QuoiLire

345 votes

  • Autre-Monde : Malronce

    Maxime Chattam

    8/10 Une série SF écologique fort attrayante

    Sans complexe, je pense que c'est l’œuvre maîtresse de Maxime Chattam. Rares sont les auteurs qui peuvent se vanter d'avoir écrit 7 tomes, 3500 pages, en 7 ans, tout en publiant en parallèle des polars, avec une régularité dans la qualité de l'écriture en plus de celle de leur publication.
    On pourrait penser qu'au long de ces 7 tomes que l'on trouvera répétitions et longueurs. Or il n'en est rien. Paradoxalement Maxime Chattam arrivent à nous entraîner dans des univers à chaque fois différents que ce soit dans la gestion de la crise par les adolescents survivants, par leurs caractéristiques propres, leur mode de vie, leur croyance, leur interprétation ou leur analyse du phénomène.

    Pour soutenir une telle histoire et la rendre attrayante, de nombreux personnages sont nécessaires. Vous ne serez pas déçus de ce point car non seulement ils sont variés, attachants, mais ils évoluent avec l'expérience qu'ils acquièrent au fur et à mesure de leur aventure.
    Beaucoup de personnes se demandent où ce genre d'auteurs puisent leur imagination. Dans le cas de la série d'Autre monde, on peut y voir des points communs avec Le seigneur des anneaux bien sûr, mais également dans la Bible, de Jules Verne, de Sa majesté des mouches de William Golding, ou encore les mythologies de par le monde. Si certaines fois cela peut paraître facile, ce n'est jamais lourd ou sans que cela paraisse un simple copier-coller, une facilité pour gagner quelques pages; ils sont retravaillés, modifiés, amplifiés.

    Mais le plus important derrière cette œuvre de science-fiction teintée de fantasy, l'auteur délire un message écologique fort. Destinée également à un lectorat de grands adolescents et de jeunes adultes, cette série dénonce notre société consumériste et nombriliste, démontre l'emprise des réseaux sociaux dans nos vies au détriment des fondamentaux, du respect de la Terre qui nos accueille et dont nous dépendons. On notera l'humour employé par Maxime Chattam pour nommer les forces du mal et leur incarnation.

    L'écriture est tout simplement parfaite d'une grande fluidité, ou les relances sont fréquentes... mais c'est le moins que l'on peut attendre d'une des plus grands écrivains français.

    Le meilleur conseil que je puisse vous donner si je vous ai convainque de lire cette série est de se réserver un bon mois pour l'ingurgiter en intégralité, car une fois commencée vous ne pourrez plus vous arrêter; et de garder Ambre qui donne un éclairage sur les zones d'ombre de ce personnage.

    27/08/2018 à 21:52 3

  • Autre-Monde : Neverland

    Maxime Chattam

    8/10 Une série SF écologique fort attrayante

    Sans complexe, je pense que c'est l’œuvre maîtresse de Maxime Chattam. Rares sont les auteurs qui peuvent se vanter d'avoir écrit 7 tomes, 3500 pages, en 7 ans, tout en publiant en parallèle des polars, avec une régularité dans la qualité de l'écriture en plus de celle de leur publication.
    On pourrait penser qu'au long de ces 7 tomes que l'on trouvera répétitions et longueurs. Or il n'en est rien. Paradoxalement Maxime Chattam arrivent à nous entraîner dans des univers à chaque fois différents que ce soit dans la gestion de la crise par les adolescents survivants, par leurs caractéristiques propres, leur mode de vie, leur croyance, leur interprétation ou leur analyse du phénomène.

    Pour soutenir une telle histoire et la rendre attrayante, de nombreux personnages sont nécessaires. Vous ne serez pas déçus de ce point car non seulement ils sont variés, attachants, mais ils évoluent avec l'expérience qu'ils acquièrent au fur et à mesure de leur aventure.
    Beaucoup de personnes se demandent où ce genre d'auteurs puisent leur imagination. Dans le cas de la série d'Autre monde, on peut y voir des points communs avec Le seigneur des anneaux bien sûr, mais également dans la Bible, de Jules Verne, de Sa majesté des mouches de William Golding, ou encore les mythologies de par le monde. Si certaines fois cela peut paraître facile, ce n'est jamais lourd ou sans que cela paraisse un simple copier-coller, une facilité pour gagner quelques pages; ils sont retravaillés, modifiés, amplifiés.

