QuoiLire

345 votes

  • La Gestapo Sadorski

    Romain Slocombe

    8/10 Romain Slocombe est impressionnant concernant la production de cette série de l'Inspecteur Sadorski. Chaque année nous vaut son nouvel opus, de plus en plus épais, de plus en plus étayé et documenté sur la vie parisienne, la complaisance policière avec les occupants pendant la seconde guerre mondiale.

    Et toujours avec les mêmes qualités narratives qui font passer ce roman noir historique pour un pur thriller. L'auteur avec ce livre avait été retenu dans la liste des finalistes pour le Prix Goncourt en 2019.


    On est suspendu à la vie des gens qui croisent le chemin de ce terrible inspecteur, toujours surpris de son machiavélisme et de ses nouvelles combines prêtes au moindre profit, et de ses talents de félin pour toujours retomber sur ses pattes.

    Un thriller historique dont on tourne les nombreuses pages avec un malin plaisir.

    27/09/2021 à 20:58 3

  • Première station avant l'abattoir

    Romain Slocombe

    6/10 Après avoir connu un Romain Slocombe passionné par l'Empire du Soleil Levant, nous le découvrons avec Première station pour l'abattoir amateur de thrillers historiques qui donneront plus tard l'excellente série de l'Inspecteur Sardoski.

    Dans cette première incursion dans ce genre littéraire, l'auteur propulse un journaliste sympathisant de la cause communiste dans une conférence Internationale à Gênes, dans un monde où le fascisme monte, où les puissants de la seconde guerre mondiale apparaissent sur la scène mondiale et commencent à avancer leurs pions.

    Le journaliste sombrera malgré lui dans une affaire d'espionnage qui lui fera vivre des (més)aventures aux multiples rebondissements.

    12/04/2021 à 20:49 1

  • Sadorski et l'ange du péché

    Romain Slocombe

    8/10 Après la chasse, les arrestations de juifs et la participation à la rafle du Vel-d'hiv, on pouvait se demander jusqu'où l'inspecteur Léon Sadorski. Il termine en apothéose (si j'ose dire) en prenant part à la déportation des juifs, en commanditant ou en commettant des assassinats pour assurer ses arrières, tout en continuant ses précédentes malversations d'extorsion de fond ou de récupération des biens.

    Mais le pire ne vient pas forcément de ce personnage infâme, le pire est l'attitude de la société pendant cette période ou comme l'anecdote des courses à Longchamp qui reprirent une heure à peine après un bombardement alors que les corps et blessés n'ont pas tous été évacués du site.

    Il faut savoir qu'en fin de livre, l'auteur donne toutes les références documentaires qui lui ont permis de retracer l'histoire de cet inspecteur et des personnes qui ont eu le malheur de croiser son chemin. C'est un travail digne d'un historien, un travail monumental qui rend d'autant plus horrible le livre. C'est donc à la fois un roman extrêmement noire, mais surtout qu'il faudrait lire pour le devoir de mémoire. Lire cette série m'a rappelé un roman étudié en français en classe de quatrième qui m'avait mis en véritable claque en me faisant découvrir l'horreur de la Shoah et des camps d'extermination.

    Même si Romain Slocombe cherche l'exactitude en donnant l'ensemble des dates, lieux, qualités des personnes, du fait des nombreuses histoires en parallèle, le roman est d'une grande fluidité et de se lire à une vitesse folle malgré ses plus de 700 pages.

    04/01/2019 à 20:52 7

  • Hiver rouge

    Dan Smith

    6/10 Voici un roman bien à part de tout ce que l’on peut trouver dans le roman du thriller. Un roman à l’opposée des page turners où le lecteur a du mal à décrocher pour se consacrer à ses activités quotidiennes.

    En effet Dan Smith propose dans hier rouge un roman au rythme lent qui peut rebuter certaines personnes à le lire ou à le terminer. Ce roman est à la fois une introspection du héros sur sa quête idéaliste et un regard sur la révolution russe. Il y a peu d’actions et le roman s’axe sur la tension induite par la poursuite du héros par l’armée et la recherche de la famille du héros. Personnellement, j’ai eu peur de me retrouver fasse à une copie du Désert des tartares où l’on attend longtemps pour rien.

    Mais l’auteur manie très bien la plume et réussit à garder son lectorat pour nous conter une formidable histoire.

