Ironheart

839 votes

  • L'Île des chasseurs d'oiseaux

    Peter May

    7/10 Ce roman, c'est une double histoire d'amour : celle mi haineuse, mi passionnelle, de l'auteur pour son île magique et celle, contrariée, du héros pour son amie d'enfance. L'enquête policière n'est qu'un "prétexte" pour nous immerger dans les paysages exceptionnels de l'Ecosse et pour nous conter la tranche de vie, plutôt triste et pesante de l'inspecteur Fin Macleod.
    L'intrigue est au rendez-vous, l'émotion est palpable et la nostalgie, bien présente. Les chapitres concernant la chasse des oiseaux sont épatants. Mais mon plaisir de lecture a été amoindri par les réactions parfois impitoyables de Fin. Son existence, à l'opposé d'un conte de fées, avait tous les ingrédients pour susciter l'empathie du lecteur. Pourtant je lui en ai voulu à plusieurs reprises et mon attachement pour lui a connu des hauts et des bas délayant ainsi l'intensité de mes sentiments et de mon ressenti.

    13/09/2016 à 21:22 7

  • Duelle

    Barbara Abel

    9/10 Du Barbara Abel tout craché : l'amour, les enfants, le travail, les amis..La vie en somme ! Oui, mais sous la plume de cette reine du "thriller domestique" francophone, l'existence prend des tournures inattendues et souvent peu réjouissantes.
    Une fois de plus, on est scotché par ce roman dont la force consiste à alterner le prévisible et le totalement imprévisible. Le lecteur ne doit pas se croire plus malin que cette talentueuse auteure belge car à ce petit jeu là, il va perdre : il va aller de surprises en surprises et se faire avoir deux ou trois fois.
    Encore et toujours, une écriture pertinente et malicieuse, de la subtilité et un riche travail sur les relations humaines. Tout cela au service d'un scénario redoutable et plus complexe qu'il n'y parait de prime abord.
    "Duelle", tout comme les autres titres de Barbara, mérite d'être plus "médiatisé" et j'espère qu'à l'avenir ce sera le cas.

    02/08/2016 à 07:36 6

  • L'Inconnue du quai

    Mary Kubica

    8/10 Un train, une jeune femme, une sortie en 2015 et une narration à trois voix...Tiens, voilà qui nous rappelle "la fille du train" de Paula Hawkins. Mais les points communs s'arrêtent là. "L'inconnue du quai" est bien plus sombre, pour ne pas dire carrément déprimant. L'histoire de cette "inconnue", infiniment touchante, crève le coeur du début jusqu'à la fin du roman et il est impossible de rester indifférent à son sort.
    Et contrairement à son presque "homonyme" de 2015, les personnages sont ciselés et leur psychologie, travaillée avec minutie. Ce livre ne file pas à cent à l'heure, le rythme est lent, l'auteure prend son temps pour nous plonger dans son univers, nous faire ressentir les émotions (et il y en a !) de chacun, nous faire comprendre le pourquoi de leurs réactions.
    Si vous aimez les "domestic thrillers" comme "les mensonges" de Karen Perry et les descriptifs subtils des relations humaines, alors cet ouvrage est fait pour vous.

    01/08/2016 à 17:32 7

  • Un Souffle une ombre

    Christian Carayon

    8/10 Un microcosme riche et détaillé, comme Stephen King en raffole, des crimes mystérieux mélés à des secrets bien gardés, comme ceux qu'Agatha Christie déploie sous sa plume, alors Christian Carayon doit être le fils spirituel de ces deux grands auteurs. Il y a tout cela dans "Un souffle, une ombre" et tellement plus. Pas de cliffhanger systématique en fin de chapitre, pas de rebondissements mutiples tirés par les cheveux et pourtant, que ce roman est obsessif ! Tout comme le narrateur , on veut absolument savoir, on est complètement immergé dans cette sordide histoire vieille de 30 ans.
    Christian Carayon a un véritable talent de conteur et bien que le rythme soit plutôt lent, jamais on ne s'ennuie car la richesse des personnages, le descriptif des lieux, la vie personnelle (et les états d'âme) du "héros" et les fils de l'intrigue s'entremêlent dans une pelote littéraire envoûtante.
    Dommage que la scène des meurtres d'enfants, abominable, ait été aussi détaillée. J'aurais préféré que l'auteur fasse l'impasse sur certains points ou les suggère simplement.
    Pour le reste, c'est presque le polar parfait.

