Ironheart

839 votes

  • Le Signal

    Maxime Chattam

    8/10 Signal reçu 5 sur 5 ! J'ai été sur la même longueur d'onde que Maxime Chattam tout au long de cette lecture captivante et sacrément flippante, il faut bien l'avouer !
    Je préfère largement Maxime dans ce registre, surnaturel, plutôt que dans celui du serial killer sadique. Son extravagance et sa propension à l'outrance conviennent mieux au fantastique qu'au réalisme.
    Comme les autres commentaires l'ont signalé, ce roman est vraiment dans l'esprit de Stephen King et si l'élève ne dépasse pas encore le maître, il s'en sort merveilleusement bien. L'ambiance de cette petite ville, les personnages bien détaillés (même ceux qui ont une courte durée de vie !), la jolie famille idéale, la bande d'ados, les secrets, les phénomènes surnaturels, tout y est ! Jusqu'au massacre final que n'aurait pas renié Stephen King et qui me fait dire : "attention, ne vous attachez pas trop !"
    J'ai vraiment adoré et j'ai retrouvé mes sensations de lecture d'adolescente, quand je dévorais les King les uns après les autres.
    Merci Maxime pour cette bouffée de nostalgie !

    01/03/2019 à 18:45 9

  • Terreur

    Dan Simmons

    8/10 Ce roman est un monument de la littérature d'aventures, un bouquin comme on n'en écrit presque plus de nos jours. Le travail réalisé par Dan Simmons est juste monstrueux ! Mais combien de temps lui a-t'il-fallu pour rédiger une telle oeuvre ?
    Alors oui, il détaille toutes les scènes avec une minutie parfois exaspérante et il en résulte des passages interminables ou franchement ennuyeux. Mais d'autres sont tellement extraordinaires !
    Alors oui, Terreur est une lecture exigeante qui demande du temps de cerveau disponible et de fournir des efforts. Mais le voyage en vaut la peine. Cette épopée au travers des glaces, en compagnie de ces marins si courageux sur lesquels le sort s'acharne est absolument dantesque.
    Pour s'aider dans ce marathon littéraire et mieux cerner les personnages (ils sont nombreux), le visionnage en parallèle de la série américaine "The terror" est vivement conseillé !
    Dan Simmons base son roman sur un fait historique réel, la tragique expédition Franklin, mais y ajoute sa touche personnelle et surnaturelle sur fond de mythologie Inuit. Il est à noter que depuis la publication de Terreur, les deux navires, le Terror et l'Erebus, ont été retrouvés. Mais on ne saura probablement jamais ce qui est vraiment arrivé aux membres d'équipage...

    01/03/2019 à 18:31 6

  • Dans la forêt

    Jean Hegland

    9/10 Un roman post-apocalyptique à l'opposé de tous ceux écrits jusqu'alors. Il bouleverse les codes du genre et nous propose une nouvelle option : et si la fin du monde, loin d'être une catastrophe, offrait plutôt une renaissance, un retour aux sources, aux fondamentaux ?
    C'est le choix narratif fait par Jean Hegland dans ce presque huis-clos où l'écriture, outrageusement sensuelle, est emplie d'élégance et de finesse.
    Si, habituellement, les survivants des mondes détruits cherchent à se regrouper, les héroïnes pugnaces et courageuses de "Dans la forêt", deux soeurs orphelines, tout juste sorties de l'adolescence, préfèrent fuir les hommes et vivre en communion avec la terre nourricière. Leur relation avec la forêt et ses animaux devient fusionnelle et l'auteure nous offre de très beaux moments hors du temps, "loin de la foule déchaînée". Certaines scènes (comme celle de la difficile sélection des trois livres à la fin de l'ouvrage ou la traque du sanglier), pourtant toutes simples, sont justes magnifiques.
    Finalement, il y a peu d'action et de péripéties dans ce roman sensoriel dont le propos est plus le rejet de la société de consommation, de la superficialité des relations et l'envie de simplicité, de symbiose avec la nature.
    "Dans la forêt" est très riche en terme de symboles et pourrait, sans problème, faire l'objet d'une analyse de texte détaillée en cours de français.