    Mais le plus important derrière cette œuvre de science-fiction teintée de fantasy, l'auteur délire un message écologique fort. Destinée également à un lectorat de grands adolescents et de jeunes adultes, cette série dénonce notre société consumériste et nombriliste, démontre l'emprise des réseaux sociaux dans nos vies au détriment des fondamentaux, du respect de la Terre qui nos accueille et dont nous dépendons. On notera l'humour employé par Maxime Chattam pour nommer les forces du mal et leur incarnation.

    L'écriture est tout simplement parfaite d'une grande fluidité, ou les relances sont fréquentes... mais c'est le moins que l'on peut attendre d'une des plus grands écrivains français.

    Le meilleur conseil que je puisse vous donner si je vous ai convainque de lire cette série est de se réserver un bon mois pour l'ingurgiter en intégralité, car une fois commencée vous ne pourrez plus vous arrêter; et de garder Ambre qui donne un éclairage sur les zones d'ombre de ce personnage.

    27/08/2018 à 21:54 1

  • Autre-Monde : Oz

    Maxime Chattam

    8/10 Une série SF écologique fort attrayante

    Sans complexe, je pense que c'est l’œuvre maîtresse de Maxime Chattam. Rares sont les auteurs qui peuvent se vanter d'avoir écrit 7 tomes, 3500 pages, en 7 ans, tout en publiant en parallèle des polars, avec une régularité dans la qualité de l'écriture en plus de celle de leur publication.
    On pourrait penser qu'au long de ces 7 tomes que l'on trouvera répétitions et longueurs. Or il n'en est rien. Paradoxalement Maxime Chattam arrivent à nous entraîner dans des univers à chaque fois différents que ce soit dans la gestion de la crise par les adolescents survivants, par leurs caractéristiques propres, leur mode de vie, leur croyance, leur interprétation ou leur analyse du phénomène.

    Pour soutenir une telle histoire et la rendre attrayante, de nombreux personnages sont nécessaires. Vous ne serez pas déçus de ce point car non seulement ils sont variés, attachants, mais ils évoluent avec l'expérience qu'ils acquièrent au fur et à mesure de leur aventure.
    Beaucoup de personnes se demandent où ce genre d'auteurs puisent leur imagination. Dans le cas de la série d'Autre monde, on peut y voir des points communs avec Le seigneur des anneaux bien sûr, mais également dans la Bible, de Jules Verne, de Sa majesté des mouches de William Golding, ou encore les mythologies de par le monde. Si certaines fois cela peut paraître facile, ce n'est jamais lourd ou sans que cela paraisse un simple copier-coller, une facilité pour gagner quelques pages; ils sont retravaillés, modifiés, amplifiés.

    Mais le plus important derrière cette œuvre de science-fiction teintée de fantasy, l'auteur délire un message écologique fort. Destinée également à un lectorat de grands adolescents et de jeunes adultes, cette série dénonce notre société consumériste et nombriliste, démontre l'emprise des réseaux sociaux dans nos vies au détriment des fondamentaux, du respect de la Terre qui nos accueille et dont nous dépendons. On notera l'humour employé par Maxime Chattam pour nommer les forces du mal et leur incarnation.

    L'écriture est tout simplement parfaite d'une grande fluidité, ou les relances sont fréquentes... mais c'est le moins que l'on peut attendre d'une des plus grands écrivains français.

    Le meilleur conseil que je puisse vous donner si je vous ai convainque de lire cette série est de se réserver un bon mois pour l'ingurgiter en intégralité, car une fois commencée vous ne pourrez plus vous arrêter; et de garder Ambre qui donne un éclairage sur les zones d'ombre de ce personnage.
    (quoilire.wordpress.com/2018/08/27/maxime-chattam-autre-monde/)

    27/08/2018 à 21:53 1

  • L'Illusion

    Maxime Chattam

    4/10 Au début on ne peut s'empêcher de penser à Shining de Stephen King : un homme trouve un emploi dans une station de ski désertée l'été pour maintenir le site avec une dizaine d'autres personnes. On le sait psychologiquement fragile suite à une rupture sentimentale récente. Cette allusion au maître de l'horreur n'est pas une première, puisque son roman Le signal était un hommage de Maxime Chattam à son confrère américain.


    Mais par la suite, là où la tension monte chez l'américain, L'illusion s'enlise.Les personnages ne progresse presque pas une fois leur présentation faite, les clichés sont nombreux, les allusions aux classiques de l'horreur un peu trop convenus.


    Les amateurs du genre devineront rapidement le dénouement du roman qui au final se révèle sans grande surprise.