    19/07/2016 à 18:56 8

  • Le Cas Noah Zimmerman

    Sharon Guskin

    8/10 Ah, la réincarnation ! Cet étrange sujet qui nous interpelle tous, celui auquel on aimerait croire pour nous mettre du baume au coeur...
    Et bien dans "le cas Noah Zimmerman", Sharon Guskin parvient à nous captiver en mélant habilement intrigue polière, thriller psychologique, paranormal et références scientifiques (dont quelques extraits sont cités dans le roman) à tel point que les sceptiques pourraient en virer leur cuti !
    Après un début un peu bizarre, à l'eau de rose, on bascule très vite dans une profondeur émotionnelle qui m'a pas mal remuée : deuil, amour, espoir, pardon, rédemption, humanité, empathie, le festin est royal. Et si le thème abordé est passionnant, les personnages, eux, sont épatants. J'ai eu un gros coup de coeur pour la mère courage, Denise, qui force l'admiration et le respect.
    Dommage que la traduction soit grossière (et même incorrecte parfois).
    En tout cas, ce premier roman de Sharon Guskin est pétri de qualités et je serai au rendez-vous pour le second.

    19/07/2016 à 18:35 1

  • Extinction

    Matthew Mather

    8/10 La gigantesque coupure d'électricité, Barjavel nous avait déjà fait le coup dans son phénoménal "Ravage" de 1943. L'idée, reprise depuis par quelques écrivains, n'est donc pas novatrice. Cependant, Matthew Mather s'en sort vraiment bien et nous offre un roman "catastrophe" modèle du genre, véritable glue à lecteur et y ajoute quelques notions scientifiques et historiques pertinentes. Le scénario de l'auteur fait froid dans le dos et l'on se rend compte que nos sociétés, entièrement gérées par ordinateur, pourraient sombrer dans le chaos en cas de gros (très très gros quand même, rassurons-nous) problèmes informatiques. Les conséquences de tels bugs ou cyberattaques seraient bien plus désastreuses que celles imaginées par Barjavel, 70 ans auparavant.
    Une super lecture même si les personnages sont un peu fades et que quelques incohérences sont semées par-ci par-là.

    18/07/2016 à 14:49 3

  • Les Variations fantômes

    Régis Descott

    8/10 Une délicieuse histoire de revenants (ceux qui liront ce roman comprendront pourquoi ce terme est plus approprié que "fantômes") au charme suranné et au style volontairement désuet, captivante jusqu'aux dernières lignes.
    Pas de scènes sanglantes mais une vraie belle atmosphère spirite, envoûtante et mystérieuse qui rappelle dans sa trame initiale "Maison hantée" de Shirley Jackson ou "La maison des damnés" de Richard Matheson.
    Les personnages, au beau potentiel de départ, auraient pu être un peu plus développés.
    A noter que Regis Descott indique, à la fin de son ouvrage, qu'il a trouvé le manuscrit anonyme de ce récit dans...un train. C'est très troublant...Info ou intox ?

    18/07/2016 à 14:36 3

  • Le Camp

    Christophe Nicolas

    8/10 Ce roman m'a fait penser à un épisode de la série "La quatrième dimension" que je regardais lorsque j'étais enfant : des personnages ordinaires dans un cadre ordinaire, dont la vie bascule brutalement dans une réalité mystérieuse et pessimiste.
    J'ai littéralement dévoré ce livre qui est un véritable aimant à lecteur. J'ai adoré l'histoire et cela n'a rien à voir avec le fait qu'elle se déroule, en partie, oh joie et délice, dans ma ville. C'est quand même agréable et surprenant de lire un bouquin de SF (légère, je rassure les allergiques au genre) qui a pour cadre le fin fond du sud de la France surtout lorsqu'il taquine mon thème chouchou, le post-apocalyptique.
    J'ai aussi beaucoup aimé les personnages, pas du tout héroïques ou surhumains, mais très "cohérents" dans leurs réactions de "monsieur tout le monde".
    Effectivement, comme mes camarades ci-dessous, la fin, abrupte, m'a un peu fait l'effet d'une douche froide. J'ai désespérément tourné l'ultime page en quête d'une suivante mais non, la dernière était bien la dernière. Je pense que l'auteur a voulu laisser le soin au lecteur d'imaginer sa propre conclusion (comme c'était parfois le cas dans La quatrième dimension) mais j'en ai été frustrée. A moins que le Camp ait une suite...
    En tout cas, c'est une super découverte qui me donne envie de lire les deux autres oeuvres de Christophe Nicolas.

