QuoiLire

345 votes

  • La Disparue de la cabine n° 10

    Ruth Ware

    4/10 La critique du journal The Sun à propos de ce roman le résume parfaitement : "Agatha Christie rencontre La Fille du train...".

    Il y a dans ce roman le plaisir suranné du roman policier à l'ancienne, sans hémoglobine, ou tout repose sur le témoignage et la perception des personnages... façon Agatha Christie. Donc ne vous attendez pas à lire roman au rythme effréné avec plein d'actions et de rebondissement. Nous sommes bien en présence d'un roman à l'ancienne en pièce fermée, sur les ressentis des personnages.

    Le principe de l'histoire ressemble étrangement à La fille du train de Paul Hawkis, où une personne alcoolique sous traitement médicamenteux voir (croit voir) un meurtre. De là découle une enquête personnelle menée par l'héroïne, où le lecteur s'interroge sur la perception de celle-ci : ivresse, hallucinations, folie ou bien crime parfait... mais un lecteur averti trouvera facilement la clé de l'énigme.

    Enfin, je tiens à féliciter les éditions du Fleuve Noir qui ont mis en place une couverture originale (les gouttelettes d'eau sont en relief) car si cette mise en valeur est fréquence dans les pays anglo-saxons, elle est encore bien trop rare en France.

    En conclusion, un roman reposant comme une croisière.

    28/02/2018 à 20:37 3

  • La Machine à jouir

    Michel Steiner

    4/10 Michel Steiner dresse un portrait acerbe du patron type d’une grande entreprise du point de vue de ses motivations, de son pouvoir de domination et d'humiliation de ses employés.

    Mais une fois l'événement initial passé, le livre s'embourbe dans une logorrhée et de nombreuses répétitions qui lasseront le lecteur.

    10/07/2021 à 20:54

  • La Tête légère

    Olga Slavnikova

    4/10 Autant le dire tout de suite, je n'ai pas réussi à terminer ce livre. Non pas qu'il ne soit pas bon, que l'histoire ne soit pas originale, mais de par le style d'écriture.

    Car, sans tirer de généralité, mais phénomène que j'ai souvent constaté chez les auteurs de l'ex-univers communiste (Russie, Chine, ...), les auteurs ont une tendance à profiter d'une fiction pour dénoncer toute la complexité organique du pays. J'ai retrouvé cette tendance dans Le problème à trois corps de Cixin Liu.

    Le problème supplémentaire avec Olga Slavnikova est qu'elle a une "fâcheuse" tendance à commencer une phrase sur un sujet, de virer vers un second en cours de route, pour finir, parfois vers un troisième, et revenir au premier la phrase suivante.

    Ces deux défauts ne me permirent pas de trouver mon rythme de lecture, plus habitué aux page-turn et thrillers efficaces. Finalement, le plus souvent au bout de 10 pages, je fermais le livre.

    Ce qui est bien dommage puisque l'histoire commençait bien, son idée était original et l'auteur mettait rapidement en œuvre les différents moyens de pression sur Maxime T. Ermakov en vue qu'il se suicide. On comprend bien le parallèle avec le pouvoir politique et le sacrifice de l'individu au profit de la communauté.

    En conclusion, je dirais que ce livre n'est pas mauvais mais qu'il ne me convenait pas. Il me fait penser à Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski, que j'ai lu il y a bon nombre d'années, tant dans l'histoire que dans la forme. Alors si vous êtes amateur de ce genre littéraire, foncez, je pense que vous passerez un bon moment de lecture.

    26/03/2017 à 21:39 1

  • Lëd

    Caryl Férey

    4/10 Les romans de Caryl Ferey sont avant tout une aventure, une voyage. L'auteur vous emporte dans le monde qu'il visite, qu'il vit.

    Après une période dans l’hémisphère sud du monde, l'auteur nous porte aux antipodes en allant dans la cité fermée et glacée de Norilsk. Dépaysement garanti tant pour l'atmosphère que pour le peuple condamné à une vie polluée dans un monde corrompu.

    Malheureusement pour le lecteur amateur de romans policiers ou noirs, la description de cette région s'éternise et l'aventure policière reste figée telle une congère au bord de la route.

    24/02/2022 à 20:52 2

  • Les piliers de la société

    Leif GW Persson

    4/10 On remarque tout de suite que ce roman a été écrit dans les années 80. Sa structure alambiquée , son rythme très lent, ses apartés, son intrigue linéaire sont à l’opposé des romans policiers modernes. Cela risque de rebuter bon nombre de lecteurs. J’avoue moi-même que rentrer dans l’histoire m’a été quelque peu difficile et qu’en suite j’ai du me forcer pour finir de lire Les piliers de la société.