    10/09/2023 à 10:39 2

  • La Porte du vent

    Jean-Marc Souvira

    7/10 Il y a  des romans que l'on lit ou achète parce que l'on a entendu parler d'eux dans la presse ou sur des blogs. Il y en a d'autres où c'est leur couverture qui nous séduit. J'ai découvert La porte du vent de Jean-Marc Souvira tout d'abord par sa création graphique de couverture à la fois originale, précise mais intrigante. Et au final, après avoir lu le livre, je dirais qu'elle résume parfaitement ce roman.

    L'originalité du roman puisqu'il commence comme un roman noir sur fond de guerre entre gangs parisiens pour laisser place ensuite à un roman historique de la première guerre mondiale donnant les origines de ces clans, avant de se clore par la conclusion de la première partie. L'originalité provient aussi de l'inspiration de l'histoire à partir de faits réels. Ainsi le cimetière militaire d'Etaples comporte bien une tombe d'un chinois dont malheureusement l'identité a été perdue.

    La précision dans le récit provient essentiellement de l'expérience de l'auteur puisqu'il est commissaire divisionnaire au sein de la Police judiciaire depuis plus de vingt-cinq ans après avoir  dirigé l'Office Central pour la Répression de la Traite des Êtres Humains. Mais c'est également un incroyable investigateur dans l'histoire de la France sur la période de la première guerre mondiale. Il m'a fait découvrir un pan de l'histoire avec "la déportation" de chinois pour pallier au manque de main d'œuvre masculine en France.

    L'intrigue se tisse dans l'origine et les relations entre les gangs. Sans doute que celles-ci sont romancées, mais qui sait.

    Jean-Marc Souvira nous offre un roman agréable à lire, un phrasé est fluide avec des personnes qui prennent de l'ampleur au fur et à mesure des pages. On pourra reprocher un petit déséquilibre entre les parties afin que les amateurs de romans policiers ne lâchent pas la lecture au cours de la seconde partie. Et je recommanderais la version numérique, car ce petit pavé de près de 600 pages pèse près de 700g et fatigue rapidement les bras.

    23/07/2023 à 09:41 3

  • La Machine à jouir

    Michel Steiner

    4/10 Michel Steiner dresse un portrait acerbe du patron type d’une grande entreprise du point de vue de ses motivations, de son pouvoir de domination et d'humiliation de ses employés.

    Mais une fois l'événement initial passé, le livre s'embourbe dans une logorrhée et de nombreuses répétitions qui lasseront le lecteur.

    10/07/2021 à 20:54

  • Messe noire

    Peter Straub

    2/10 Mais où est le Peter Straub que j'ai connu il y a 20 ans avec sa splendide série de Koko. Ici, on se retrouve avec un roman sans ligne directive, où l'auteur a jeté pêle-mêle des anecdotes, des ressentis, des impressions, des flashbacks.....

    Bref le lecteur s'y perd et abandonne rapidement le héros dans sa quête de vérité.

    03/05/2021 à 20:31 1

  • Niceville

    Carsten Stroud

    5/10 Niceville se place résolument dans la tradition d’un genre littéraire dont nous sommes guère familier à savoir le southern gothic. La clé du genre est un (le) mal qui s’insinue dans le quotidien des citoyens et qui pourrit les bases de cette communauté dont l’histoire est entachée de violence et de drame. L’originalité de Carsten Stroud est de mêler l’aspect roman noir de ce genre littéraire avec le fantastique : en plus de la méchanceté humaine, les esprits d’outre-monde vont également venir frapper et se venger sur la population.

    Mais je dois avouer qu’une fois cette originalité, le roman m’a paru quelque peu basique, voire fade. Certes il y a de la violence, des complots, mais comme dans bon nombre de romans. Qui plus est l’auteur ne cache pas l’identité des « méchants » alors que cela aurait pu constituer une petite surprise. La multiplicité des personnages rend complexe le suivi des histoires et en place d’une carte de la ville qui n’est guère utile, j’aurais préféré un arbre généalogique ou une liste rappelant la qualité des personnages.

    Et puis il faut bien le reconnaître, si la dualité southern gothic-fantastique est originale, le roman n’est ni un vrai roman noir ni un vrai roman fantastique. On reste un peu sur notre fin d’actions et de violences pour le premier, et le fantastique du second est vraiment minimum voire limite caricatural. L’écriture de Carsten Stourd est d’ailleurs très différente en fonction de la nature du chapitre : si elle est brute et hachée pour le southen gothic, elle est beaucoup plus élaborée et fluide dans le cas du fantastique, au point que l’on serait à même à se demander si Carsten Stroud n’est pas un nom d’emprunt pour un quatre-mais.

