QuoiLire

361 votes

  • Congo requiem

    Jean-Christophe Grangé

    5/10 Si le premier tome était déjà un pavé (800 pages), le second tome tient le rythme avec ces 736 pages; autant vous dire qu'il vous faudra armer de patience et de bons muscles pour lire et terminer ce second tome de la série de l'Homme clou.

    Un gros volume qui vous demandera du temps pour le lire; surtout dans la première partie. Se déroulant essentiellement en Afrique, à l'image de ses héros, le livre a tendance à s'enliser dans la boue rouge du sol africain. Si l'aventure est au rythme du continent, cette première partie nous révèle un pays, des peuples, des coutumes et une vie qui nous sont totalement inconnus. A défaut d'être le plus intéressant , cela a le mérite de combler un peu nos lacunes sur le Congo.

    Heureusement de retour sur le sol français, l'histoire passe la deuxième puis la troisième vitesse pour prendre un rythme de croisière confortable. Pour garder son lecteur en haleine, Jean-Christophe Grangé dévoile ses plus grands talents d'écrivain. Maîtrisant avec maestria la technique du page-turn, ce n'est pas avec deux, ni trois histoires en parallèle que l'auteur conte, mais bien quatre : on suit donc la vie, les enquêtes sur l'homme clou par les principaux membres de la famille Morvan : père, fils (2) et fille. N'est pas le plus fort celui que l'on pourrait croire. Les personnages révèlent une face cachée, leur psychologie évolue, aucun n'est personnage de second rôle, tous apportent leur pierre à l'édifice.

    Le point faible de Jean-Christophe Grangé est le final, souvent décevant. Même s'il est un peu au-dessus de la moyenne dans Congo requiem, il ne donne toujours pas la meilleure image de l'auteur.

    Enfin, pour profiter pleinement du second tome, je ne peux que vous conseiller de le lire à la suite du premier, et non pas comme moi à deux ans d'écart, le temps ayant effacé une bonne partie de mes souvenirs, des personnages, des rebondissements de Lontano.

    Donc, un bon livre, un peu long qu'il convient d'aborder dans la globalité de la série.

    31/12/2017 à 13:42 7

  • La Fille de Brooklyn

    Guillaume Musso

    5/10 Rendons à César ce qui est à César : Guillaume Musso est un formidable conteur, à la plume légère et fluide. Le lecteur passera donc un bon moment à la lecture de La fille de Brooklyn. rapidement projeté dans l’histoire qui démarre dès les premières pages, le lecteur s’identifiera facilement aux mésaventures du héro, à sa course-poursuite internationale. L’auteur maîtrise l’art du page-turn à la perfection, le lecteur aura donc du mal à suspendre sa lecture.

    Si cela peut passer du côté histoire, c’est au niveau des personnages que cela cloche : à la limite du cliché, ils n’ont pas de réelle structure et encore moins de vraie psychologie. Ils sont donc lisses, sans beaucoup de consistance.

    Les amateurs de thriller auront découvert bien avant la fin le dernier retournement, aussi ne le recommanderai-je pas la lecture de ce livre un peu trop « conventionnel » aux solutions faciles et donc un final quelque peu décevant.

    Ayant découvert ce livre sous sa forme de livre audio, je me dois de souligner la qualité de la lecture : claire, rythmée, avec une pointe de mise en scène, son écoute est très agréable et possible que ce soit dans sa voiture ou dans les transports en commun.

    Au final, ce livre atteint son objectif : plaire au plus grand nombre, raconter une histoire à suspense difficile à lâcher, même si les amateurs de thrillers machiavéliques auront une impression de déjà vu.

    31/12/2017 à 11:19 2

  • Haute voltige

    Ingrid Astier

    8/10 On pourrait dire que Haute voltige n’a rien de fondamentalement original : des vols, une guerre de gangs, des trahisons et des vengeances; mais c’est sans compter sur leur mise en scène des méfaits, les moyens utilisés, les spécialités des malfaiteurs : parkour, boxe et échecs.

    La grande force de ce roman est la manière avec laquelle l’auteure arrive à projeter son lecteur dans l’aventure : des mots simples, une description courte, juste et imagée, pour transmettre l’ambiance, l’atmosphère de la vie parisienne, de l’univers des brigades policières. L’auteure pousse le vice à recourir à des éléments réels : une grande précision dans les lieux géographiques mentionnés (je peux vous confirmer que le tunnel de Saint Cloud dont il est question en début de roman est exactement comme tel), l’amorce du roman rappelant un fait divers, et fin la participation (autorisée ?) d’un personnage réel (Enki Bilal) donnent une autre dimension; une certaine authenticité au récit.

