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Le Sourire des pendus
9/10 Oulala, que c'est copieux !!!
Un premier tome dantesque avec une galerie de personnages inoubliables (mention spéciale pour Léon et Hervé), un scénario conséquent et des histoires entremêlées qui captivent immédiatement. Un roman riche, hyper bien construit, complet, dans lequel rien ne manque, les auteurs se payant même le luxe de l'humour au milieu de toute cette "glauquitude". On en a pour son argent, en taille (750 pages !) et en plaisir ! Vraiment super et la version audio est top !09/11/2024 à 17:19 7
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J'ai commencé par mourir
7/10 Les mystères historiques et archéologiques, les passages secrets, les chasses au trésor, c'est le gros kiff de Gilles Legardinier. Ca tombe bien, c'est également le mien ! Un roman super plaisant qui titille notre âme d'enfant et qui nous immerge dans de superbes paysages écossais. Peu crédible, certes, mais idéal pour s'évader quelques heures.
Je regrette, néanmoins, le cruel manque d'épaisseur des personnages.09/11/2024 à 17:13 2
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Les Assassins de l'aube
7/10 Un bon Bussi, pas le meilleur, pas le plus émouvant, pas le plus scotchant mais assurément le plus dépaysant. Un plaisir que ce voyage en Guadeloupe à la découverte de ses paysages, sa culture, sa gastronomie et son histoire.
Un roman sans temps mort avec son lot de rebondissement mais surtout, et c'est ce qui m'a le plus impressionnée, la révélation d'un tour de magie. Michel va se faire des ennemis sur ce coup là ! o)09/11/2024 à 17:06 2
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Déguster le noir
Ouvrage collectif
7/10 Du bon et du moins bon dans ce savoureux recueil de nouvelles, le dernier (Snif) sur le passionnant thème des cinq sens.
Grand Gagnant :
Nicolas Beuglet qui joue à fond le jeu et nous offre une nouvelle bien bien beurk mais totalement jubilatoire. Excellent !
Seconds ex æquo :
Christian Blanchard, tout en émotion et douceur avec la plus jolie des nouvelles qui rend hommage au roman "des souris et des hommes". Impossible de ne pas lâcher quelques larmes.
Jérémy Fel, dans une dystopie façon Black mirror qui, en format plus long, aurait donné un bouquin formidable. Un auteur que je découvre et qui me donne carrément envie d'en lire plus !
Ensuite, j'ai beaucoup apprécié (et c'est bien la première fois !) la nouvelle de R.J Ellory qui est la plus longue du recueil.
Ian Manook nous propose un récit totalement prévisible mais super bien écrit, truculent, plein de gouaille, de jeux de mots savoureux et de dialogues croustillants. Il s'est emparé du thème et s'est amusé avec que ce soit sur le fond ou dans la forme. Bravo pour ce bel exercice de style.
Cédric Sire, toujours parfait, avec une nouvelle traitant de la nourriture mais d'une manière atypique que j'ai beaucoup aimée.
Pierre Bordage et Jacques Expert nous offrent deux textes agréables sur le thème des goûteurs.
Sonja Delzongle, pas mal mais le thème est traité de loin et je l'ai connue plus inspirée.
Enfin en dernières positions, les écrits de Bernard Minier, Anouk Langaney et Patricia Delahaie qui n'ont, malheureusement, pas été à mon goût.21/10/2024 à 20:23 3
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L'Armée d'Edward
6/10 Une idée de départ fort plaisante mais les choix narratifs de l'auteur l'ont rendue, au final, plutôt ennuyante. J'ai mis une éternité à lire ce roman plein de descriptifs techniques et scientifiques rébarbatifs. Pas beaucoup d'émotion et des personnages vides. Une grosse déception de mon côté pour ce livre que je me faisais un plaisir de découvrir.
21/10/2024 à 20:02 5
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Les Guerriers de l'hiver
8/10 Un bon roman de guerre, pas forcément original mais facile à lire et bien écrit. Il devrait plaire même à ceux qui ne sont pas fans du genre.