    02/02/2019 à 08:00 11

  • Les Mystères d'Avebury

    Robert Goddard

    7/10 Dans le village touristique d'Avebury, un Stonehenge en miniature, David Umber assiste, impuissant, à l'enlèvement d'une enfant de 2 ans et à la mort accidentelle de sa soeur, sous les yeux de leur baby-sitter et de leur grand-frère.
    23 ans après, alors qu'un suspect a été arrêté, a avoué et que sa vie est un champ de ruines, David reçoit la visite surprise de l'inspecteur chargé de l'affaire, à l'époque. ll a reçu un courrier anonyme dont les lettres ont été découpées dans un recueil ancien de Junius, un pamphlétaire du XIXème siècle sur lequel Umber avait réalisé une thèse. La missive certifie que le coupable n'est pas le bon. Les deux hommes vont alors se lancer dans une enquête minutieuse pour connaître la vérité.
    L'ambiance du roman, so british, plaira aux amateurs de policiers soft, à l'ancienne, sans violence, sans dialogues et scènes crus. Le rythme est lent mais le lecteur a vraiment envie de connaître le fin mot de l'histoire au scénario plus complexe qu'il n'y paraît et va jusqu'au bout sans le moindre ennui. Les recherches concernant Junius (personnage ayant réellement existé) sont très intéressantes et m'ont rappelé "le mystère Fulcanelli" de H. Loevenbruck.
    Dommage que la psychologie des personnages ne soit pas plus fouillée, que leurs motivations soient parfois un peu curieuses et que les deux jeunes femmes qui vont aider David Umber dans sa quête disparaissent brutalement de la circulation vers la fin du livre.

    27/01/2019 à 20:37 5

  • Dégradation

    Benjamin Myers

    4/10 Une écriture assez travaillée, voire même poétique par instant, que l'absence de virgules et de ponctuation dans les dialogues vient gâcher et rend pénible.
    Concernant le contenu, j'ai trouvé que Dégradation n'offrait aucune originalité dans sa construction, dans les thèmes abordés ou dans le récit. Et la fin m'a fait l'effet d'une douche froide. Tout ça pour ça ? Mais ceci dit, j'ai été contente d'en avoir enfin terminé avec ce roman que j'ai failli abandonner au moment de la première scène du cinéma, trop sordide à mon goût. Si l'écrivain a fait l'impasse sur pas mal d'horreurs et nous en a simplement suggéré d'autres, il y a quand même certains passages bien gratinés.
    Dans cette lecture assez difficile pour moi, seuls les personnages principaux ont éveillé mon intérêt. Steven Rutter, le porcher rustre et taiseux bénéficie d'un beau traitement de la part de l'auteur. Il m'a fait penser à Jean-Baptiste Grenouille, héros du Parfum. Peut-être parce que Myers insiste particulièrement sur les odeurs et la crasse qui l'entourent.
    L'inspecteur Brindle, psychorigide et bourré de troubles obsessionnels compulsifs est vraiment intéressant. Mais hélas, trop peu développé à mon sens. Il semblerait qu'on en apprenne plus sur lui dans un prochain opus mais ce sera sans moi.
    Dégradation n'est vraiment pas le genre de roman que j'affectionne. Emotionnellement plat, noir, malsain et crasseux au point de croire que toute la nature humaine est pourrie jusqu'à la moelle. Bref, si je ne me suis pas ennuyée, je ne me suis pas du tout éclatée.

    23/01/2019 à 08:50 6

  • Carnets noirs

    Stephen King

    8/10 Un roman de Stephen King étonnement sobre et simple, sans surnaturel ni violence excessive qui est une véritable ode aux livres et à leurs auteurs. Un amoureux de la lecture ne pourra pas faire l'impasse sur ces Carnets noirs et même si ce thriller n'est pas le plus addictif ni le plus original du Roi, il est tellement bien conté, que le plaisir est là, une fois encore. Je suis sûre que si Stephen King réécrivait le bottin, il parviendrait à me subjuguer.
    Dans ce deuxième opus des aventures de Bill Hodges (lisez le premier avant !), on retrouve des thèmes chers à l'écrivain : la passion dévastatrice de certains fans envers les romanciers et leurs personnages (Misery), la prison avec son lot d'abominations, d'erreurs judiciaires mais aussi l'entraide et la difficile reconversion (Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank).
    J'ai "lu" ces Carnets noirs en version audio et Antoine Tomé a réalisé, une fois de plus, une interprétation remarquable.