    Si au début du roman je trouvais l’écriture hachée sur laquelle on bloque et nous empêche de progresser à un rythme régulier et agréable dans l’histoire, dès le premier tiers franchi, l’écriture s’affine, se fluidifie et on peut enfin plonger dans l’aventure. Elle devient même efficace. Si le roman ne s’inscrit pas vraiment dans les pages turn, l’auteure introduit régulièrement de nouveaux éléments pour relancer l’histoire. Son aventure mêle plusieurs domaines originaux (parkour, dessin artistique, chess-boxing) dévoilés tout au long des 600 pages que forment ce livre.

    Pour supporter l’histoire, l’auteure utilise de nombreux personnages tous plus travaillés, ciselés, les uns que les autres. Si le chef mafieux peut être un peu cliché, j’ai particulièrement apprécié les personnages des flics : des hommes investis, passionnés, entêtés, mais qui ont également une vie de famille (difficile) et des relations professionnelles complexes avec leur hiérarchie.

    Un livre très plaisant à lire, à la fois classique mais original, qui me donne envie de connaître un peu plus cette auteure.

    10/12/2017 à 20:45 2

  • De la bouche des morts

    Jean-Jacques Pelletier

    8/10 Je dois avoir de la chance dans mes lectures dernièrement : après Le jour du chien de Patrick Bauwen, je suis tombé sur ce livre. Après un aussi bon livre, nous trouvons généralement le suivant un peu fade, décevant. Ici,c’est tout le contraire, Bauwen fut un échauffement et avec Pelletier on passe à la course de fond.

    L’auteur a une très bonne connaissance des organisations des services de sécurité de l »état, des guerres intestines, des fonctionnaires opportunistes plus concernés par la publicité de leur participation à une opération assurant leur promotion que la vie des civils en jeu.

    Vous comprendrez qu’il y a de l’action dans ce livre, mais pas seulement. Des personnages, certes un peu clichés mais bien charpentés, desservent une excellente intrigue d’actualité mettant en lumière d’inédites relations entre terrorisme et grand banditisme, trafic d’organes et fabrication à grande échelle de fausses momies.

    Ne vous fiez pas à la relative faible épaisseur du livre (du moins pour notre blog), les pages sont denses et l’histoire suffisamment longue pour que l’auteur puisse développer la psychologie des personnages, les rebondissements, pour un bon moment de lecture.

    10/11/2017 à 21:01 2

  • The end of the world running club

    Adrian J Walker

    8/10 The End Of The World Running Club est un roman en deux temps. La première partie se consacre traditionnellement à la mise en place de l’environnement de l’histoire et des personnages, mais c’est également l’occasion pour l’auteur, Adrian J. Walker, de les plonger rapidement dans la situation anormale qui va bouleverser leur monde, même le monde. En effet, cette première partie démarre sur les chapeaux de roue par l’apocalypse, une pluie de météorites sur le nord de l’Angleterre, dévastant tout. A la lecture de ce passage, on ne peut s’empêcher de penser aux événements astronomiques récents comme la vision d’un météorite dans le sud de la France l’été dernier.

    La seconde partie est la conséquence de la première, un long road movie à pieds au cours de laquelle le héros cherche à rejoindre sa famille en parcourant 900km en moins de 15 jours à pieds. On pourrait alors s’attendre à un roman, lent, poussif, une sorte de Sur la route de Jack Kerouac en plein apocalypse; mais Adrian J. Walker a eu l’intelligence de ne pas sombrer sur cet écueil. A de nombreuses reprises, l’écriture m’a fait penser à un livre de Stephen King : l’évolution psychologique du personnage face à l’épreuve qui tiendrait de Marche ou crève de Stephen King, la description du monde transformé, défiguré, comme pour La tour sombre, et bien sûr les rencontres, bonnes et mauvaises.

    Ce livre se présente sous la forme d’un petit pavé de 500 pages qui peut être inconfortable à tenir pour une lecture prolongée, aussi recommanderais-je d’opter pour la version numérique. Cependant, si les pages sont nombreuses, le style d’Adriam J. Walker étant parfaite de fluidité, elles vont rapidement tourner.

    Un très bon livre de science-fiction sans grand artifice technologique mais qui dépayse tant le héros que le lecteur.

    05/11/2017 à 14:05 2

  • Le Jour du chien

    Patrick Bauwen

    8/10 Si les lecteurs et internautes du site Babelio ont élu ce roman meilleur polar 2017, ce n'est pas pour rien.

    Parfaitement construit en page-turn, le lecteur aura du mal à lâcher le livre dont l'histoire est régulièrement relancé en fin de chaque chapitre. Même si l'action est maîtresse, la grande force de ce roman réside dans la force des personnages, du héro principal, Kovak, dont nous suivons les mésaventures tout au long du livre. Nous découvrirons au fur et à mesure de l'histoire leur passé, leur psychologie, leur souffrance.

