Toute la violence des hommes

14 votes

  • 9/10 J'ai adoré ce roman qui m'a beaucoup touché.
    Avec son écriture fluide, Paul Colize nous conte l'histoire émouvante de Nikola, réfugié croate qui a connu enfant le siège de Vukovar et la barbarie de cette guerre serbo-croate.
    L'auteur mélange de façon idoine plusieurs thèmes très variés (les taggeurs, la guerre, la barbarie et "Toutes la violence des hommes", la psychiatrie) et la mayonnaise prend parfaitement.
    La construction, bien que classique, avec une alternance de chapitres présent-passé sied parfaitement bien à l'histoire et permet de révéler progressivement les éléments de réponse à l'intrigue, avec au final une belle vue d'ensemble et une conclusion touchante.
    À mon goût, sans doute le meilleur roman que j'ai lu de ce remarquable écrivain.
    Plus 9,5 que 9.

    13/06/2022 à 19:49 ericdesh (933 votes, 7.4/10 de moyenne) 8

  • 8/10 Pas le meilleur Colize pour ma part (j'ai gardé de meilleurs souvenirs d'Un long moment de silence ou de Back Up) mais ça n'en demeure pas moins un très bon suspense, avec du fond qui plus est. Effectivement, le final est peut-être un peu plus faible que dans d'autres romans de l'auteur mais tout à fait dans l'esprit. En tout cas, j'avais "loupé" plusieurs titres de l'auteur, ça m'a clairement donné envie d'en lire d'autres.

    18/03/2022 à 17:32 Hoel (1141 votes, 7.6/10 de moyenne) 10

  • 9/10 J'avais délaisse ces dernières années les écrits de Paul Colize. Back Up et Un long moment de silence figurent pourtant dans le haut panier de ce que j'ai pu lire dans ma vie.
    Et puis voilà que son dernier titre, Toute la violence des hommes, est sélectionné pour le prix Polars Pourpres. Banco, voilà une occasion parfaite pour me replonger dans les écrits de l'auteur belge.
    Et dès les premières pages je me dis "yes, le Colize que j'aime est de retour !". Et c'est donc avec plaisir et avidité que j'ai tourné les pages sombres, forcément sombres, de l'histoire de Nikola Stankovic, enfant rescapé du siège de Vukovar de 1991 durant le conflit en ex-Yougoslavie.
    Un Stankovic dont on suit le destin terrible, frappé du sceau de "toute la violence des hommes", de la guerre ethnique. Une violence qui s'exerce depuis la nuit des temps comme en témoigne la couverture du roman, photographie prise par l'auteur d'une fresque anonyme peinte à Bruxelles. Sur cette fresque on peut y voir une adaptation du sacrifice d'Isaac. La scène est d'une violence crue, elle interpelle, les enfants sont sacrifiés au nom de Dieu ou d'un pays, d'une nation déchue... hélas pas de bélier de substitution pour l'âme de Nikola, sacrifiée dans les ruines fumantes de Vukovar agonisante.
    Une fresque énigmatique, la guerre en Bosnie et voilà Paul Colize qui tisse une intrigue bien documentée (sur le monde psychiatrique, la guerre en Bosnie...), émouvante et qui tient la route et ce jusqu'au bout.
    Alors, une nouvelle fois, bravo et merci M. Paul Colize !

    15/04/2021 à 22:09 LeJugeW (1774 votes, 7.3/10 de moyenne) 8

  • 7/10 Déçue, je suis déçue. J'en attendais trop, beaucoup trop parce que j'adore les romans de Paul Colize. Je n'ai pas été happée comme avec "Back up", "Un long moment de silence". Tout est parfaitement ficelé comme d'habitude. Niko est un personnage extraordinaire et attachant mais il manque ce petit supplément qui fait que j'ai du mal à poser un bouquin. On est parfois déçu par les têtes de classe... Heureusement d'ailleurs, pour les autres !