    Donc au final, je suis à moitié conquis par ce roman. J’aimerais bien connaître le devenir de tous ces personnages, mais dans un livre plus rythmé l’exploitation des deux genres littéraires serait beaucoup aboutie. Dans le même genre, j’ai largement préféré la série du Bourbon Kid, plus enjoué, plus rythmé où l’on voit les personnages évoluer; avec un humour noir supplémentaire bien agréable.

    12/06/2016 à 21:03

  • Octobre

    Søren Sveistrup

    5/10 Encore un roman suédois diront certains; oui mais un bon roman. Ne vous fiez pas aux premières pages qui donnent l'impression d'un roman brouillon, car rapidement vous allez être plongé dans une enquête complexe, une chasse au serial-killer original qui laisse des petits personnages faits de marrons.

    J'ai particulièrement apprécié les personnages, humains, leur complémentarité, leur mystère; mais également l'ambiance suédoise, loin des clichés. On notera certains points particuliers à la Suède comme le tutoiement ou encore le suivi des affaires de dénonciation de maltraitance des enfants directement au niveau du ministère.

    La fluidité de l'écriture est particulièrement bien respectée par le traducteur, on se prend à tourner, et tourner, les pages, vouloir toujours plus avancer dans la lecture de ce roman, régulièrement relancé soit par des découvertes dans l'enquête, soit par des moments d'action. Heureusement, on pourra reprendre son souffle en partageant la vie extra-professionnelle des personnages.

    Mais de nombreux points viennent ternir la qualité de ce roman.

    Les personnages n'agissent pas comme des policiers normaux : il y a celui qui entre dans la maison où les scellés ont été rompus sans avertir ses collègues ni prendre les moindres précautions. Cela me faisait penser à la fille des films d'horreur à qui l'on dit de ne pas aller dans la forêt la nuit et qui s'y rend dès le premier soir.

    Pourquoi l'auteur garde caché les raisons du renvoi de Hess d'Europol (Interpol) ? Je ne le sais pas mais il frustre ses lecteurs; car on s'attache aux deux personnages principaux et on espère les connaître de plus en plus tout au long du roman. Tant pis, c'est une frustration, mais certainement pas la dernière.

    Pour tout amateur de romans policiers, le plus gros point négatif reste l'impossibilité au lecteur de découvrir le coupable. Nul indice n'est donné au lecteur jusqu'à la divulgation du meurtrier. Certes cela amène de la tension et de la surprise au final, mais on ronge notre frein de ne pouvoir stimuler nos cellules grises et voir si l'on peut déjouer les pièges de l'auteur.

    Donc vous l'aurez compris, une belle histoire, une belle écriture, de beaux personnages, mais qui décevra quelque peu les lecteurs enquêteurs.

    02/06/2019 à 21:49 5

  • Canari

    Duane Swierczynski

    7/10 Alors que j'avais lu sur des réseaux sociaux, des blogs ou sur des sites marchands que ce roman avait déplu à des gens du fait d'une certaine lenteur ou du manque de crédibilité, j'ai plutôt apprécié de roman.

    Même si le roman ne dévoile aucun scoop sur le rôle des indicateurs dans la policier, je l'ai trouvé tout de même instructif concernant le vocabulaire employé par la policier ou les trafiquants à l'encontre de ces "aides".

    La grande force de ce roman est d'offrir un vrai thriller avec de nombreux rebondissements, la fin offrant un beau bouquet final, mais avec un fond d'humour. Ce livre de Duane Swierczynski m'a fait penser à Catch 22 où le héro cherchant à se sortir d'une situation embarrassante tombe à chaque fois dans une situation plus compromettante,

    Contrairement à l'avis d'autres personnes, je n'ai jamais trouvé ce roman lent du fait de l'alternance des avis et des styles employés : tantôt un récit d'action, puis la vision de la situation par l'indicateur en s'adressant à sa défunte mère au travers de son journal intime, puis la manipulation soit des policiers soit des trafiquants.

    Avec des personnages bien campés que l'on a plaisir à découvrir et qui évoluent au fil des pages, auxquels on s'attache, une écriture fluide et plaisante, ce roman plait et j'en recommande la lecture.

