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130 votes

  • Derrière la haine

    Barbara Abel

    5/10 Je dénote clairement dans le concert de louanges. J'ai lu. Rapidement, car ce roman est écrit pour être vite lu... l'écriture est facile, simple, "trop" simple... la psychologie des protagonistes m'a semblé tellement caricaturale que je me suis demandé si je lisais le même livre que celles et ceux qui l'ont trouvé remarquable. On sent la fin venir à plein nez (enfin, moi, je l'ai sentie). Étant donné que chaque détail compte (et qu'ils ne sont pas légion...) on voit rapidement à quoi on va avoir droit. Seules les 40 dernières pages deviennent un tant soit peu "haletantes" (et encore...). Bref, une grosse déception en ce qui me concerne.

    30/09/2015 à 08:51

  • Un siècle de mensonges

    Jean-Louis Aerts

    5/10 Un roman que j'ai trouvé moyen, sans plus. Il est correctement écrit, dans une langue tout à fait accessible, et je suis certain qu'il ravira des lecteurs occasionnels! Le périple de l'héroïne, continuellement malmenée par l'homme richissime qui lui demande de rédiger sa biographie, les emportera, et leur fera sans doute passer une ou deux nuits blanches, tant le rythme est sans temps mort. Pour les plus exigeants, force est de constater toutefois que la narration souffre de ce que je qualifierais d'un manque de profondeur psychologique, là où d'autres auteurs auraient "mis le paquet" et pris le temps de descriptions fines des comportements, de la gestuelle, des scènes du récit. Tout s'enchaîne rapidement, mais un peu trop à mon goût, malheureusement. Il s'agit néanmoins d'un premier roman prometteur: l'imagination de l'auteur pourrait lui permettre de nous revenir avec plus d'assurance encore dans l'écriture! Dommage que l'ensemble du récit ne soit pas travaillé à la hauteur du dénouement.
    Je vote "moyen" car je ne voudrais pas ici tromper les lecteurs assidus qui fréquentent ce site, sans les décourager non plus, car si l'on est curieux, c'est un livre vite lu et qui peut mériter d'être découvert!

    04/01/2017 à 16:24 2

  • Casanova et la femme sans visage

    Olivier Barde-Cabuçon

    6/10 Je partais sur une impression positive. Certes l'auteur sait y faire et possède une belle plume. Mais j'ai quand même eu le sentiment d'un certain méli-mélo, l'impression à un certain moment que l'auteur ne savait plus vraiment quel artifice littéraire utiliser pour nous mener en bateau. Bref, je reste, en définitive, circonspect. Toutefois, l'enquête policière reste correcte, raison de ma note (6).

    01/03/2017 à 07:56 2

  • La Danse du mal

    Michel Benoît

    5/10 J'avais été "convaincu" par "Le secret du 13e apôtre" du même auteur. Il s'agissait d'une intrigue dans le style "Da Vinci Code" mais avec une "documentation" de bien meilleure facture. Je me suis dès lors lancé dans "La danse du mal" avec la conviction que l'auteur ne pouvait pas me décevoir.

    Je ressors toutefois de ma lecture de cet opus avec des sentiments mitigés. La trame a quelque chose d'attractif: la nécessité de se frotter aux sources manuscrites pour établie la "vérité" du Coran; une "lutte" entre des forces "occultes" du Vatican et des religieux audacieux dont les recherches pourraient faire vaciller l'équilibre mondial; des djihadistes qui veulent à tout prix préserver le secret de la rédaction du Coran; des communautés chrétiennes en Syrie héritières de celles des "premiers temps"...
    Mais la sauce ne prend pas assez à mon goût... les enchaînements m'ont semblé mécaniques, parfois trop rapides... les concours de circonstances propres au genre sont amenés de manière abrupte, sans suffisamment de suspense, me semble-t-il.
    Ce n'est pas mauvais, mais ce n'est pas "bon" non plus, à mon humble avis. Quelques passages sont passionnants, mais les personnages manquent tout de même d'épaisseur. Dommage, j'ai été quelque peu déçu :-(

    28/10/2017 à 15:57 4

  • Le Secret du treizième apôtre

    Michel Benoît

    9/10 Je l'ai lu il y a quelques années et j'en garde le souvenir d'une intrigue où les thèmes religieux sont amenés avec finesse et sur fond d'une très solide connaissance du sujet (exégèse, histoire des religions, etc.). Nettement au-dessus d'un Da Vinci Code par exemple.