    06/04/2021 à 15:32 Coco Lamartre (139 votes, 7.9/10 de moyenne) 5

  • 7/10 En usant de fausses pistes et grâce à sa qualité d'ecriture, Paul Colize nous offre une nouvelle fois un bon livre sur un thème pas évident : le choc post-traumatique des civils victimes de guerre et le conflit en ex-Yougolavie. A travers les yeux de Nikola, graffeur ravagé par son enfance en Croatie et embrigadé dans une affaire criminel ou tout l'accuse, l'auteur belge propose une enquête intéressante (sans être transcendante) et quelques scènes flash-back (propres à Colize) plutôt marquante (dont une qui marquera à vie notre jeune héros). Quelques longueurs, un final plutôt convenu mais qui a le mérite de parfaitement coller à l'histoire. Pas le meilleur de Colize mais un polar efficace sur un sujet grandement intéressant...

    04/04/2021 à 23:06 panou71 (54 votes, 7.1/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Il a fallu que Pierre Colize soit nominé pour le prix Polar pourpres 2020 pour que je daigne enfin ouvrir un de ses romans . Il en aura fallu du temps .
    Pour ma défense , je pourrais plaider assez aisément , que j'ai été mal conseillé par le passé sur la valeur de ses bouquins , que vu le nombre de livres dans ma P.A.L j'ai pris du retard , qu'il y a surement plein d'autres auteurs de talent qui méritaient d'être lu avant lui etc. etc...
    Bref merci à PP de m'avoir inconsciemment forcé la main ,cela aurait été dommage d'attendre encore plus longtemps .
    Le fait est que c'est mon premier de cet auteur alors que lui c'est son dernier .....l'écart est immense et s'en ai encore plus excitant .
    Avez -vous remarqué cette émotion particulière qui vous étreins quand vous découvrez un auteur pour la première fois ?
    Au delà de l'histoire ,que vous avez sur le 4eme de couverture ,vous découvrez l'écriture ,le style en vous posant la question primordial d'un lecteur encore craintif de ce qu'il va trouver , est que cela va vous plaire ? .
    Apres quelques pages de découvertes ,ma réponse fut vite trouvé tant le bouquin m'a plu ... mais pas tout de suite
    J'ai pris bien évidemment du plaisir à lire ce livre , au fil des pages mon intérêt n'as fait que décupler mais assez étrangement c'est après que je l'eut refermé ,Vous savez le moment juste d'après , ou vous repensez à toute l' histoire , eh bien là ,j'ai pris la mesure de la qualité de Paul Colize .
    OUF on a eu chaud les gars ,mais bon encore une lecture de qualité , bravo tout le monde ...
    Je ne vais pas résumer l'histoire ,cela a été parfaitement fait par les "collègues" qui m'ont précédé sur les votes de ce bouquin .
    J'ai aimé la construction de l'histoire , les passages passé/présent avec cette terrible bataille de Vukovar méconnu pour ma part ou oublié tellement c'étais moche Quelle honte quand même pour la communauté internationale.
    On découvre petit à petit la vérité de toute cette histoire ,chaque détail a son importance , j'avais l'impression d'être dans un tunnel ou la seul façon d'en sortir ,de connaitre la finalité de l'histoire c'étais d'avancé vers la lumière créer par l'auteur pour nous appâter.
    Les personnages principaux sont très attachants ,au fond terriblement humains à l'opposé de la barbarie du passé de Nikola .
    Un Nikola qu'on ne comprends pas au début ,et puis qu'on a envie de protéger sans pour autant le comprendre et qu'à la fin...que je ne vous dirais pas ,vous avez qu'a le lire non mais ! .....
    En résumé un très bon bouquin qui mérite , je pense sa nomination au prix PP et un auteur de plus pour moi à continuer de découvrir.


