QuoiLire

342 votes

  • Le Jardin du Bossu

    Franz Bartelt

    8/10 Le premier roman de Franz Bartelt, L'hôtel du Grand Cerf, m'avait un peu laissé sur ma fin. Je suis tombé par hasard sur ce livre à la médiathèque de mon travail qui cherchait à s'en débarrasser pour faire de la place, et je dois dire que ce fut une très belle découverte.

    Non seulement le livre et drôle, intelligent, mais d'un point de vue polar il tient vraiment la route. L'auteur se joue de son lecteur et ne manque pas de le surprendre à plusieurs reprises tout du long du livre. Alors certes le final est un peu gros pour être vrai, mais le retournement de situation est tel qu'on l'accepte volontiers.

    Un bon petit livre détente qui rappelle des San Antonio.

    10/07/2021 à 20:45 1

  • L'Influenceur

    Patrick Bauwen

    7/10 Patrick Bauwen fait partie de ses auteurs que je qualifierais d'amateur. Non pas qu'il n'a rien de professionnel dans son écriture, mais parce qu'il fait partie de ses auteurs qui ont un autre métier, urgentiste de son état. Aussi n'a-t-il pas la régularité métronomique des auteurs professionnels, faisant que parfois il faille attendre plusieurs années entre deux productions. Mais la contrepartie avec Patrick Bauwen, c'est que l'on est très rarement déçu.

    Cet auteur va dans un univers qui n'a guère été exploré par ces confrères : celui des influenceurs et des réseaux sociaux. J'ai particulièrement apprécié ce dépaysement car il n'est pas fait pour coller à une certaine mode mais surtout parce qu'il aborde son côté obscure, sa machinerie et le business interne en plus de celui véhiculé par les posts de ces dits influenceurs.

    Qui plus est, une véritable histoire policière vient se greffer, pleine d'actions et de rebondissement, mêlant des caractères forts mais un peu caricaturaux.  On pourrait seulement reprocher à l'auteur de ne pas laisser suffisamment d'alternatives au lecteur pour ne pas subodorer le twist final.

    Un très bon moment de lecture.

    20/04/2024 à 11:46 1

  • La Nuit de l'ogre

    Patrick Bauwen

    8/10 Patrick Bauwen semble se plaire à rester en France (quoique) en place de son territoire favori les Etats-Unis. Après Le jour du chien, l'auteur poursuit sa série du Chien avec La nuit de l'ogre. Cependant dans ce second tome (est-on en droit d'en espérer au moins un autre ?), le Chien n'est pas au centre de l'aventure, mais seulement comme un élément connexe, secondaire. Ce qui n'est pas sans nous déplaire car cela donne à ce personnage une dimension supplémentaire : un être de l'ombre, qui a l'intelligence de n'intervenir que quand il l'estime nécessaire, et donc qui peut avancer ses pièces de manière cachée.

    Dans La nuit de l'ogre, on retrouve également Chris Kovac, ce médecin charmant, curieux de tout, qui pour rendre service à sa collègue de travail, part à la recherche de sa fille portée disparue. Mais cette fois-ci, sauf au démarrage de l'histoire, le lecteur ne va plonger dans les bas fond de Paris, mais dans les bas fond de la société et de son rapport avec les morts. Je ne peux en dire plus de peur de dévoiler une grosse partie de l'histoire. Mais le domaine dans lequel Patrick Bauwen entraîne son lecteur m'était inconnu, tout comme je pense pour la majeure partie de son lectorat. On sent que l'auteur s'est documenté sur le sujet pour nous en retransmettre toute la substantifique moelle.

    Lui-même étant médecin urgentiste et responsable d'un service d'urgences dans une clinique à L'Isle-Adam en région parisienne, l'auteur nous fait également bénéficier de son expérience du milieu hospitalier et des confréries estudiantines. D'ailleurs il ne manque pas de faire quelques clins d’œil à ceux-ci. On ne peut que se demander si le rythme de vie et le "régime alimentaire" de Chris Novac s'inspirent d'une connaissance professionnelle de l'auteur.