    Originalité de ce roman par rapport aux autres du même auteur, l'action ne se situe pas aux Etats-Unis mais se déroule en France, à Paris la plupart du temps. Si vous connaissez un peu la ville, vous serez à la fois happés par l'histoire et surpris de découvrir l'envers du décors de la capitale : les égouts, les catacombes et autres lieux underground de la capitale.

    On se prend à lire, à tourner rapidement les pages en se disant que, quand bien même l'histoire est bonne, il n'y a rien d'original jusqu'à ce que l'on arrive à la fin du livre et que l'on se prend non pas une bonne baffe mais deux tant l'auteur nous a berné.

    Le jour du chien est un roman est particulièrement réussi tant dans sa structure, ses personnages, son histoire que dans son rythme.

    02/11/2017 à 21:43 4

  • Le Miroir de Cassandre

    Bernard Werber

    5/10 Parler de ce livre est assez compliqué, tout comme le livre.

    On connaît Bernard Werber pour sa série des fourmis ou de romans de science-fiction (pas toujours très réussis); Le miroir de Cassandre est atypique et ne s'inscrit dans aucune autre de ses séries.

    Sous couvert d'une histoire à tendance science-fiction d'une petite fille amnésique découvrant une montre donnant la probabilité de mourir dans les 5 secondes, Bernard Werber offre à nouveau un livre réflexion sur la place de l'Homme dans le monde, son impact sur la nature et son devoir de réaction pour pouvoir continuer à vivre sur cette Terre. Alternant donc aventures et réflexions, ce livre est tout de même agréable à lire, ne sombre pas dans un essai écologique.

    La force de ce livre réside dans les personnages : originaux (des clochards), aux personnalités bien trempées, au vocabulaire haut en couleur, aux passés chargés et tourmentés. Ils sont touchants dans leur malheur, attachants avec leurs grands cœurs, émouvants dans leur vécu.

    Notons que l'auteur se joue de lui en faisant des références explicites à certains de ses précédents romans comme L'arbre des possibles (dont le site Internet attenant existe toujours).

    La version audio n'est pas une simple lecture, c'est une véritable théâtralisation : lecture faite par plusieurs artistes, jeu, modification des voix en fonction des personnages, bruitage. On est littéralement projeté dans l'histoire. Le seul point négatif est le niveau sonore inégal entre les différentes voix nécessitant l'adaptation incessante du volume de votre radio, et ce d'autant plus si vous avez un bruit environnant comme en voiture.

    19/10/2017 à 21:13 2

  • Entre deux mondes

    Olivier Norek

    8/10 Voici donc la nouvelle aventure que nous offre le romancier policier français le plus intéressant du moment.

    Les habitués ne retrouveront pas dans ce roman Victor Coste, le héro des trois premiers livres d'Olivier Norek (Code 93, Territoires, Surtensions), et encore moins la région parisienne dans laquelle l'auteur a évolué professionnellement. Pour cette aventure, direction la Libye puis la jungle calaisienne et l'univers sans pitié des migrants. Vous aurez le droit à deux inspecteurs pour le prix d'un, un français fraîchement muté dans cette circonscription, un autre étranger en tant que migrant. Confrontation des univers, confrontation à une réalité kafkaïenne de la gestion de migrants.

    Même si ce roman est moins fort, moins impactant, moins décapant que ses prédécesseurs, comme à son habitude Olivier Norek dénonce (pousse un coup de gueule) des injustices, des anomalies administratives. Il a le mérite de dévoiler des aspects, souvent sombres, de ce monde que peu de monde connaît, que beaucoup refuse de voir;mais toujours sans parti pris, simplement en énonçant des faits, rien que des faits.

    Claque et dépaysement assurés.

    A son habitude, Olivier Norek amène non seulement une histoire mais avant tout des personnages bien construits, qui s'interrogent beaucoup sur leur condition et les situations auxquelles ils sont confrontés. L'écriture est toujours aussi efficace, fluide, impeccable; le livre ne restera pas longtemps entre les mains des lecteur tant l'auteur sait vous tenir en haleine et relancer régulièrement l'histoire.

    Si bien maigre est l'intrigue et sa conclusion évidente, ce roman ravira tout autant ses lecteurs habituels que ceux qui le découvriraient dans ce roman aux abords de l'étude de sociologie.

    14/10/2017 à 21:56 10

  • La Pieuvre

    Jacques Saussey

    9/10 Loin des tendances actuelles, l'auteur s'éloigne des sujets des thrillers communs et décide d'ancrer l'origine de son roman dans les assassinats de juges par la Mafia. C'est à la fois un bol de fraîcheur et d'originalité pour les lecteurs mais avant tout une imbrication de cold-case et d'affaire courante dans l'enquête,.

    La structure du roman est classique : deux histoires dressées en parallèle, l'enquête officielle d'une part, l'enquête officieuse qui se révèle être par la même occasion quête identitaire d'autre part. J'attire l'attention des lecteurs sur la datation en début des chapitres, car si ces histoires parallèles semblent se dérouler de manière rapprochée pour faciliter le suivi de l'histoire, le petit décalage dans le temps a son importance...vous verrez pourquoi le moment voulu.

