontre son savoir faire pour surprendre ses lecteurs et embarquer ses personnages dans des directions complètement imprévisibles...
    En découvrant le personnage de Gordon qui fait office de "protecteur" de l’héroïne Rose Century, impossible de ne pas penser au Myron Bolitar d'Harlan Coben et au Ray Donovan de la série tv. Le personnage est charismatique, on se dit même que le romancier aurait pu en faire le héros d'un roman à part entière.

    J'ai aussi pensé à un autre roman qui se penche sur les mystères et les légendes d'Hollywood, l'excellent premier roman d'Olivier Bonnard, Vilaine Fille, dont je conseille évidemment la lecture.

    Bref, je me suis complètement fait surprendre par la direction prise par l'auteur. Dominique Maisons nous propose sur papier ce qui ferait un excellent blockbuster au cinéma.

    En 2017, on disait : On se souviendra du nom d'un putain de romancier.
    En 2018, ça sera : Tout le monde aime Dominique Maisons.

    01/05/2018 à 21:50 13

  • Sang de lune

    Lincoln Child

    9/10 Sang de lune est la cinquième aventure du Docteur Jeremy Logan écrite par Lincoln Child et traduite en français par Fabienne Gondrand pour les éditions Pygmalion.

    Elle fait suite à Deep Storm, La Troisième Porte, Projet Sin et la Bête d'Alaska.

    J'ai dévoré les 335 pages de ce roman en seulement deux jours. J'ai retrouvé dans ce nouvel opus ce qui m'avait passionné dans les précédents : le héros se retrouve confronté à un évènement extra-ordinaire, qu'il peut expliquer et justifier par les connaissances et techniques scientifiques actuelles.

    Pas un hasard si en mai 2017, je disais, à la lecture de Sharko de Franck Thilliez qu'il était "à la croisée de la série tv The Shield, des Rivières Pourpres de Jean Christophe Grangé et des romans de Preston & Child, Franck Thilliez construit une intrigue extrêmement élaborée."

    Comme la fait Franck Thilliez avec un autre amateur de sang, Lincoln Child s'attaque à l'une des grandes figures des créatures de légendes : le loup-garous.

    Il soigne parfaitement bien les seconds rôles, enrichissant du coup un environnement autours du héros qui se voulait être calme et solitaire.

    Sang de lune est d'une parfaite efficacité et évite la déception ressentie à la lecture d'un précédent opus des enquêtes de Pendergast, Tempête blanche, qui semblait promettre le retour de créatures étranges dans la série alors que non...

    Vivement le prochain !

    30/04/2018 à 11:09 7

  • Sauf

    Hervé Commère

    9/10 C'est avec un immense plaisir que j'ai dévoré les pages du nouveau roman d'Hervé Commère. Plaisir décuplé en retrouvant au fil des pages cette construction de l'intrigue qui est devenu sa marque de fabrique et qui avait trouvé naissance avec J'attraperai ta mort et les Ronds dans l'eau. D'ailleurs cette signature, c'est avec l'image des Ronds dans l'eau que l'on peut le mieux lui donner une forme. Alors oui, ses personnages vivent des histoires hors du commun mais il transpire d'eux un amour comme on en croise rarement dans les livres du genre. Même les seconds rôles portent en eux ce petit truc poétique, à la fois mélancolique et optimiste, qui ne peuvent laisser les lecteurs insensibles. L'image du rond dans l'eau est ce qui définit parfaitement bien les histoires de Commère : mathématique, irrémédiable et simplicité. Je n'ai pas lu ses deux précédents romans mais il faut que je rattrape ça, un peu comme je viens de me faire rattraper par un de ces fameux ronds dans l'eau. Merci Hervé Commère.

    19/04/2018 à 20:07 10

  • Nuit sans fin

    Lincoln Child, Douglas Preston

    7/10 Toujours un plaisir de retrouver Pendergast mais je ne placerai pas ce nouvel opus dans mon top 10 de mes préférés. Le duel final tire en longueurs et comme avec d'autres opus de la série, c'est vraiment l'épilogue qui offre aux lecteurs le cadeau de ce voyage. Nuit sans fin place sur le devant de la scène d'autres seconds rôles de la série, et met en scène peut-être pour la dernière un Pendergast incomplet. On a enfin hâte de le voir revenir à ses grandes heures !
    Si vous souhaitez vous replonger dans ce thème des 1%, je vous invite à lire la BD de Kaare Andrews, Renato Jones, dont la première saison est disponible en français chez Akileos.