    Bref L'illusion porte bien son nom

    07/03/2021 à 10:39 7

  • La Constance du prédateur

    Maxime Chattam

    9/10 Depuis sa trilogie du Mal, je n’avais pas trouvé de thriller de Maxime Chattam aussi abouti, aussi addictif, aussi jouissif pour un lecteur amateur du genre.

    Dernièrement l’auteur s’était un peu fourvoyer dans des univers plus fantastique (Un(e) secte, Le signal) avec un succès relatif; mais cette fois-ci il nous revient avec un thriller bine noir, bien ficelé, avec une intrigue démente.

    D’ailleurs Maxime Chattam ressort la recette qui avait fait sa notoriété et on succès de sa trilogie du mal. Tout d’abord son personnage principal, Ludivine Vancker. Une belle retrouvaille que cette enquêtrice profileuse, connue dans la trilogie du mal, qui prend du galon et dont les réflexions vont être mises à mal dans ce roman. Elle est entourée d’une équipe intéressante de policiers, scientifiques de tout ordre, pour mener cette enquête.

    Ensuite, la localisation de l’histoire. Fini les Etats-Unis, retour à la France. Aux quatre coins de la France, choix judicieux qui devrait permettre aux lecteurs de plus facilement se projeter dans l’histoire.

    Et puis la structure narrative en page-turner alternant les différents points de vue (policier, tueur) ou les différentes investigations menant en parallèle; le tout soutenu par une qualité rédactionnelle impeccable.

    Enfin, l’énigme dont la solution est très retors comblera les amateurs du genre. La description des sévices ou des cadavres suffisamment détaillée sans suscite échouement ou rejet des plus sensibles. Une belle maîtrise sur ces points de la part de l’auteur.

    Seule petite ombre au tableau : les personnages ont un vocabulaire, une façon de parler trop littéraire. ce petit défaut rompt le réalisme introduit dans l’histoire et rompt un peu le charme de celle-ci.

    Mais en dehors de ce petit défaut, ce roman est une très belle réussite.

    08/10/2023 à 11:21 3

  • Le Requiem des abysses

    Maxime Chattam

    8/10 Dans ce livre, le héros abandonne temporairement la folie de la vie parisienne, pour la campagne. Je laisse le lecteur découvrir le lieu de cette campagne, et pour les non-parisiens, je ne peux que vous conseiller de vous armer d’une carte de (l’ile de) France pour positionner cette ville ce village dans lequel reprend l’histoire. Encore emprunts de superstition, tradition et religion, les paysans doivent faire face à des événements monstrueux que même des contemporains ne sont pas préparés à rencontrer.

    Bien sûr, rebondissements, indices et amours alternent l’histoire qui n’est jamais lassante et ne tourne jamais au ralenti malgré ces quintuple centaines de page.

    Enfin, vous pourrez mener l’enquête, deviner qui se cache derrière tous ces meurtres. Donc aux amateurs de lecture à énigmes, l’auteur vous donne tous les éléments. Je vais vous faire une confidence : en lisant le premier tome, j’étais arrivé à découvrir l’auteur des méfaits du second livre. Car vous vous en doutez bien, le tome 2 étant la poursuite du tome 1, il y avait de fortes chances pour que le vrai meurtrier ne fut pas arrêté alors. Cela m’a rassuré de voir que mes déductions étaient les bonnes et que je ne m’étais pas fourvoyé dans une mauvaise piste.

    Bien sûr, tout comme le premier tome, et comme pour tous les livres de Maxim Chattam, l’écriture est impeccable, fluide. C’est un véritable plaisir pour le lecteur qui se projettera très rapidement dans cet univers particulier du début du siècle dernier.

    01/10/2016 à 21:40 4

  • Le Signal

    Maxime Chattam

    9/10 Que dire de ce gros roman de 750 pages, bien denses, de Maxime Chattam ?

    Avant de savoir si Maxime Chattam est à la hauteur de Stephen King, il est important de dire que Le signal est un très bon roman d'horreur / fantastique. On peut même dire qu'il va rapidement trouver sa place dans la bibliothèque des amateurs du genre comme un classique. Il reprend tous les codes du genre et, par hommage à ses paires (pères), met en scène des symboles d'autres livres ou films du genre : le clown avec son ballon rouge, le club de copains avec la fille "extra-ordinaire" façon Stranger Things ou Goonies, ....