    25/05/2016 à 11:41 2

  • Naija

    Thierry Berlanda

    5/10 Un roman qui m'a laissé sur ma faim. Je ne sais pas si c'est le style, si ce sont les changements de rythme ou autre chose. Je n'y ai pas pris le plaisir que j'espérais. L'enquête est toutefois intéressante et nous fait voyager en France puis au Nigéria notamment. Un chouia rocambolesque, on a parfois l'impression d'être dans une "mauvais" James Bond. Moyen, donc.

    24/04/2018 à 14:50 3

  • L'Île du Point Némo

    Jean-Marie Blas de Roblès

    5/10 Un roman d'aventure qui ... m'a perdu... il faudra que j'y revienne, je ne sais si ce sont mes dispositions du moments ou les qualités intrinsèques du livre (j'ai tendance à pencher pour la première option, car en lisant les commentaires de Hoel, Dodger, LeJugeW, Fredo, Fab et clemence, je me dis que je suis vraiment passé à côté! Il était dans ma PAL depuis longtemps... il restera encore dans ma bibliothèque, car c'est certain, j'y reviendrai!

    04/06/2019 à 11:52 1

  • Né d'aucune femme

    Franck Bouysse

    10/10 Dans une époque sans doute située à la charnière des 19e et 20e siècles, dans sa petite église, le père Gabriel apprend, en confession, des informations assez troublantes quant à une femme décédée à l'asile proche. Celle qui se confesse à lui prétend avoir laissé sous la robe de la défunte les "carnets de Rose", qu'elle le supplie d'emporter lorsqu'il viendra bénir son corps. Il promet!
    L'homme d'Église, troublé, tiendra sa promesse, profitant d'un moment de solitude avec la disparue.
    Au cœur de la nuit, Gabriel se plonge dans le récit de Rose, qu'il recopie patiemment, et qu'il livre au lecteur...
    Rose, aînée d'une famille de quatre filles, vivait à la ferme, avec son père et sa mère. Ayant fait le deuil de la possibilité d'avoir un fils, ceux-ci exploitent tant bien que mal leur lopin de terre. Mais les ressources se font rares, ils subsistent à peine. Aussi, autour d'une table de bar, le père en vient-il à commettre l'innommable en allant jusqu'à vendre sa fille Rose, 14 ans, au Maître des Forges, contre une somme qui devrait permettre à sa famille d'assurer sa subsistance. Rose entame alors une nouvelle vie, au service d'un homme et d'une vieille, passant outre les mise en garde d'Edmond, jardinier des Forges, qu'elle rencontre dès son arrivée dans le domaine. Prise au piège, Rose se trouve alors rapidement sous l'emprise du Maître et de sa mère. L'innommable se trame, ne lui laissant aucune échappatoire. C'est la souffrance qui entre alors en scène...
    Il est des romans que j'ai peine à refermer après en avoir lu le dernier point. Des romans dont je voudrais qu'ils ne s'arrêtent pas, tant ils me bouleversent. Tant ils ont a dire de l'humaine condition. Tant leur écriture est travaillée, réfléchie. Tant le récit laisse entendre l'intimité des voix de ses narrateurs. Tant leurs mots peine à cesser de résonner une fois le livre refermé. Malgré leur dureté. Malgré l'horreur.
    Franck Bouysse m'a ébloui par son style. M'a touché par la sensibilité avec laquelle il est parvenu a créer chacun des personnages et à leur donner vie. À dévoiler leur plus profonde intimité, tout leur laissant aussi la grâce ou la lourdeurs de certains secrets; cela a provoqué en moi ce sentiment "d'épaisseur" envoutant, me procurant un authentique plaisir de lecture, au-delà de l'effroi.
    Le fond de l'histoire a quelque chose de sordide. Et elle serait "plate" voire "juste violente" (elle l'est "aussi"), si Franck Bouysse n'avait pas pris la peine de construire une mise en abyme qui permet de garder le souffle, de prendre distance. C'est le récit de Rose lu et recopié par le P. Gabriel que nous lisons essentiellement. D'autres narrateurs interviennent, qui mettent en perspective ce qui se trame. Je sais gré à F.Bouysse de proposer aussi de puissantes réflexions sur l'acte même d'écrire, sur la mémoire, sur ce que nous pouvons faire de notre passé et, bien, évidemment, sur la souffrance, sur son absurdité, et sur l'espérance, aussi... je demeure à présent troublé par cette phrase de Marc, citée par Gabriel: "le fils de l'homme doit beaucoup souffrir, [...] il doit être tué, s'il veut ressusciter. Il n'y a rien à ajouter".
    Un coup de cœur total!