    23/01/2019 à 08:29 6

  • Monster

    Patrick Bauwen

    7/10 Patrick Bauwen est le boss français en matière de page-turners au rythme effréné et aux rebondissements incessants.
    Monster est donc conforme à ce qu'on attendait de lui : efficace et addictif. En plus, ce Paul Becker, qu'est-ce qu'il est sympa quand même !
    Lecture agréable donc, mais qui a les défauts de ses qualités : histoire un peu improbable et coups de théâtre too much.

    16/01/2019 à 09:45 2

  • Le Cheptel

    Céline Denjean

    9/10 Un beau pavé qui mêle habilement plusieurs storylines toutes aussi captivantes les unes que les autres. On ne voit pas le temps passer lors de la lecture de ce cheptel, riche de thèmes variés traités avec talent et sens du rythme par Céline Denjean qui maîtrise toutes les ficelles de son récit et distille à merveille suspense et mystères.
    Je regrette juste que la vie du cheptel (absolument passionnante !) n'ait pas été plus détaillée et que les enquêteurs soient passés au second plan.
    Mais, indéniablement, une belle réussite de 2018 qui a tout pour plaire au plus grand nombre. Gros gros plaisir de lecture !

    16/01/2019 à 09:14 16

  • Population : 48

    Adam Sternbergh

    7/10 Un roman malin dont j'ai apprécié le scénario original basé sur un postulat de science-fiction qui passe comme une lettre à la poste.
    Population: 48 m'a fait penser au film "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" mais en version autrement plus corsée.
    Vraiment une chouette lecture mais je regrette que les habitants de ce minuscule village de 48 âmes aux patronymes de célébrités n'aient pas été plus détaillés. Seule une poignée d'entre eux a droit à un traitement spécial de la part de l'auteur. C'est un peu frustrant ! Compte tenu du potentiel de cette histoire et de l'idée de base, j'aurais aimé que le récit et les personnages soient plus étoffés pour faire durer le suspense. Le mystère est éventé trop rapidement.

    01/01/2019 à 18:53 10

  • Un Appartement à Paris

    Guillaume Musso

    8/10 Quelle excellente surprise que ce vrai bon thriller de Guillaume Musso qui dénote totalement avec ce qu'il a pu écrire jusque là.
    Si j'ai toujours salué son indéniable imagination et ses scénarios diaboliques, j'ai souvent été déçue par ses personnages, fades et passe-partout. Dans Un appartement à Paris, enfin, il nous offre des héros avec du corps et de l'âme. Je les ai beaucoup appréciés.
    L'intrigue est redoutable, les pages se tournent à toute allure mais malgré tout, pour une fois, l'auteur a pris son temps. Son décor est bien posé (J'ai adoré cette plongée dans le monde de l'art), ses personnages sont travaillés et les rebondissements bien dosés. Bref, un roman complet qui ne souffre d'aucun défaut.
    Guillaume avait pris un tournant avec La jeune fille et la nuit et là, on sent que la route qu'il a empruntée est la bonne.

    01/01/2019 à 18:22 5

  • Tokyo

    Mo Hayder

    7/10 Qu'il m'est difficile de noter ce roman ! Je ne saurais dire si je l'ai adoré ou détesté.
    Très étrange, très lent avec des personnages bizarres et ambigus...Cette ambiguïté se ressent dans la lecture où se mêlent à la fois un sentiment de malaise palpable et malgré tout une certaine forme d'envoûtement. L'auteure prend son temps pour nous détailler ce qui s'est passé à Nankin en 1937 et pour nous offrir une plongée réussie dans le Japon contemporain et les immersions dans les deux époques sont totales.
    L'écriture de Mo Hayder est poétique et ses descriptions horrifiques, d'un esthétisme soignée, accentuent l'abomination de certaines scènes.
    D'ailleurs, les derniers chapitres sont littéralement insoutenables et laissent le lecteur barbouillé pour un long moment.
    Je connaissais l'histoire du massacre de Nankin pour avoir vu le film le plus cher du cinéma chinois : les fleurs de la guerre.
    Mais cet atroce épisode, encore nié par les Japonais, ne doit pas être oublié. Voilà pourquoi la lecture de ce roman me semble indispensable.