    08/04/2018 à 15:27 7

  • Le Mal en soi

    Antonio Lanzetta

    6/10 J'ai pris plaisir à passer quelques jours avec les personnages d'Antonio Lanzetta. Même si l'intrigue n'est franchement pas original, il met en scène une galerie d'individus aux personnalités diverses et variées.
    Je ne pense pas que l'on soit en présence d'un "Stephen King italien" sous prétexte que son intrigue prend ses racines dans la jeunesse du héros, Damiano. Il faut reconnaitre que comparer un jeune auteur à Stephen King est toujours assez casse-gueule. Dès qu'un livre rappel sa nouvelle le Corps/Stand By Me, on se retrouve avec ce genre de comparaisons. Heureusement, je n'y suis pas sensible.
    Dans le même genre, je vous invite également à lire le roman Un Souffle, Une Ombre, de Christian Carayon, qui met en scène un personnage également hanté par son passé.
    Mais l'histoire de cette bande d'ado est touchante.
    La bascule d'une époque à l'autre fonctionne relativement bien, Antonio Lanzetta allant jusqu'à proposer aux lecteurs un héros différent, donc un point de vue différent pour les deux périodes : Damiano de nos jours et Flavio pour le passé.
    Si on retrouve Damiano dans les deux narrations, j'ai été frustré que ce ne soit pas le cas pour Flavio.
    Reste qu'Antonio Lanzetta sait parfaitement poser une ambiance, accrocher l'attention de ses lecteurs sans jamais l'abandonné en cours de route.
    Le mal en soi est un roman maitrisé, même si l'auteur a fait le choix de mettre en lumière certains évènements et que d'autres restent dans l'ombre.
    Antonio Lanzetta est un auteur à suivre, ce Mal en soi en est la parfaite preuve.

    29/03/2018 à 15:21 5

  • Mange tes morts

    Jack Heath

    8/10 Qu'est-ce qui ne se mange pas mais se dévore, peut se feuilleter et avoir une belle tranche, et dont le contenu se tourne mais sans jamais bouger ?
    Mange tes morts est un thriller addictif. Quand vous vous réveillez en pleine nuit et qu'il vous prend l'idée d'en relire quelques pages, c'est que vous êtes sacrément dans la panade...
    En lisant la présentation de l'éditeur, j'ai pensé à la BD Chew qui met en scène le détective Tony Chu. Mais en dévorant le roman de Jack Heath, j'ai surtout penser à une autre série de l'éditeur Image Comics et publiée en France chez Glénat Comics, Nailbiter. Pour ne pas spoiler le livre, je vous laisse chercher sur le net les pitchs de ces deux bd, si vous ne les connaissez pas...
    Dans la filiation de personnages cultes de thrillers tels que Dexter Morgan et Hannibal Lecter, Jack Heath donne lui aussi naissance à un anti-héros à la fois fascinant et redoutable.
    Pas commun comme profil mais dans le cadre de cette histoire, on se surprend à plusieurs reprises à éprouver de l'attachement pour ce personnage un peu paumé, pour qui il est impossible de résister à ses pulsions "hors normes". Comme le Dexter de Jeff Lindsay, il trouve le moyen de les canaliser et surtout, de les "monnayer".
    Outre le mystère qui entoure cette enquête de Timothy, j'ai trouvé original l'idée d'insérer des énigmes après chaque chapitre. Étant donné que résoudre des énigmes est l'activité principale qui permet au héros de gagner sa vie (à ne pas confondre avec celle qui lui permet de manger !), c'est original de mettre à contribution le lecteur, avec les réponses à la fin du livre.
    Bref, pour un premier thriller, c'est un sacré challenge que relève Jack Heath avec ce Mange tes morts à la fois jouissif et imprévisible.

    Maintenant, on sa se ronger les ongles en attendant la suite...

    21/03/2018 à 20:50 8

  • Passager 23

    Sebastian Fitzek

    8/10 Sebastian Fitzek est à la fois fou et génial. Et son nouveau roman, Passager 23, en est le parfait exemple.
    Son intrigue à tiroir repousse encore une fois les limites du genre. Et peut-être trop même à l'image de cette conclusion très très tarabiscoté, avec une tonne d'infos extravagantes qui en gêne un peu la compréhension.
    Folie et génie. Folie parce qu'il ose beaucoup de choses. Et génie parce que c'est bourré de très bonnes idées.
    Fou fou fou !