    Si le lecteur entre aussi rapidement dans l'histoire c'est aussi grâce la qualité de la construction des personnages : ils ont une véritable personnalité, ne sombrent pas dans le cliché des flics asociaux ou en totale perdition. Finalement on se prend au jeu et on projette dans la peau de Lisa Heslin et Daniel Magne.

    Quelques légers aspects négatifs de ce livre viennent entacher ce roman.

    Quand bien même l'histoire est prenante, nous butons parfois sur le phrasé de l'auteur (comme le mien dans cette chronique). Cela nous empêche de passer la cinquième vitesse et de lire ce livre comme on l'aurait souhaité. Mais ce qui est surprenant c'est qu'au moment où l'action entre en jeu, ce défaut s'éclipse et permet au lecteur de profiter pleinement de ces instants du roman plus intenses.

    L'autre point négatif tient du fait que ce roman s'inscrit dans la série des histoires mettant en scène Lisa Heslin. Dans La pieuvre Jacques Saussey rappelle le passé des ses héros malheureusement en dévoilant la conclusion des histoires des précédents romans, privant ses lecteurs de la joie de découvrir d'autres de ses romans.

    Enfin la couverture qui semble sortie d'une livre des années 70, je ne pensais pas que l'on pouvait faire ce genre de graphisme au XXIème siècle.

    Donc un très bon livre qui mérite bien la publicité qui les est faite par les autres lecteurs sur la blogosphère et les réseaux.

    24/09/2017 à 21:21 4

  • La Cité des miroirs

    Justin Cronin

    7/10 Attention ce livre est un véritable pavé, au sens propre comme au figuré. 800 pages denses, très denses, et un poids qui doit dépasser le kilogramme à mon avis (je n'ai pas pesé). Donc il vous faudra du temps, pas forcément de la patience nous allons voir pourquoi plus tard, et une bonne forme physique... à moins que vous n'optiez pour la version numérique, ce que je vous conseille particulièrement.

    Dans ce troisième et ultime tome du Passage, l'auteur dévoile l'origine du virus, l'histoire du patient zéro et de ses douze cavaliers de l'Apocalypse, de son lien avec Amy, et bien sur de l'avenir de l'humanité "résiduelle". Encore une fois, il est vain de résumer cette saga partie de l'idée de faire une histoire avec une fille héroïne du roman (demande réelle de la fille de Justin Cronin). Ironie du sort, au cours de la rédaction de cette sage, l'auteur a du combattre un cancer et on peut se demander si finalement cette saga post-apocalyptique n'est pas une figure de style pour évoquer sa maladie, son combat et tenir sa promesse à sa fille.

    De nombreuses critiques comparent Justin Cronin à Stephen King, et je pense qu'il mérite amplement cette comparaison. Tout comme le maître de l'horreur, l'auteur a su créer un univers complet tant dans la description des paysages, que des habitants et de leur mode de vie survivaliste. Mais là où Stephen King ne touche qu'à un domaine; la science-fiction ou le vampirisme ou la fable romanesque, Justin Cronin a su imbriquer ces trois styles dans cette saga avec maestria. Au final le lecteur n'a pas conscience de passer d'un style à un autre tant cela se fait naturellement au fil des pages, Justin Cronin est un véritable conteur.

    Personnellement, et contrairement à d'autres lecteurs, j'ai particulièrement apprécié la centaine de pages sur la jeunesse de Fanning et de son passage en tant que patient zéro. Dans cette partie, j'ai trouvé le roman beaucoup plus fluide et rapide à lire, sans doute du fait de la restriction du nombre de personnages aux multiples surnoms, qui évite au lecteur de chercher de qui le roman parle.

    Un roman qui consacre Justin Cronin.

    05/09/2017 à 21:30 1

  • Le Vide

    Patrick Senécal

    9/10 Je crois que je n’ai pas dévoré un roman comme Le vide depuis Le chuchoteur de Donato Carrisi et L’affaire Harry Quebert de Joël Dicker. Patrick Sénécal allie avec forces qualités romancières une intrigue policière bien charpentée, aux multiples facettes, aux nombreux rebondissements. Les personnages ont une vraie personnalité, des défauts, un passé que l’on découvre au fur et à mesure, sans pour autant être une des traditionnelles caricatures de policiers.

    Bien que ce roman soit paru au Québec en 2007 en pleine période d’explosion de la télé-réalité, contexte principal du roman, il n’en reste pas moins d’actualité en le transposant avec les mouvances religieuses extrémistes qui exploitent de la même manière la détresse des personnes en quête de sens dans leur vie.

