thibe

130 votes

  • Lykaia

    DOA

    9/10 [INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANS, non par pudibonderie, mais parce que!]
    DOA nous livre un récit, sinon digne du Divin Marquis, tout au moins digne d'une des plumes les plus excitantes de la littérature noire d'expression française.
    DOA a produit des œuvres dignes d'un géant. Pukthu reste son chef-d'œuvre actuel.
    Avec Lykaia, DOA nous "prouve" que son talent littéraire a un potentiel sans limites....
    Mêlant le sexe le plus cru et le plus explicite qui soit (on voyage entre bites, chattes, culs, vagins... et rien ne nous est épargné), l'univers du BDSM, le gore, le thriller, mais aussi les symboles, la mythologie, la passion et le conte amoureux, Lykaia n'est résolument pas un livre pornographique. Il ne vise pas une description "complaisante" d'actes sexuels en vue de provoquer le plaisir physique - la satisfaction sexuelle - du lecteur... (libre au lecteur d'en prendre, mais je passe mon tour). Que cela soit clair, sinon on passe totalement à côté du livre me semble-t-il. DOA n'est pas Dorcel en somme. Ni Woodman.
    Et Lykaia n'est pas là pour nous faire passer un moment de plaisir, même s'il faut reconnaître que les première pages invitent à un certain voyeurisme.

    [CERTAINS ELEMENTS CI-DESSOUS POURRAIENT RESSEMBLER À DU SPOIL (mais sans ça on ne dit pas grand-chose du livre)]

    On suit l'aventure romantique et parfois touchante du Loup et de la Fille, à Berlin, Prague, Venise. On entre dans l'esprit du Loup, chirurgien, et père. On découvre sa quête du plaisir, qui passe par la souffrance. On cherche à comprendre si celle-ci vise une rédemption, si elle ne poursuit qu'elle-même, si quelqu'un doit nous y accompagner, et si l'on doit y plonger seul ou en société. Résolument, pour le Loup, la Fille agit comme une voie d'accès, comme une fée qui le mène là où il semble vouloir aller. Pour libérer "sa" fille? Pour s'en libérer? Pour retrouver son "ex"? Pour la séduire? S'en défaire? Jusqu'à la mort?
    Ce roman bouscule, fait trembler, nous questionne, jusque dans nos fantasmes les plus inavouables (pour reprendre à ma sauce une idée de la chronique disponible sur Nyctalopes).

    Si vous entamez la lecture, ne vous découragez pas du simple fait de la violence - réelle et qui fut pour moi une épreuve de lecture par moments - et poursuivez jusqu'à l'ultime ligne avant de rendre votre verdict.

    Sans être "le" chef-d'œuvre, Lykaia a tout pour offrir à un public averti et majeur - et prêt à embarquer - un récit tout à fait singulier, aux strates plurielles mélangeant le conte, l'amour, le sexe et le thriller, en dehors de certains sentiers archi-battus. C'est cela qui me plaît dans la littérature noire contemporaine.




    21/06/2019 à 11:02 7

  • Pyromane

    Wojciech Chmielarz

    6/10 Je tiens tout d'abord à remercier l'équipe de Babelio et les éditions Agullo pour l'envoi de cet ouvrage, que j'ai "remporté" lors d'une Masse Critique.

    Sur le plan éditorial, les éditions Agullo visent "juste", avec des auteurs qu'ils sont les premiers à publier en français, sous un design soigné (les couvertures me plaisent particulièrement...).

    Dans Pyromane, Wojciech Chmielarz nous invite à suivre une enquête menée par l'inspecteur Jakob Mortka, à Varsovie. Un pyromane sévit, plusieurs personnes décèdent dans une série d'incendies volontaires, il s'agit de rapidement "serrer" le coupable et de mettre ainsi fin à une atmosphère d'angoisse qui s'est emparée de la population...

    Mon avis d'ensemble, qui paraîtra au premier abord un peu "dur", est qu'il s'agit à mes yeux d'un "assez bon" polar, sans plus. La manière de traiter l'enquête est classique pour un roman à énigme. L'histoire aurait pu aussi bien se passer dans un autre pays que la Pologne. Là n'est pas l'essentiel dans ce roman. L'arrière-plan social sur lequel le récit se trame reste fort mince et accessoire; la narration se concentre sur les faits: un pyromane qui sévit dans un quartier de Varsovie, un flic désabusé, divorcé et peu enclin à se ranger aux ordres de ses supérieurs, une enquête qui patine pour finalement trouver un dénouement dans les dernières pages... Une vision de la femme somme toutes machiste (de la fausse star potiche ex-miss à la pauvre femme battue, en passant par la "profiler" tournée en dérision par les flics et par "l'ex" de l'inspecteur qui cherche à se refaire une vie...), une approche des services de police qui manque un peu d'originalité à mon goût.

