La Cité des miroirs

(The City of Mirrors)

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  • 7/10 Attention ce livre est un véritable pavé, au sens propre comme au figuré. 800 pages denses, très denses, et un poids qui doit dépasser le kilogramme à mon avis (je n'ai pas pesé). Donc il vous faudra du temps, pas forcément de la patience nous allons voir pourquoi plus tard, et une bonne forme physique... à moins que vous n'optiez pour la version numérique, ce que je vous conseille particulièrement.

    Dans ce troisième et ultime tome du Passage, l'auteur dévoile l'origine du virus, l'histoire du patient zéro et de ses douze cavaliers de l'Apocalypse, de son lien avec Amy, et bien sur de l'avenir de l'humanité "résiduelle". Encore une fois, il est vain de résumer cette saga partie de l'idée de faire une histoire avec une fille héroïne du roman (demande réelle de la fille de Justin Cronin). Ironie du sort, au cours de la rédaction de cette sage, l'auteur a du combattre un cancer et on peut se demander si finalement cette saga post-apocalyptique n'est pas une figure de style pour évoquer sa maladie, son combat et tenir sa promesse à sa fille.

    De nombreuses critiques comparent Justin Cronin à Stephen King, et je pense qu'il mérite amplement cette comparaison. Tout comme le maître de l'horreur, l'auteur a su créer un univers complet tant dans la description des paysages, que des habitants et de leur mode de vie survivaliste. Mais là où Stephen King ne touche qu'à un domaine; la science-fiction ou le vampirisme ou la fable romanesque, Justin Cronin a su imbriquer ces trois styles dans cette saga avec maestria. Au final le lecteur n'a pas conscience de passer d'un style à un autre tant cela se fait naturellement au fil des pages, Justin Cronin est un véritable conteur.

    Personnellement, et contrairement à d'autres lecteurs, j'ai particulièrement apprécié la centaine de pages sur la jeunesse de Fanning et de son passage en tant que patient zéro. Dans cette partie, j'ai trouvé le roman beaucoup plus fluide et rapide à lire, sans doute du fait de la restriction du nombre de personnages aux multiples surnoms, qui évite au lecteur de chercher de qui le roman parle.

    Un roman qui consacre Justin Cronin.

    05/09/2017 à 21:30 QuoiLire (340 votes, 6.6/10 de moyenne) 1