    Mais, il y a encore une petite marche avant que Maxime Chattam n'arrive au firmament de Stephen King. Le maître est le seul avec peu de mots, des phrases simples, à décrire une atmosphère, à susciter son lecteur un sentiment ou à mettre en scène des personnages structurés dont la psychologie évolue au fil des pages.Chez Maxime Chattam il y a encore des paragraphes avec des phases alambiquées, des tournures complexes, et des personnages clichés comme le chef de police borné, ou le joueur de football limité et agressif.

    On remarquera une mise en page toute particulièrement du livre : les tranches sont noires ainsi que le bord des pages sur un centimètre. Serait-ce pour rappeler un grimoire, ou ben pour montrer les limites de l'emprise du livre un peu comme l'influence du mal jusqu'à la ravine.

    Enfin, le roman n'est pas exempt d'humour, l'auteur pratiquant même l'auto-dérision. En effet, le père est un auteur de pièce de théâtre en manque d'inspiration cherchant une seconde vie professionnelle loin de la pression de New, et la mère, star de la télé, voulant revenir à ses premières amours d'animatrice radio. Doit-on y voir une projection du couple Maxime Chattam - Faustine Bollaert (sa femme) ?

    En conclusion, un roman sorti au bon moment car il est préférable de le lire dans le noir.

    30/10/2018 à 21:02 8

  • Léviatemps

    Maxime Chattam

    8/10 Cela faisait un moment que j'avais envie de lire ce livre. Depuis que j'avais vu la version poche en édition limitée, regroupant les deux tomes du diptyque séparés par des photographies du Paris du début du XXème siècle, je m'étais dit qu'il fallait que je l'inscrive dans mes lectures estivales.

    Chose dite, chose faite cet été.

    Je ne peux que conseiller aux futurs lecteurs de prévoir du temps pour se consacrer à ces romans, car ils font leur poids sur la balance: et une fois lancé dans leur lecture, vous ne pourrez pas les lâcher. Maxime Chattam a eu la bonne idée de reprendre les méthodes des thrillers en les confrontant aux contraintes de l'époque : la médecine légale et la police scientifique balbutiantes, les modes oubliées (les maisons de joie), la vitesse du monde (le métro vient d'être inauguré).

    Et une fois n'est pas coutume, un personnage original s'impose dans cette histoire : Paris; la ville lumière du début du siècle; celui que plus personne ne connaît : la mégalopole n'existe pas encore, les quartiers de Bellevile sont des bidonvilles malfamés où la lie de la société sévit.

    L'auteur prend également un malin plaisir à reprendre les caractéristiques du roman policier du temps de Sir Arthur Conan Doyle mais dans un rythme de page turn : enquêteur faisant travailler ses petites cellules grises affublé de plusieurs assistants aux personnalités variées mais complémentaires, enquête de voisinage, documentation, mais avec des meurtres habilement disposées qui donnent régulièrement un petit coup de fouet à l'histoire.
    Un bon moment de lecture qui dépaysera même les parisiens endurcis.

    30/09/2016 à 21:00 2

  • L'Ami imaginaire

    Stephen Chbosky

    9/10 Nombreux auteurs se sont aventurés dans l'aventure de l'hommage à Stephen King ou d'autres auteurs emblématiques du fantastique. Si quelques uns ont effleuré du doigt le génie du maître du fantastique, comme Maxime Chattam et son Signal, d'autres ont réussi à atteindre un niveau proche en apportant une histoire originale comme Olivier Bal avec Les limbes, mais nul n'est arrivé là où nous emmène Stephen Chbosky avec son Ami imaginaire.

    Les amateurs du genre et plus particulièrement les fans de Stephen King noteront les nombreuses allusions aux œuvres du maître : Ca bien sûr avec le gentil-monsieur, Le fléau avec l’épidémie de grippe, Dolores Clairborne avec la mère du héros, 22/11/63 pour les changements d'univers, Shining pour la poursuite finale, Carrie pour les super pouvoirs, et bien d'autres.

    Mais loin d'une pâle copie, de reprise des thèmes déjà vus et lus, l'auteur a su capter l'essence même de Stephen King en adoptant une qualité rédactionnelle proche du maître. Dès les premières pages, la simplicité et la tranquillité de la mise en place de l'histoire nous capte. L'auteur dépeint l'environnement et les personnages par petites touches, en rappelant de petits détails qui rappellent en nous de grandes histoires telle la madeleine de Proust.

    J'ai été littéralement captivé par ce livre au point de ne lever le nez de celui-ci qu'après plus de 200 pages lues et l'impression d'avoir eu entre les mains un roman de Stephen King de la fin des années 70 début des années 80. Autant vous dire que je n'avais pas connu cela depuis un moment. L'imaginaire n'est pas que dans l'ami du héros, il est aussi dans la créativité de l'auteur, du monde imaginaire et de ses créatures.