    Bien que ce roman soit noir et ait que quelques scènes difficiles, celles-ci ne le sont pas autant que celles amplement décrites dans Hell.com qui demande à ses lecteurs d’avoir le cœur bien accroché; le lecteur n’aura ici que quelques frissons

    Le seul reproche que l’on peut formuler à son encontre est un final légèrement décevant, non pas qu’il soit bâclé mais tout simplement trop évidente.

    La rédaction est impeccable, tout en fluidité : l’auteur a repris son roman spécialement pour sa publication en France afin que ses lecteurs ne bloquent par sur certains idiomes québecois. On pourrait penser que 736 pages, denses, constituent un roman marathon, que cela nécessite un certain entraînement, voire une endurance à la lecture. Que nenni, la structure et l’écriture ne vous laissent pas vous reposer, vous soutiennent même tout au long de ce roman en alternant actions, réflexions, histoires parallèles, vie des personnages.

    Enfin, un dernier élément qui montre la qualité du roman est sa couverture. Si au début on a du mal à comprendre ce que c’est, elle illustre parfaitement le sujet du livre : un tourbillon qui entraîne les gens vers le fond, comme une vidange de la société. Chose rare qui témoigne de sa justesse, cette couverture a été conservée lors de son passage en version poche.

    Un grand roman qui confirme Patrick Sénécal comme étant un des meilleurs auteur de polars noirs du moment

    04/09/2017 à 21:37 6

  • Islanova

    Jérôme Camut, Nathalie Hug

    7/10 Je dois avouer que c'est une critique de livre qui m'a posé beaucoup de problèmes. Après avoir lu Islanova, je ne savais qu'en penser. Est-ce un bon ou un très bon roman ?

    Les éléments qui ont fait le succès du quatre-mains, Jérôme Camut et Nathalie Hug, sont toujours présents : des chapitres mêlant alternativement actions et progression de l'histoire ou définition de la psychologie des personnages, un écriture fluide qui rend ce thriller politique très agréable et pousse à la réflexion sur notre société de consommation. Avec un petit plaisir supplémentaire personnel :l'action du livre se déroule vers Royan et sur l'Ile d'Oléron, lieux de mes vacances. Je peux vous dire qu'à quelques détails

    Alors pourquoi est-ce que j'hésite entre bon livre et très bon livre ?

    J'ai découvert ces deux auteurs au travers de la trilogie W3 qui avait à la fois de grandes qualités narratives, policières, une intrigue parallèle poussée, des personnages travaillés et attachants. Dans Islanova, il y a certes de nombreux personnages mais je les trouve un peu moins fouillés, plus "standard", moins originaux; le fil de l'intrigue quoi que bonne, dynamique et avec de nombreux rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine, reste cependant linéaire. Sans doute le fait de dérouler l'ensemble de l'histoire sur un seul volume, même de 800 pages, contrairement aux trois de W3, n'a pas permis aux auteurs de déployer la mécanique du succès de leur précédente trilogie.

    Si ces quelques défauts restent mineurs par rapport à la qualité globale du livre, le plus gros défaut de ce livre qui en fait un bon livre et et non pas un très bon livre est le recours à une mise en scène très cinématographique, presque hollywoodienne dans le tiers final du livre : explosions, arrivée de la cavalerie au bon moment, révolte nationale. S'il devait y avoir une adaptation sur grand écran, certainement que Michael Bay se proposerait.

    Alors, un bon roman, militant, captivant, même si les auteurs en font un peu trop par moment.
    (quoilire.wordpress.com/2017/08/28/jerome-camut-nathalie-hug-islanova/)

    28/08/2017 à 21:24 5

  • Qui a tué Heidi ?

    Marc Voltenauer

    8/10 Pour les chanceux qui ont eu la chance de lire et d’apprécier le premier roman de Marc Voltenauer, Le dragon du Murevan, le début de son second livre, Qui tué Heidi ?, peut être déstabilisant. En effet celui-ci s’ouvre sur le double meurtre commis à Berlin par un ancien agent secret russe reconverti en tueur à gage. On est bien aux antipodes d’une enquête dans la suisse verdoyante et reposante.

    Une fois passée cette introduction quelque peu troublante, le lecteur retrouve les montagnes alpines suisses, le village de Gryon, ses habitants et ses vaches, mais aussi l’inspecteur Andreas plus épicurien que jamais. Marc Voltenauer sème encore plus le trouble chez son lecteur car sur le premier quart du livre, point de meurtre, point d’enquête, ce roman serait presque un guide touristique de la région de Bex ou un traité sur la défense du monde agricole et de ses traditions. Je plaisante bien sûr puisque cette première partie sert d’entrée en matière, à poser l’histoire, l’ambiance du village, les personnages, la configuration des lieux, autant d’éléments seront utiles à l’élucidation de l’enquête.