Olivier Norek nous raconte un pan méconnu de l'histoire, celui d'un conflit qui a opposé, pendant quelques mois, la Finlande et la Russie.
Bourré d'anecdotes cocasses ou tragiques, on sent que ce roman immersif a bénéficié d'un important travail de recherche.
Si j'ai apprécié ma lecture, il a cependant manqué quelque chose de capital à mes yeux : l'attachement aux personnages et notamment au héros principal. Trop peu développés à mon goût, ils n'ont pas généré toute l'émotion que ce genre de récit est censé procurer.21/10/2024 à 19:54 10
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Le Cas des casiers carnassiers
9/10 De la bombe atomique ! C'est absolument JU-BI-LA-TOI-RE !! Une galerie de personnages ultra déjantés (mention spéciale pour Simon, l'étudiant-journaliste à la syntaxe, euh...approximative), des dialogues à hurler de rire, du mystère, une pointe de sorcellerie et le côté complètement fucké et too much de Sénécal. Il s'en passe des choses bizarres et sanglantes dans ce lycée perdu à Saint-Trailouin au fin fond du Québec et Julien Sarkozy, un prof fraîchement nommé, est bien décidé à mener l'enquête...
La version audio est EXCEPTIONNELLE, une vraie pièce de théâtre, ruez vous dessus, c'est le fun !18/09/2024 à 19:58 6
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Roches de sang
7/10 Une histoire de mafiosi corses, de règlements de compte et de dettes d'honneur. Beurk, tout ce que je n'aime pas lire. Que J'ai eu du mal au début ! Comme pour "L'affaire Clara Miller" du même auteur, j'ai failli abandonner ma lecture en cours de route. Et puis comme pour Clara Miller, il y a eu ce moment de bascule qui a tout changé et où j'ai enfin pris du plaisir : quand les petites filles apparaissent, quand la beauté de la Corse est mise en lumière et quand cette bande de truands a révélé son "grand coeur". La première moitié du récit est poussive, la deuxième, qui est une invitation au voyage et aux grands sentiments, merveilleuse.
18/09/2024 à 19:46 6
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Hurlements
6/10 J'avais adoré Les poupées, le premier opus du duo Montalvert/Venturi. Mais malheureusement, ce n'est pas le cas de "Hurlements". Affreusement gore, bourré de supplices abjects qui m'ont écoeurée et déçue. Dans les Poupées, Alexis Laipsker avait fait preuve de retenue, malgré le sujet traité. Dans "Hurlements", il s'est lâché et ce n'est pas un compliment. Dommage car son couple d'enquêteurs fonctionne toujours aussi bien et les motivations du tueur sadique étaient originales.
18/09/2024 à 19:36 5
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Le Mystère de la maison aux trois ormes
7/10 Cela commence comme un Whodunit des années 30, façon Agatha Christie. On retrouve également des clins d'oeil à des oeuvres d'Edgard Allan Poe ou Camilla Läckberg. Etonnés, on se dit que l'auteur a voulu s'essayer à ce genre plutôt classique. Pourquoi pas. Mais on avait oublié à quel point Valentin était ingénieux et inventif, toujours remarquable dans sa propension à nous surprendre. Et paf, voilà que le roman prend une tournure inattendue !
Et en fait, on se retrouve avec trois récits pour le prix d'un, trois "enquêtes policières" qui nous ravissent même si, je l'avoue, la dernière était largement prévisible. Mais au final, un très bon moment de lecture !18/09/2024 à 19:25 6
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La Chair de sa chair
8/10 Excellent roman de Claire Favan, une fois de plus !
Même si certains éléments sont prévisibles, le récit réserve quelques (mauvaises) surprises et je me suis laissée embarquer par cette noirceur absolue, jusqu'au bout du bout, façon Karine Giebel. J'ai beaucoup aimé cette histoire de famille sur laquelle la fatalité s'acharne. Lecture fluide, prenante et émouvante.18/09/2024 à 19:15 5
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La Petite Fille sous la neige
8/10 Kiera, trois ans, a disparu au milieu de la foule.