    Cependant, force est de remarquer que Leif GW Persson aborde des sujets rarement évoqués dans des romans policiers : le carriérisme des supérieurs; le fait que le monde n’est ni tout noir ni tout blanc, que les policiers ne sont pas forcément les gentils, les voleurs les méchants et que même s’ils apparaissent comme tel ils ne le sont pas forcément.

    Bref un roman policier à lire avec un regard historique

    02/05/2016 à 22:34 1

  • Leur Domaine

    Jo Nesbo

    4/10 Quelle déception !

    Moi qui adorais les aventures de Harry Hole, de la vivacité de l'écriture, du rythme des enquêtes, je me retrouve avec un roman à la limite du thriller psychologique, d'une longueur et d'une lenteur sans fin.

    Si on devine que la relation entre deux frères n'est pas aussi fraternelle qu'elle ne semble être, il faut des pages et des pages pour commencer à en aborder le problème.

    Bref au tiers du livre et après plusieurs endormissements, le livre me tombe définitivement des mains.

    15/02/2022 à 21:10 1

  • On ne meurt pas la bouche pleine

    Odile Bouhier, Thierry Marx

    4/10 révéler plus complexe que prévue. Cependant l'intrigue file en ligne droite avec peu d'alternatives pour semer les lecteurs férus de roman policier. Serait-ce du à Odile Bouhier connue également pour sa participation aux scenarii de Louis la Brocante.
    La vraie originalité de ce roman réside en fait dans la méthodologie du crime. Je ne vous le dévoilerai bien entendu pas, mais j'avoue ne l'avoir jamais rencontrée dans un autre roman, mais après réflexion, elle est évident et à l'image des deux auteurs.Enfin, le livre nous informe agréablement et de manière didactique sur la cuisine japonaise (merci Thierry Marx) mais également sur les Yakuza et les règles qui régissent la mafia japonaise.
    Ayant découvert ce livre dans sa version audio, le lecteur, Antoine Baslier, a une diction parfaite, un rythme de lecture comme il faut pour apprécier l'histoire.
    Un roman policier agréable mais sans grande surprise.

    29/04/2019 à 18:23 1

  • Porteurs d'âmes

    Pierre Bordage

    4/10 Je suis un peu déçu de ce roman de Pierre Bordage. Je ne suis pas un fan de cet auteur mais mes précédentes lectures de cet auteur, le roman-feuilleton des Derniers hommes et la saga fantasy-historique de L'enjomineur, m'avaient particulièrement plus de par leur originalité, leur inventivité et leur caractère prenant. Malheureusement je n'ai pas retrouvé ces qualités dans Porteur d'âmes, où la seule originalité provient de l'idée de la machine permettant de transférer une âme d'un corps à un autre.Mais une fois passée cette découverte, tout reste du déjà vu lu : la société secrète contrôlant le monde, l'enquête linéaire sur un serial killer.En fait le point le plus positif de ce roman est d'apporter une triple regard sur la société : celui de l'élite souvent déconnectée de la réalité avec Cyrian jeune loup opportuniste, celui de la classe moyenne avec Edmé l'inspecteur de police et Léonie, l'immigrée clandestine exploitée sexuelle depuis son enfance.Personnellement, je ne l'ai pas lu, mais écouté. et j'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire et à la suivre. Au début du roman, Damien Witecka lit sur un ton de la confidence, aussi, si l'on est un moment distrait, on a vite fait de décrocher. Et de ne pas entendre une voix entraînante, on a tendance à ne plus faire attention et ne pas raccrocher à l'histoire. Mais cette intonation est abandonnée sur la seconde moitié du roman, l'auteur met beaucoup plus de vie, incarne plus les personnages, et l'écoute du roman est beaucoup plus prenante, et on a enfin plaisir à écouter l'histoire.

    23/03/2019 à 14:47 1

  • Pour le bien de tous

    Laurent Scalese

    4/10 Un roman policier classique sans grande surprise ou la multitude des personnages créés par Laurent Scalese risque de perdre le lecteur.

    10/10/2020 à 21:12 1

  • Rémanence

    Jérôme Camut, Nathalie Hug

    4/10 Parfois il est bon de savoir s'arrêter dans une série.

    Rémanence est le tome de trop dans la série des Voies de l'ombre. Tout comme le personnage du tueur psychopathe Kurtz, le suspense et l'inventivité du récit des trois premiers tomes ne sont plus que l'ombre d'eux mêmes. Le quatrième tome n'était pas sur la même voie que les trois premiers.