    03/10/2019 à 07:44 10

  • En pays conquis

    Thomas Bronnec

    7/10 Le monde la "haute" politique est ses aléas. Thomas Bronnec opère un focus sur les jours qui suivent les élections législatives: nomination à Matignon d'une première ministre de droite alors que le mystérieux président est un homme de gauche. Alliance doit être faite avec l'extrême-droite au risque de provoquer des tensions avec Bruxelles/l'Europe. Tout s'enchaîne de façon mécanique. L'homme de l'ombre qu'est François Belmont joue un rôle trouble dans ces moments cruciaux que sont ceux de la formation d'un gouvernent inédit en France.
    Le récit est simple, la lecture est fluide, c'est plaisant à découvrir. Pas hyper fouillé: l'auteur va droit au but dans ce "petit" roman (en taille). Il est assez clair que la perception n'est pas la même à présent que la France a voté, tant pour son président que pour renouveler l'assemblée nationale. Néanmoins, il fallait avoir du culot pour dresser une telle caricature de ce qui aurait bien pu survenir il y a quelques mois chez nos voisins de l'Hexagone. Bronnec met les dirigeants français "à nu": sa plume donne le sentiment qu'ils sont tellement "isolés", "esseulés", chacun à son niveau...
    L'ensemble fonctionne fort bien et mérite le détour: derrière ces "bêtes" politiques que nous connaissons, il y a avant tout des hommes et des femmes, fragiles, aux destins parfois peu enviables...

    14/10/2017 à 16:10 6

  • Dirty Sexy Valley

    Olivier Bruneau

    7/10 [!!!ATTENTION LIVRE À NE PAS METTRE ENTRE TOUTES LES MAINS!!!]

    Une bande d'étudiant·e·s décide de fêter la fin de son cycle universitaire en organisant une sympathique orgie dans un chalet au milieu des bois. Dans le voisinage proche de ce chalet vit une famille de purs dégénérés, qui n'a que le sexe en tête, en main et en bouche... et qui ne lésine pas sur la violence quant il s'agit d'assouvir un instinct primaire. Rencontres explosives, jouissives mais aussi tragiques et sanguinaires au programme!

    Comme annoncé ci-dessus, j'attire l'attention sur le fait que ce bouquin est à ne pas laisser à portée du premier venu. Non pas que je sois pour une mise à l'index ni pour cacher les seins, verges, pubis et autres anus de notre environnement, mais il y a une frontière entre un érotisme bien balancé et suggestif et un récit - celui dont il s'agit ici - dont le côté pornographique totalement assumé peut en dégoûter plus d'un et laisser l'impression d'une littérature qui ne viserait qu'à satisfaire le fond le plus bestial de notre sexualité. Soit.

    Avec un peu de recul, il me semble possible de considérer différents niveaux de lecture: on est en présence d'un texte porno-trash, certes. Mais il y a aussi un côté "nanar" à l'histoire: l'auteur se plait à rendre comiques voire grotesques les situations tragiques qu'il décrit. Celles et ceux qui ont lu, par exemple, Hell.com de Senecal, ont été servi de scènes de sexe violentes. Mais dans Hell.com, point d'humour ni de "grotesque", on y nage en plein tragique. DSV a ceci de particulier que le tragique d'une sexualité brutale est "compensé" par des réactions désarmantes de "simplicité" de la part des protagonistes. On peut aussi décoder un côté "satire sociale": on rigole allègrement des gros-gras-avec un poil dans le cerveau, on voit à l'état brut ce qu'une enfant quasi séquestrée depuis la naissance a de "désarmant" dans sa sincérité. On se poile de la connerie d'étudiants universitaires qui n'ont rien d'autre à f... que de s'envoyer en l'air bestialement, ensemble, pour fêter leur diplôme. Libération des mœurs? rêve inassouvi de l'auteur? on ne le saura pas...

