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La nuit, tous les loups sont gris
6/10 Il y avait tout pour me plaire dans ce roman : le plaisir de retrouver l'attachant Varg Veum dans cette 5e enquête, le cadre norvégien de Bergen, une intrigue qui prend en partie sa source dans la Seconde Guerre mondiale, un mystérieux incendie jamais vraiment élucidé... bref, un type de héros que j'apprécie, une fond historique et un quasi cold case, voilà qui s'annonçait bien.
Hélas, la mayonnaise ne prend qu'à moitié, la faute à un rythme trop souvent cassé par des descriptions trop longues et d'autres défauts soulignés par Grolanrouge dans son avis.
Je referme donc le livre avec un avis mitigé, le sentiment qu'il y avait mieux à faire mais tout de même touché par la belle humanité de Veum (le passage marquant avec les SDF dans le sous-sol par exemple), la critique sociale de Staalesen et l'envie de poursuivre cette série qui demeure malgré tout, à mes yeux, tout ce que j'aime dans le polar scandinave.08/04/2021 à 22:32 4
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Ce lien entre nous
7/10 Je rejoins les avis de Charlice et Zonedead, Ce lien entre nous est un bon roman (et c'est déjà pas mal !) mais pas le chef-d’œuvre décrit çà et là.
L'histoire est intéressante, le personnage du méchant Dwayne Brewer est réussi, véritable "héros" du livre, le cadre (la Caroline du Nord rurale) est bien décrit mais le hic c'est le manque d'empathie que j'ai eu pour le duo Darl-Calvin. Ils sont fades, pas assez creusés, comme s'ils servaient juste à mettre en avant Brewer. Comme Charlice les "messages philosophico mystiques" ont fini par me lasser, à grands coups d'extraits bibliques, un classique redondant lorsque l'on aborde l'Amérique rurale et comme zonedead, il est probable que j'oublie rapidement ce titre...06/04/2021 à 07:50 6
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Le Premier crime de Rosic
7/10 Jean Bizzard (pas sûr de l'orthographe, livre audio oblige), ouvrier agricole à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme), découvre un sac plein de pièces en rentrant, de nuit, de son travail. Arrivé chez lui, sa femme remarque que ses souliers sont recouverts de sang. Le lendemain, les gendarmes viennent l'arrêter à son domicile, le sac et les chaussures ensanglantées comme preuves évidentes du crime d'un fermier du coin, dont le corps a été à moitié décapité...
Rosic, jeune inspecteur de la sûreté lyonnaise lit le fait divers dans Le Progrès et, après une minute de réflexion, arrive non seulement à innocenter le prétendu coupable mais aussi à trouver le véritable assassin.
Une courte nouvelle bien plaisante à suivre, bien dans l'air du temps (de l'époque) avec un Rosic qui n'est pas sans rappeler le perspicace Rouletabille.
Je poursuivrai ma découverte du héros récurrent de Rodolphe Bringer avec plaisir.05/04/2021 à 21:33
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Un Vol sensationnel
7/10 Comme Lucas 2.0 a (bien) résumé l'histoire, ci-dessous, je n'y reviens pas. Simplement j'ai bien aimé suivre cette (enième) intrigue de vol de bijou ; certes Moselli utilise très souvent la même recette mais comme c'est souvent bon, on se fait plaisir à écouter (livre audio) les récits des aventures du détective-cambrioleur par "l'écrivain sans livre".
05/04/2021 à 10:48 1
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Un Grand mariage
7/10 Un mariage retentissant se prépare : celui du duc Henri-Jacques de Billancourt et Miss Susie Callaghan, fille d'un homme richissime. On y annonce la présence des plus grandes fortunes de San Francisco et celle d'un diadème de 200 000 $. La tentation est trop grande pour John Strobbins !
Une affaire bien sympathique à suivre durant laquelle un des principaux protagonistes va tenter de tenir tête au célèbre détective-cambrioleur créé par José Moselli... à ses risques et périls !04/04/2021 à 10:32
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La Version irlandaise
8/10 Passé le choc des dessins qui n'ont rien à voir avec le trait si particulier et appréciable de William Vance (un temps d'adaptation me fut nécessaire ; en revanche j'ai tiqué sur le coloriage pas toujours pertinent pour ne pas dire raté dans les premières pages), on prend plaisir à suivre la genèse irlandaise de l'histoire de XIII avec un opus basé sur la guerre civile irlandaise, l'IRA et le lien enfin expliqué de la présence de XIII à Cuba. Un tome mettant aussi en scène la (jeune) Jessica Martin, manipulatrice aux ordres d'un Giordino ambitieux...