    Il faut dire qu'après avoir épuisé, usé voire tué tous les principaux personnages, pour écrire un opus à la série, il ne restait guère plus que les deux enfants objets de pression dans le premier tome. Malheureusement, l'absence de Kurtz, ou plutôt, il n'en reste que les graines semées lors du kidnapping des enfants, ne permet de faire une histoire originale. Nous lisons une histoire de jeune sombrant de plus en plus dans la délinquance puis la violence.

    En soit le livre se serait suffit en le sortant du contexte de Kurtz, en développant la psychologie et le passé des personnages. Cela aurait permis de réduire la longueur du récit et de ne pas restreinte l'action à quelques dizaines de pages.

    Une histoire à lire pour parfaire le tour de la série, mais qui n'est pas une obligation; un livre à réserver aux fans de Jérôme Camut & Nathalie Hug.

    29/12/2018 à 21:10 6

  • Tout est Fatal

    Stephen King

    4/10 Ce livre est sorti dans la période la moins faste de Stephen King. On comprend aisément qu’il a été créé en collectant des nouvelles parues dans les années 80 et 90 ou tout simplement restées au fond d’un tiroir.

    La qualité des histoires est donc inégale mais certaines valent vraiment le coup d’être lues. Ma préférée étant celle ouvrant le roman où le personnage principal est témoin de sa propose autopsie. La tension est digne d’une scène de Hitchcock, où périodiquement on approche du moment fatidique mais à chaque fois un élément externe vient perturber le passage à l’acte final.

    Le gros avantage de ce genre de livre à nouvelles est d’avoir différents genres littéraires dans lequel le maître du suspense excelle : thriller, dark fantsy (on trouve par exemple un épisode de la Tour Sombre), polar.

    Donc un livre à lire pour connaître toute l’œuvre de Stephen King, ou par morceaux, nouvelle après nouvelle, entre deux livres pour se faire un petit break.

    15/03/2016 à 19:53 1

  • 55 de fièvre

    Tito Topin

    3/10 A bien des égards ce roman m'a fait penser à la série Sadorski de Romain Slocombe : un thriller historique dans une période noire d'un pays. En place de la France sous l'occupation de la seconde guerre mondiale, l'histoire se passe au moment de la guerre d'Algérie, les autorités françaises prenant le rôle de l'occupant. La police n'assure pas son rôle normalement mais doit se contenter de réprimer les opposants et obéir aux autorités. C'est le gros point positif de ce roman, m'avoir fait découvrir un pays et une période historique sombre de la France.

    Malheureusement, on peut arrêter les similitudes là tant l'histoire que le style d'écriture de Tito Topin n'ont pas les mêmes qualités. Tout comme une histoire de Navarro dont Tito Topin est le papa, le synopsis du roman pourrait ternir sur une seule page et la conclusion évidente du fait du nombre réduit de personnes mélés à l'histoire et de la concision du livre. Et si l'auteur recourt à des expressions dignes de Georges Lautner, leur fréquence alourdisse la lecture.

    28/03/2020 à 21:18

  • Bondrée

    Andrée A. Michaud

    3/10 Après Mirror Lake et Lazy Bird, Bondrée constitue le troisième volet de la trilogie américaine écrite par Andrée A. Michaud. Nul besoin d’avoir lu les opus précédents pour s’y retrouver, puisque les lieux et les personnages diffèrent d’un livre à l’autre.

    Mais mon expérience des livres d’Andrée A. Michaud ira-t-elle à lire les deux autres livres de cette trilogie ?

    Je ne le pense pas car si l’histoire policière est intéressante au départ, le genre littéraire ne me convient pas. Je dis bien qu’il ne me convient pas et non pas que le style littéraire n’est pas bien. Andrée A. Michaud a tendance à utiliser des phrases alambiquées, de celles qui n’en finissent pas, qui commencent par un sujet et qui de fil en aiguille vont vers un deuxième voire troisième sujet. Je trouve que cela alourdit l’histoire et en plus la ralentit.

    Par conséquent au tiers du livre j’ai suivi l’un des commandements du lecteur : j’ai arrêté la lecture de ce livre. Je n’arrivais pas à m’imprégner de l’atmosphère de la ville de Bondrée et encore moins de trouver le début d’une intrigue ou l’ambiance lynchienne promise.

    Peut-être y reviendrais-je un peu plus tard ?