    20/04/2020 à 20:33 1

  • Level 26

    Duane Swierczynski, Anthony Zuiker

    5/10 Level 26 est un livre de qualité inégale. Si le concept de la classification des criminels est original, l’histoire est assez standard : un flic mis au rebut qui revient sur le devant de la scène pour sauver le monde d’un méchant. L’auteur espère faire adhérer son lecteur avec les descriptions sanguinolentes des scènes de torture et des assassinats; mais pour certains ce sera peut être la chose qui les fera lâcher la lecture de ce livre.

    On peut cependant reprocher un peu de simplicité : le monstre ne joue pas suffisamment avec la police, et se livre presque quasiment à celle-ci alors qu’il leur a échappé pendant plusieurs dizaines d’années. Point d’énigme et ni de petits indices pour remonter la piste; c’est du tout ou rien. Le final est très, trop, rapide, trop évident et sans réel combat.C’est malheureusement

    Est-ce que les vidéos amènent un intérêt ? Je ne le pense pas (et comme bon nombre de personnes qui ont partagé cet avis sur Internet) au point où même le site officiel ne propose plus la totalité des vidéos : la première est aux abonnés absents. Et puis j’avoue que, pris dans l’action, j’ai du mal à suspendre la lecture du livre pour aller sur mon ordinateur visionner la vidéo. Mais cela pourrait être un plus dans une version numérique avec du contenu multimédia embarqué.

    Sinon, le style d’écriture est assez simple, conquis, efficace qui favorise la lecture rapide : un page-turn; mais avec quelques répétitions sur la définition du Level 26, dont on se passerait bien.

    Un roman moyen qui fera un bon intermède entre deux livres plus structurés et approfondis.

    Enfin, un petit conseil pour faire quelques économies : la trilogie a été regroupée dans un seul livre de poche; pour le prix de 2 livres vous aurez la série complète.

    15/03/2016 à 19:47 2

  • Avalanche hôtel

    Niko Tackian

    8/10 Après deux romans mettant en scène Tomar Khan, Niko Tackian laisse un moment son personnage fétiche, la communauté arménienne et la banlieue parisienne; pour un flic frais émoulu de l’école de police, dans un canton suisse montagneux et enneigé.

    Pour une fois l’allusion à l’ambiance et l’hôtel Overlook de Shining n’est pas uniquement valable sur la quatrième de couverture, mais elle est bien présente dans le livre. Un hôtel abandonné dans une montagne en pleine tempête hivernale, où le personnage a des visions de personnes disparues de nombreuses années auparavant. De même celle à propos de Jason Bourne n’est pas usurpée, non pas au niveau de la densité des actions mais bien dans l’exploitation de l’amnésie du personnage principal.

    Mais là s’arrête le parallèle entre ces différentes œuvres car Niko Tackian nous livre bien une histoire originale Une histoire qui se lit très rapidement. Également scénariste de séries télé policières, l’auteur garde l’efficacité du récit dans ses livres. Si chaque chapitre n’est pas l’occasion à une scène d’actions, il y aura toujours une nouvel élément pour faire progresser l’enquête ou relancer l’histoire.

    Les personnages sont bien construits, complexes, mystérieux (surtout pour Joshua Auberson en quête de sa mémoire) dont on apprécie voir évoluer leur complicité.

    Un livre sans défaut me diriez-vous ?

    Non pas totalement. Si au début du livre nous sommes littéralement suspendu aux mots du livre, cette captivité s’estompe au fil des pages, pour fléchir avec une fin attendue du fait de manque d’alternatives possibles.

    Un très bon moment qui ouvre le bal des livres de 2019.

    11/01/2019 à 20:47 6

  • Fantazmë

    Niko Tackian

    2/10 Alors que j'avais été plutôt séduit par Toxique pour un premier roman policier, je m'attendais à beaucoup (et plus) de Fantazmë. D'autant plus que ce roman avait reçu pas mal de papiers dans la presse à sa sortie.

    Par facilité dirons-nous, l'auteur recourt facilement à la violence tant du côté des "méchants" mais également chez les policiers. La part de la psychologie des personnages est beaucoup, beaucoup, trop importante. Il faut certes l'aborder dans ce genre de roman, mais ici, c'est son axe principal au risque de rencontrer de nombreuses redites.

    Concernant l'enquête, elle passe donc bien sûr au second plan. On a le droit bien sûr aux rivalités entre les différents organes de la police, mais c'est surtout la progression de l'investigation qui est décevante : décousue, progressant par à coups avec des éléments tombant par l'opération du saint esprit. Bref, les amateurs de romans policiers aimant faire travailler leurs petites cellules grises n'y trouveront pas leur bonheur.