    Mais en même temps, doit-on vraiment voir dans DSV plus que ce qu'il nous donne à voir? Chaque lecteur en jugera et je ne serai pas là pour défendre bec et ongles ma position.

    Alors pourquoi un 7/10? Parce que l'écriture "roule", glisse et invite à ne pas lâcher le bouquin. Parce que pour un roman porno-trash, il tient le rythme et le niveau de bout en bout. Les scènes de sexe m'ont toutefois semblé un peu trop répétitives par rapport au fond de l'histoire (mais, d'une certaine manière, elles donnent aussi "sens" à celle-ci). Parce que finalement, ce n'est pas si long (220 pages en format de poche): on en sort rapidement! Parce que c'est un bouquin distrayant, on ne plie pas sous le poids de la tragédie (pourtant effective!) des faits. J'ai rarement lu un livre aussi violent qui ne me glace pas le sang, mais qui m'invite plutôt à sourire voire à rire... fallait tout de même le faire!

    27/09/2018 à 21:33 3

  • Dortoir interdit

    Serge Brussolo

    3/10 Autant le confesser: j’attendais avec impatience de découvrir Brussolo. Ma déception est immense. Un livre sans saveur, aux personnages totalement insipides. L’écriture est plate, les dialogues sont d’une banalité sidérante. Je n’ai rien trouvé dans « Dortoir interdit » qui me permette de justifier l’accueil qu’il a reçu par d’autres lecteurs.
    J’attends autre chose d’un thriller que des histoires dignes d’une série télé de bas niveau. Désolé, je me rends bien compte que je risque de choquer certains par ici, mais non, là, je n’en peux plus et j’ai juste le sentiment d’avoir perdu mon temps. Au fond, nous sommes tous capables de raconter des histoires. Écrire un roman est tout de même autre chose...

    17/03/2021 à 00:34 4

  • Quartier rouge

    Simone Buchholz

    8/10 Hambourg, son port, son "red light district", sa police, sa procureure Chastity Riley... et plusieurs cadavres de jeunes filles retrouvées nues et scalpées... Simone Buchholz nous emmène dans les méandres d'une ville qu'elle nous rend avec finesse et nuances. Sous une couverture qui a un côté aguichant (est-ce pour cela en partie que l'homme que je suis a mis la main sur ce bouquin? :-) ) se déroule une histoire sombre, dont l'héroïne est une procureure "pas comme les autres", avec ses parts d'ombres, ses désirs, ses émotions. Certes, l'auteure nous emmène sur le terrain d'une enquête classique (un tueur en série, le monde de la nuit...) mais le tout est écrit (et traduit!) avec une certaine sensibilité qui rend la lecture différente de ce que l'on connaît par ailleurs. Un très bon polar selon moi!

    27/11/2017 à 08:46 7

  • Black Flies

    Shannon Burke

    8/10 Un très bon roman noir! (ni thriller, ni polar, ni...). Le texte de Burke est nourri de son expérience en tant qu'ambulancier, et relate, au fil des "scènes", les tribulations intérieures d'Ollie Cross, une jeune recrue remplie d'idéal d'une station de secours de Harlem. Confronté à la réalité du terrain - crimes et scènes de désolation se succèdent dans une atmosphère de drogue et de misère, de maltraitance et de pauvreté -, aux prises avec des collègues à l'apparence tantôt indifférente, tantôt empathique, Ollie est tiraillé entre ses belles intentions et une - nécessaire? - prise de distance par rapport aux interventions qu'il doit honorer. Le portrait est sombre, incisif. Le texte est percutant: je ne suis pas resté de marbre face à l'indifférence de certains. "L'enfer est pavé de bonne intentions", dit-on. Celles d'Ollie le mènent à une bien étrange découverte de lui-même et invitent le lecteur à se poser la question de sa propre capacité à "demeurer lui-même" malgré le mal, malgré les questions, malgré les conflits de valeurs.