    Même si dès ses premiers romans Patrick Bauwen avait montré un sens aigu du suspense et une maîtrise du rythme donné au roman, il faut l'avouer, de roman en roman, le niveau monte. Les personnages sont solides et s'étoffent encore un peu dans ce second tome. L'écriture est parfaite, d'une grande fluidité; les yeux glissent sur les pages et au final les 500 pages sont rapidement lues. Il est intéressant de voir l'affaire au travers des différents points de vue des personnages qui alternent au fur et à mesure des chapitres. On remarquera que pour accentuer la projection du lecteur dans le roman, l'utilisation de la première personne du singulier est toujours employé lorsqu'il s'agit de Chris Kovac.

    L'intrigue est bien ficelée mais je formulerais un petit reproche à l'auteur qui ne nous donne pas tous les éléments nécessaires pour solutionner l'énigme; mais à près tout, le héros a les mêmes et trouve bien le coupable (certes il est un peu aidé par Patrick Bauwen). Ou encore sur la description un peu légère de la Croix de Cayeux sur Mer qui ne nous permet pas d'imaginer son aspect réel... mais cela est anecdotique.

    En conclusion, un excellent roman qui pourra vous accompagner à la plage cet été... si vous résistez à la tentation de le lire d'ici-là. Et c'est donc avec une réelle impatience que j'attends le troisième tome de la série du Chien.

    13/05/2018 à 15:08 4

  • Le Jour du chien

    Patrick Bauwen

    8/10 Si les lecteurs et internautes du site Babelio ont élu ce roman meilleur polar 2017, ce n'est pas pour rien.

    Parfaitement construit en page-turn, le lecteur aura du mal à lâcher le livre dont l'histoire est régulièrement relancé en fin de chaque chapitre. Même si l'action est maîtresse, la grande force de ce roman réside dans la force des personnages, du héro principal, Kovak, dont nous suivons les mésaventures tout au long du livre. Nous découvrirons au fur et à mesure de l'histoire leur passé, leur psychologie, leur souffrance.

    Originalité de ce roman par rapport aux autres du même auteur, l'action ne se situe pas aux Etats-Unis mais se déroule en France, à Paris la plupart du temps. Si vous connaissez un peu la ville, vous serez à la fois happés par l'histoire et surpris de découvrir l'envers du décors de la capitale : les égouts, les catacombes et autres lieux underground de la capitale.

    On se prend à lire, à tourner rapidement les pages en se disant que, quand bien même l'histoire est bonne, il n'y a rien d'original jusqu'à ce que l'on arrive à la fin du livre et que l'on se prend non pas une bonne baffe mais deux tant l'auteur nous a berné.

    Le jour du chien est un roman est particulièrement réussi tant dans sa structure, ses personnages, son histoire que dans son rythme.

    02/11/2017 à 21:43 4

  • Les Fantômes d'Eden

    Patrick Bauwen

    9/10 Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de roman de Patrick Bauwen, mais aussi, et tout simplement , d'aussi bon livre.

    L'auteur réussit un tour de force en nous tenant en haleine alors que le roman avance tranquillement, au rythme de l'enquête complexe et bien tarabiscotée. Et paradoxalement, on demanderait presque à l'auteur de ralentir le récit pour profiter encore plus longtemps de l'histoire, de l'ambiance et des décors format cinémascope de cette Amérique dans laquelle il nous ballade.

    Les personnages sont foisonnants, variés. Il y a tout d'abord un groupe de personnages principaux, tous à la fois aussi forts que subtiles, entourés de personnages secondaires mais qui ont leur propre importance dans le récit.

    La structure est certes classique : une trame principale, une autre dans le passé; mais Patrick Bauwen ajoute celle du meurtrier . Ces 3 axes vont bien sur se rencontrer, mais pour quelle raison, le lecteur devra user de ces petites cellules grises ou bien être patient.