    Mais force est de constater que l'histoire fonctionne et on ne parvient pas facilement à poser le roman pendant la lecture. Les vieilles recettes ne perdent pas totalement leur souffle et peuvent encore faire passer d'agréables moments de pure détente! Je lirai avec plaisir, pour d'autres moments de détente, la suite des aventures de Mortka, si les éditions Agullo pouvaient nous en donner le loisir :-)

    15/11/2017 à 07:20 7

  • Quartier rouge

    Simone Buchholz

    8/10 Hambourg, son port, son "red light district", sa police, sa procureure Chastity Riley... et plusieurs cadavres de jeunes filles retrouvées nues et scalpées... Simone Buchholz nous emmène dans les méandres d'une ville qu'elle nous rend avec finesse et nuances. Sous une couverture qui a un côté aguichant (est-ce pour cela en partie que l'homme que je suis a mis la main sur ce bouquin? :-) ) se déroule une histoire sombre, dont l'héroïne est une procureure "pas comme les autres", avec ses parts d'ombres, ses désirs, ses émotions. Certes, l'auteure nous emmène sur le terrain d'une enquête classique (un tueur en série, le monde de la nuit...) mais le tout est écrit (et traduit!) avec une certaine sensibilité qui rend la lecture différente de ce que l'on connaît par ailleurs. Un très bon polar selon moi!

    27/11/2017 à 08:46 7

  • Rural noir

    Benoît Minville

    6/10 L’écriture est forte et sans concession. Si je n’ai pas été totalement convaincu par des personnages un peu trop caricaturaux à mes yeux, j’ai toutefois, paradoxalement peut-être, apprécié la force des sentiments que l’auteur a voulu communiquer à ses lecteurs.

    02/05/2016 à 08:45 7

  • Block 46

    Johana Gustawsson

    5/10 Déçu. Comme régulièrement ces derniers temps avec des nouveautés appréciées. Déçu car on frise la caricature, je ne me suis pas "régalé", rien d'original. Déçu car d'aucuns en avaient vanté la brillante description de l'univers des camps, mais on n'a là droit qu'à une description instrumentalisée. Déçu car les personnages manquent de reliefs, sont trop stéréotypés à mon goût. Le dénouement est prévisible à souhait (en tout cas en ce qui me concerne). Alors certes le projet de l'auteure est essentiel (voir ses remerciements en fin de volume). Il ne faut pas oublier, il faut continuer de faire mémoire. La manière n'est ici pas à la hauteur de ce que j'attendais... vraiment navré de devoir le dire ainsi.
    En définitive, je l'ai trouvé moyen (voire "assez moyen").
    J'en serai toutefois pour le second volet (Mör) que j'ai acheté à sa sortie (avant d'avoir lu le premier). On verra s'il me convainc plus...

    19/04/2017 à 10:10 6

  • Chacun sa vérité

    Sara Lövestam

    5/10 J'ai lu ce roman suite aux éloges trouvés par-ci, par-là, sur le web. Et parce que je rate rarement les ouvrages qui reçoivent le GPLP!
    L'intrigue est minimaliste, peu de détails, droit aux faits. Tout a été dit sur l'ouvrage et sur le récit, inutile de le répéter ici.
    Certes, c'est un roman qui se lit rapidement, qui accroche. Une fois de plus, toutefois, ça ne me convainc pas. Je l'ai trouvé "sympa", mais sans plus. Sans ce petit "plus" qui aurait donné du sens, à mes yeux, au statut de Kouplan. J'ai certainement "loupé" quelque chose aux yeux d'autres lecteurs. J'assume ;-) je leur sais gré de m'avoir attiré vers ce polar, un chouia atypique, qui ne m'a malheureusement ni bouleversé, ni marqué. Il faut sortir des sentiers battus! Certains apprécieront largement, bien entendu! Et c'est fort bien ainsi :-)