    16/02/2016 à 08:02 8

  • Dernière saison dans les Rocheuses

    Shannon Burke

    7/10 À la lecture de quelques chroniques très élogieuses ("coup de cœur" de Claude Le Nocher entre autres), j'attendais beaucoup de ce roman de Shannon Burke, dont j'avais particulièrement apprécié "911", ainsi que, dans une moindre mesure, "Manhattan grand angle". J'en attendais peut-être un peu trop...

    Le récit nous transporte dans l'Ouest américain (entre Saint Louis et les Rocheuses, dans de vastes étendues, accessibles notamment via de grands fleuves devenus mythiques, et par des canyons de tous les dangers), dans la première moitié du 19e siècle. À l'époque, le commerce des fourrures va bon train, et ce sont des hommes courageux voire téméraires qui s'engagent en tant que trappeurs dans des compagnies qui cherchent à mettre la mains sur des territoires riches en présence animale (castors, bisons, ours...), mais habités jusque-là par des tribus indiennes. Anglais, Canadiens, nouveaux Américains, Espagnols, Suédois... se disputent ces terres convoitées et parfois bien hostiles, au péril de leurs vies. Marchandage, domination, coopération, conflits... sont leur lot quotidien.
    C'est dans ce décor que Shannon Burke nous convie, et qu'il nous fait suivre le parcours d'une compagnie de trappeurs, à travers le regard de William Wyeth, qui n'a qu'un désir profond: venger, par son engagement, le regard destructeur de son père qui l'avait décrété "bon à rien".
    Si ce roman m'a permis d'en savoir un peu plus sur les filières de la fourrure à l'époque, c'est essentiellement parce qu'il m'a invité à me documenter quelque peu "au dehors". La traduction est extrêmement soignée, et les lecteurs en sauront gré à A.-M. Carrière. L'histoire est cependant avant tout un récit d'aventures, plaisant et distrayant, mais qui m'a laissé un brin sur ma faim tant les traits de certains personnages m'ont semblé caricaturaux. Les scènes sont "brutes" et "directes'. D'un autre côté, si l'on s'en tient au simple fait que le narrateur est Wyeth lui-même, et qu'il n'a pas le profil d'un intellectuel, la perspective critique peut être quelque peu nuancée. Il devient évident que les descriptions doivent coller au plus près du "vécu", que ce petit recul que j'apprécie est par trop absent du roman.

    Voilà à mes yeux un "assez bon" roman, qui ne me laissera sans doute pas une trace indélébile, mais dont l'essentiel mérite (pour moi!) est de nous immerger dans un pan de l'histoire des USA qu'il nous faut aujourd'hui revisiter. Si les personnages ne m'ont pas paru "nuancés", la manière somme toute assez réaliste d'établir les faits donne cependant une vision intéressante de ces éléments qui participèrent à "la conquête de l'Ouest".

    En tenant compte de cette dernière remarque, je suis d'avis qu'il s'agit là d'un "bon" roman.

    25/09/2018 à 07:41 7

  • Manhattan Grand-Angle

    Shannon Burke

    7/10 Avec Manhattan Grand Angle, Shannon Burke, ex-ambulancier dans les quartiers de Harlem, signe son premier roman. J'ai personnellement découvert Burke avec son 2e roman (911) qui m'avait pris aux tripes et j'ai voulu découvrir ses "débuts". Je n'ai pas été déçu! [...]

    21/03/2016 à 10:21 4

  • Le Cinquième Evangile

    Ian Caldwell

    5/10 Un livre difficile à noter... le récit nous entraine dans les arcanes du Vatican, et, à la différence de bestsellers tels que le DVC, il nous dresse un portrait réaliste, non sulfureux, de l'institution ecclésiale. L'auteur s'appuie sur une documentation correcte - qui ne surprendra pas un public cultivé, tant les thèses exégétiques évoquées sont des lieux communs pour toute personne qui a un tant soit peu étudié les Évangiles (comme c'est mon cas). Ce qui est touchant, dans le récit, c'est cet amour authentique de deux frères l'un pour l'autre, cette volonté d'unité dans l'Église manifestée tout au long du récit. Mais, bien qu'il y ait enquête, et bien que cela soit traduit de manière élégante - à quelques approximations près - la sauce prend mal, le récit est souvent répétitif, et ne suffit pas à satisfaire le lecteur avide de suspense que je suis. D'autres ont fait mieux à mes yeux.

