Sadorski et l'ange du péché

7 votes

  • 5/10 L’IPA Sado m’a emballée avec ses deux premières aventures même si je déteste voire vomis le type. C’est ce qui fait le charme et l’intérêt du personnage et de l’intrigue. Mais sur ce coup-la : rien !
    Un ennui mortel, des redondances, trop de détails historiques ont tué le suspense avec une litanie de copiés-collés. D’ailleurs, contrairement aux deux premiers, du suspense, il n’y en a pas. On retrouve les mêmes ficelles, le même paquet… Il n’a pas de bol Sado, il a un éclair d’humanité et encore une fois, ça finit très mal ! Pas de bol avec les femmes à l’étoile jaune ! Slocombe a manqué d’inspiration ? Et ce journal intime, il l’a trouvé dans un grenier à Amsterdam ? C’est convenu, pénible à lire puisque l’on sait déjà presque tout. On sait déjà d’avance comment toutes ses histoires de femmes, d’adolescents vont se finir. On sait comment est l’IPA.
    Un bon travail de recherches mais peut mieux faire quant au reste !

    17/12/2023 à 15:03 Coco Lamartre (139 votes, 7.9/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Excellent roman,
    la découverte de cet anti héros, prototype du flic collaborateur, antisémite combinard limite hors la loi, est un véritable choc !
    Le deuxième volet de cette série (qui est le premier que je lis) nous plonge dans le Paris de l'occupation et dans la chasse tout azimut aux juifs et apatrides déclarés indésirables par les autorités vichystes, nous emmène dans les arcanes de ces sinistres moments, mais aussi dans les enquêtes de l'Inspecteur Principal Adjoint des Renseignements Généraux Léon Sadorski ...
    A lire

    08/06/2022 à 10:48 Camlot (97 votes, 7.4/10 de moyenne) 4

  • 7/10 Il ne s'agit pas ici d'un livre policier. C'est un pan de l'histoire de l'occupation qui nous est conté.
    Le tome précédant était entièrement consacré à la raffle du Vel d'hiv et avait montré toute l'ignominie d'une bonne partie de la police française à l'époque ainsi que du gouvernement de Pétain et des collabos.
    Celui -ci nous montre une nouvelle ignominie, celle de l'envoi des juifs vers les camps de concentration et vers une mort certaine par ces memes personnages.
    Bien qu'à l'époque certains sentant le vent tourner commençaient à essayer de trouver de quoi sauver leur peau.
    Et l'inspecteur Sadorski dans tous cela? Et bien oui c'est un salaud mais malgré tout bien moins salaud que beaucoup de personnages rencontrés tout au long de cette lecture.
    Celle-ci est un peu longue car R. Slocombe après avoir fait des recherches faramineuses nous décrit dans le détail tout ce qui s'est passé à cette époque. la lecture de certains arrêtés, de certaines affiches, de certains articles etc est effectivement longue et fastidieuse. Est ce que cela apporte un plus, je ne sais pas. Sans doute cela amène un fond de vérité mais nuit peut être au récit lui meme.

    28/06/2021 à 01:03 eagle4 (811 votes, 7.3/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Une nouvelle fois, je me suis régalé à suivre les aventures de l'infâme inspecteur Sadorski. La version audio, lue par Alain Tomé y est certainement pour beaucoup.
    L'enquête sert à nouveau de fil rouge et doit représenter un quart des presque 800 pages du roman.
    Les trois quarts restants, nous font découvrir Paris sous l'occupation, et plus précisément la chasse aux juifs, au travers de nombreuses intrigues parallèles.
    C'est formidablement documenté, une mine d'or pour en apprendre plus sur cette période très sombre de l'histoire.
    Vivement le tome 4.

    20/02/2021 à 20:44 charlice (378 votes, 7.7/10 de moyenne) 9

  • 8/10 Après la chasse, les arrestations de juifs et la participation à la rafle du Vel-d'hiv, on pouvait se demander jusqu'où l'inspecteur Léon Sadorski. Il termine en apothéose (si j'ose dire) en prenant part à la déportation des juifs, en commanditant ou en commettant des assassinats pour assurer ses arrières, tout en continuant ses précédentes malversations d'extorsion de fond ou de récupération des biens.