    25/06/2016 à 17:01 9

  • La Tour de Sélénite

    Arnaud Codeville

    7/10 Dans un genre sous représenté (le roman fantastico-horrifique) surtout chez les auteurs français, Arnaud Codeville s'en sort plutôt bien. ll nous offre une lecture addictive et bien stressante, dans laquelle pour une fois, ironie du sort, ce n'est pas une bande de potaches qui est aux prises avec des forces démoniaques, mais un quatuor de profs d'université !
    L'écriture de l'auteur est assez minimaliste et ne s'embarrasse pas de descriptions inutiles. A la manière d'un scénario, il va à l'essentiel. Le livre est donc court et efficace (effectivement, la nuit blanche vous guette amis lecteurs).
    A suivre de près car je sens que ce jeune écrivain va se bonifier avec le temps et nous proposer des oeuvres encore plus abouties à l'avenir. Je serai donc au rendez-vous pour son deuxième roman "1974", une année marquante en ce qui me concerne...;)

    16/06/2016 à 20:23 5

  • Les Lumineuses

    Lauren Beukes

    6/10 L'écriture de Lauren Beukes est performante et l'idée d'un tueur en série voyageur dans le temps l'est également.
    Ses personnages, Dan et Sookie, sont très sympathiques et l'atmosphère de Chicago des années 30 à nos jours est très bien rendue.
    Cependant, j'ai trouvé que le roman souffrait de longueurs terribles. L'auteure détaille tout à outrance et certains chapitres finissent par être ennuyants. L'intérêt de lecture est en dents de scie et peine à maintenir la tension nécessaire pour que le lecteur enquille avec entrain les pages de ce gros pavé. J'avoue d'ailleurs que j'ai eu du mal à le terminer. Les scènes de meurtres, par contre, m'ont secouée car elles aussi sont longues et explicites.
    Mais, contrairement aux critiques ci-dessous, je n'ai pas été déçue par la fin. Les lumineuses étant un roman fantastique, l'absence d'explication finale n'est pas inacceptable et ne porte pas préjudice à la qualité du livre.

    15/06/2016 à 16:41 4

  • Quelque part avant l'enfer

    Niko Tackian

    6/10 Le thème central de l'EMI était bien appétissant mais hélas, il est resté au stade du hors -d'oeuvre. Nicolas Takian ne l'a pas exploité à sa juste mesure et nous a laissés le ventre vide.
    A ce défaut s'ajoutent quelques petites incohérences (comme par exemple l 'héroïne qui se coupe les cheveux mais qui les a longs quelques pages plus loin), un flic qui promettait d'être intéressant mais dont la storyline a été totalement avortée et un final qui ne m'a pas du tout convaincue.
    Une lecture agréable mais sans grand relief. Je n'ai pas du tout "thrillé" et c'est bien dommage pour un roman qui était censé procurer quelques émotions fortes.

    15/06/2016 à 16:17 2

  • La mort en écho

    Barbara Abel

    9/10 Pas de sérial killer, d'enquête ou de course-poursuite. Non, Barbara Abel, c'est l'auteure du quotidien, du banal, du "ça peut nous arriver à tous". Sans paillettes ni artifices, ses récits sont simples, fluides, familiers. J'aime le naturel et surtout la subtilité avec lesquels elle nous livre des tranches de vie émouvantes qui trouvent une résonance en nous.
    Barbara, c'est aussi la reine du thriller psychologique dans lesquels les sentiments, qu'ils soient amoureux ou filiaux, règnent en maîtres et guident les personnages. L'instinct maternel, toujours très présent dans ses romans, a aussi une importance capitale dans 'la mort en écho".
    Ici, trois époques, trois femmes, trois histoires d'amour contrariées qui vont être inextricablement liées les unes aux autres. Le souffle de la tragédie finira par l'emporter car la miss n'est décidément pas une adepte des happy endings.
    Jolie lecture avec beaucoup de finesse.

    09/06/2016 à 20:16 5

  • Jour Quatre

    Sarah Lotz

    5/10 Un huis clos mâtiné de fantastique dans un paquebot en panne fourmillant de personnages : ah voilà un cadre que n'aurait pas renié Stephen King !
    Malheureusement, sous la plume grossière de Sarah Lotz, c'est raté ! L'histoire est prenante, le suspense est présent, mais l'écriture n'est pas terrible et parsemée de nombreux "merde" qui n'ont rien à voir avec les toilettes bouchées du bâteau. Si l'atmosphère de panique est plutôt bien rendue, les caractères sont taillés à la tronçonneuse et les frissons tant attendus ne sont pas vraiment au rendez-vous.
    "Jour quatre" est surtout atteint du syndrome de la série "Lost" : plein de mystères alléchants, des individus perdus qui se croisent, la promesse d'un final explosif. Et pouf, tout tombe à l'eau, rien n'est expliqué. Pire, la fin est juste incompréhensible. Terrible frustration alors que l'auteure avait réussi à titiller le lecteur avec son avant dernier chapitre (le plus réussi et surprenant du roman) et qu'elle avait entre les mains un sujet en or.