    Toutefois le livre de Stephen Chbosky a quelques petits défauts. Difficile est de tenir un tel niveau sur plus de 700 pages (d'ailleurs je vous conseille la version numérique, car le bébé fait son poids). Le final est un peu lourd, redondant et tire en longueur.

    06/08/2020 à 20:49 8

  • Gwendy et la Boîte à boutons

    Richard Chizmar, Stephen King

    6/10 Ce roman court que l'on pourrait presque dénommer nouvelle est une petite fraîcheur, une bouffe d'oxygène qu'il faut prendre entre deux gros pavés.

    Point d'horreur, un peu de science-fiction, l'imaginaire de Stephen King est tout juste esquissé. Toute la beauté de ce livre est dans la psychologie des personnes. J'avais lourde, toute porte sur la question du pouvoir donné aux gens et la force qu'il faut avoir pour savoir qu'en faire. Publié en 2017, écrit au moment des élections américaines, on peut y voir un parabole avec la vie politique américaine.

    Je ne m'étendrais pas sur les qualités rédactionnelles toujours aussi parfaite, même si roman ait été écrit à quatre mains avec Richard Chizmar; les pages filent au point que le roman ne restera pas longtemps entre vos mains.

    Le gros point négatif de ce livre est son prix, presque deux fois plus cher qu'un autre roman du même auteur.

    01/10/2018 à 20:17 1

  • Ragdoll

    Daniel Cole

    8/10 Daniel Cole met le paquet dès le début du livre qui commence sur les chapeaux de roue. En faisant débuter son histoire par la découverte d'une poupée de chiffon humaine (ragdoll en anglais) à l'aide de parties de plusieurs corps, le lecteur se trouve tout de suite propulser dans un univers proche de "7". Mais pour ne pas baisser le rythme, à peine l'enquête est-elle initiée, que le serial killer lance un défit aux policiers en leur donnant la liste de 6 personnes avec les dates auxquelles elles seront exécutées.

    Je n'en dévoilerai pas plus mais je peux rassurer les futurs lecteurs, la tension et le rythme du roman ne faiblissent pas au fil des pages, cela va même en augmentant lors de la course poursuite finale du roman pour le lecteur, et en empirant pour les personnages.

    Personnages qui ne sont pas délaissés par leur auteur : ils sont bien construits, les surnoms habilement trouvés, leur psychologie complexe et développée au fur et à mesure de l'aventure. Les lecteurs devront avoir une bonne mémoire car ce livre introduit de nombreux personnages principaux et secondaires, et il devra jongler avec les sauts narratifs pour se rappeler à qui il a à faire.

    Enfin l'écriture est extrêmement fluide et on ne peut que féliciter Nathalie Beunat pour son excellent travail de traduction qui fait de ce livre un très bon turn-page.

    Alors pourquoi avec tant d'éloges n'ai-je mis que 4/5 pour l'histoire alors qu'il semblerait que nous soyons en présence d'un très très bon thriller et sans doute du succès littéraire des plages cet été.

    Deux choses expliquent ce déclassement du firmament des thrillers. La première provient du fait que j'ai un esprit très cartésien et que je ne comprends pas comment le tueur a pu mettre en œuvre ces méfaits (réfléchissez pour le premier sur la liste pour introduire l'élément qui tuera le personnage). La seconde, qui est à mon sens une faute grave d'écriture dans ce genre de littérature, est de ne pas donner au lecteur les éléments qui lui permettront d'identifier le meurtrier comme à ses personnages du roman.

    11/05/2017 à 20:19 7

  • Juste après la vague

    Sandrine Collette

    6/10 Fidèle à elle-même, Sandrine Collette amène le suspense dans des endroits où on s'y attend le moins. Après les vignes (Des nœuds d'acier) et la montagne (Six fourmis blanches), elle nous pose sur la mer.

    Tout commence avec un choix cornélien que doit faire un père : délaisser une partie de ses enfants pour embarquer sur une barque afin de sauver une partie de sa famille de la montée de la mer et la submersion inévitable de l'île qu'ils habitaient, en espérant pouvoir revenir chercher ceux qu'il laisse derrière lui.

    Derrière ce roman, Sandrine Collette rend hommage, ou reprend les codes, de classiques comme Sa majesté des mouches de Willima Golding concernant la survie des enfants laissés sur l'île, ou le roman de Raioaoa Tavae Si loin du monde, racontant la dérive d'un polynésien pendant 118 jours. Pour les uns comme pour les autres, c'est une nouvelle vie qui s'ouvre à eux : aller vers de nouvelles terres, ou bien prendre des responsabilités, des décisions.