    Mais que le lecteur profite de cette quiétude, prenne un verre de vin helvète injustement méconnu et un grand bol d’air pur pour vivifier ses neurones, car la paix du village va être rompue, les enquêtes s’accumuler et l’inspecteur Andreas être forcé de …. prendre des vacances pour ne pas être mis à pied. Je n’en dirai pas plus sur l’histoire pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découvrir, de chercher par vous même à résoudre l’énigme posée par Marc Voltenauer, mais le lecteur, tout comme le héros principal, aura matière à réflexion. Saurez-vous déjouer les chausse-trappes, les fausses pistes dressées (avec un main plaisir) par l’auteur et découvrir qui est la personne qui se cache derrière « l’homme qui s’enivrait du parfum de sa mère » ?

    Je me dois d’avertir les futurs lecteurs de Qui a tué Heidi ?. Si vous n’avez pas lu Le dragon du Murevan, je vous déconseille de découvrir les romans de Marc Voltenauer au travers de Qui a tué Heidi?. En effet, sans que Qui a tué Heidi ? soit la suite du dragon du Murevan, de nombreux rappels sont faits. Vous connaitriez la fin du Dragon du Murevan sans l’avoir lu et donc de ne pouvoir profiter du prolongement de ce roman en histoire secondaire dans Qui a tué Heidi ?.

    En dehors de la couverture guère originale, j’ai totalement adhéré à ce roman policier « old-school » que l’on aime retrouver comme une madeleine de Proust. Il est toujours bon de retrouver un roman policier où il faut monopoliser ces petites cellules grises, où le récit n’est pas architecturé façon cinéma à grand coup de rebondissements alambiqués, effets de surprise ou effets gore. Avec une écriture plaisante et fluide, Marc Voltenauer s’inscrit dans la lignée des Agatha Christie ou P.D. James, en apportant un brin de modernité.

    Un roman lire et un auteur à découvrir.

    27/08/2017 à 21:00 2

  • Meurtres pour rédemption

    Karine Giebel

    9/10 La première remarque que je pourrais faire sur ce livre est de le conseiller en numérique, car si le format poche est moins lourd, sa lecture n’en est pas aisée… et je ne pense pas que la version grand format le soit plus. Donc épargnez vos poignées, optez pour la version numérique, même si elle coûte un peu plus cher que la version papier petit format.

    Karine Giebel nous livre avec Meurtres pour rédemption un formidable livre dont il va être difficile de parler sans dévoiler son contenu et son final.J’avoue que cela fait plusieurs fois que je reprends cette critique pour ne pas « spoiler » son contenu.

    Karine Giebel exploite pleinement le thème de la rédemption dans ce livre. L’auteure en profite pour malmener allégrement son héroïne, la faisant expier ses péchés, sous de nombreuses formes et dans d’horribles souffrances tant physiques (attention certains passages sont durs) que psychologiques. Rapidement l’auteure dénonce les méfaits du monde carcéral qui loin de sa vocation première de faire rentrer dans les rangs les brebis égarés en font des loups. La vie dans ce milieu n’est pas aussi manichéiste que le suggèrent les romans et les films : que ce soient les incarcérés ou leurs gardiens, tous pratiquement la lutte du pouvoir, la vengeance, le chantage, le commerce illicite et la loi du Talion. Au final on se rend compte que les vrais méchants ne sont pas forcément ceux que la Justice désigne comme tels et que le purgatoire peut se transformer en enfer.

    Alors on pourrait se dire que 1000 pages sur ce thème, le roman va se traîner en longueur, en répétitions. Que nenni, même si les réflexions de la jeune héroïne reviennent plusieurs fois, ce ne sont finalement que les rares rappels au cours de ce roman. Une fois que Karine Giebel a exploité toutes les possibilités dans le milieu carcéral, à mi-livre, elle entreprend un grand virage à son histoire qu’elle a su amener progressivement.

    Bien sur pour conserver son lecteur au fil de ce roman marathon, Karine Giebel nous offre un roman à l’écriture parfaite, alternant actions et introspection de l’héroïne.

    Meurtres pour rédemption est un excellent compagnon pour la plage.
    (quoilire.wordpress.com/2017/08/09/karine-giebel-meurtres-pour-redemption/)

    09/08/2017 à 19:15 7

  • Avec tes yeux

    Cédric Sire

    8/10 Si l'on doit découvrir Sire Cédric, il n'y a qu'un seul livre à prendre : Avec tes yeux, son plus grand succès à ce jour. Personnellement, j'en ai eu écho sur les réseaux sociaux et de collègues, amateurs du genre, qui me l'ont chaudement recommandé.

    La première chose que l'on remarque à la lecture de ce roman est la fluidité du récit, avec une écriture impeccable, formidablement structurée. Les yeux glissent littéralement sur les pages au point où l'on a du mal à s'arrêter du fait des relances de l'histoire. Celle-ci est décomposée en plusieurs axes dont l'auteur relate alternativement l'avancement en petite chapitres et ne cesse de les relancer à la fin de chacun d'eux.