    Mais le pire ne vient pas forcément de ce personnage infâme, le pire est l'attitude de la société pendant cette période ou comme l'anecdote des courses à Longchamp qui reprirent une heure à peine après un bombardement alors que les corps et blessés n'ont pas tous été évacués du site.

    Il faut savoir qu'en fin de livre, l'auteur donne toutes les références documentaires qui lui ont permis de retracer l'histoire de cet inspecteur et des personnes qui ont eu le malheur de croiser son chemin. C'est un travail digne d'un historien, un travail monumental qui rend d'autant plus horrible le livre. C'est donc à la fois un roman extrêmement noire, mais surtout qu'il faudrait lire pour le devoir de mémoire. Lire cette série m'a rappelé un roman étudié en français en classe de quatrième qui m'avait mis en véritable claque en me faisant découvrir l'horreur de la Shoah et des camps d'extermination.

    Même si Romain Slocombe cherche l'exactitude en donnant l'ensemble des dates, lieux, qualités des personnes, du fait des nombreuses histoires en parallèle, le roman est d'une grande fluidité et de se lire à une vitesse folle malgré ses plus de 700 pages.

    04/01/2019 à 20:52 QuoiLire (358 votes, 6.7/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Qui est-il vraiment ce Léon Sadorski ? Un être méprisable assurément et chaque fois que le lecteur est heureux de le voir essayer de s’amender, comment dire … ça dérape !
    Ses relations avec les femmes, quelles qu’elles soient … la sienne, celles des autres, les juives et celles qui ne le sont pas, les jeunes et les moins jeunes, sont tout simplement inexcusables.
    Son attitude avec les juifs, dans le contexte, connait peu d’excuses aussi mais l’époque nourrit l’ambigüité.
    Les plus crédules ne peuvent cependant pas ignorer les exactions perpétrées au nom de la pureté de la race aryenne.
    Tout est humiliations et exactions … mais attention ça n’est pas l’exclusivité de Léon Sadorski.
    C’est le « jeu » de tous ceux qui détiennent une autorité et entretiennent un lien de domination avec de plus faibles qu’eux, renforcé quand ils sont minables car c’est le seul moyen pour eux d’exister, alors dans le contexte des années 42-43 en France occupée, dans l’ex-capitale tout prend une importante vitale.
    C’est le « jeu » de ceux qui choisissent la collaboration et l’enrichissement personnel à la résistance et la solidarité.
    C’est le « jeu » de ceux qui font « semblant » et de ceux qui font « comme si ».
    Rien ne plaide donc en la faveur de Sado dans ce troisième et dernier volet de ses aventures malsaines et l’auteur distille le venin au fil des pages avec un suspense mêlé aux références historiques, politiques, littéraires, cinématographiques … une ambiance réaliste et un récit qui en apprend aux plus documentés sur l’époque. La précision des référence peut sembler parfois superflue mais avec le recul rien n’est gratuit.
    Déroutante la façon dont Romain Slocombe mêle les intrigues au point où le lecteur ne sait plus qui sont les héros principaux, l’intrigue majeure, les détails superflus. Cependant il lit, dévore, tourne les pages avec ardeur, surpris et envouté qu’il est par ce style incomparable, en espérant que les méchants seront punis … et qu’ils souffrent aussi !
    Une écriture cinématographique qui image à merveille les situations les plus atroces.
    Enfin pour compléter, le lecteur ne peut échapper à la réflexion sur la xénophobie et au sort réservé aux migrants qu’ils soient économiques ou politiques ainsi qu’aux risques encourus d’une société qui épouserait les extrémismes en la matière.
    J’ajoute que j’ai lu ce troisième volet sans avoir lu les deux premiers et que même si ça n’est sans doute pas le plus académique pour approcher la psychologie des personnages, ça n’est pas franchement un handicap.
    Un noir plus que noir et dérangeant, qui laisse sans voix !

    03/10/2018 à 16:03 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Une fresque historique haletante et émouvante.

    30/09/2018 à 20:39 jeanmid (46 votes, 8.3/10 de moyenne) 3