    Ce roman ne peut que nous rappeler un autre roman Ca de Stephen King. A la lecture du roman, le groupe de jeunes adolescents m'a fait penser au "Club des ratés", Eden par sa moiteur, les everglades et les monstres y habitant rappelent Derry. Et puis si l'on est attentif, d'autres noms (certes communs) de personnages semblent se faire écho.

    Ce long thriller a toutes les qualités que l'on attend d'un roman policier.

    30/06/2023 à 20:52 2

  • Seul à savoir

    Patrick Bauwen

    5/10 Si Le jour du chien de Patrick Bauwen se passe en France, il faut savoir que ce n'est pas à l'habitude de l'auteur. Comme dans Seul à savoir, l'histoire se déroule aux Etats-Unis, un univers que l'auteur aime et connaît bien. Attention, ici, l'auteur envoie du lourd avec les principaux clichés de la société américaine : police, FBI, armée, spring break et coûts exorbitants des soins. Ce cliché va jusqu'au début de l'histoire qui semble inspiré des films d'horreur américains dans laquelle la fille va désespéramment dans la forêt sombre alors qu'on l'a averti que si elle y allait, elle y serait trucidée. Ici, c'est sur l'usage de l'Internet : la fille se laisse convenir par un inconnu rencontré sur Facebook d'ouvrir une PJ qu'il lui envoie par mail. Même ma mère ne fait pas cela (enfin si mais quand c'est une copine qui lui expédie ces sottises par mail).

    Ce qui est plus drôle ce sont les explications de certaines technologies aujourd'hui communément utilisées de nos jours : explications sur ce que sont les réseaux sociaux, un iPad et des GPS intégrés. De même, il est drôle de voir l'auteur employé une solution technique qui n'est même pas encore au point sur les dernières versions des smartphones (lecture de l'empreinte sur l'écran). Comme quoi il est difficile de faire un roman technologique et de le pérenniser dans le temps.

    Si l'on omet ces facilités et ces quelques détails, le lecteur y trouvera une histoire très rythmée, une intrigue haletante qui va se transformer en une course poursuite infernale. Mais, l'auteur sait laisser son lecteur respirer périodiquement avec de fréquents flashbacks expliquant les relations entre l'héroïne et le Dr Nathan Chess qu'elle recherche. Il dévoile ainsi au compte gouttes la psychologie et le passé de ses personnages. Dans les deux cas, l'auteur mettra des pièges, de faux indices, des rebondissements.

    Au final, Seul à savoir est un bon roman avec lequel on passe un excellent moment même s'il manque un peu d'originalité.

    23/01/2018 à 20:30 3

  • Complot

    Nicolas Beuglet

    9/10 Je ne vais as tourner autour du pot : ce roman est tout simplement excellent. Nicolas Beuglet réussit le tour de force de proposer un second roman encore meilleur que le premier.

    Ce roman a toutes les qualités d'un roman policier pour l'enquête, du thriller pour le suspense est le rythme. Sur ce dernier point, au premier tiers du livre, une fois la scène de crime découverte et l'enquête débutée, j'ai eu un petite peur que le roman ne s'installe dans un rythme régulier sans surprise. A peine m'étais-je fait cette remarque que l'auteur enclenche la 6ème vitesse à son roman, et attention, le régime ne baisse pas. Il vous faudra des nerfs solides et un grand moment de disponibilité, car vous ne pourrez pas lâcher ce livre avan d'avoir tourner la dernière page.

    Le réel point fort de Nicolas Beuglet, dans ses deux romans d'ailleurs, est de bâtir son intrigue policière sur de solides fondations; mais attention, pas de petits pilotis, là ce sont des piliers en béton. Après avoir traité de la vie et de la mort dans Le cri, l'auteur aborde ici un sujet (que je ne vous révélerai pas pour ne pas spoiler le livre) qui, de son propre aveux donne une dimension supplémentaire à son roman du fait de la coïncidence avec son prédominance dans l'actualité de ces derniers mois. Il y a bien sûr une exposition théorique sur le sujet, mais contrairement à d'autres romans où cela s'éternise au risque de perdre son lecteur, comme Signe de vie de José Rodrigues dos Santos, ici nous en avons la substantifique moelle nécessaire au roman. Et d'ailleurs, à défaut d'aller vérifier l'exactitude des points exposés, cela a le mérite de nous faire réfléchir.