    30/12/2016 à 21:34 4

  • Cataractes

    Sonja Delzongle

    3/10 Mais qu'est-il arrivé Sonja Delzongle ? Où est l'auteure de Quand la neige danse et Boréal qui m'avait séduite de part l'ambience qu'elle instaurait dans ses romans, du dépaysement, des personnages forts, et surtout avant tout d'une bonne intrigue. Mais ici, rien de tout cela.

    Le rythme du roman est inégal, mais le plus souvent l'histoire se traîne. Sonja Delzongle tente bien de relancer l'intérêt du lecteur, mais les rebondissements sont tellement incongrus ou pas du tout crédibles.

    Au final, ce roman est plus un pamphlet sur l'ancien régime de la région de la Croatie - Bosnie - Yougoslavie.

    Et ce final, d'un convenu, sans aucune surprise; sans parler de la scène finale qui non seulement n'apporte rien, tombe comme un cheveux sur la soupe et laisse un mauvais goût au roman.

    Si vous êtes curieux de l'histoire de cette contrée dans l'ex-empire de l'Est, vous y trouverez sans doute un peu de plaisir; pour les autres....

    02/11/2019 à 19:56 2

  • Gomorra

    Roberto Saviano

    3/10 Un point indéniable qu'il faut concéder à ce livre est la richesse documentaire sur cette mafia napolitaine. C'est un véritable travail d'investigation que seuls quelques journalistes ont le courage de mener à bien. Alors qu'il aurait pu en faire un roman contant l'histoire de cette pègre pour en dénoncer l'emprise sur la vie économique et politique napolitaine, l'auteur dénonce non seulement le système mais également ses acteurs, en donnant leurs noms, leurs méthodes, les services corrompus...

    En ce n'est pas un roman mais un documentaire, une encyclopédie sur la camorra. Et s'en est le principal défaut, la lecture de ce livre est difficile, voire impossible dans un contexte de loisirs. Elle peut être lassante face la quantité des détails, comme les 4 pages sur les surnoms des principaux mafieux; ou bien déroutante puisque l'on saute d'un sujet à l'autre sans qu'aucun fil rouge guide le lecteur tout au long des 400 pages. C'est sans compter les nombreuses répétitions qui eurent raison de ma ténacité à aller au bout de ce livre.

    30/10/2018 à 18:33 2

  • L'enfant des cimetières

    Cédric Sire

    3/10 Autant le dire tout de suite, je n'ai pas accroché à ce premier roman commercial de Sire Cédric.

    Ni roman policier ni fantastique, ce roman est un thriller que l'on pourrait qualifier de gothique, où la noirceur des mondes prend place. Noirceur qui sera l'élément principal de l'histoire : d'où vient-elle, que veut-elle, pourquoi tue-t-elle ?

    Pour l'aspect fantastique, la narration pourrait faire penser à du Stephen King, mais il n'y a pas cette magie du maître qui nous transporte immédiatement dans ce monde imaginaire. Pour les habitués du genre, on reste dans un monde onirique à la limite du cliché, cherchant à tirer le dégoût du lecteur avec force détails peu ragoûtant, dégoulinant de sang, mais n'allant pas à un niveau supérieur, celui qui nous file la chaire de poule avec des éléments du réel mis dans un contexte extraordinaire (comme dans le Ca).

    Ce thriller mélangeant rêve et réalité évoque également l'univers lynchien. Mais ici une nouvelle fois, l'auteur reste au premier niveau là où David Lynch aurait déjà suggéré plus niveaux d'interprétation, aurait joué avec le lecteur pour le perdre en rêve, réalité, fantasmé, ressent.

    Cet assemblage un peu maladroit plaira certainement à des amateurs de romans policiers classiques en recherche d'originalité et de légers frissons; mais décevra tant les amateurs de romans policiers aux intrigues bien ficelées, l'enquête étant réduite à sa plus simple expression; ou les passionnés du fantastique en quête d'une dimension policière.

    20/04/2018 à 21:49 2

  • L'Homme chauve-souris

    Jo Nesbo

    3/10 Fan des aventures de Harry Hole, l'ayant découvert dans Le bonhomme de neige, je voulais reprendre l'histoire à ses débuts mais grande fut ma déception car en place d'un thriller bien ficelé comme je suis habitué de Jo Nesbo, j'ai découvert un Lonely Planet sur l'Australie et la culture aborigène.

    28/09/2020 à 20:42 2

  • L'Hypnotiseur

    Lars Kepler

    3/10 Si j’avais été immédiatement séduit pas la quatrième de couverture de L’hypnotiseur de Lars Kepler, ma déconvenue en a été d’autant plus rapide.