    05/06/2016 à 07:20 3

  • Tout pour plaire

    Ingrid Desjours

    7/10 Un roman qui a tout pour plaire sauf...les personnages ! Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, ils sont tous gratinés, torturés et franchement, très moyennement attachants. Je crois que c'est un peu la marque de fabrique d'Ingrid Desjours.
    Tout pour plaire est un "domestic thriller" très prenant et intimiste qui résonne un peu comme "les apparences" de Gillian Flynn. On ne sait effectivement pas trop qui croire, on change régulièrement d'avis sur la nature des protagonistes (sauf sur leur côté tête à claques qui est immuable) mais quand même, au deux tiers de l'histoire, on commence à flairer l'embrouille. Le dénouement n'est donc pas réellement une surprise pour qui a l'habitude de lire ce genre de roman.
    Mention spéciale pour Sacha, flic cynique et retors, que je n'ai pas apprécié (humainement parlant) mais que j'ai trouvé très intéressant et le final qui lui est dédié est bien vu.
    J'ai nettement préféré ce livre à Echo que j'avais trouvé assez sordide et éprouvant.

    31/05/2016 à 20:38 5

  • Le temps est assassin

    Michel Bussi

    7/10 Oui, la Corse est sublime et Michel Bussi la met merveilleusement bien en valeur : on s'y croit à 2000 % et de ce côté là, le contrat est parfaitement rempli.
    Mais "Le temps est assassin" n'a pas le charme "d'Un avion sans elle", ni l'ingéniosité de "Nymphéas noirs"ou la complexité de "N'oublier jamais". Pour moi qui ai lu tous ses romans, le dernier bébé de mon auteur chouchou est quand même un ton en dessous de la plupart de ses autres titres.
    J'ai trouvé Michel moins drôle et moins inspiré qu'à l'accoutumée et son récit a des similitudes avec une de ses premières oeuvres : "sang famille".
    L'histoire est moyennement crédible et manque un peu d'émotion alors qu'il y avait matière à secouer un peu plus le lecteur.
    Le dénouement n'est pas surprenant sur tous les points car on se doute un peu, à mi-chemin, de ce qui a pu se passer.
    Je suis un peu dure car, connaissant le grand potentiel de l'auteur, je m'attendais à mieux, mais "Le temps est assassin" reste malgré tout une lecture facile, divertissante et vraiment des plus agréables.

    31/05/2016 à 20:21 2

  • Comme une ombre dans la ville

    Nicolas Zeimet

    7/10 Je fais connaissance avec Nicolas Zeimet grace à son troisième roman.
    Beaucoup de qualités dans cet ouvrage impossible à lâcher, mais la vraie bonne idée est le découpage en trois parties radicalement opposées, avec un narrateur différent et inconnu du lecteur pour chacune d'entre elles.
    La première nous conte l'histoire d'un jeune illustrateur qui cherche à démasquer un tueur en série. Sans réelle surprise, assez classique, cette phase plante le décor.
    La seconde nous immerge dans une romance. C'est frais, léger, drôle et on se demande où l'auteur veut nous emmener.
    La dernière est celle de la révélation finale. Très noire et sanglante, avec des scènes de meurtres explicites et répétitives, elle m'a laissée au bord de la nausée.
    Les trois parties semblent avoir été écrites par trois auteurs différents ce qui témoigne du talent de Nicolas Zeimet, capable de se mettre dans la peau de divers personnages.
    Le roman se lit facilement, les pages se tournent vite et l'écrivain embrouille bien son lecteur. Mais les fans du genre ne seront peut-être pas complètement retournés par les dessous de l'histoire, surprenants, certes, mais déjà rencontrés ailleurs.
    Dommage qu'à la fin, on ne sache pas ce qu'il advient de tous les personnages du récit auxquels on s'était attaché.
    Un bon thriller donc, original sur la forme mais avec quelques petites imperfections sur le fond.