    Les lecteurs qui avaient lu Le cri auront la joie de retrouver les héros du premier roman, de voir leurs changements professionnels et psychologiques, mais plus particulièrement l'évolution de la relation entre Sarah et Christopher. Pour les autres qui désireraient découvrir cet auteur, il est préférable de lire les romans dans l'ordre car dans Complot quelques rappels du Cri viendraient vous dévoiler la fin de celui-ci.

    Donc, une bonne enquête, une bonne histoire de fond, un rythme d'enfer et des personnages attachants : je vous recommande ce roman pour une lecture de vacances estivales.

    07/06/2018 à 21:15 7

  • L'Île du diable

    Nicolas Beuglet

    5/10 Une nouvelle fois Nicolas Beuglet nous entraîne dans une histoire inspirée de faits réels avec un pan de l'histoire stalinienne. Cet aspect inconnu sur lequel très peu de personnes ont publié, est à la fois effrayant et très intéressant de connaître un élément (de plus) des travers et dérives de cette dictature.

    L'histoire est trépidante et se déroulante à 200 à l'heure sous amphétamine, de la première à l'avant dernière page. D'ailleurs il est fortement recommandé d'avoir lu les deux premiers tomes, pour pouvoir embarquer dans cette aventure, car le rappel succinct en prologue du roman ne suffira pas à prendre le train en marche lancé à vive allure.

    Malheureusement, je n'ai pas retrouver les autres qualités des deux premiers romans (Le cri, Complot) de Nicolas Beuglet. L'enquête est (trop) rapidement conduite, les éléments s'enchaînant presque naturellement sans écueil, les caractères des principaux personnages n'évoluent pas, la conclusion de l'enquête et de l'histoire trop rapide, trop convenue et sans grande originalité. Mais ce sont les raccourcis de récit employés par l'auteur qui m'ont le plus dérangés comme les analyses ADN faites sur le lieu du crime en un rien de temps, alors que l'on sait que cela met plusieurs heures voire plusieurs jours.

    Un roman palpitant mais sans grande originalité en dehors des faits réels dont il s'inspire.

    29/09/2019 à 18:25 5

  • Le Cri

    Nicolas Beuglet

    9/10 A peine le livre terminé et refermé, la première impression que laisse ce livre est la densité. Densité du sujet, densité des actions.

    Car si le livre démarre sur un banal décès, l’héroïne va rapidement entraîner le lecteur dans une course folle contre la montre. Course folle qui ne lui laissera guère le temps de se reposer et au lecteur d’occasion de refermer temporairement le livre. Donc vous êtes prévenu, vous savez quand vous aller ouvrir le livre mais pas quand vous allez le refermer… à moins de ne l’avoir terminé d’une traite.

    Densité du sujet, car si le thème du livre peut paraître quelque peu fantasque, l’auteur nous révèle en fin de livre que son histoire est basée sur des faits réels et que seule son imagination n’a fait que les extrapoler pour en dresser le contexte ultime du roman. Cependant l’auteur sait expliquer simplement les différents sujets scientifiques (psychologiques et physiques) abordés pour que tout chaque lecteur puisse comprendre le concept et l’étendu de leur signification.

    Malheureusement, comme tout premier livre (en fait c’est le second livre de Nicolas Beuglet), celui-ci a quelques défauts de jeunesse.

    On remarque ainsi quelques erreurs temporelles comme le passage à la banque. Il est indiqué que celle-ci ferme à 19h, que les héros font un rapide point à leur sortie de cette banque et qu’ils quittent les lieux vers minuit.