    13/09/2019 à 10:57 6

  • Citoyens clandestins

    DOA

    8/10 Avec Citoyens clandestins, DOA nous fait voyager dans le côté sombre de notre système... agents du renseignement, têtes brûlées de l'armée, infiltration dans un réseau terroriste, perte d'identité, tentative de survie, journalistes d'investigation, procédés douteux... tout est bon pour débarrasser la tête de l'État d'une petite "merde" qui pourrait bien causer des dégâts qui saliraient leur image (outre son caractère meurtrier, mais ce n'est pas la première raison d'agir des têtes pensantes dans le cadre d'un scandale qui pourrait leur coûter le pouvoir...). Il faut s'accrocher dès les premières pages et se familiariser d'emblée avec les rouages des services du renseignement militaire, de la sécurité nationale, des groupes islamistes et des méthodes journalistiques, pour savourer la maîtrise que DOA a de son sujet! L'ensemble est assez remarquable et vaut assurément le détour. Ne vous attendez toutefois pas à un "thriller haletant": l'action s'emballe essentiellement dans le dernier tiers du bouquin, le temps de tout mettre en place...

    18/01/2016 à 12:25 6

  • Derrière les panneaux il y a des hommes

    Joseph Incardona

    8/10 Il est assez difficile pour moi de "commenter" ma lecture sans spoiler... aussi, je me contenterai ici de souligner la qualité de la narration, le style de l'auteur qui m'a beaucoup plu, les "arrêts sur image" dont Incardona est capable! Il n'est pas fréquent (c'est subjectif!) de lire du polar/thriller "bien écrit". Ici, c'est le cas, l'écriture m'a semblé originale, agréable, un peu à l'écart des poncifs du genre. Le suspense est quasi "métaphysique", l'atmosphère est "noire", pas d'issue, pas de "héros", et pourtant, de nombreuses "leçons" à assimiler et à digérer! Pour l'anecdote, le Grand Prix de Littérature Policière 2015 rayon francophone me semble bien mérité (et je dois avouer que je comprends bien mieux ce choix du jury que le choix de l'an passé...). Bref, je n'hésite aucunement à recommander chaudement la découverte de cet excellent polar/thriller!

    06/01/2016 à 12:11 6

  • Deuils de Miel

    Franck Thilliez

    6/10 Thilliez est résolument un conteur exceptionnel. Dans Deuils de miel, il nous emmène sur la piste d’un tueur diabolique, qui s’est créé un univers symboliquement très organisé, longtemps à l’abri des regards,comme c’est le cas de nombreux sbires de son genre dans la littérature policière certes. La caractéristique de ce roman n’est donc pas l’originalité, tant ce « principe » est exploité par les auteurs. C’est du côté du talent de l’auteur à nous embarquer dans l’intrigue qu’il faut chercher le plaisir, le moment de détente, la capacité à capter ou à happer le lecteur. Dès lors, ça passe ou ça casse. Avec moi, l’objectif a été relativement bien atteint, ce qui me pousse à estimer qu’il s’agit là d’un « assez bon » roman policier. Mission accomplie, sans « casser la baraque » non plus. Juste ce qu’il faut pour emmener un large public! On en redemande… même si pour ma part, ce ne sera pas toutes les semaines ;-)

    26/01/2018 à 09:21 6

  • En pays conquis

    Thomas Bronnec

    7/10 Le monde la "haute" politique est ses aléas. Thomas Bronnec opère un focus sur les jours qui suivent les élections législatives: nomination à Matignon d'une première ministre de droite alors que le mystérieux président est un homme de gauche. Alliance doit être faite avec l'extrême-droite au risque de provoquer des tensions avec Bruxelles/l'Europe. Tout s'enchaîne de façon mécanique. L'homme de l'ombre qu'est François Belmont joue un rôle trouble dans ces moments cruciaux que sont ceux de la formation d'un gouvernent inédit en France.
    Le récit est simple, la lecture est fluide, c'est plaisant à découvrir. Pas hyper fouillé: l'auteur va droit au but dans ce "petit" roman (en taille). Il est assez clair que la perception n'est pas la même à présent que la France a voté, tant pour son président que pour renouveler l'assemblée nationale. Néanmoins, il fallait avoir du culot pour dresser une telle caricature de ce qui aurait bien pu survenir il y a quelques mois chez nos voisins de l'Hexagone. Bronnec met les dirigeants français "à nu": sa plume donne le sentiment qu'ils sont tellement "isolés", "esseulés", chacun à son niveau...
    L'ensemble fonctionne fort bien et mérite le détour: derrière ces "bêtes" politiques que nous connaissons, il y a avant tout des hommes et des femmes, fragiles, aux destins parfois peu enviables...