    Et puis, sous couvert d'un roman à suspense, Sandrine Collette passe un message écologique fort. Le réchauffement climatique impacte des populations entières, les forçant à migrer, fuir leurs terres, parfois en urgence.

    Alors si ce roman n'est pas à proprement parlé un thriller avec beaucoup d'actions ou de courses poursuite, il n'en est pas moins intéressant par son originalité, sa sensibilité et les questions qu'il soulève.

    Enfin, j'ai découvert ce livre au travers de sa version audio : une diction parfaite, une personnalisation de la voix pour chaque personnage, même pour les plus jeunes. On regrettera simplement un léger manque de vitalité.

    29/12/2018 à 22:02 5

  • X

    J. J. Connolly

    5/10 Certes certains media ont encensé ce livre en le présentant comme un témoignage des us et coutumes des gros bonnets du deal de stupéfiants. Alors oui, on partage la vie, ou plutôt les mésaventures de certains d’entre eux, mais on ne peut pas dire que l’on apprenne grand chose dans leurs trucs et astuces pour véhiculer, cacher ou refourguer de la came. Car en fin de compte à quoi se résume la vie d’un caïd de la drogue : faire son travail en étant connu des gens de son milieu mais pas des policiers, et étendre son empire pour gagner plus.

    On trouvera cependant un certain plaisir à lire ce X ne serait-ce que par son humour bien anglais qui nous fait penser à The snap ou The full monty. On se contentera donc des quiproquos, rebondissements, mésaventures et autres péripéties que l’auteur a le plaisir à faire subir à ses personnages.

    Donc si je ne vous ai pas convaincu de lire X peut-être vous laisserez vous tenter par le visionnage du film inspiré du livre : Layer Cake avec Daniel Craig/ Soit dit en passant le film est sorti en 2004, soit près de 11 ans avant le livre en français.

    20/05/2016 à 22:01 2

  • La Cité des miroirs

    Justin Cronin

    7/10 Attention ce livre est un véritable pavé, au sens propre comme au figuré. 800 pages denses, très denses, et un poids qui doit dépasser le kilogramme à mon avis (je n'ai pas pesé). Donc il vous faudra du temps, pas forcément de la patience nous allons voir pourquoi plus tard, et une bonne forme physique... à moins que vous n'optiez pour la version numérique, ce que je vous conseille particulièrement.

    Dans ce troisième et ultime tome du Passage, l'auteur dévoile l'origine du virus, l'histoire du patient zéro et de ses douze cavaliers de l'Apocalypse, de son lien avec Amy, et bien sur de l'avenir de l'humanité "résiduelle". Encore une fois, il est vain de résumer cette saga partie de l'idée de faire une histoire avec une fille héroïne du roman (demande réelle de la fille de Justin Cronin). Ironie du sort, au cours de la rédaction de cette sage, l'auteur a du combattre un cancer et on peut se demander si finalement cette saga post-apocalyptique n'est pas une figure de style pour évoquer sa maladie, son combat et tenir sa promesse à sa fille.

    De nombreuses critiques comparent Justin Cronin à Stephen King, et je pense qu'il mérite amplement cette comparaison. Tout comme le maître de l'horreur, l'auteur a su créer un univers complet tant dans la description des paysages, que des habitants et de leur mode de vie survivaliste. Mais là où Stephen King ne touche qu'à un domaine; la science-fiction ou le vampirisme ou la fable romanesque, Justin Cronin a su imbriquer ces trois styles dans cette saga avec maestria. Au final le lecteur n'a pas conscience de passer d'un style à un autre tant cela se fait naturellement au fil des pages, Justin Cronin est un véritable conteur.

    Personnellement, et contrairement à d'autres lecteurs, j'ai particulièrement apprécié la centaine de pages sur la jeunesse de Fanning et de son passage en tant que patient zéro. Dans cette partie, j'ai trouvé le roman beaucoup plus fluide et rapide à lire, sans doute du fait de la restriction du nombre de personnages aux multiples surnoms, qui évite au lecteur de chercher de qui le roman parle.

    Un roman qui consacre Justin Cronin.