    21/03/2018 à 20:42 10

  • Le Golem de Londres

    Peter Ackroyd

    4/10 J'ai lu le début et j'ai du vite renoncer à poursuivre ma lecture. Digressions excessives et changement de narrateur pour un même personnage m'ont condamné à abandonner sa lecture. J'ai vu le film, pour me faire cueillir par cette fin que l'on sent quand même venir.
    Donc à voir plutôt qu'à lire.

    20/03/2018 à 11:41 3

  • Normal

    Warren Ellis

    7/10 Disponible depuis le 8 février dernier, ce troisième roman de Warren Ellis est traduit par Laurent Queyssi, pour les éditions Au Diable Vauvert.
    Après Artères Souterraines et Gun Machine, Normal est l'occasion pour Warren Ellis de revenir sur certains de ses thèmes fétiches : le futur, la technologie, la paranoïa, la ville.
    Situer un roman dans un hôpital psychiatrique où la paranoïa est légion, on peut dire que c'est une idée casse-gueule. Mais entre les mains de Warren Ellis, cela devient génial. Ou dément. Cela dépend de quelle côté de la frontière vous vous tenez.
    Parce que le sujet de fond de Normal, c'est bien la frontière. Frontière de la normalité, de la réalité, de la santé mentale, du privé.
    L'internement du héros est l'occasion pour lui de commencer une véritable enquête. Si vous avez aimé Version Officielle de James Renner, vous aurez le plaisir de (re)plonger dans l'univers des théories du complot.
    C'est vraiment une lecture que je conseille aux fans de Warren Ellis. Et pour celles et ceux qui ne connaissent ni le scénariste et ni le romancier, c'est une des clés de son univers particulier.

    20/03/2018 à 11:37 6

  • Les Engloutis

    Denis Lépée

    8/10 Les Engloutis est le 7e roman de Denis Lépée. Il voit le retour de Tommaso Mac Donnell, personnage que l'auteur avait introduit une première fois en 2007 dans son livre l'Ordre du Monde.
    J'aime ces livres que l'on ouvre une fois par jour, pour retrouver un personnage laissé la veille. Une lecture qui devient un rituel, une impression d'amicales retrouvailles et cet attachement qui contribue à créer des liens très forts avec les protagonistes.

    Et cela, Denis Lépée y parvient parfaitement dans les Engloutis.
    Ramener ce héros est un challenge et Denis Lépée ne fait pas dans la facilité puisqu'il choisit de nous raconter ce retour de Tommaso en le faisant à la première personne. C'est à dire que l'histoire va vous être racontée du point de vue du héros. Et question "immersion", c'est parfait.
    J'ai apprécié cette délicatesse, cette humanité et cette fragilité dans l'écriture du romancier et dans sa façon de donner corps à Tommaso et à ses autres personnages.
    Si la résolution de l'histoire passe finalement au second plan, c'est pour encore mieux mettre le lecteur face à des personnages hantés, dont l'évolution au fil des pages devient finalement l'intrigue à suivre.
    Au plaisir de revoir Tommaso dans d'autres aventures !

    20/03/2018 à 11:34 5

  • Gasoil

    Marin Ledun

    8/10 Victor, le pompiste de cette courte nouvelle, aurait tout aussi bien pu être barman. Marin Ledun évoque dans Gasoil des éléments que l'on retrouve souvent dans sa bibliographie, comme les brulures de la culpabilité ou la résilience. L'occasion de faire le plein de noir.

    25/01/2018 à 13:47 6

  • Le Dernier homme

    Elena Piacentini

    9/10 Une nouvelle de 26 pages véritable abécédaire du talent de romancière d'Elena Piacentini, que l'on dévore de A à Z, de la première à la 26e page.

    25/01/2018 à 13:33 2

  • Fantazmë

    Niko Tackian

    8/10 Le nouveau roman de Niko Tackian est d'une redoutable efficacité. Sans "gras" ni ventre mou, il démontre à nouveau son talent pour produire un récit qui va droit à l'essentiel. La caractérisation des personnages n'est pas en reste et il est toujours plaisant de les voir "grandir" et surtout, de constater que leur présence est essentiel au bon équilibre du roman. Chattam peut se faire du soucis, son Fantazmë à un nom : Niko Tackian !

    21/01/2018 à 19:49 4