    14/10/2017 à 16:10 6

  • L'Antre du mal

    Bill Loehfelm

    7/10 La jeune Maureen Coughlin est tout juste sortie de l'école de police. New-Yorkaise, ancienne serveuse de bar, elle fait le choix de mener sa carrière débutante à La Nouvelle Orléans. Eprise de justice, elle plonge dans une ville qui porte les stigmates du passage de Katrina, quelques années plus tôt. Dans des quartiers gangrenés par une petite criminalité, elle fait ses premières armes.
    Le portrait que Bill Loehfelm dresse de L-N-O est somme toute réaliste, dans ce roman qui s'inscrit au cœur de cette littérature "post-Katrina". On n'a pas fini de parler des conséquences dramatiques de cette catastrophe naturelle... ici toutefois, la ville sinistrée sert d'arrière-plan au portrait d'une jeune "fliquette" remplie de bonnes intentions. Le récit se déroule agréablement. Peu d'action à mon goût, toutefois, un brin de lenteur, au profit d'une forme de légère introspection: c'est le parcours de Maureen et sa manière d'aborder une "affaire" où se mêlent jeunes désœuvrés voleurs et trafiquants, une grand-mère taiseuse, et quelques jeunes "utilisés" à leurs dépens par les sombres réseaux. Récit simple, direct. Un titre qui est trompeur (j'avais cru au départ tenir un thriller glauque entre les mains, il n'en est absolument rien!). Un bon petit roman, sans plus (NB: sachez toutefois qu'il est classé parmi les coups de cœur de Claude Le Nocher sur son blog)

    05/10/2017 à 20:20 6

  • Le Jour des morts

    Nicolas Lebel

    7/10 "Le Jour des morts" constitue ma première lecture parmi les 3 "Lebel". J'ai été séduit. Avant tout par l'écriture: on est immédiatement saisi par la profondeur de l'écriture, une écriture travaillée, un vocabulaire choisi, une utilisation soignée du style et de l'élégance "à la française". Certes, on n'est pas non plus dans du Victor Hugo, mais assurément, la plume de Lebel assume et joue avec les nuances de notre belle langue! J'ai par ailleurs apprécié le fait que Lebel "ose", finalement, mettre en scène une équipe d'enquêteur de manière, en définitive, classique. J'ai trouvé, dans ce Lebel, ce qui constitue le "vrai bon roman policier" (comme je l'ai lu dans la critique de mon libraire, Molière à Charleroi): une série de meurtres, une équipe de flics avec l'une ou l'autre recette habituelle du genre, un meurtrier qu'on ne "voit" finalement pas (ou, très peu, et très tard dans le livre), et la critique de certains travers de notre société médiatique et politique. Le tout, savamment écrit. Bref, une belle réussite! Pourquoi 7 et pas 8? Parce qu'un "BON" roman policier, ça vaut le détour, assurément! (le "très bon" doit me transporter et me faire réfléchir, outre le fait de me faire passer de "bons" moments)

    25/10/2015 à 12:29 6

  • Les Soldats de l'aube

    Deon Meyer

    8/10 J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir Deon Meyer en lisant Les Soldats de l'aube. Un vrai bon roman policier, certes, avec des ingrédients classiques (voir le portrait de van Heerden qui est, qu'on le veuille ou non, habité par des démons typiques du "flic de polar"), mais la narration est menée de main de maître, les impasses sont nombreuses, jusqu'au rebondissement de mi-parcours qui relance l'intrigue avec brio! La fin m'a semblé très très légèrement en-dessous de ce que j'espérais, le dénouement n'est finalement pas si inattendu à vrai dire, mais il n'en reste pas moins que si je dois conseiller un roman lu ces derniers mois, celui-ci figurera dans mon top 5!