Bref, après 18 tomes d'une richesse incroyable, Jean Van Hamme arrive à nous intéresser encore au destin de XIII et c'est une sacrée gageure !03/04/2021 à 10:50 1
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L'Or de Maximilien
7/10 Après le Costa Verde, le Mexique. On commence par la résolution de l'énigme des montres d'argent (enfin !) permettant d'envisager de mettre (enfin) la main sur le trésor des Irlandais. Giordino de son côté veut toujours retrouver XIII, sans l'aide de Wittaker, lassé des combines du patron véreux de la NSA. Mais le chef de l'Etat-major des armées va payer cher sa défiance vis-à-vis de Giordino...
J'ai beaucoup aimé cet opus jusqu'aux dix dernières pages, où j'ai trouvé les dessins peu crédibles du Monte dos Colmillos et la fin décevante... jusqu'aux trois dernières cases et le retour d'une tueuse à gages que j'apprécie !03/04/2021 à 10:43 1
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Opération Montecristo
8/10 Costa Verde. Toute la bande de XIII (la major Jones, le colonel Amos, le général Carrington, le marquis de Préseau et son épouse Betty) est sous la protection de Maria de los Santos, la présidente du pays. Protection, vraiment ? Pas si sûr... car les Etats-Unis réclament, par la voie diplomatique, l'extradition du plus célèbre des amnésiques...
Un tome encore une fois très plaisant à suivre, centré davantage sur la quête du trésor caché des Irlandais que sur l'identité de XIII. J'ai beaucoup aimé toutes les scènes sous-marines. J'ai moins aimé (parce que c'est un personnage que j'appréciais) la mort d'un des principaux protagonistes de la série...
Hâte d'ouvrir le tome suivant qui va permettre, je l'espère, de mettre enfin la main sur le trésor rempli de pièces d'or évoqué depuis... le tome 11 !03/04/2021 à 10:34 1
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Lâchez les chiens !
8/10 Traqué (comme toujours), XIII va tenter d'échapper à ses poursuivants dans un train, avec à sa trousse la charismatique Jessica Martin. XIII est décidément très fort et prend finalement la voie des airs, avec un vol en montgolfière en compagnie de la tueuse à gages.
Un tome où l'on découvre le passé de Jessica Martin, ce qui en fait une "méchante" attachante. L'aventure se termine (façon de parler !) au Costa Verde où l'on va retrouver Maria, présidente du pays et accessoirement la (prétendue) ex-épouse de XIII...03/04/2021 à 10:27 1
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Secret Défense
8/10 Après la grande parenthèse récapitulative du tome 13, retour au format classique pour la série XIII. Deux pages introductives pour résumer les tomes précédents et c'est parti pour le jugement de XIII, aux mains de Giordino, le véreux patron de la National Security Agency.
Alors que l'on croyait avoir enfin compris qui était réellement XIII, le doute s'immisce à nouveau lorsque Sean Mullway, le (prétendu) père de XIII se dédit et annonce face caméra avoir menti...
Ce qui fait la force de cet épisode c'est le personnage de Jessica Martin, tueuse à gages au service d'Irina Svetlanova, qui avait été faite borgne par XIII dans le passé et avide de vengeance à l'encontre du héros amnésique.
Un tome qui fait la part belle à l'action, pour mon plus grand plaisir !03/04/2021 à 10:21 1
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John Strobbins n'a que sa parole
5/10 Suite directe de "On ne saurait penser à tout", John Strobbins est désormais aux mains de Mollescott, le chef de la sûreté de San Francisco. Mais comme toujours le détective-cambrioleur va finir par s'en tirer.
Le récit d'une fuite, un classique dans cette série... pas hyper emballant.31/03/2021 à 15:55
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La Caisse oblongue
9/10 Fasciné par le récit (livre audio) de cette nouvelle de Poe dans laquelle le narrateur s'étonne de l'attitude d'un vieil ami, Cornelius Wyatt, qu'il sait certes excentrique mais qui semble aux abois.
Que cache-t-il ? Pourquoi une telle agitation ? Pourquoi avoir retenu trois chambres ? Et comment expliquer que sa femme, que l'on décrit si belle, se comporte de manière presque vulgaire et n'est point aussi jolie que Wyatt le prétendait... ?