    En effet, ce livre se traine en longueur et grand bien aurait été fait aux lecteurs si une bonne centaine de pages avait été ôtée et ainsi supprimer les nombreuses répétitions, interrogations inutiles des personnages, flashback qui rompt la maigre lancée narrative de ce livre.

    Pour un roman psychologique, la création des personnages est plus que superficielle au point où le lecteur ne manquera pas d’être surpris devant si peu de sentiments et de réactions du héros principal et de sa femme face à la disparition de leur fils.

    Et je ne vous parle pas du suspense qui vole aussi haut que les pâquerettes, aucune surprise de dernière minute ne récompense le lecteur qui a eu le courage de lire l’intégralité de ce pavé.

    Enfin, je n’ai réellement lu ce livre, je l’ai écouté. Bien que la diction du lecteur soit parfaite, est-ce son intonation ou le rythme du livre, mais plusieurs j’ai du revenir en arrière ayant perdu le fil de l’histoire. J’irais même jusqu’à dire qu’il convient d’éviter d’écouter ce livre tout en conduisant, une quiétude, voire légère léthargie va vous gagner au fur et à mesure des pages.

    09/03/2017 à 21:19 4

  • La Disparition de Stéphanie Mailer

    Joël Dicker

    3/10 Un point important à préciser, ce nouveau roman de Joël Dicker n'est pas un thriller, ce livre serait à classer dans les romans policiers... voire dans la catégorie des romans "tout court"... et pas dans le rayons des bons romans.

    Car si j'avais été séduit par La vérité sur l'affaire Harry Quebert, autant je suis déçu par La disparition de Stéphanie Mailer.

    D'une part parce que tant dans la couverture du livre, que dans l'organisation de l'histoire, à sa lecture on a une sensation de déjà-lu, déjà-vu.

    D'autre part par ce que l'auteur pour ajouter des pages à son livre multiplie les chapitres flashback de plusieurs pages pour ce qui avait dit à la fin du chapitre ne quelques phrases, ajoute toujours plus de personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres, avec des histoires secondaires qui n'apportent rien à l'histoire principale, au point où parfois je me demandais qui était qui et de qui on parlait par moment. D'ailleurs il semblerait que tant l'auteur que l'éditeur se soient également égarés sur le sujet à la première impression du roman, en se trompant de nom du coupable. Bref du Dostoïevski en moins bien.

    Enfin, parce que l'enquête est tout simplement nulle. On a l'impression de voir le Sheriff Rosco de Sheriff fait moi peur enquêter, sans aucune logique et faisant preuve d'un grand manque de professionalisme. L'enquête avance par des découvertes fortuites, des indices tombés du ciel, sans aucune possibilité au lecteur de découvrir le coupable.

    Le seul point fort du roman est que pour le prix vous mettrez du temps à lire ces plus de 600 pages tant l'histoire se tire en longueur, et donc vous aurez au cela pour votre argent.

    08/11/2018 à 21:35 8

  • La Fille qui rendait coup pour coup

    David Lagercrantz

    3/10 Depuis le tome 4, David Lagercrantz a repris le flambeau de la rédaction de la série des Millenium depuis la disparition de Stieg Larrson, il y a 13 ans déjà. Dès ce tome, les amateurs des aventures de Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander avaient été déçus, ne retrouvant que les fantômes de leur héros favoris : leur psychologie est à peine abordée, leurs rares sentiments souvent réutilisés en boucle, et leurs dons journalistiques et informatiques effleurés histoire de dire que ce sont bien les mêmes personnages.

    Malheureusement, côté histoire ce n'est pas mieux. Je dirais même que ce second est encore pire que le premier. Cette déception est d'autant plus grande que le pitch du roman était de dévoiler l'enfance de Lisbeth Salander. Malheureusement une fois passée les premières pages, plus aucune révélation n'est faite, le roman se déroule logiquement et le lecteur devine tout et ne voit même pas un petit retournement de dernières pages.

    Le seul point positif est que l'écriture est parfaitement fluide, sans dans les déplacements où l'auteur ne peut s'empêcher de donner les noms exacts des rues, quartiers, villes, tous aussi suédois qu'illisibles.

    Finalement, ce n'est pas parce que l'on fait une biographie à succès (celle de Zlatan Ibrahimović) que l'on est un bon auteur de thriller; aussi vous conseillerai-je d'attendre la version poche de ce roman formaté si vous tenez véritablement à poursuivre l'aventure Millenium; voire de passer votre chemin vers de vrais et bons thrillers qui ne manquent pas sur les étales de vos libraires.

    12/06/2018 à 20:24 4