    L'auteur a su savamment les différents ingrédients qui font le succès de ce genre de livre : des personnages bien charpentés, qui ont une âme, un passé, des atouts mais également des faiblesses; un psychopathe original, de scènes un peu plus dures, légèrement gore sans pour autant soulever l'estomac du lecteur ou l'empêcher de poursuivre sa lecture, et deci-delà une pointe d'humour.

    Le seul reproche que je suis formulé à Sire Cédric est d'avoir été atteint du syndrome du Jean-Christophe Grangé : un très bon livre, une bonne histoire, du suspense mais un final décevant. Une grosse erreur dans les dernière pages m'a laissé sur un sentiment de déception alors que c'était un sans faute jusque-là (lire la fin de cette critique pour en connaître la raison, mais attention, cela divulgue le final de l'histoire).

    En résumé, un thriller classique d'un auteur original (chercher sur Internet sa photo, Sire Cédric a un look de Francis Lalanne en version beau gosse) qui méritent tous deux d'être découverts.

    P. S : Attention la suite de cette critique divulgue certains éléments du livre.

    La raison de ma déception en fin de livre provient du fait que le seul témoin capable de reconnaître le meurtrier est laissé seul(e) à l'hôpital sans protection policière. Il est évident que le psychopathe fera tout pour supprimer cet élément gênant. Dans d'autres livres, la police profitera justement de cette situation pour faire du témoin une chèvre et capturer le tueur.

    06/08/2017 à 20:56 4

  • La Chambre des Morts

    Franck Thilliez

    9/10 Lire la Chambre des morts est une étrange aventure.

    Non pas que le récit soit gore, pleine de tortures, sévices et autres scènes insoutenables (quoique?), non, pour moi, dès les premières pages, je me suis aperçu d'avoir déjà lu ce livre. C'est la seconde fois que cela m'arrive, l'autre fois fut pour Salem de Stephen King. Mais cette fois-ci, l'histoire ne m'est pas revenue en tête d'un seul coup mais au fur et à mesure de la lecture du livre.... sans pour autant me rappeler du final. Et si je suis allé au bout de ce livre alors que je l'avais déjà lu, c'est que j'avais plaisir à le redécouvrir.

    Car si ce fut sans doute un des premiers romans de Franck Thilliez que j'avais lu, c'est également pour l'auteur un de ses premiers livres (le troisième exactement). Les habitués de ce romancier constateront à sa lecture l'évolution de la plume de l'auteur depuis. Dans celui-ci, les phrases sont plus complexes et donc un peu moins fluides à lire. Mais il est une qualité qui est déjà maîtrisée, le suspense et la relance régulière de l'histoire.

    Enfin, ce que j'ai tout particulièrement apprécié est la fausse simplicité de l'intrigue : d'un événement banal, la situation se complexifie et ne cesse de s'aggraver. Et comme le début pourrait arriver à chacun d'entre nous, la projection identitaire sur les 2 personnages

    Donc, un très bon livre fondée sur une très bonne intrigue, qui a reçu plusieurs prix (les seuls qu'a reçus Franck Thilliez au demeurant)... qui nous fait découvrir Lucie Henebelle.

    A lire ... plusieurs fois même.

    01/08/2017 à 20:52 4

  • La Tour Sombre, t.1 : Le Pistolero

    Stephen King

    5/10 Bien qu'étant un fervent amateur des romans de Stephen King, j'avoue avoir eu un peu de mal à me projeter dans ce livre. Sans doute est-ce du à la jeunesse de l'écrivain au moment de la première rédaction de ce livre, en qu'en bien même le maître du suspense l'a quelque peu retouché à l'issue de la rédaction du 8ème et dernier tome pour en assurer une cohérence globale, la structuration des phrases et la fluidité du récit ne sont pas celles dont nous sommes coutumiers de cet auteur.

    Par contre, il est indéniable que ce premier tome constitue bien une entrée d'une saga. L'auteur laisse planer un certain flou sur ses personnages, leur origine, leur destinée, se contenant de les mettre dans une course poursuite à mort. Alors que l'histoire du tome 1 se déroule dans un far west mi-ruée vers l'or, mi-post apocalyptique, il est fait mention d'une certaine tour, de souvenirs d'un monde proche du notre de la fin du siècle précédent pour un personnage tiers,

    Cependant, on voit que Stephen King a voulu faire sa version du Seigneur des anneaux car nous y trouvons de nombreux points communs. Tout comme pour Frodon, le héros de Stephen King est en quête d'identité et va se découvrir au travers d'une quête qu'il croît accomplir en tuant l'homme en noir.