    Et puis il y a le syndrome Jack Bauer, le héros de 24h chrono : omniprésence du téléphone mobile qui fonctionne tout le temps, sans jamais être rechargé, qui capte dans tous les pays, dans les zones les plus reculées et inhospitalières, sur terre comme sous terre, même dans des zones militaires ultra-sécurisés. Franchement il faudrait qu’un jour on me donne les références du modèle du téléphone mobile et de l’abonnement, car personnellement dès que je vais un peu à la campagne, je n’ai plus que les appels d’urgence disponibles.

    Cependant le roman est bien construit, la psychologie et le passé des personnages sont dévoilés au compte-goutte tout au long de l’histoire. On aurait aimé avoir un certain équilibre dans les défauts entre personnages, Christopher apparaissant un peu trop parfait.

    Un très bon roman écrit par un auteur à la plume efficace dont il faudra suivre les prochaines publications.

    01/11/2016 à 20:06 2

  • Le Dernier message

    Nicolas Beuglet

    8/10 Nicolas Beuglet est incontestablement l'auteur français de thrillers qui monte, qui monte, comme Franck Thilliez le fît il y a quelques années de cela.

    Le dernier message confirme et montre que le talent de cet auteur progresse encore au travers d'un thriller à la fois intelligent et très prenant.

    Il est intelligent car il fait réfléchir tant sur l'intrigue à partir de laquelle l'histoire s'enclenche, mais également sur le sujet de fond à l'origine du meurtre. Sans vous divulguer ce sujet, je ne peux que vous suggérer de rechercher des vidéos sur les théories et leur mise en pratique, c'est non seulement vrai mais surtout totalement édifiant. Pour les autres, vous découvrirez ce que peuvent apporter les neurosciences.


    Et puis l'auteur nous transporte dans de merveilleux endroits de l’Écosse et du Groenland; on a un peu la sensation de voyager en ces temps de confinement sanitaire. Je me demande d'ailleurs s'il utilise toujours les services de Google Maps pour visiter virtuellement les villes dont Nicoals Beuglet parle dans ces livres comme il me l'avait avoué lors d'une séance de dédicaces. Mais cette fois-ci, il a fait appel à un autre auteur français familier de la zone polaire pour l'épauler et lui faire sentir l'ambiance de Nuuk (Mo Malo).

    Enfin, Nicolas Beuglet a des qualités narratives indéniables et fort plaisantes. Son style simple, sans fioritures, permet au lecteur de rapidement s'immerger dans l'histoire, de suivre son déroulement un peu comme s'il la regardait par dessus les épaules des personnages. Le lecteur se retrouve complètement accro à ce livre du fait des différents mécanismes de page-turner mis en place par  l'auteur tout au long du livre.


    En bon conteur d'histoires qu'il est, Nicolas Beuglet ne manque pas de se jouer de ses lecteurs en laissant deux mystères non-résolus dans ce livre.... dont un relatif à l’héroïne qui laisse présager une autre aventure avec celle-ci.

    Bref un très bon livre pour commencer l'année 2021.

    29/01/2021 à 16:13 6

  • Le Passager sans visage

    Nicolas Beuglet

    7/10 Nicolas Beuglet fait partie à présent des auteurs français de romans policiers et de thrillers sur lesquels il faut compter et qui nous livrent chaque année, à la même période, leur nouvel opus.

    2021 ne déroge pas à la règle, puisque pour le début de cette année, l'auteur nous fournit la suite de "Le dernier message" et nous fait retrouver avec plaisir son héroïne Grace Campbell, son inspectrice favorite, qui n'a pas froid aux yeux mais qui cache un terrible secret dans l'armoire de sa chambre.

    Dès le début du livre, le lecteur va découvrir ce secret qui mettre le feu à la poudre d'une nouvelle aventure qui va la plonger dans les bas fonds humains et lui fait croiser la route d'une organisation mondiale exploitant ceux-ci. Je n'en dis pas plus de peur de révéler trop de choses.