    01/01/2019 à 18:07 6

  • Enfermé.e

    Jacques Saussey

    7/10 Un roman d'une rare dureté. Jacques Saussey ne nous épargne rien et ne lésine pas sur les scènes de violence et de sexe très cru.
    C'est un peu trop et le premier tiers du livre m'a laissée perplexe et perdue, avec un vague sentiment de dégoût. J'ai failli stopper ma lecture mais j'ai fini par être embarquée par l'histoire et touchée par Virginie qui malgré des horreurs indicibles conserve son humanité et sa bonté. Seul personnage à porter un prénom, elle est une héroïne ambiguë, profonde et puissante qui rappelle un peu, comme l'a écrit Dany33, Marianne dans Meurtres pour Rédemption.
    Un livre qui secoue mais qui a le mérite de nous en apprendre énormément sur les combats et les souffrances de celles et ceux qui sont enfermés dans un corps qui ne leur correspond pas.

    01/01/2019 à 17:48 11

  • Mr Mercedes

    Stephen King

    8/10 Pas de surnaturel et pas d'hémoglobine cette fois-ci pour Mister King qui nous propose un jeu du chat et de la souris ultra tendu entre un inspecteur à la retraite et un sociopathe des plus gratinés.
    Si cette enquête policière n'est pas forcément d"une folle originalité, elle est merveilleusement bien écrite et jubilatoire. Comme à son habitude, Stephen ne lésine pas sur les détails qui nous rendent la lecture vivante et immersive. Ses personnages sont toujours incroyables, tels Holly, la douce agitée du bocal, Jérôme, l'ado geek au coeur sur la main et Brady, le "créminel" complètement cinglé qui fait froid dans le dos.
    Un très bon cru du King avec un humour noir et un cynisme bienvenus.
    Tourner les pages de ce Mr Mercedes m'a procuré un grand plaisir.
    A noter qu'une série éponyme a vu le jour en 2017.

    01/01/2019 à 17:34 11

  • Le Mystère Fulcanelli

    Henri Loevenbruck

    8/10 Le meilleur des trois tomes que compte la série "Ari Mackenzie". Ce troisième opus est également le plus drôle : quelques dialogues sont particulièrement savoureux ! Et puis il y a en fil rouge les fameux carnets Moleskine chers à l'auteur que l'on retrouve dans nombre de ses livres.
    Ce mystère Fulcanelli est décidément des plus passionnants et on est, tout autant que les deux enquêteurs, captivé par cette énigme contemporaine et par l'envie irrésistible de connaître l'identité de cet étrange alchimiste. Canular ? Pseudonyme d'un écrivain plus célèbre ? Association de plusieurs co-auteurs ?
    Le travail d'investigation de Henri Loevenbruck est remarquable et on peut compléter la lecture de ce livre avec ce documentaire réalisé par Henri lui même : https://www.youtube.com/watch?v=U6PUozIcgpM
    Vrai page turner, ce roman est à la fois Intéressant, étonnant et intelligent : à lire impérativement !

    17/11/2018 à 17:11 9

  • Les Cathédrales du vide

    Henri Loevenbruck

    6/10 Un peu en dessous du Rasoir d'Ockham, j'ai trouvé que cette suite était redondante et moins captivante que la première aventure d'Ari Mackensie, même si elle reste un honnête divertissement. Par contre, j'ai bien aimé la fin du roman, qui fait écho à celle du premier tome.
    ll me paraît indispensable de lire les deux ouvrages dans leur ordre de parution.

    17/11/2018 à 16:59 4

  • Le Rasoir d'Ockham

    Henri Loevenbruck

    7/10 Et l'on fait connaissance avec Ari Mackenzie, flic féru de whisky, de bouquins et d'ésotérisme et accessoirement, adepte de la théorie du Rasoir d'Ockham. Si vous ne savez pas en quoi cela consiste, vous l'apprendrez, avec intérêt, au travers des pages de ce roman.
    Les péripéties d'Ari, si elles ne sont pas d'une folle originalité, fonctionnent plutôt bien et on se laisse totalement embarquer dans ce jeu de piste provoqué par un étrange et réel manuscrit : le carnet moyenâgeux de Villard de Honnecourt.
    Comme dans tout bon thriller ésotérique qui se respecte, messages codés, passages secrets et trésors cachés sont au programme. Du "club des cinq" version pour adultes. Très distrayant et réussi !