    11/02/2021 à 18:22 patoche77 (291 votes, 7.6/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Paul Colize nous surprend avec ce roman noir, on n'a pas intégré l'étendue de la palette de cet auteur qu'il sort quelque chose de différent, à nouveau. Dans Toute la violence des hommes (comme ce titre est beau!), il nous compte l'histoire de Nicolas Stankovic, artiste peintre équilibriste, qui réalise des fresques aussi monumentales, choquantes dans les thèmes que périlleuses au point qu'on le surnomme le funambule. Nicolas est accusé du meurtre d'une étudiante, prostituée à ses heures, tout l’accable, et ce n'est pas son mutisme qui va l'aider à se sortir de ce cauchemar... Quoique, son attitude intrigue au point qu'on se demande s'il était conscient de ce qu'il faisait au moment des faits. Il fera l'objet d'une observation psychiatrique pour déterminer son état de santé mentale. Et c'est là que l'on rencontre d'autre personnages criants de vérité, et c'est pour moi, une des grandes qualité de cet écrivain, nous décrire des personnages tellement humains. Par exemple, Pauline Derval, la directrice belle mais froide qui mène sa clinique d'une main de fer, va montrer au fil des pages un humanisme profond et sincère, mais aussi les autres protagonistes. L'histoire se déroule sur 2 époques puisque Nicolas a connu à l'âge de 8 ans l'enfer des Balkans et particulièrement le siège de Vukovar. On suit son parcours dramatique, il en développera un syndrome post traumatique qu'il exhortera au travers de son oeuvre artistique. Jusqu'à la fin du roman,et longtemps après, on est pris par cette histoire, un grand roman!

    21/01/2021 à 09:56 Polarbear (793 votes, 7.7/10 de moyenne) 10

  • 7/10 je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement avec le roman de Mattias Köping, le Manufacturier : il y a pas mal de points communs. Le roman de Paul Colize est plaisant, se lit rapidement car très rythmé avec des chapitres courts, et tient le lecteur en haleine (presque) jusqu'au bout. Mais il dégage beaucoup moins de puissance que le Manufacturier, et je pense qu'il restera moins longtemps en mémoire.

    05/11/2020 à 18:39 gamille67 (2296 votes, 7.3/10 de moyenne) 10

  • 9/10 Pris de passion pour notre écorché vif.
    Où l'on essaie de cerner la personnalité fascinante de Niko, tout en revivant son passé. Dont les drames qu'il a vécu.
    En observation depuis qu'il est le principal suspect de l'assassinat d'Ivanka, les faits et gestes du jeune artiste en déroutent plus d'un, à commencer par son avocat, et les personnes chargées d'évaluer sa personnalité...
    Poignant.
    Roman avalé d'une traite, tellement on a envie de découvrir toutes les facettes des personnages campés par Colize. Niko bien sûr, mais aussi Pauline, Philippe ou Sébastien.
    On a l'impression que chaque mot, chaque phrase a son importance, et çà, çà nous offre une lecture si suave... que je vous conseille de la découvrir au plus vite.
    (J'ai hésité à mettre 10. ce serait mon 3e seulement. Il est possible que je revienne sur cette décision.)
    (et à mon avis, il devrait être bien placé pour le prix PP, il ferait probablement plus l'unanimité que le dernier Thilliez.)

    27/10/2020 à 07:30 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne) 10

  • 8/10 Premier Colize et certainement pas le dernier.
    Une histoire intéressante, avec des personnages attachants, alternant, passé et présent, autour de l'histoire récente de la guerre des Balkans.

    08/09/2020 à 21:49 charlice (349 votes, 7.7/10 de moyenne) 9

  • 8/10 Même si je ne connais pas toute l’œuvre de Paul Colize, on peut distinguer deux types de romans du Belge, tous aussi intéressants les uns que les autres : les romans « sociaux engagés » (Back Up, Un Long Moment de Silence) et les romans « humour noir » (Concero pour Quatre Mains, L’Avocat, le Nain et la Princesse masquée). Roman noir social sur les incidences post-traumatiques de la guerre en ex-Yougoslavie, Toute la violence des hommes fait partie de la première catégorie.

    Niko est inculpé du meurtre d’une jeune femme. Tout accuse ce jeune graffeur : dernier contact téléphonique avec la victime, empreintes du jeune homme dans l’appartement de la victime, arme du crime retrouvé chez lui… Pourtant, il clame haut et fort que « ce n’est pas lui ! ».
    Son avocat tente désespérément de le faire parler. Niko se réfugie dans le silence. C’est la directrice de l’Etablissement de la Défense sociale, Pauline Derval, qui va lui permettre de se libérer, grace à son art de prédilection, la peinture murale. On découvre ainsi par un jeu d’écriture alternant le présent et le passé, l’histoire personnelle terrifiante de Niko et de la guerre en ex-Yougoslavie.