    Si le rythme est toujours présent, le roman est moins vitaminé, mois emprunt à l'action et plus à la réflexion; ce qui est un changement agréable, mais nous laisse un petit je-ne-sais-quoi d'inabouti.

    Plaisant, le livre est rapidement lu ... ce qui est plutôt bon signe.

    27/01/2022 à 20:40 7

  • Phobia

    Ouvrage collectif

    8/10 Un commentaire court pour de nombreuses nouvelles courtes.

    Une fois encore, ce genre de petit livre nous permet de découvrir des auteurs que nous ne connaissions pas ou que nous n'aurions jamais lu.

    Une mention toute spéciale pour le texte d'Ian Manook aux relents de Tontons flingueurs avec la verve d'Audiart : un pur délice.

    En plus c'est pour la bonne œuvre.

    22/11/2018 à 21:27 2

  • Les Dames blanches

    Pierre Bordage

    8/10 Bien que je ne lise que rarement des romans de Pierre Bordage, et pourtant ce n'est pas le choix qui manque parmi toute la bibliothèque produite par cet auteur, mais à chaque fois je plonge dans une histoire différente.

    Si j'ai découvert l'auteur il y a bien longtemps avec L'enjomineur qui se déroulait au temps de la révolution française, cette fois-ci l'auteur nous met dans la situation d'une invasion extraterrestre passive, si ce n'est qu'elle attire les jeunes enfants de moins de quatre ans. Il est impossible de pénétrer, détruire, repousser ou déplacer ces dames blanches. L'humanité doit affronter un ennemi comme il n'a jamais rencontré.

    On pourrait se faire que Pierre Bordage a fait une reprise de La guerre des mondes de H.G Wells, mais là où l'américain était axé sur la lutte et les actions contre l'envahisseur, le français préfère une réflexion sur la réaction des hommes face à cette inconnue. Certes les tentatives de lutte sont relatées, mais ce sont plus les actions contre les humains faites par les humains qui intéressent l'auteur.

    Certains y verront une réflexion sur l'immigration, d'autres la relation entre les parents et les enfants, ou encore une allégorie sur la crise sanitaire vécue ces dernières années. Dans tous les cas, la question sous-jacente en  filigrane est jusqu'à  quel point l'humanité peut aller dans l'inhumanité au nom de sa protection.

    Un roman de SF, sans grande action mais à grand pouvoir de réflexion.

    21/05/2023 à 21:04 3

  • Porteurs d'âmes

    Pierre Bordage

    4/10 Je suis un peu déçu de ce roman de Pierre Bordage. Je ne suis pas un fan de cet auteur mais mes précédentes lectures de cet auteur, le roman-feuilleton des Derniers hommes et la saga fantasy-historique de L'enjomineur, m'avaient particulièrement plus de par leur originalité, leur inventivité et leur caractère prenant. Malheureusement je n'ai pas retrouvé ces qualités dans Porteur d'âmes, où la seule originalité provient de l'idée de la machine permettant de transférer une âme d'un corps à un autre.Mais une fois passée cette découverte, tout reste du déjà vu lu : la société secrète contrôlant le monde, l'enquête linéaire sur un serial killer.En fait le point le plus positif de ce roman est d'apporter une triple regard sur la société : celui de l'élite souvent déconnectée de la réalité avec Cyrian jeune loup opportuniste, celui de la classe moyenne avec Edmé l'inspecteur de police et Léonie, l'immigrée clandestine exploitée sexuelle depuis son enfance.Personnellement, je ne l'ai pas lu, mais écouté. et j'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire et à la suivre. Au début du roman, Damien Witecka lit sur un ton de la confidence, aussi, si l'on est un moment distrait, on a vite fait de décrocher. Et de ne pas entendre une voix entraînante, on a tendance à ne plus faire attention et ne pas raccrocher à l'histoire. Mais cette intonation est abandonnée sur la seconde moitié du roman, l'auteur met beaucoup plus de vie, incarne plus les personnages, et l'écoute du roman est beaucoup plus prenante, et on a enfin plaisir à écouter l'histoire.