    08/05/2016 à 11:53 3

  • Criminal loft

    Armelle Carbonel

    9/10 Mais quel excellent thriller !!!

    Armelle Carbonel dépoussière la maison hantée, renouvelle le thème du serial killer et modernise le huis clos en nous offrant un roman alléchant où huit psychopathes enfermés dans un mystérieux sanatorium s'affrontent dans un sordide jeu de télé réalité dont le vainqueur échappera à l'injection létale.
    Le cadre de Waverly Hills (soit-disant le lieu le plus hanté des Etats- Unis) est très approprié et l'auteure retranscrit parfaitement l'atmosphère qui s'en dégage.

    Criminal Loft est jubilatoire, impertinent, addictif et le lecteur se trouve dans une double position : celle d'acteur puisqu'il vit "l'aventure" au travers des yeux du narrateur (un pervers des plus gratinés qui nous gratifie de réflexions ironiques et cyniques assez jouissives ) et celle de voyeur puisqu'il assiste à ce reality show en y prenant, oui je l'avoue, un maximum de plaisir !
    Les personnages sont infects et Armelle Carbonel n'essaye pas de nous les rendre sympathiques. Elle assume son choix !
    Elle assume, oui... sauf à la fin, où la logique et la moralité reprennent tout à coup le contrôle de cette pure folie. On s'y attendait mais aurait-elle pu nous offrir un final différent ? Dans un monde futuriste, éventuellement, mais pas à notre époque.
    Voilà en tout cas un roman qui ferait un film d'enfer !

    05/05/2016 à 07:56 8

  • Mygale

    Thierry Jonquet

    8/10 Ecrit en 1984, ce roman est pourtant très moderne dans le fond et surtout dans la structure narrative. Les lecteurs qui ont eu la chance de le découvrir l'année de sa sortie ont dû le trouver très novateur pour l'époque.
    Mygale est assez perturbant au début tant certains passages et réactions de personnages nous semblent étranges. Puis, petit à petit, la lumière se fait, le puzzle se reconstitue et les scènes violentes et érotiques du récit trouvent leur légitimité à la fin, surprenante, quand on comprend les liens qui unissent les divers protagonistes (pour lesquels on oscille entre haine et empathie) de cette histoire dérangeante.
    Mygale, c'est une vengeance sordide dans laquelle bourreau et victime changent tour à tour de rôle et jouent au jeu de "tel est pris qui croyait prendre". Un scénario de "malade" au profit d'un roman court, diabolique, terriblement efficace et crédible malgré sa démesure.
    L'adaptation d'Almodovar est très réussie et complète à merveille la lecture du roman de Thierry Jonquet.

    05/05/2016 à 07:32 16

  • Avec tes yeux

    Cédric Sire

    8/10 Un excellent thriller "pure race" qui ravira les amateurs du genre, avec ses ingrédients habituels : serial killer pas gentil du tout, meurtres sanglants, personnages attachants, mystères, suspense, storylines qui se recoupent...
    La touche de surnaturel, bienvenue et presque légitimée à la fin, n'éffarouchera pas les réfractaires au fantastique.
    On pourra peut-être reprocher à Sire Cédric un petit manque d'originalité (notamment dans le thème, déjà utilisé par Dean Koontz dans son roman Miroirs de sang) mais c'est un détail parce que son histoire est hyper addictive et que les pages se tournent les unes après les autres, à vitesse grand V.
    Comme l'a mentionné Gruz, ce roman serait épatant adapté au cinéma.

    20/04/2016 à 08:40 6

  • Méthode 15-33

    Shannon Kirk

    7/10 Une héroïne surdouée et un poil déjantée pour une histoire de séquestration jamais lue jusqu'alors. Shannon Kirk, malgré l'aspect sordide et épouvantable de la situation, se paye le luxe de nous faire sourire voire de nous faire éclater de rire avec son "adolescente Macgyver" à l'esprit affuté et au courage hors normes.
    La première partie du roman est un vrai régal, la seconde est un peu plus classique mais au moins, l'auteure va jusqu'au bout de "l'affaire" et nous évite des éllipses narratives parfois frustrantes. Dans Méthode 15-33, la boucle est bouclée et on sait ce qu'il advient de chacun, des autres personnages de l'histoire, tous un peu secoués du bocal.
    Une lecture super divertissante, un livre dont on va sûrement beaucoup parler cette année.
    PS : et Méthode 15-33 nous prouve, enfin, que les cours de maths et de physique ne sont pas inutiles !

    20/04/2016 à 08:32 7