A partir de ce moment tragique, Javier Castillo déroule un roman que j'ai trouvé très émouvant et, contrairement à Max, plein de suspense.
On va suivre pendant une quinzaine d'années la détresse des parents de Kiara, qui reçoivent, de temps en temps, des vidéos extrêmement courtes d'une petite fille qui ressemble à la leur et qui les aident à survivre un peu.
On va également suivre, pendant tout ce temps, les investigations de Miren, une jeune journaliste pugnace qui va se prendre d'affection pour le père de Kiara et enquêter sur la disparition de sa fille.
Si la fin n'est peut-être pas à la hauteur du reste du livre, le chemin pour y parvenir m'a semblé original et m'a beaucoup chamboulée. Une lecture qui ne peut pas laisser indifférent, avec un beau travail sur le ressenti des personnages et dont le titre, énigmatique, prend tout son sens dans la dernière partie de l'ouvrage.01/08/2024 à 19:16 6
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La Sacrifiée du Vercors
5/10 Mon avis va totalement à l'encontre des précédents : je n'ai quasiment rien aimé dans ce roman.
L'écriture, tout d'abord, qui m'a paru excessivement travaillée au point d'en devenir ampoulée.
Les personnages, absolument pas attachants pour deux sous.
L'enquête, qui n'en est pas vraiment une, et qui sert juste de prétexte à nous dévoiler un pan guère glorieux de notre histoire.
La temporalité : le récit se déroule sur une journée. Ce n'est vraiment pas mon truc.
Même si le thème abordé est intéressant, même si cette période de notre passé est toujours sidérante, le traitement qu'en a fait l'auteur ne m'a pas du tout plu.01/08/2024 à 18:59 5
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Précipice
8/10 Si, pour le moment, aucun de ses romans ne peut égaler son fabuleux "Cheptel", Céline Denjean signe avec Précipice le deuxième meilleur ouvrage de sa carrière.
500 pages quand même, elle ne se moque pas de nous la demoiselle ! Elle a le temps de développer à fond ses personnages, de dérouler son intrigue avec ingéniosité, de distiller son histoire petit à petit, en alternant savamment passé et présent pour maintenir un excellent suspense.
Le lecteur n'aura de cesse d'échafauder plein de théories, entrevoyant en partie la vérité, il est vrai, mais pas totalement et c'est ça qui est bon. Céline nous ménage quand même quelques belles surprises dans ce livre qui offre des heures de lecture savoureuses.01/08/2024 à 18:45 10
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Upgrade
6/10 Grande fan de Blake Crouch dont j'ai lu tous les romans, je n'ai pas du tout adhéré à celui-ci.
Il n'a pas l'émotion de Dark matter, pas le suspense de Wayward Pines et pas l'ingéniosité de Recursion.
Blake s'est un peu loupé sur ce coup là. Ca démarrait pourtant super bien cette histoire "d'upgrade" ! Et puis le soufflé retombe quand on attaque la deuxième partie qui se limite à un combat fratricide et qui s'apparente plus à un blockbuster américain avec ses scènes d'action survitaminées. Gros gros manque de profondeur sur un sujet qui avait tout, pourtant, pour rendre le lecteur avide.01/08/2024 à 18:36 7
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Norferville
7/10 Je rejoins l'avis de Fab. Un livre agréable qui vaut surtout le coup pour son immersion totale dans le Grand-nord canadien. Pari réussi pour Franck Thilliez qui indique dans sa postface qu'il souhaitait avant tout écrire un roman d'ambiance destiné à nous faire frissonner.
Mais pour ce qui est de l'enquête, elle est archi-classique, sans surprise, sans le machiavélisme propre à l'auteur. Je suis déçue de ce côté là. Par contre, une petite touche de romantisme inhabituelle qui fait du bien et nous change de la noirceur de la plupart de ces ouvrages.