    23/03/2019 à 14:47 1

  • Brutale

    Jacques-Olivier Bosco

    8/10 Quand on lit un livre de 400 pages en moins de 2 jours, je pense que l’on peut dire sans peine avoir été séduit par ce livre.

    Pour une fois les commentaires-critiques apposés en quatrième de couverture ne sont pas mensonges ou effets d’annonces commerciales.

    Car Brutale est bel(le) et bien un très bon thriller qui nous fait penser à des films comme Police Python 357 ou l’Inspecteur Harry : l’héroïne, garçon manqué, est de ces policiers prêts à franchir les limites de la légalité pour faire respecter la loi ou venger les siens.

    Si l’écriture n’est pas du niveau d’un Franck Thilliez pour d’un Maxime Chattam, un peu plus simple, plus directe, elle se prête parfaitement à ce roman dont l’histoire défile à 200km à l’heure. Tantôt une scène de crime, une attaque, une traque, une poursuite sur les chapeaux de roues, un combat…. le temps de réflexion pour l’héroïne est réduit tout comme les pauses pour le lecteur.

    Un livre à dévorer toutes affaires cessantes.

    Et comme j’aime bien relever les petites erreurs narratives, de mise en page, typographiques ou autres dans un livre, Brutale a un petite anomalie dans la couverture : l’héroïne apparaît sur celle-ci comme blonde, alors que dans le livre ses cheveux sont dits noire corbeau.

    13/02/2017 à 19:49 6

  • Coupable

    Jacques-Olivier Bosco

    9/10 Troisième livre de Jacques-Olivier Bosco que je lis, le second de la série des Anne-Elisabeth Lartéguy, et une nouvelle fois une grande claque. Un aller-retour pour un amateur de roman policier un peu noir.

    Comme à chaque fois, le rythme est effréné où l’auteur laisse à peine respirer son lecteur avec des flash-back expliquant la jeunesse et les origines de la violence de l’héroïne. De rapides trêves qui s’intercalent entre courses poursuite, meurtres, bastons et enquêtes suivies par les plus hautes sphères policières et politiques.

    Si l’intrigue n’est pas l’élément le plus travaillé, l’introduction progressive des indices permettant de découvrir l’identité du meurtrier assez facilement, cela ne constitue pas un handicap à la lecture. Au contraire cela laisse un peu plus d’oxygène pour nos neurones respirer.

    Bref, tout comme la moto de l’héroïne dévore la route en faisant brûler la gomme des pneus, j’ai tracé tout le long des 400 pages en à peine 2 jours.

    Enfin, un point supplémentaire pour la superbe couverture qui résume à elle seule tout le livre : une femme fatale à la fois élégante mais dangereuse, armée, qui n’hésite pas à se mouiller… ou tout du moins à marcher dans le sang qu’elle a répandu.

    A propos de femme fatale, est-ce que « fatale » ne pourrait pas être le titre du troisième tome ? A suivre.

    03/04/2018 à 20:55 4

  • Le Cramé

    Jacques-Olivier Bosco

    8/10 Décidément, je me dis de plus en plus, que j'ai eu de la chance de découvrir (puis de recommander) cet auteur l'an passé au travers de son dernier roman Brutale (depuis est paru Coupable). Car si je suis tombé sous le charme de son 7ème roman, on pourrait être en droit d'être déçu de son second roman Le cramé.

    Que nenni !

    Car déjà Le cramé a tous les ingrédients qui m'ont séduit chez son petit frère : actions, violence, intrigue, humour, véracité. Sur ce dernier point, l'auteur prend un malin plaisir à situer son action en région parisienne, sa région natale. Autant vous dire que les lieux sont tels qu'ils sont racontés.

    Certes la cocasserie de l'histoire (le flic obligé d'infiltrer la police pour découvrir la personne qui l'a balancé) n'est pas originale mais elle prend toute sa saveur de la part d'un brigan intègre qui tient promesse et qui ne devra pas prendre son rôle à la légère pour la tenir.