Et cette drôle de caisse, que contient-elle ?
Que de mystères... que le narrateur va démêler à la suite d'une terrible tempête.
Un final particulièrement marquant que je n'avais pas vu venir (une écoute trop peu attentive de ma part ?) qui clôt un texte en tout point réussi !30/03/2021 à 11:59 4
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On ne saurait penser à tout
6/10 L'hiver venu, John Strobbins quitte San Francisco pour sa résidence secondaire à Los Angeles, plus au sud. Mais avant, il a une affaire à régler avec le policier Peter Craingsby qui est son prisonnier... Aidé de ses complices, John Strobbins envoie celui-ci à bord d'un navire, direction le Japon. Hélas pour Strobbins "on ne saurait penser à tout"...
Titre de la série plaisant à suivre mais l'intrigue n'est pas transcendante, loin de là.26/03/2021 à 17:28 1
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A-Ban-Soom, le tavernier de Chinatown
7/10 Courtier maritime le jour, gérant d'un "cabaret borgne" la nuit, A-Ban-Soom est un Chinois très occupé. D'autant plus qu'il fait de la contrebande d'opium...
John Strobbins fera appel à sa ruse et à sa bande pour s'emparer des 6 000 livres d'opium caché dans le navire d'A-Ban-Soom, au prix d'un chantage dont il a le secret...
Nouvelle très plaisante à suivre, typique de l'univers de John Strobbins.14/03/2021 à 19:02 2
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De bonnes raisons de mourir
9/10 En lice pour le prix découverte Polars Pourpres 2020, ce titre ne m'avait à l'époque pas fait tellement envie, par peur d'être déçu car le thème (la catastrophe nucléaire de Tchernobyl), lui, m'intéresse beaucoup.
Mais comme on dit "mieux vaut tard que jamais" et grâce à l'amitié d'Ironheart (mille mercis encore !) j'ai même pu découvrir l'excellente version audio de Jean-Christophe Lepert, remarquable lecteur de ce tout aussi remarquable roman.
Car oui, "De bonnes raisons de mourir" est un excellent thriller. Pripiat, Tchernobyl... des noms qui résonnent tristement dans la conscience humaine mais que l'auteur n'a pas utilisé comme simple prétexte mais bien pour bâtir une intrigue solide, ingénieuse, bien foutue qui s'adosse à une documentation conséquente et qui permet une immersion réussie tant dans l'Ukraine contemporaine (avec des références pertinentes à la guerre du Donbass et même utiles à certains moments de l'intrigue...) que dans la RSS d'Ukraine en 1986. Tout est décidément bon dans ce roman, personnages compris bien sûr, du flic métis Rybalko, surnommé avec ironie (et racisme) "Pouchkine", au duo Melnik-Novak, en passant par la fille de Sokolov, lui l'archétype du potentat détestable.
Bref, rien à jeter dans ce thriller haut de gamme, c'est excellent de bout en bout : Morgan Audic signe là avec ce (seulement !) deuxième roman, un titre remarquable qui n'a pas volé son prix découverte Polars Pourpres !14/03/2021 à 10:59 17
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Delicious Foods
9/10 Premières pages glaçantes dans lesquelles un adolescent de 17 ans, Eddie Hardison, est en pleine fuite, les mains amputées, à bord d'une voiture qu'il conduit les deux bras coincés dans les "branches" du volant. Eddie va se réfugier chez sa tante Bethella dans le Minnesota. Puis, par sa débrouillardise exceptionnelle il devient "le manchot pas manchot". Il a laissé derrière lui sa mère, Darlène, en Louisiane, travaillant pour "Delicious Foods".
L'écriture est belle, précise, travaillée, la curiosité du lecteur est piquée, on a envie de poursuivre, on a envie de savoir : que s'est-il passé en Louisiane ? Pourquoi sa mère n'est pas avec lui ? Et c'est quoi, Delicious Foods ?
C'est parti pour le chapitre 1, on suit Darlene sur le trottoir, flashback et l'écriture désormais très familière, argotique, change du tout au tout : c'est un certain Scotty qui parle...
Pfiou... que dire de ce roman ?
Allez, disons-le d'emblée, on frise le chef-d’œuvre. Ce roman est un bijou, d'une pierre sombre et rare.