    Ce défaut provient certainement des origines télévisuelles de Niko Tackian (il est le scénariste d'Alex Hugo avec Franck Thilliez); ce qui se retrouve dans l'écriture : efficace, très rythmée et agréable à lire. On a l'impression de voir un film policier en place des pages, peu nombreuses (300 en papier, moins de 200 en numérique) du roman.

    Donc à lire pour connaître la suite de Toxique au bord de la plage, en numérique car cela ne vaut pas plus.

    20/08/2018 à 18:26 2

  • La Lisière

    Niko Tackian

    8/10 Alors que j'avais été plutôt déçu du précédent roman de Niko Tackian, Solitudes, j'ai adoré celui-ci.

    Est-ce parce que j'ai lu ce livre sur les lieux de l'histoire pendant mes vacances ? Certainement un peu, mais ce n'est pas uniquement pour cela.

    Tout d'abord la région qui est guère présente dans les romans policier, le centre Bretagne, les Monts d'Arrée (qui ont été ravagés par les incendies l'année dernière), où les légendes constituent un excellent terreau pour faire pousser les histoires.

    Ensuite les personnages sont bien structurés, différents et qui se révèlent au fil de l'histoire. Je suis particulièrement sensible à cela d'un auteur qui à chaque livre (ou presque) se réinvente un univers à chaque roman.

    Et puis intrigue qui nous fait réfléchir, chercher la clé.

    24/08/2023 à 20:36 2

  • Solitudes

    Niko Tackian

    6/10 Depuis deux romans, Niko Tackian s'aventure en montagne. Après Avalanche Hôtel, l'auteur nous amène au plus près de la montagne, va nous la faire découvrir dans ce roman à suspense en projet ses personnages dans le Massif du Vercors et les entraînant même dans une tempête de neige. Un milieu inhospitalier qui paradoxalement va accueillir les protagonistes de l'histoire et révéler au grand jour la vérité.

    On comprend rapidement que la solution à l'énigme se trouve dans l'histoire parallèle et que le personnage amnésique n'est pas "tout blanc comme neige".

    Comme l'écriture est plaisante et fluide, nous poursuivons facilement cette lecture qui tourne au ralenti, et arrivons au final qui malheureusement ne recèle guère de surprise.

    Un agréable moment de lecture d'un roman au suspense psychologique, même si pour un thriller psychologique dans la neige je vous conseillerais plutôt Six fourmis blanches de Sandrine Collette.

    04/01/2022 à 08:19 2

  • Des clous dans le coeur

    Danielle Thiéry

    8/10 Une petite découverte d'une auteure que je connaissais que de nom et accessoirement rencontré à l'Iris Noir, qui m'a fait l'honneur de me dédicacer ce livre, son œuvre qu'elle me conseilla pour la découvrir.

    Car avant d'être romancière, Danielle Thiéry fût commissaire de police, aussi est-on en droit d'attendre de sa part de ne pas sombrer dans les sempiternels clichés du roman policier et d'apporter une dose de vérité dans les procédures et le mode de fonctionnement des policiers.

    On lui excusera donc un héros fatigué et usé par des années d'enquête, passionné par son métier et la quête de vérité, sans doute pour prendre revanche sur le sort de la vie qui l'a vu priver de sa femme du jour au lendemain. Excuse d'autant facile à donner que l'histoire est très bien construite, très addictive et difficile à lâcher, avec de nombreux personnages.



    Les personnages sont d'ailleurs la force de ce roman, et aussi bien évidemment la solution. Non seulement il y a l'équipe gravitant autour de son commandant, mais une myriade de personnages secondaires viennent étoffer l'histoire; comme dans la vie. Cela  donne plus de crédibilité à l'histoire, mais permet aussi au lecteur de s'attacher à eux.

    L'écriture est parfaite, très fluide, très agréable à lire, bien rythmée.

    Bref un joli livre et une belle découverte d'auteure.

    11/04/2023 à 20:52 5

  • 1991

    Franck Thilliez

    9/10 Je suis époustouflé par la production de Franck Thilliez : un roman par an, et des romans qui sont meilleurs à chaque année. Tous les écrivains ne peuvent pas en dire autant.

    Que dire de 1991 si ce n'est un excellent roman, qui plaira aux novices et qui enchantera les aficionados de Sharko en le découvrant dans sa première enquête.