    05/09/2017 à 21:30 1

  • Les Résidents

    Maurice G. Dantec

    6/10 Difficile d’avoir un avis sur le dernier livre de Maurice G Dantec, auteur pour lequel j’étais tombé sous le charme et qui m’a mis une grosse claque avec ses romans La Sirène rouge et Les Racines du mal. Malheureusement au fur et à mesure du temps, et de sa consommation de drogue, je n’ai pas retrouver l’extase littéraire dans ses romans suivants.

    Avec Les résidents, j’ai un peu retrouvé cette flamme, l’histoire et les personnages des romans que j’ai tant aimés. Le style est encore un peu pompeux, et parfois psychédélique, mais on est loin des longues disgressions politico technocratique sous hallucinogènes des romans de ces dernières années.

    Pour autant cela reste lourd à lire et malgré une belle inventivité, j' »ai été forcé de décrocher au quart du livre. Mais promis, juré, craché, en période de vacances où ma concentration sera meilleure, je le finirai.

    29/11/2023 à 21:02 2

  • Tu tueras l'ange

    Sandrone Dazieri

    6/10 i je devais résumer ce livre sans en dévoiler le contenu, je dirais que ce livre est un subtil mélange de romans de Donato Carrisi, de Jacques Saussey et de Laurent Loison. L’idée est originale, d’actualité, où l’auteur a su insuffler une grande créativité à partir de solides bases historiques.

    J’ai apprécié de retrouver le duo Dante et Colomba, mais j’ai trouvé que dans cette seconde aventure leur attitude et leur psychologie tenait plus de la caricature que d’une originalité. Par exemple, concernant Dante, l’auteur recourt à la claustrophobie de son personnage quand ça l’arrange. Je vous laisse d’ailleurs prêter attention à la lecture de ce livre du passage dans lequel Danta agit à l’encontre de sa phobie sans s’en soucier, ni avant ni après.

    Un des gros reproches que nous pouvons faire à ce livre est l’irrégularité de son rythme. Si le début entraîne le lecteur dans un rythme effréné, arrivé au premier quart du livre, tel un soufflet au fromage à la sortie du four, le rythme retombe. L’enquête progresse, les indices apparaissent tels des cheveux sur la soupe, aucune fausse-piste, aucun cul-de-sac, une enquête quasiment idéale. L’histoire filant tellement en ligne droite que le cliffhanger final ne surprendra personne.

    En conclusion, je conseillerais ce roman pour ceux qui ont apprécié le premier tome et qui souhaitent lire la trilogie.
    (quoilire.wordpress.com/2018/06/30/sandrone_dazieri_tu_tueras_l_ange/)

    30/06/2018 à 17:47 2

  • Tu tueras le père

    Sandrone Dazieri

    9/10 Après l’avoir vu bien exposé dans de nombreuses librairies et me l’avoir été conseillé par une collègue avec laquelle je partage nos avis sur les romans policiers, je me suis décidé à me lancer dans la lecture de Tu tueras le père.

    Voici un roman qui démarre sur les chapeaux de roues et qui ne se calme qu’un fois la quatrième de couverture tournée, donc cher lecteur vous êtes averti, vous ne pourrez pas lâcher ce livre avant de l’avoir fini.

    L’histoire nous tient bien entendu en haleine avec de nombreux rebondissements et la découverte progressive du passé des personnages. L’auteur a le génie de laisser en suspens de multiples interrogations qui trouvent réponses uniquement en fin de roman. Un livre qui se termine en apothéose tant ces éléments, et d’autres insignifiants au premier abord, viennet s’imbriquer les uns les autres pour constituer un puzzle démoniaque.

    Le seul point négatif est le recours aux particularités de Dante Torre qui me fait trop penser à d’autres enquêteurs marginaux et autres mentalistes, un peu trop à la mode en ce moent. Mais cela reste mineur face aux qualités de narration de Sandrone Dazieri.

    Sans vous divulguez la solution de cette intrigue policière, sachez que la couverture est très bien faite et vous donne un indice.

    Un très bon roman subtilement équilibré entre actions, psychologie et histoire entre les personnages, mais aussi enquête et un peu d’humour qui ravira nombre de lecteurs amateurs de ce genre de littérature.

    16/11/2016 à 21:24 5

  • Le Blues du Périgord

    Michel De Caurel

    5/10 Cher lecteur, si, comme moi, vous êtes dans la région de Sarlat-la-Canéda au moment de la lecture du Blues du Périgord, n'allez pas à l'office du Tourisme demandé où se trouve le Château de la Courverie à Sorillac, il n'existe pas (personnellement j'ai utilisé mon smartphone pour le savoir). Mais la description faite par l'auteur est telle que l'on croirait que le château existe vraiment, et dans lequel chaque périgourdin identifiera le château près de chez lui ou celui de son enfance. C'est sans doute, l'amour des pierres de Michel de Caurel qui transpire dans le livre, tout comme celui de la région et de sa gastronomie.