    Toute la violence des hommes, sans faire de mauvais jeu de mots, fait le portait de personnages très attachants, notamment celui de Niko pour lequel nous avons beaucoup d’empathie, profondément humains, courageux devant l’adversité, fondamentalement bienveillants et ainsi, malgré la noirceur de la trame de l’histoire, ce livre offre au lecteur, un sentiment de bien-être et surtout d’espoir face à la cruauté humaine.

    27/07/2020 à 15:46 JohnSteed (552 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Ce livre n'est pas à mon sens un roman policier dans la mesure où, certes le point de départ est le meurtre d'une femme, mais l'histoire n'est pas du tout focalisée sur l'enquête destinée à trouver le coupable. D'ailleurs, le coupable semble très vite désigné : Niko. Et toute le roman va en fait se concentrer sur l'histoire de cet homme.
    J'ai vraiment aimé ce roman. J'y ai bcp appris sur la guerre en Ex-Yougoslavie, et sur le monde des graffeurs.

    Paul Colize a un réel talent pour se renouveler sans cesse dans l'écriture de ses romans. C'est très plaisant !

    05/07/2020 à 09:27 calimero13 (1017 votes, 7.4/10 de moyenne) 9

  • 9/10 Rien d'étonnant à ce que le principal protagoniste du dernier roman de Paul Colize se serve de l'art pictural pour exprimer ses sentiments, quand on parcourt les pages de celui-ci...
    En effet, l'auteur esquisse son intrigue comme un peintre sa toile, par petites touches, révélant toute l'étendue de l'incroyable destinée de son héros, étape après étape...
    Avec une simplicité et un effacement devant l'horreur, d'une humilité poignante, il nous fait partager tant d'émotions, nous soumet à tant de chagrins, nous place devant tant de nos contradictions, qu'on ne peut refermer ce livre sans s'interroger vraiment sur la nature de ce que nous sommes prêts à accepter sans jamais réagir...
    En évoquant l'épisode méconnu de la bataille de Vukovar, point de départ d'un drame humain qui l'est beaucoup moins, la guerre en ex-Yougoslavie, il met le doigt sur toute la violence des hommes...
    Qui, plus que lors des exactions commises par les milices serbes à l'époque, d'une ignominie crasse, ne se manifeste jamais aussi abominablement que dans la passivité et cette non-assistance à personnes en danger dont a fait preuve la majorité de la communauté internationale vis-à-vis du peuple croate...
    Et qui, quand on pense au sort réservé à la ville d'Alep, perdure encore...

    27/04/2020 à 17:51 jackbauer (698 votes, 7.2/10 de moyenne) 11

  • 9/10 La couverture fait écho au titre : on est directement au parfum, l'histoire ne va pas être un conte de fées.
    Et puis, on se laisse porter par cette histoire un peu rocambolesque, le voyage spatiotemporel et les fils qui s'entremêlent, marque de fabrique de l'auteur, déconcertent et captivent.
    Qui est ce Nikola, artiste supposé des fresques crues peintes sur les murs citadins ? A-t-il tué sa compatriote Ivanka, prostituée ? Tout l'accuse, mais pourtant il affirme qu'il n'est pas responsable de sa mort. Pauline Derval, austère directrice du centre où est placé l'énigmatique Niko en observation, est perplexe face à son cas.
    Au fur et à mesure du livre on découvre des éléments de la vie de NIkola qui vont venir s'agréger au puzzle de ce qu'il s'est passé le jour du meurtre d'Ivanka.
    Les personnages sont tour à tour drôles, émouvants, froids, humains, et c'est la larme aux yeux que j'ai refermé cette très belle histoire. Un bon numéro que ce dernier opus colizien !

    16/03/2020 à 14:07 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 11