    La grande surprise ne vient pas de retrouver le personnage mythique de l'auteur mais surtout d'être (re)plonger dans les années 80-90 pas si lointaines (c'est ce que je me dis pour penser que je n'ai pas vieilli) mais qui semblent d'une autre époque tant les méthodes d'investigation étaient différentes puisqu'alors on commençait à parler d'ADN mais sans aucune application concrète en médecine légale; pas de téléphone portable, pas d'Internet. Bref du travail de limier.

    A lire absolument.

    04/08/2021 à 19:07 12

  • L'Anneau de Moebius

    Franck Thilliez

    6/10 Plus qu'un roman policier, ce livre est avant tout un roman fantastique, de science-fiction où le principal suspect dans un enquête semble voir des éléments du futur dans ses rêves. Avec un jeune policier tout frais promu, ils vont chercher à identifier le véritable tueur en série dans le monde des freaks, ces gens "anormaux" atteints d'une anomalie génétique, une malformation ou d'un handicap physique.

    Franck Thilliez s'invite donc dans un genre auquel on ne l'associe pas forcément, la science-fiction, dans un roman qui rappelle fortement le roman Ubik de Philippe K. Dick (que je vous recommande au demeurant), mais qui est bien plus accessible et moins perturbant que ce dernier. Une incursion réussit sans être exceptionnelle comme nous a habitué Franck Thilliez qui excelle plus dans l'imagination d'une intrigue bien ficelée que dans la logique des mondes parallèles.

    Malheureusement, et c'est le gros défaut de ce roman, l'adoption de ce genre littéraire vient au détriment de la qualité du roman policier : certes l'enquête est bien menée, on s'amuse du bizutage de Victor Craise (j'adore son surnom), l'évolution dans le monde étrange des freaks est quelque peu déstabilisante mais je mets à carton rouge à Franck Thilliez qui ne donne aucun indice pour découvrir le meurtrier.

    Par contre l'auteur prend un malin plaisir à jouer avec son lecteur, et ne donne volontairement pas toutes les explications sur les flashes perçus par Stéphane. Sauriez-vous comprendre ce qui se cache derrière le série de chiffres ? Faites bien attention, à la fin d'un chapitre, l'auteur en donne la signification de manière détournée.

    Malgré tout cela, c'est un roman agréable à lire, que je conseillerai aux habitués de romans policiers qui veulent s'initier gentiment à la science-fiction sans être trop regardant sur la qualité de l'énigme.

    25/04/2018 à 19:27 2

  • La Chambre des Morts

    Franck Thilliez

    9/10 Lire la Chambre des morts est une étrange aventure.

    Non pas que le récit soit gore, pleine de tortures, sévices et autres scènes insoutenables (quoique?), non, pour moi, dès les premières pages, je me suis aperçu d'avoir déjà lu ce livre. C'est la seconde fois que cela m'arrive, l'autre fois fut pour Salem de Stephen King. Mais cette fois-ci, l'histoire ne m'est pas revenue en tête d'un seul coup mais au fur et à mesure de la lecture du livre.... sans pour autant me rappeler du final. Et si je suis allé au bout de ce livre alors que je l'avais déjà lu, c'est que j'avais plaisir à le redécouvrir.

    Car si ce fut sans doute un des premiers romans de Franck Thilliez que j'avais lu, c'est également pour l'auteur un de ses premiers livres (le troisième exactement). Les habitués de ce romancier constateront à sa lecture l'évolution de la plume de l'auteur depuis. Dans celui-ci, les phrases sont plus complexes et donc un peu moins fluides à lire. Mais il est une qualité qui est déjà maîtrisée, le suspense et la relance régulière de l'histoire.

    Enfin, ce que j'ai tout particulièrement apprécié est la fausse simplicité de l'intrigue : d'un événement banal, la situation se complexifie et ne cesse de s'aggraver. Et comme le début pourrait arriver à chacun d'entre nous, la projection identitaire sur les 2 personnages

    Donc, un très bon livre fondée sur une très bonne intrigue, qui a reçu plusieurs prix (les seuls qu'a reçus Franck Thilliez au demeurant)... qui nous fait découvrir Lucie Henebelle.

    A lire ... plusieurs fois même.

    01/08/2017 à 20:52 4

  • La Faille

    Franck Thilliez

    8/10 Franck Thilliez est un des rares auteurs de romans policiers a maintenir un niveau d’excellence incroyablement haut sans pour autant revenir sans cesse vers la même histoire. Il démontre une nouvelle fois avec son dernier roman La faille qu’il est le maître incontestable du genre en France.

    21/08/2023 à 20:49 4