    En dehors de sa passion pour le patrimoine de la région, le Blues du Périgord est avant tout un roman policier. Non pas un thriller, encore moins un polar, ce livre raconte une enquête dans la plus pure tradition des reines du crime : un faux enquêteur (dans le cas présent un journaliste) qui fait réfléchir ses petites cellules grises, sans grands artifices de technologie pour l'aider dans l'investigation d'une mort suspecte. Motivé dans cette recherche pour des raisons personnelles, le héros rencontrera nouvelles victimes et rebondissements, parfois un peu cavaliers.

    Michel de Caurel, de son vrai nom, Michel Robert a une jolie plume qui autorise les yeux à filer rapidement sur les pages du livre qui ne durera guère longtemps pour les lecteurs avertis.

    Au final, si ce roman n'a rien d'exceptionnel et présente quelques défauts, il a le mérite de nous faire passer un bon moment, de nous faire découvrir le Périgord (et ce qu'est le fameux blues de cette région), de nous faire saliver des bons plats du sud ouest, de nous faire découvrir la région et ses coutumes. A suivre dans le second tome.

    08/08/2018 à 21:08 3

  • Périgord Rhapsodie

    Michel De Caurel

    5/10 Le but de mon achat des deux premiers tomes de la série (le troisième n'étant pas encore paru) était d'avoir un autre regard sur la région au travers d'une intrigue policière; donc connaître les petites histoires, les petits sacrés et les anecdotes du Périgord de manière plaisante et surtout pas académique.

    Pour la découverte de la région, je ne suis pas du tout déçu, l'auteur donne part belle au mode de vie de cette région, du bon vivre et de l'amour de son histoire. la projection du roman dans la région périgourdine et les description des repas avec les produits locaux font saliver et donnent envie de vivre dans ce pays,

    Par contre, l'histoire policière de son côté déçoit un peu, ou pour être plus exact, me fait penser à ces premiers romans policiers des Reines du Crime (Agatha Christie et consœurs) de ceux où immanquablement le meurtrier est le majordome ou le frère caché. On est un peu dans cet esprit, l'enquête avançant par petits bonds successifs, sur des découvertes fortuites, par l'intervention des "méchants", mais pas vraiment par la collection d'indices et d'une réflexion poussée. Cela conviendra donc à une lecture estivale où l'on cherche à faire reposer nos petites cellules grises.

    Un bon moment de détente en période estivale.

    20/08/2018 à 19:48 2

  • Symphonie Périgord

    Michel De Caurel

    8/10 Oh quelle belle surprise!

    Si les deux premiers romans de la trilogie avait un petit problème de rythme, la Symphonie Périgord montre que Michel de Caurel a muri, a su tirer profit des critiques et commentaires laissés par ses lecteurs. Dès les premières pages, on est embarqué dans un enquête policière, en fait menée par un journaliste, dans une des régions des plus épicuriennes de France. Et ça file, ça tourne, ça vire, un peu comme les routes de cette région, l'intrigue se relance, se précise, se dévoile.

    On a plaisir à retrouver Léo, le héros des deux premiers tomes, qui a également muri. Même s'il est toujours à succomber au charme de la gente féminine, ce n'est pas aussi immédiat et répétitif (pour ne pas dire automatique), il est un peu plus romantique et réfléchi. Réfléchi aussi dans son investigation de la disparition mystérieuse d'une jeune fille de 18 ans.

    On a plaisir une roman qui est plus en finesse, plus maîtrisée, plus harmonieuse, mais ...

    Car il y a un mais qui fait que ce roman n'est pas parfait.

    Arrivée aux deux tiers du livre, on pense le livre terminé et on découvre une seconde partie changement complètement le contexte de l'histoire. Si cette partie apporte certes un complément à l'histoire, elle est un peu plus lourde, moins maîtrisée, un peu trop directe et une fois lue on s'aperçoit qu'elle n'était pas nécessaire. On aurait tendance à penser que l'auteur avait eu une idée pour un quatrième tome, mais coincé par l'annonce d'une trilogie, a cherché à la caser à la fin du troisième. Ce n'est pas grave, mais on finit le livre avec une légère appréciation négative que nous n'avions pas avant cette seconde partie.

    Un roman plaisant et généreux comme la gastronomie périgourdine.

    04/08/2020 à 21:20 2