On ne dévore pas ce roman, non. Car le texte est dense, les faits décrits sont durs et il n'y a pas un rebondissement toutes les trois pages. Non, rien de "delicious" dans cette histoire où beaucoup vont déguster. En revanche l'écriture est de celles qui transportent, marquent et émeuvent.
Dans Delicious Foods, l'auteur mêle avec maestria et poésie la misère, la drogue, l'esclavage moderne, l'avilissement mais aussi le racisme... au sein d'une exploitation agricole du fin fond de la Louisiane. On suit Darlene, sa jeunesse, ses espoirs, son amour et sa descente aux enfers. On assiste à sa déchéance, sa rencontre avec Scotty et la vie terrible qui se profile pour Eddie, son fils. On souffre avec les exploités de Delicious Foods, entre asservissement, captivité et dépendance...
Bon, je m'arrête là car je ne veux pas en dévoiler trop, ni être trop long. Je terminerai en remerciant l'auteur, James Hannaham, pour ce texte, beau, fort, poétique, qui m'a beaucoup touché et remué ; en remerciant aussi la traductrice, Céline Deniard, pour sa traduction réussie (notamment les passages de Scotty !), l'auteur de la remarquable couverture du roman, Gabriel Gay et les éditions Globe pour nous avoir fait parvenir, en France, ce titre.
Merci enfin à Emil de m'avoir fait l'amitié d'envoyer son exemplaire direction ma boîte aux lettres, je ne suis pas prêt d'oublier Delicious Foods !26/02/2021 à 20:05 10
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Mort Point Final
8/10 Je ne m'attendais pas du tout à ce que j'ai lu ! Un professeur de français qui prend sa classe en otage pour les obliger à écrire une dictée (texte de Dante) et gare aux fautes ! Dans cette dictée de l'enfer, les fautifs risquent fort d'être abattus ! Au passage, on pense à Rage et le professeur cite Marche ou Crève à l'appui de sa "démonstration", les références à King étant volontaires, l'auteur le citant d'ailleurs dans son "avant-propos" dédié à son frère.
L'auteur a bien évolué depuis son premier roman ("Sanglante vérité"), l'écriture est meilleure, l'intrigue très accrocheuse, une très bonne découverte !31/01/2021 à 23:58 5
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La Bague du roi du saumon
7/10 Josua May (doute sur l'orthographe, livre audio oblige) est un joaillier très couru de Los Angeles. C'est d'ailleurs lui qui a été choisi par Le Roi du saumon, un homme richissime, pour monter une bague d'une valeur de 3 millions de dollars. Hélas pour lui John Strobbins, déguisé comme de coutume, entre dans sa bijouterie comme client... et la bague disparaît. Le "client" ne l'a pourtant pas sur lui et elle est introuvable dans la boutique...
Lorsque l'on connaît les trucs de José Moselli, on devine le "comment" mais comme il s'agit du 2e John Strobbins paru dans l'Epatant, les lecteurs d'alors ont apprécié sûrement la malice de John Strobbins ! Un opus court mais sympathique (au passage je m'habitue à la lecture de Daniel Luttringer même si j'aime bien le ton de René Depasse pour cette série).31/01/2021 à 23:54 1
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Le Quatrième larron
6/10 Une scène époustouflante d'un bateau qui va s'échouer violemment dans le port pour débuter, le lecteur est accroché, normal l'auteur est un ancien marin. Pour le reste... je me suis ennuyé. Pas sûr que je retiendrai grand chose de cette "lecture" (livre audio) sauf le béri béri, je ne connaissais pas cette maladie...
31/01/2021 à 23:38 1
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Le Mystère de l'allée des Anges
8/10 Une chouette découverte que ce roman de Paul Halter avec une intrigue se déroulant dans l'Angleterre des années 30. On est dans le "roman à énigmes" et on flirte avec le fantastique (je dis bien "on flirte" car les explications finales sont bien terre à terre). J'ai aimé l'atmosphère énigmatique, parfois pesante du roman, entre la maison oppressante, les mémoires défaillantes des deux protagonistes, tous deux orphelins...Je trouve que ce livre colle parfaitement à l'image que j'ai de la collection du Masque. Quant à l'épilogue, je l'ai longtemps soupçonné mais l'auteur a réussi à me faire perdre de vue cette hypothèse par des interprétations plausibles. Si je n'adhère pas totalement à cette épilogue, il me reste le plaisir d'avoir délecté ces pages et je n'oublierai pas John et Laura Smiley !
31/01/2021 à 23:36 4