    12/10/2015 à 08:43 6

  • Pukhtu Primo

    DOA

    9/10 En ouvrant Pukhtu Primo, j'entretenais de grandes attentes, tant ce que j'en avais lu et entendu me laissait supposer que je tenais un livre "énorme" entre les mains.
    Je n'ai pas été déçu!
    On l'a déjà écrit, mais je le répète: les description de la guerre sont terriblement soignée, parfaitement informées. On est dans le registre d'un récit hyper réaliste. Tout est harmonieux dans l'écriture, pas d'excès, quasi aucune faiblesse! DOA est passé maître dans l'art de narrer tant les faits - avec une maestria telle qu'on est totalement immergé dans les scènes d'actions - que les émotions de ses personnages, qui sont loin d'être de simples "robots mécaniques" au service d'une intrigue guerrière. J'ai un faible pour Amel (et Chloé). Je suis fasciné par la figure de Fox, mais aussi par celle de Sher Ali.
    La guerre en Afghanistan n'est pas simplement celle que l'on croit, entre nos nations bien pensantes et des résistants djihadistes. DOA déroule, avec énormément de finesse et de nuances, des faits qui nous en convainquent, en alternant les scènes violentes, et les coupures de presse. La réalité n'est pas aussi stéréotypée que ce que la presse peut nous le faire croire...
    Attention, la lecture de Pukthu est assez exigeante, cela nous change de certains romans... Pour qui veut s'y embarquer, armez-vous d'un atlas ou d'un carte d'Afghanistan et du Pakistan ;-)
    Je savourerai prochainement le second volet de Pukhtu!

    01/12/2016 à 09:19 6

  • Rien ne se perd

    Cloé Mehdi

    9/10 Un énorme coup de cœur pour un roman très sombre, mais écrit avec une finesse qui se maintient de la première à l'ultime page. La psychologie des personnages est très travaillée, les relations entre eux se démêlent ligne après ligne. Cloé Mehdi nous délivre résolument un brillant roman noir "à la française". Le genre de bouquin qui ne laisse pas indifférent et un succès (divers prix) amplement mérité! Je me demande comment l'auteure est sortie indemne d'un tel jeu d'écriture...

    07/11/2017 à 08:16 6

  • Sacrifices

    Pierre Lemaitre

    8/10 Pour conclure la tri-(quadri-...)-logie Verhoeven, Pierre Lemaitre nous offre un polar de la meilleure facture! L'alternance des narrateurs, le suspense quant à l'identité du "je", les déboires de Camille... tout est fait pour tenir le lecteur en haleine et nous faire pénétrer dans les méandres de ce que ressentent les différents protagonistes du récit. On ne peut jamais comparer "simplement" avec du "déjà écrit", mais avec une série comme celle-ci, Lemaitre peut assurément être placé dans le rang des "grands" du roman policier francophone!

    11/12/2015 à 15:20 6

  • Shining, l'enfant lumière

    Stephen King

    9/10 Du très grand King! Une description très percutante de l'univers familial quand il est hanté par l'alcool, par la peur du père, par une relation matrimoniale de "dépendance"... le suspense est à son comble tout au long de ce magnifique opus du maître du genre!

    22/09/2015 à 14:59 6

  • Un vent de cendres

    Sandrine Collette

    6/10 J'avais fort apprécié 'Des nœuds d'acier" et je n'ai pas été déçu par le second opus de Sandrine Collette. Il m'a semblé "un cran en-dessous" néanmoins, peut-être le caractère un peu plus prévisible de l'action, et le côté un peu trop stéréotypé à mon goût des personnages d'Andreas et Octave.

    20/01/2016 à 09:30 6

  • Yeruldelgger

    Ian Manook

    6/10 Lu l'an passé, il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Certes, c'est bien écrit, cela se lit facilement, mais les personnages restent un peu trop caricaturaux à mon goût. Les détails "ethniques" laissent à désirer (on a présenté le bouquin comme "donnant un souffle nouveau à la littérature policière en ce qu'il situait l'intrigue dans des contrées lointaines", je ne suis pas convaincu que le pari soit réussi). Bref, un "bon" roman policier, qui pourra plaire, mais ses qualités ne suffisent pas, à mon sens, à en faire un "modèle du genre" ni un "coup de cœur", en ce qui me concerne.

    26/11/2015 à 10:42 6

  • Au-delà du mal

    Shane Stevens

    9/10 Cet opus est un véritable bijou dans le genre! Un des grands romans de la veine "serial killer" sur fond de débat sur la peine de mort aux USA. Une documentation soignée, une traduction plutôt agréable à lire, une angoisse qui croît à chaque ligne... des descriptions fouillées et saisissantes de la psychologie de Bishop et de son mode opératoire. L'enquête progresse, bute, est sur de fausses pistes, analyse chaque détail dans tous les sens... Vraiment un tout grand thriller! A lire sans hésiter par les lecteurs patients et qui aiment que le suspense dure longtemps! Il se lit à la manière dont on devrait manger des Chokotoff: laisser "agir" longtemps, longtemps, longtemps et faire durer le plaisir...

    30/09/2015 à 09:14 5