    28/05/2017 à 21:18 3

  • Le 5e Règne

    Maxime Chattam

    4/10 Un intrigue digne du Club des 5 ou du Clan des 7... un roman "jeunesse" tout au plus... l'intrigue est classique, les personnages trop stéréotypés (l'intello diabétique, les méchants vraiment méchant, la jeune et jolie bourgeoise qui met les jeunes gars en émoi, l'ado rebelle et beau, le shérif dépassé par les événements...), le fantastique vient chaque fois au secours de l'intrigue lorsqu'un rebondissement pourrait se produire et le style est souvent ampoulé à souhait... je n'ai pas rêvé et, si je suis allé au bout de la lecture, c'est parce que je voulais me faire un avis sur l'ouvrage en connaissance de cause. Une immense déception.

    15/07/2015 à 10:38 2

  • Pyromane

    Wojciech Chmielarz

    6/10 Je tiens tout d'abord à remercier l'équipe de Babelio et les éditions Agullo pour l'envoi de cet ouvrage, que j'ai "remporté" lors d'une Masse Critique.

    Sur le plan éditorial, les éditions Agullo visent "juste", avec des auteurs qu'ils sont les premiers à publier en français, sous un design soigné (les couvertures me plaisent particulièrement...).

    Dans Pyromane, Wojciech Chmielarz nous invite à suivre une enquête menée par l'inspecteur Jakob Mortka, à Varsovie. Un pyromane sévit, plusieurs personnes décèdent dans une série d'incendies volontaires, il s'agit de rapidement "serrer" le coupable et de mettre ainsi fin à une atmosphère d'angoisse qui s'est emparée de la population...

    Mon avis d'ensemble, qui paraîtra au premier abord un peu "dur", est qu'il s'agit à mes yeux d'un "assez bon" polar, sans plus. La manière de traiter l'enquête est classique pour un roman à énigme. L'histoire aurait pu aussi bien se passer dans un autre pays que la Pologne. Là n'est pas l'essentiel dans ce roman. L'arrière-plan social sur lequel le récit se trame reste fort mince et accessoire; la narration se concentre sur les faits: un pyromane qui sévit dans un quartier de Varsovie, un flic désabusé, divorcé et peu enclin à se ranger aux ordres de ses supérieurs, une enquête qui patine pour finalement trouver un dénouement dans les dernières pages... Une vision de la femme somme toutes machiste (de la fausse star potiche ex-miss à la pauvre femme battue, en passant par la "profiler" tournée en dérision par les flics et par "l'ex" de l'inspecteur qui cherche à se refaire une vie...), une approche des services de police qui manque un peu d'originalité à mon goût.

    Mais force est de constater que l'histoire fonctionne et on ne parvient pas facilement à poser le roman pendant la lecture. Les vieilles recettes ne perdent pas totalement leur souffle et peuvent encore faire passer d'agréables moments de pure détente! Je lirai avec plaisir, pour d'autres moments de détente, la suite des aventures de Mortka, si les éditions Agullo pouvaient nous en donner le loisir :-)

    15/11/2017 à 07:20 7

  • Un Trou dans la toile

    Luc Chomarat

    4/10 Ce roman a totalement échappé au petit esprit que je suis :-( L'idée de base est séduisante, elle colle aux questions qui se posent de manière pressante à nos contemporains. Mais le modèle du pastiche, du polar "spaghetti" (par analogie au western spaghetti / ceux qui ont lu le livre comprendront) m'a totalement échappé. Il y a des passages hilarants d'humour décalé, mais en définitive, l'intrigue est absente. Certes, cette absence colle au récit, colle au thème, mais elle ne m'a pas convaincu. Désolé.

    14/03/2017 à 07:25 4

  • Des noeuds d'acier

    Sandrine Collette

    7/10 Tout a été dit (ou presque)! Aussi, je me contenterai de dire que ce thriller haletant ne donne qu'une envie: en sortir avec Théo, finir d'étouffer (et éviter les recoins des contrées boisées au pied des montagnes...)

    20/01/2016 à 09:27 5