    On sent chez l’auteur cette culture issue du cinéma américain et hongkongais : Gosta et les flics tombés inopinément sous ses ordres se récitent des répliques du Parrain, culture commune aux flics et aux truands.

    Même si le style est un peu moins efficace que dans ses derniers romans, Jacques-Olivier Bosco nous offre un roman fluide, bien structuré : les pages se tournent aussi rapidement que les voitures des truands filent sur les autoroutes.

    Enfin, on ne peut s'empêcher de voir dans le rôle d'Angelie, la fliquette survitaminée, une ébauche de Lise la policière aux méthodes expéditives de Brutale.

    11/03/2018 à 21:03 5

  • On ne meurt pas la bouche pleine

    Odile Bouhier, Thierry Marx

    4/10 révéler plus complexe que prévue. Cependant l'intrigue file en ligne droite avec peu d'alternatives pour semer les lecteurs férus de roman policier. Serait-ce du à Odile Bouhier connue également pour sa participation aux scenarii de Louis la Brocante.
    La vraie originalité de ce roman réside en fait dans la méthodologie du crime. Je ne vous le dévoilerai bien entendu pas, mais j'avoue ne l'avoir jamais rencontrée dans un autre roman, mais après réflexion, elle est évident et à l'image des deux auteurs.Enfin, le livre nous informe agréablement et de manière didactique sur la cuisine japonaise (merci Thierry Marx) mais également sur les Yakuza et les règles qui régissent la mafia japonaise.
    Ayant découvert ce livre dans sa version audio, le lecteur, Antoine Baslier, a une diction parfaite, un rythme de lecture comme il faut pour apprécier l'histoire.
    Un roman policier agréable mais sans grande surprise.

    29/04/2019 à 18:23 1

  • Oxymort

    Franck Bouysse

    7/10 Voici un livre dont la 4ème de couverture est alléchante et originale : quelqu'un est séquestré sans en connaître la raison et va devoir la découvrir par une série d'énigmes. De là va s'instaurer le schéma assez classique des thrillers; une double histoire en parallèle. Il y a évidemment la narration des mésaventures de la victime, mais en place d'avoir l'avancement de l'enquête, c'est l'histoire, présente et passée,  de la petite amie de la victime  à laquelle nous avons le droit.

    Comme ce thriller est avant tout psychologique, la grande force de ce livre tient dans la constitution des personnages. Le principal talent  de Franck Bouysse est celle d'avoir élaboré des personnages forts, énigmatiques, dont on apprécie l'évolution tant psychologique (forcément) mais également physique.

    Malheureusement au regard du titre je me serais attendu à avoir plus de revirements dans l'histoire qui reste assez linéaire. Dans le même registre, Les 7 jours du Talion de Patrick Sénécal est beaucoup plus fort. Dans ce dernier, l'histoire est bien plus mouvementée et les personnages plus malmenés.

    Malgré ses quelques défauts, ce roman est agréable à lire et rapidement lu de par son rythme soutenu.

    01/01/2020 à 21:40 5

  • Classe tous risques

    Ouvrage collectif

    2/10 Quelle déception.

    Moi qui croyais trouver un roman de suspense ou d'horreur de Stephen King dans un avion, je trouve uniquement un recueil de nouvelles liées par la même thématique, l'aviation. Ces nouvelles viennent essentiellement du siècle dernier, certaines ont été écrites lors de la naissance de cette discipline.

    Mais pas de Stephen King. Les seuls liens avec le maître de l'horreur sont son introduction de ce livre et une nouvelle (une des meilleures) nouvelle de son fils Joe Hill.

    Il n'y aurait rien à reprocher à la qualité des nouvelles, c'est même une sélection originale et intéressante que de voir la perception de l'avion au fil du temps. Mais je ne peux m'empêcher d'avoir une ressenti de tromperie d'avoir mis en avant le nom d'un auteur pour au final ne rien trouver de lui.

    Intéressant mais trompeur.

    04/08/2020 à 21:42 2