    Bref, un premier tome qui ne donne pas forcément envie de lire la saga dans son entier, mais qui recèle sans doute de nombreux indices pour qui sera assez téméraire pour lire les volumes suivants.
    (quoilire.wordpress.com/2017/08/01/stephen-king-la-tour-sombre-tome-1-le-pistolero/)

    01/08/2017 à 18:38 2

  • Selfies

    Jussi Adler-Olsen

    6/10 Pour les habitués de mon blog, vous noterez que je n'ai pas classé Selfies dans la catégorie des thrillers mais dans celle des romans policiers. En effet, même si les victimes de ce roman ne vivent pas de bons moments, le niveau de noirceur dans les romans actuels font que ce livre est gentillet. Cependant j'avoue avoir bien aimé l'imbrication des différentes affaires qui donne un peu de piment à ces affaires relativement simples qui ont un peu de mal à démarrer.

    Les fidèles lecteurs de Jussi Adler-Olsen vont avoir la joie de retrouver l'équipe du département des cold cases de Copenhague, le département V : la rudesse de Carl Morck, la folie de Rose ou d'une de ses autres personnalités, le mystérieux Assad et le timide et amoureux transi Gordon. C'est d'ailleurs le grand intérêt qu'auront les lecteurs dans ce septième tome qu'est de suivre les aventures de cette troupe, et de connaître un peu plus de leur passé et de leurs mésaventures. Les lecteurs seront ravis car la moitié du livre porte sur ce point.On aimerait cependant que les révélations sur Assad soient plus nombreuses pour enfin découvrir l'identité de celui-ci.

    Si l'écriture est toujours aussi impeccable et fluide, la limite dans ce livre à une lecture rapide et agréable est la multiplicité des personnages qui nécessite une petite gymnastique cérébrale pour se souvenir de tous les protagonistes et de les resituer au fur et à mesure de l'histoire.

    Je conseillerais donc ce livre aux fidèles lecteurs des aventures du département V.

    10/07/2017 à 21:34 2

  • Ne prononcez jamais leurs noms

    Jacques Saussey

    9/10 Vous cherchiez le roman qui va vous accompagner sur la plage pour vous filer de frissons, Ne prononcez jamais leurs noms est pour vous.

    Jacques Saussey nous livre ici un roman tout simplement époustouflant. J'aurais pu utiliser l'adjectif explosif mais cela aurait été un peu trop facile par rapport au sujet du livre. En effet, l'auteur a été victime d'un malheureux concours de circonstance : quelques semaines après le début de la rédaction de ce livre qui commence par l'explosion d'une bombe dans un train, la France a connu une vague d'attentats comme jamais. Cette analogie ne donne que plus de poids, de pression au lecteur au fur et à mesure de l'avancement des méfaits du grand méchant du livre.

    Mais loin d'employer la trame traditionnelle de la double vision policier - assassin, Jacques Saussey dé-quadruple le récit : le policier, le méchant, le kidnappé, la femme du kidnappé. En ajoutant une complexité supplémentaire le kidnappé est flic tout comme sa femme, et tous deux sont amis du policier enquêteur. Avec ce quadruplement du récit, le livre est perpétuellement relancé au point ou arrêter sa lecture est quasiment impossible sans être frustré de ne pouvoir la poursuivre tranquillement.

    Et pour parfaire le tout, je e peux que vous conseiller ce livre si vous partez au pays basque cet été si comme moi vous aimez lire un livre dont l'action se passe dans la région proche de ses vacances. Vous aurez ainsi l'occasion d'avoir un petit cours de rattrapage agréable et pas pédant sur l'histoire indépendantiste basque.

    04/07/2017 à 21:08 8

  • La Panse

    Léo Henry

    5/10 C'est un avis en demi-teinte que je vais donner.

    La première moitié du livre est très bien. Le positionnement du livre dans le quartier "parisien" de La Défense (proche de chez moi) est sans conteste un plus qui m'a permis de facilement me projeter dans l'histoire. Le personnage es particulièrement bien travaillé, l'histoire plongeant le personnage dans une sorte de secte, sa psychologie est forcément bien présentée et son évolution tout en subtilité. On le suite sombrer au fur et à mesure de sa descente dans les bas daçon du quartier des affaires. Bien entendu, tout comme le personnage principal, le lecteur se pose perpétuellement la question de ce qu'il est advenu de sa sœur, est-elle morte, a-t-elle été psychologiquement retourné ?

    Malheureusement, l'auteur rompt ce rythme et l'avancée du personnage dans son enquête en décidant d'adopter une nouvelle optique à son roman, un mélange de symbolique, de science-fiction, d'ésotérisme, de surnaturel qui fait penser à l'univers de David Lynch. Mais n'est pas n'importe qui celui qui maîtrise ce genre, et Léo Henry n'est pas de cette élite. La conséquence de cela est que son lecteur est perdu dans le final et laissé avec plein d'interrogations.

    Un livre à lire par curiosité et originalité, un auteur à surveiller.

    23/06/2017 à 22:05 1