    17/11/2018 à 16:53 6

  • Le Rapport de Brodeck

    Philippe Claudel

    8/10 Le rythme est très lent, le scénario, étrange (on ne sait ni où, ni quand ni vraiment pourquoi), et je comprends tout à fait que l'ensemble ait pu laisser certains lecteurs de côté. Pourtant, ce roman qui sert surtout de prétexte à nous conter l'histoire tragique du paisible et attachant Brodeck, de sa déportation à son retour dans son village, auprès des siens, confine au sublime.
    L'écriture est extraordinaire de poésie, de sensibilité et de délicatesse. Difficile de trouver plus belle plume que celle de Philippe Claudel.
    Le fond, lui, est infiniment triste et même si on n'apprend rien de nouveau sur cette période, le talent de conteur de l'auteur nous la rend d'autant plus abominable. Le contraste entre la beauté de son écriture et l'horreur des faits racontés est saisissant.
    Je crois qu'il faut aborder cet ouvrage comme un conte poétique et comme une expérience littéraire plus que comme un roman à suspense pour ne pas être déçu et en apprécier toute l'essence.
    Je précise que j'ai "lu" ce livre en version audio. Je dois dire que l'interprétation de Sylvain Machac, avec sa belle voix douce et posée, sert à merveille le roman de Philippe Claudel. Ce fut un grand moment d'écoute, très touchant.

    31/10/2018 à 17:36 5

  • Le Prisonnier du ciel

    Carlos Ruiz Zafón

    7/10 Ce troisième "tome" de la saga du "Cimetière des livres oubliés" est un cran en-dessous des autres. Mais Carlos avait mis la barre tellement haut avec "l'Ombre du vent" que l'on devient forcément exigeant.
    Déjà, le roman est nettement moins gros donc l'immersion est moins profonde. Pas de surnaturel, pas d'ambiance gothique, pas d'histoire d'amour. La politique prend le pas sur le romanesque et on perd un peu en intensité et en charme. La lecture n'en demeure pas moins très agréable et puis il reste l'écriture fabuleuse de Zafon et sa belle galerie de personnages qu'on prend plaisir à retrouver : l'hilarant et incroyable Fermin Romero de Torrès, ma chouchou Isabella et le doux Daniel Sempere. Sans compter cette délicieuse librairie, personnage à part entière, dans laquelle on adorerait travailler.
    Si l'auteur précise qu'on peut lire les divers ouvrages dans le désordre, je me permets de vous conseiller, malgré tout, de suivre l'ordre de publication. C'est beaucoup plus logique ainsi et c'est mieux pour s'imprégner de cette fabuleuse chronique du "Cimetière des Livres Oubliés". On sent, à travers elle, à quel point Zafon est un amoureux des livres. Ca tombe bien, nous aussi !

    31/10/2018 à 16:53 5

  • Le Jeu de l'ange

    Carlos Ruiz Zafón

    9/10 Quel plaisir de retrouver la poésie indéniable de l'écriture de Carlos Ruiz Zafon et son Cimetière des livres oubliés.
    Je ne trouve pas que ce roman ressemble à l'Ombre du vent même si les constantes chères à l'auteur sont bien présentes : la belle et magique Barcelone, l'humour, les amours compliqués, les secrets, l'ambiance gothique avec sa touche de surnaturel et l'attachante Librairie Sempere. Et puis toujours cette incroyable galerie de personnages. Point de Fermin, ici, mais je dois dire que la pétulante Isabella le remplace merveilleusement bien.
    Cette histoire, qui se déroule au sein des années folles et revisite un peu le mythe de Faust, est pleine de charme et de mystères et en la lisant, on se sent plongé dans un cocon douillet et chaleureux, totalement immergé dans un autre temps et dans un autre lieu.
    A lire, obligatoirement !

    31/10/2018 à 16:41 6

  • Le Manuscrit inachevé

    Franck Thilliez

    8/10 7,5-Dans le genre thriller machiavélique et complexe, difficile de faire mieux, c'est sûr. Le manuscrit inachevé est un implacable page-turner aux énigmes imbriquées et tarabiscotées qui laissent le lecteur KO.
    Mais les personnages sont quand même très particuliers et ne suscitent pas forcément l'empathie. Et puis, l'ensemble reste ultra violent et très sombre. Le lecteur est totalement prisonnier de cette ambiance glauque et malsaine.
    Si j'ai su résoudre la petite devinette finale, je n'ai, par contre, pas compris les subtilités du prologue. Je n'ai pas su le relier au corps du récit principal et du coup, je crois que je suis passée à côté de l'essence de ce roman.

    29/10/2018 à 19:14 8