Je précise que j'ai écouté ce livre dans une version audio moyenne, la narratrice ne faisant aucun effort de modulation de voix en fonction des personnages.01/08/2024 à 18:31 7
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Le Chant maléfique
6/10 Ce quatrième tome est, à mon goût, le moins réussi de la série.
Valentin et Aglaé sont séparés et mènent leurs investigations chacun de leur côté.
Pour une fois, le surnaturel que doit expliquer et déjouer le jeune inspecteur Verne ne m'a pas captivée et je n'ai pas accroché à l'intrigue historique. Mais c'est un ressenti purement personnel qui n'enlève rien aux qualités de ce roman et à son écriture des plus élégantes.
01/08/2024 à 18:25 3
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Et chaque fois, mourir un peu
10/10 KO. Voilà comment nous laisse ce roman une fois refermé.
Pas un thriller, pas un polar, non une tranche de vie sur une quinzaine d'années, celle de Grégory, infirmier pour la Croix Rouge internationale. Il est probablement le personnage masculin le plus réussi de toute l'oeuvre de Karine Giebel. Exceptionnel de bonté, d'empathie et de courage, il nous embarque avec lui aux quatre coins du monde pour tenter de soigner les victimes de conflits et guerres en tout genre.
Oui ce livre est terrible, mais il permet de ne pas oublier toutes ces horreurs commises par les hommes sur cette planète.
Oui ce livre est terrible, mais il contient aussi des moments magiques, des petits miracles et des amitiés indéfectibles qui aident Grégory à tenir.
Oui ce livre est terrible mais il nous fait rencontrer des humains extraordinaires comme le gynécologue chirurgien Denis Mukvege, prix Nobel de la paix en 2018.
Au final, ce livre est un hommage fabuleux à tous ces humanitaires, incroyables de dévouement, qui risquent jour après jour leur vie mais aussi leur santé mentale. C'est dur, très très dur mais infiniment beau.
Mille mercis Karine.20/05/2024 à 14:12 12
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L'Enigme Alexandrie
7/10 On prend les mêmes personnages, la même trame que dans le premier tome des aventures de Cotton Malone et on recommence ! Cette fois-ci, c'est la bibliothèque d'Alexandrie qui sert d'écrin à l'imagination fertile de Steve.
Les considérations géopolitiques trop détaillées m'ont un peu ennuyée. Pourtant, ce roman écrit en 2007, est sacrément d'actualité. Lui qui évoque la terre promise et le conflit israélo-palestinien est, malheureusement, en totale adéquation avec ce qui se passe en cette année 2024.
L'énigme Alexandrie repose sur la passionnante thèse publiée en 1985 de l'historien libanais Kamal Salabi que je ne peux dévoiler ici sous peine de gâcher le suspense.
Et comme d'habitude, une fois la lecture achevée, on s'empresse de faire tout plein de recherches sur internet pour étancher la soif de connaissance déclenchée par les récits perturbants de Steve Berry.18/05/2024 à 20:31 2
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L'Héritage des Templiers
8/10 Première apparition du héros récurrent de Steve Berry : Cotton Malone.
Franchement, Steve est trop trop fort ! Je suis bluffée par sa capacité à nous immerger dans des récits merveilleux et pleins de mystères. Steve Berry c'est une invitation au voyage, à ouvrir des livres d'histoire, à visiter des lieux étonnants. Et surtout, il est un puits de connaissance qui va vous en apprendre un maximum sur les thèmes qu'il traite dans ses romans. Ici vous aurez le droit à un cours passionnant de catéchisme accéléré. Et vous en saurez un peu plus sur le délicieux secret de Rennes-le-Château.
Cet écrivain est très doué pour mélanger réalités historiques, hypothèses scientifiques et fantaisie personnelle. Et comme toujours, il ne manque pas, à la fin de ses ouvrages, de bien distinguer ce qui est réel de ce qui est issu de son imagination fertile.18/05/2024 à 20:21 3