Et chaque fois, mourir un peu

Blast

5 votes

  • 7/10 pas de doute c'est un Giebel! Comme d'habitude, le personnage principal en prend pour son grade. La lecture est plutôt éprouvante et j'avoue avoir eu plus de mal avec celui ci. Pour autant j'ai tenu bon et j'ai tout de même hâte de connaitre la suite.

    26/09/2024 à 15:57 guimouts (428 votes, 7.8/10 de moyenne) 2

  • 8/10 Infirmier humanitaire, Grégory essaie de sauver des vies. Une ambition humaniste et dangereuse. Il parcourt le globe où un conflit menace les populations civiles, premières cibles et premières victimes. Et ce sont principalement les femmes et les enfants qui souffrent de ces conflits générés par et pour les hommes.
    Sauver des vies, c’est plus qu’un métier pour Grégory : c’est sa raison d’être, l’essence même de sa vie. Mais les horreurs qu’il côtoie, il va aussi les vivre dans sa propre vie familiale, avec les morts accidentelles de sa femme, Séverine, et de sa fille, Charlène.

    Il arrivera à surmonter ce malheur en se réfugiant dans son métier : sauver les autres, c’est redonner un peu d’espoir à cette et sa vie. Et c’est d’ailleurs lors d’une mission en Tchétchénie qu’il rencontrera ceux qui deviendront sa nouvelle femme, Zina, et son nouveau fils adoptif, Anton. Mais sa nouvelle vie familiale ne sera pas dénuée de malheurs : si sa précédente femme est toujours à ses côtés à le guider dans ses réflexions, Anton restera muré dans un mutisme post-traumatique, et Zina cachera ses sentiments. Les traumatismes des uns et des autres sont des bombes à retardement.

    Karine Giebel innove dans ce nouveau roman. Fini les huis-clos, l’autrice nous fait parcourir le monde et les conflits internationaux avec ses désastres humanitaires, du Rwanda au Kosovo, de l’Afghanistan à la Bande de Gaza. Certes, Grégory reste le personnage principal mais ce sont ces barbaries humaines qui sont le sujet central. Un roman qui m’a surtout plu pour cette approche plus journalistique et ces focus sur les conflits mondiaux. Si les horreurs humaines et les malheurs du personnage principal restent bien présents dans l’œuvre de Karine Giebel, j’ai ressenti, bien que du plaisir à lire ce premier tome, un essoufflement dans le talent de l’autrice à torturer son lecteur. A moins que le deuxième tome, avec plaisir, me contredise.

    31/07/2024 à 14:45 JohnSteed (631 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 10/10 KO. Voilà comment nous laisse ce roman une fois refermé.
    Pas un thriller, pas un polar, non une tranche de vie sur une quinzaine d'années, celle de Grégory, infirmier pour la Croix Rouge internationale. Il est probablement le personnage masculin le plus réussi de toute l'oeuvre de Karine Giebel. Exceptionnel de bonté, d'empathie et de courage, il nous embarque avec lui aux quatre coins du monde pour tenter de soigner les victimes de conflits et guerres en tout genre.
    Oui ce livre est terrible, mais il permet de ne pas oublier toutes ces horreurs commises par les hommes sur cette planète.
    Oui ce livre est terrible, mais il contient aussi des moments magiques, des petits miracles et des amitiés indéfectibles qui aident Grégory à tenir.
    Oui ce livre est terrible mais il nous fait rencontrer des humains extraordinaires comme le gynécologue chirurgien Denis Mukvege, prix Nobel de la paix en 2018.
    Au final, ce livre est un hommage fabuleux à tous ces humanitaires, incroyables de dévouement, qui risquent jour après jour leur vie mais aussi leur santé mentale. C'est dur, très très dur mais infiniment beau.
    Mille mercis Karine.

    20/05/2024 à 14:12 Ironheart (848 votes, 7.4/10 de moyenne) 10

  • 10/10 Mais quelle claque ! Magistrale, retentissante, douloureuse…Mais quel livre ! waouh…

    A ceux qui découvre que Karine Giebel n’est pas une auteure feel-good, je dis : « bravo ! vous avez mis le temps mais vous avez fini par comprendre… »
    Les personnages de Karine Giebel ne sont pas des gens ordinaires, pas question de parler de madame ou monsieur tout le monde. D’autres auteurs, non moins talentueux savent mettre la vie ordinaire dans de très bons romans, pas Karine Giebel…
    Son talent, c’est la démesure, son héros est un HÉROS, il ne vit que pour apporter sa pierre à l’édifice de l’humanité. Infirmier dans l’humanitaire, il va dans les pays en guerre ou qui ont subi des catastrophes climatiques et ce qu’il vit, voit, ou ressent est extrêmement violent.
    Ce livre est une fiction, un roman très bien documenté mais il ne faut pas se leurrer, nous savons bien qu’il s’agit d’atrocités réelles, que l’auteure n’est qu’à un cheveu du documentaire_ Elle rend d’ailleurs un bel hommage à Denis Mukwege, prix Nobel de la paix en 2018, qui n’est pas du tout un homme de papier.
    Est-ce cette vérité-là qui rend tant de lecteurs réticents en argumentant qu’elle n’écrit pas comme d’habitude ?
    Son livre n’est pas un catalogue des guerres et des atrocités de 1992 à 2010, son sujet reste son héros, Grégory, qui évolue par ce qu’il vit, chronologiquement, Karine Giebel nous raconte l’histoire d’un homme de tous les extrêmes, de tous les excès (ils ont toujours été comme ça ses personnages) et nous savons tous où nous mènent les excès… forcément !
    Ce livre m’a fait perdre appétit, notion du temps, sens des responsabilités, j’ai adoré, c’est un euphémisme !
    La fin est ouverte et j’attends la suite de pied ferme … en me demandant quand même comment elle va faire pour égaler voire surpasser ce premier tome !?

    16/05/2024 à 15:01 Alice (323 votes, 7.5/10 de moyenne) 7

  • 6/10 La note est sévère, mais à l'image de mon ras le bol de cette noirceur qui caractérise les romans de Karine Giebel. Au bout d'un moment ça lasse.
    Avec l'histoire de Grégory on a droit à un tour d'horizon de toutes les guerres qui se déroulent sur cette terre (et il y en a croyez moi), avec leurs cortèges de violence, de souffrances et d'atrocités, toutes plus abominables les unes que les autres, rien ne nous est épargné.
    Si on ajoute à ça, la vie personnelle de Grégory qui est un vrai cauchemars, ne cherchez pas une lueur d’espérer.
    A chaque chapitre qui commence on se demande quelle nouvelle misère va arriver.
    On le sait, c'est la marque de fabrique de l'auteure, mais pour moi c'est stop.
    Pour autant, tout n'est pas à jeter. On découvre, ou redécouvre, que l'homme continu à massacrer son prochain un peu partout sur la terre. On loue l'engagement formidable de tous ses humanitaires qui se dépouillent pour apporter de l'aide aux populations en détresse, aux périls de leurs vies (7 tués à Gaza très récemment).
    Très bonne version audio de Thierry Blanc.

    13/04/2024 à 00:49 charlice (387 votes, 7.7/10 de moyenne) 6